La Société a le plaisir de vous présenter le dernier numéro de son Bulletin de liaison, qui a paru en décembre 2023.
Lien de téléchargement : http://www.semen-l.org/wp-content/uploads/2023/12/SEMENL-Bulletin21-2023.pdf
La Société a le plaisir de vous présenter le dernier numéro de son Bulletin de liaison, qui a paru en décembre 2023.
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Le livre II, consacré à la myologie, vient s’ajouter aux livres déjà parus et aux préfaces des autres ouvrages. Particulièrement long et complexe, il s’adresse aussi bien aux anatomistes (avec les protocoles de dissections) qu’aux artistes de son temps, intéressés par la compréhension et la représentation du mouvement. Il constitue également un outil indispensable pour l’étude du vocabulaire anatomique en latin au XVIe siècle.
Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44).
Le dialogue de l’Antiquité à l’âge humaniste, péripéties d’un genre dramatique et philosophique, sous la direction d’Alice Bonandini, Laurence Boulègue et Giorgio Ieranò, Classiques Garnier, Paris, 2023, n° 565, 508 p. ; broché, ISBN 978-2-406-14338-3 ; 54 €.
Cet ouvrage collectif propose d’étudier les péripéties du genre dialogique, entre théâtre et philosophie, en trois volets consacrés à son écriture dans l’Antiquité grecque et romaine et à ses mutations au Moyen Âge et à l’âge humaniste. C’est aux XVe et XVIe siècles que le dialogue est constitué en tant que genre autonome, à la fois distinct du théâtre et de la philosophie traditionnelle universitaire, tout en conservant les particularités et ambivalences de sa double genèse depuis l’Antiquité grecque. Issu de deux colloques internationaux organisés à l’université de Picardie – Jules-Verne et à l’université de Trente, le présent ouvrage propose d’étudier les péripéties du dialogue de l’Antiquité à la Renaissance, où s’élabore tardivement chez les humanistes la réflexion théorique sur ce genre hybride, dramatique et philosophique.
Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44).
Matilde Icardi, Voci di donne umaniste, Dialoghi di Laura Cereta e Olimpia Fulvia Morata, Edizioni dell’Orso, coll. Ciceronianus, Scrittori latini per l’Europa, Alessandria, 2022. ISBN : 978-88-3613-319- 2 ; 20 €.
Cette nouvelle traduction – la première en Italie – d’un choix de dialogues de Laura Cereta (1469-1499) et Olimpia Morata (1526-1555) nous permet de comprendre comment se répondent les œuvres de deux humanistes éloignées à bien des égards, mais unies par leur passion pour l’étude des classiques et leur revendication de la citoyenneté à part entière, pour les femmes, au sein de la République des Lettres.
Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44).
Ce compte-rendu de Pascale Bourgain a été publié dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44-46).
« S’attaquer à l’Anticlaudianus demande un certain courage, tant l’auteur reste secret, son style complexe et ses intentions bien masquées. Les anglosaxons s’y sont déjà essayés à trois reprises, sans réduire toutes les perplexités qui grèvent sa compréhension, mais ceci est la première traduction française. L’édition est celle de Bossuat, avec quelques retouches notamment pour la ponctuation, mais il faut se reporter à celle- ci pour tout détail sur la tradition du texte, les retouches étant généralement celles suggérées par l’édition de Sheridan.
Indubitablement, l’ouvrage est le résultat de longues années de recherche, illustrées par des articles antérieurs. De cette longue maturation, il reste quelque chose, qui ne rend pas l’exploitation de cet ouvrage plus facile. Sans parler du décalage du compte des vers au prologue du livre I, apparemment inclus dans la numérotation des vers tardivement, cette rectification n’ayant pas toujours été répercutée, un manque de coordination entre les différentes parties fait que le texte est traduit et donc commenté différemment en différents endroits, introduction, édition et notes, dénotant des changements de parti en cours de rédaction. Par exemple, l. IX, v. 411, le texte porte ad hoc comme l’édition Bossuat, la traduction choisit adhuc d’une partie des manuscrits, la n. 202 affirmant qu’est retenue la version adhuc, qui n’est pas reportée dans le texte. Généralement la traduction du corps de l’ouvrage semble plus mûrie que celle de l’introduction (comparer p. 192 et 514). C’est pourtant celle-ci qui est commentée. Et il est troublant de trouver fréquemment des interprétations divergentes dans l’introduction et dans les notes, ou même un texte latin différent (197 et 573).
Comme il se doit, l’introduction commence par mettre en place la personnalité de l’auteur, ce qui n’est pas chose facile. Il y a plusieurs Alain de Lille, le théologien, le philosophe et le poète, mais de plus, pour les biographes acharnés à trouver son état civil, celui qui est né à Lille et a été connu comme enseignant à Paris et un moment à Montpellier, l’anglais qui a fait carrière auprès de Thomas Becket qui a été écarté après sa mort (Alain de Tewkesbury), dernièrement un autre né en Bretagne. Enterré à Cîteaux en 1203, c’est la seule chose à peu près sûre. Fl. Rouillé tente de débrouiller cet écheveau en présentant les hypothèses successives et leurs inconvénients, sans vouloir exclure totalement aucune possibilité. (Remarquons que, si Alain se désigne comme magister Alanus, cela signifie qu’il est au moins maître ès arts, qu’il est donc obligatoirement clerc, ayant reçu les ordres mineurs, et que l’expression « entrer dans les ordres », pour un clerc qui entre au monastère, est impropre. La carrure sociale d’un grand clerc capable d’enseigner, de prêcher, d’écrire des ouvrages théologiques, même s’il n’est pas inscrit parmi les maîtres en théologie tenant chaire, lui ouvre nombre de fonctions et de positions.)
Le titre lui-même du poème est volontairement une énigme, même pour les premiers lecteurs et commentateurs. Anticlaudianus peut faire référence au Contra Rufinum du poète Claudien, mais Fl. Rouillé montre qu’Alain connaît fort bien aussi Claudien Mamert, auteur au Ve siècle d’un De statu animae, et qu’il a pris (silencieusement) le thème de l’un (le concile des Vices, qu’il transforme en concile des Vertus) et le sujet de l’autre. Il montre ensuite l’influence de l’Ars versificatoria de Mathieu de Vendôme, seul art poétique médiéval antérieur à l’Anticlaudianus, notamment pour les descriptions et l’allégorie ; l’écho de la Cosmographia de Bernard Silvestre et celui de Martianus Capella ; l’influence stylistique de Sidoine Apollinaire ; le souvenir, qu’il juge conflictuel, de la Psychomachia de Prudence ; le tout en pleine liberté, car l’imitation est le nom que donnent les médiévaux à leur (re)création poétique. Bon lecteur de Genette, Fl. Rouillé appelle palimpseste cette façon de s’approprier et de réécrire, et détaille les divers hypotextes pour conclure qu’en cherchant à combiner les doctrines chartraines à tendance platoniciennes avec la théologie, dans une épopée combinant « les formes apparentes de la littérature païenne et la profondeur des dogmes chrétiens » (p. 207), il a renouvelé la démarche intellectuelle de Claudien Mamert et son intégration d’idées platoniciennes à la doctrine chrétienne.
Je voudrais, parce que cela a une conséquence sur l’interprétation générale, revenir sur un passage de la préface. Bien que la traduction de celle-ci ait fait l’objet de plusieurs versions, l’une en introduction, l’autre dans le corps de l’ouvrage, elles ne me satisfont toujours pas, et j’en reviens en la précisant à la version que j’en avais donnée en 2005 (Le latin médiéval, Atelier du médiéviste, p. 518). Reprenons le texte :
Quae ad hoc opus non nauseantis animi fastidio ductus, non indignationis tumore percussus, sed delectatione novitatis illectus, lector accedat, ut, quamvis liber vernantis eloquii purpuramento non floreat et fulgurantis sententie sydere non clarescat, tamen in fragilis calami tenuitate mellis possit suavitas inveniri, et arescentis rivuli modicitate sitis ariditas temperari ; in hoc tamen nulla vilitate plebescat, nullos reprehensionis morsus sustineat, quod modernorum redolet ruditatem, qui et ingenii preferunt florem et diligentie efferunt dignitatem, cum pigmea humilitas excessui superposita giganteo, altitudine gigantem preveniat et rivus a fonte scaturiens in torrentem multiplicatus excrescat.
Il est évident que c’est le livre, dernier cité, et non le lecteur, qui est le sujet des verbes plebescat et sustineat, comme dans les deux traductions proposées (p. 107 et 248), parce que la phrase a été tournée de façon que le lecteur devienne aussi le sujet des tournures passives suavitas inveniri et ariditas temperari. Or, puisque le livre est le sujet de plebescat et sustineat (ce qui évite d’avoir à torturer la traduction de sustineat, ‘que le lecteur ne retienne aucune critique mordante’, et d’interpréter in hoc comme ‘dans ce livre’, alors que c’est simplement l’annonce de quod), il est aussi le sujet de redolet, à l’indicatif, qui est traduit par un conditionnel, ‘parce qu’elle sentirait’, p. 108, et par une tournure verbale, ‘contre le grossier parfum des modernes’, p. 248. Mais c’est bien le livre d’Alain qui est moderne (comme l’indique l’indicatif), et le vocabulaire de la description des modernes peut aussi bien être pris en bonne part qu’en mauvaise. De ce fait l’allusion topique aux nains sur les épaules des géants est entièrement positive, elle ne fait que continuer, très naturellement, le topos de modestie par l’espoir d’aller plus loin encore que les prédécesseurs, en valorisant la nouveauté, sans qu’il soit besoin de considérer qu’Alain la déconstruit ou la renverse. Je propose :
Que (sans dégoût ni indignation…), mais charmé par le plaisir de la nouveauté, le lecteur aborde cet ouvrage en sorte que, bien que ce livre ne soit pas fleuri des couleurs d’un langage printanier et ne brille pas de l’éclat d’une pensée fulgurante, la douceur du miel cependant se puisse rencontrer dans la minceur de mon fragile roseau, et l’aridité de la soif se tempérer dans le peu d’eau de mon faiblissant ruisseau ; que [ce livre] cependant ne soit avili par aucune dépréciation, qu’il ne supporte aucuns reproches mordants du fait qu’il respire la rude simplicité des modernes : ceux-ci montrent la fine fleur de leur talent et démontrent la haute valeur de leur recherche, puisque la petite taille d’un pygmée, ajoutée à la taille démesurée d’un géant, dépasse celle-ci, et que le ruisseau jaillissant de la source grossit, transformé en torrent (ce qui est exprimer sa confiance dans les capacités futures du ruisseau au faible débit, arescentis rivuli, de son inspiration).
Voir dans ces termes une condamnation méprisante des poètes modernes oblige en sus à expliquer pourquoi la comparaison des nains sur les épaules des géants est ici dévalorisante, et à conclure qu’Alain la détourne avec malice (p. 108). Mais c’est lire le texte avec des parti pris d’interprétation. L’expression modernorum ruditatem a été rapprochée des mauvais poètes, identifiables avec Joseph d’Exeter et Gautier de Châtillon, vilipendés en I, 174-179. Mais ils n’y sont aucunement appelés poètes modernes, au contraire, il découle de la préface, lue selon la syntaxe, que la modernité est celle de l’Anticlaudianus, qui se réclame en tout cas à plusieurs reprises de sa nouveauté de conception : les deux mots (novitas, modernitas) sont une variation lexicale. Les anciens, ce sont ses concurrents qui reprennent des sujets antiques. Alain identifie la nouveauté qu’il revendique et la modernité. On pourrait même voir dans le vers 1 du prologue (Autoris mendico stilum) sa compréhension de l’apologue des nains et des géants et de l’appropriation qu’il fait de l’héritage littéraire : il demande à l’auteur reconnu (Claudien) son stilet, au poète (Claudien, Prudence ?) ses ornements stylistiques (et en conséquence, le passage au statut d’auteur, mais avec l’humilité requise), pour les renouveler par la joyeuse nouveauté de l’écriture (scribendi novitate gaudet, v. 9).
Ainsi les considérations, souvent reprises, sur le dédain d’Alain envers « la facilité des poetæ moderni à produire leurs textes, dont le clinquant n’est que superficiel, sans profondeur de sens » (p. 781), sont des extrapolations. L’utilisation d’une junctura horacienne pour qualifier Ennius/Joseph d’Exeter ne suffit pas non plus à conclure qu’il lui reproche son incorrection métrique, alors qu’il lui reproche clairement son sujet. Malgré les ‘manifestement’, les ‘on en déduira’, les ‘semble donc’, les interprétations qui fondent l’analyse littéraire sont à prendre avec la plus grande prudence, y compris celles qui portent sur d’autres auteurs, comme un passage de Mathieu de Vendôme, Ars versificatoria, p. 106, où un contresens sur un mot (l’adverbe metrice, pris pour un nominatif pluriel ; voir une traduction différente p. 140) transforme une condamnation des exercices scolaires de réécriture en vers en retour à des formes métriques classiques. On ne s’attardera pas sur d’autres traductions inexactes, étant donné la difficulté et la longueur du texte ; certaines n’ont d’ailleurs guère d’importance pour l’interprétation, mais il faut se rappeler le risque de construire sur du sable en se fiant trop à une traduction. Les nombreuses références à la malice ou à l’ironie d’Alain, qui constamment ‘déconstruit’ ou ‘renverse’, devraient nous rappeler que bien souvent nous supposons de l’ironie lorsque nous avons du mal à comprendre.
On se méfiera de même de certaines interprétations qui, à force d’être reprises, finissent par gagner une vraisemblance que leur origine ne justifie pas. L’opposition aux Plantagenêts est de ce nombre. Elle ne repose que sur l’identification de Néron, Midas, Ajax, Pâris et Davus à Henri II et à ses quatre fils (I, v. 180- 192), pourtant présentée avec réticence (p. 305), ce qui n’empêche pas de parler de l’allégorie politique que représente ce passage comme évidente (p. 110, n. 339), et de le prendre en considération comme renforçant l’identification avec Alain de Tewkesbury, protégé de Becket et opposé à Henri II. (Il est possible que l’identification de l’Homo novus avec Philippe Auguste, qui a été tentée par des historiens, joue aussi, bien qu’elle ne puisse être prise au sérieux en regard de l’orientation philosophique de l’allégorie.) Mais si l’identification des mauvais poètes avec ses rivaux littéraires est claire et bien inscrite dans le texte, celle avec des princes détestés serait bien peu perceptible : il est plus probable qu’Alain a tout simplement eu besoin, pour figurer la dégénérescence qu’il déplore, de figures négatives, traditionnellement représentant par antonomase tyrannie, avidité, brutalité, luxure et laideur, à opposer aux modèles positifs qu’il vient d’énumérer. Il faudrait des intentions politiques contemporaines plus nettes (et justement Alain de Lille ne dédicace son œuvre à personne, joue de l’intemporalité, se tient en dehors apparemment de tout réseau) pour en conclure à une prise de position anti-Plantagenêt.
Malgré la prudence nécessaire, l’ouvrage rendra les plus grands services, notamment pour la mise en place des sources et leur combinatoire. S’être donné la peine de comparer avec les autres œuvres d’Alain de Lille et notamment la Summa Quoniam homines, permet de se faire une idée bien documentée de ses conceptions et de son usage des mots, en donnant à sa personnalité une cohérence autrement difficile à percevoir. La partie de l’introduction qui montre que le titre renvoie sans doute aux deux Claudiens, connus et utilisés par Alain, et l’analyse des différents éléments de réécriture et de renouvellement fournis par cet ouvrage complexe et d’une richesse stylistique et conceptuelle exceptionnelles, est d’un très grand intérêt. Fl. Rouillé donne des clés qui fournissent une voie d’accès pour ne pas se noyer en plongeant dans l’univers fourmillant d’Alain de Lille, et même si les intentions de ce dernier ne sont pas encore toutes fermement établies, la grille de lecture est assurément fort enrichie ».
Pascale Bourgain
PROGRAMME DES IVES JOURNÉES DOCTORALES
DES JEUNES CHERCHEUSES ET JEUNES CHERCHEURS DE LA SEMEN-L
Seconde rencontre : samedi 23 septembre 2023
Salle Gaston Paris, escalier E, 1er étage, EPHE
– Sorbonne Université – 17 rue de la Sorbonne, 75 005 Paris
9h-9h30 – Accueil
SESSION 1.TOMBEAUX POÉTIQUES
Président de session : Jérémie Pinguet
9h30-10h — Caroline SUPPLY : « Représenter un deuil familial en poésie néo-latine : le Tumulus, II, 2 et
la Deploratio Luciae filiae de l’Urania de Giovanni Pontano »
10h-10h30 — Hannelore PIERRE : « Quelques réflexions sur le tombeau poétique d’Élie Vinet (Bordeaux,
1590) »
10h30-11h00 – Pause
SESSION 2. QUESTIONS D’ÉDITION
Président de session : François Ploton-Nicollet
11h-11h30 — Julien DE RIDDER : « Vers une nouvelle édition des carmina varia de Marbode de Rennes :
étude critique et philologique de l’editio princeps de Rennes (1524) »
11h30-12h — Lucas FONSECA : « La tradition manuscrite du Parthenopeus sive Amores de Giovanni
Pontano : enjeux d’édition, de génétique et de réception »
12h-14h – Déjeuner-buffet
SESSION 3. LITTÉRATURE ET RELIGION
Président de session : Julien Maudoux
14h-14h30 — Marie JEANNOT-TIROLE : « L’ode de lege et euangelio de Ioannes Sapidus (1490-1561) :
problèmes et enjeux de datation »
14h30-15h — Farah MERCIER : « Denis Petau (Dionysius Petavius s.j., 1583-1652) et son temps :
présentation et aperçu du réseau relationnel d’un jésuite français »
15h-15h30 – Pause
SESSION 4. RÉCEPTION DE L’HÉRITAGE ANTIQUE
Président de session : Virginie Leroux
15h30-16h — Nicolas MAZEL : « La signature ovidienne dans l’Historia de duobus amantibus d’Enea
Silvio Piccolomini (1444) »
16h-16h30 — Stéphanie DUBARRY : « Du Syntagma à l’Historia : les trois versions du Traité des Muses
de Giraldi »
16h30 – Fin de la journée doctorale
Les personnes intéressées sont priées d’envoyer un courriel aux organisateur.rice.s le 20 septembre au plus tard pour leur faire part de leur présence, car une liste des participant.e.s doit être présentée à l’Université.
Contacts : julien.maudoux@aliceadsl.fr • priscilla.mourgues@gmail.com • jeremie.pinguet@yahoo.f
Programme des IVe journées doctorales
des jeunes chercheuses et jeunes chercheurs de la SEMEN-L
Première rencontre : samedi 15 avril 2023
Maison de la Recherche – Sorbonne Université – 28, rue Serpente, 75 006 Paris
Salle D323
programme-IVe-journées-doctorales-semenl
9h-9h15 – Accueil
I – Philologie et corpus complexes
Président de session : François Ploton-Nicollet
9h15-9h45 — Giandomenico TRIPODI : « Les recollecte des Géorgiques de Benvenuto da Imola : typologie textuelle et questions philologiques »
9h45-10h15 — Nicolas SOUHAIT : « Éditer les contributions imprimées de Jean Dorat (1541-1560) : enjeux et perspectives »
10h15-10h45 – Pause
II – Stylistique et analyse de données textuelles
Présidente de session : Sylvie Laigneau-Fontaine
10h45-11h15 — Valérie THON : « Stylistique et textométrie : le rythme des Lettres de Pierre Damien (xie siècle) »
11h15-11h45 — Elena GHIRINGHELLI : « Ovide et Morisot, l’analyse stylométrique de deux styles en comparaison »
11h45-13h45 – Déjeuner-buffet
III – Tradition et modernités néo-latines (1) : xve-xvie siècles
Présidente de session : Virginie Leroux
13h45-14h15 — Rita DI PASQUALE : « Réflexions sur des thèmes et des genres présents dans la production poétique de Pietro Bembo »
14h15-14h45 — Alexia DEDIEU : « Lire et traduire la Médée d’Euripide en latin au xvie siècle : l’élaboration d’un canon tragique entre transmission textuelle et conventions culturelles »
14h45-15h – Pause
IV – Tradition et modernités néo-latines (2) : xviiesiècle
Présidente de session : Émilie Séris
15h-15h30 — Lorène BELLANGER : « L’imitation dans les Carmina de Jean Commire, entre humanisme et classicisme »
15h30-16h — Théo GIBERT : « La querelle de l’épopée en France au xviie siècle : une affaire de Jésuites »
16h-16h30 – Pause
V – Foi et création poétique
Présidente de session : Danièle James-Raoul
16h30-17h — Thomas VON KAENEL : « Musas cum pietate iungere : foi chrétienne et poésie classique dans les poèmes bibliques de Rudolf Gwalther (1519-1586) »
17h-17h30 — Clément ZAJAC : « Les anagrammes de Jacob Masen (1606-1681) : un vates au service de la “vitis vera” »
Contact : julien.maudoux@aliceadsl.fr • priscilla.mourgues@gmail.com • jeremie.pinguet@yahoo.fr
Archives : appel à communication
Si vos domaines de recherche sont en lien avec le médio-latin et/ou le néo-latin, vous êtes chaleureusement invité·es à participer à cette journée d’échanges intellectuels qui nous réjouissent par avance. À cette occasion, la SEMEN-L espère vous entendre parler d’un sujet laissé à votre entière appréciation : il peut s’agir de la présentation de votre thèse, d’un chapitre ou d’un aspect de cette thèse ou encore d’un travail de recherche indépendant.
D’un point de vue pratique, le déjeuner sera offert par la SEMEN-L et les frais de transports seront pris en charge pour les participant·es, sur présentation d’un justificatif. Une nuit d’hôtel pourra également être prise en charge pour les personnes ne résidant pas à Paris. Information complémentaire : les participant·es à cette journée d’études devront être à jour de leur cotisation à la SEMEN-L pour l’année civile en cours (24 euros pour le tarif normal, 12 euros pour les étudiant·es, voir le site http://www.semen-l.org).
Si vous êtes intéressé·es et souhaitez participer à cette journée, nous vous prions de nous le faire savoir (à nos trois adresses courriel) avant le 20 janvier 2023 et de nous indiquer le titre de votre communication (même provisoire), accompagné de quelques lignes de résumé et d’un bref curriculum vitae. Chaque communication durera 20 minutes et sera suivie d’un temps de questions et d’échanges.
Nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.
Julien Maudoux, Priscilla Mourgues et Jérémie Pinguet
julien.maudoux@aliceadsl.fr
priscilla.mourgues@gmail.com
jeremie.pinguet@yahoo.fr
Nous avons le plaisir de vous annoncer la tenue du colloque Aquitaniae Latinae – La Renaissance latine en Aquitaine le 2-3 mars 2023, à Bordeaux, au Musée d’Aquitaine. Il est organisé par A. Bouscharain et V. Giacomotto, Centre Montaigne / Projet HumanA.
Affiche
Affiche Aquitaniae latinaeProgramme (cliquez ici pour le télécharger)
Programme Aquitaniae latinaeJEUDI 2 MARS
8h45 – Accueil
9h – Introduction
Présidence: Sylvie Laigneau
9h15 – Nathalie Dauvois et Béatrice Hautefeuille (Université Sorbonne Nouvelle) « Robert Breton et le collège de Guyenne d’après sa correspondance »
9h45 – Mathieu Ferrand (Université Grenoble Alpes) « ‘Burdegalenses uisamus !’ Le collège de Guyenne et le théâtre comique dans les années 1530 »
10h15 – Discussion et pause
Présidence : Géraldine Cazals
11h – Nicolas Souhait (Sorbonne Université) « Jean Dorat et les Aquitains : une fenêtre parisienne sur un humanisme régional ? »
11h30 – Carine Ferradou, (Aix-Marseille Université) « Garonne, Aquitaine et Camènes dans le recueil de poèmes latins de George Buchanan publié par Mamert Patisson à Paris en 1579 »
12h – Discussion
Présidence : John Nassichuk
14h30 – Sophie Conte (Univ. de Reims Champagne-Ardenne) « Présence du contemporain dans la Rhetorice de Pierre Josset »
15h – Haude Morvan (Université Bordeaux Montaigne) « Un témoignage sur l’église dominicaine de Bordeaux : le Memoriale burdegalense ad annales fratrum praedicatorum (vers 1690, Archives
générales de l’Ordre des Prêcheurs, Rome) »
15h30 – Discussion et pause
Présidence : Virginie Leroux
16h15 – Brigitte Gauvin (Université de Caen Normandie)
« Mers, fleuves et poissons aux pieds de Charles IX : L’Aquitania d’Étienne de Cruseau »
16h45 – Denis Bjaï (Université d’Orléans)
« La Gallia gemens de Geoffroy de Malvyn : une Franciade néolatine bordelaise ? »
17h15 – Hannelore Pierre (Université Bordeaux Montaigne)
« Bordeaux dans l’œuvre de Maurice de Marcis, avocat, poète et
antiquaire »
17h45 – Discussion et fin de la première journée
VENDREDI 3 MARS
Présidence : Brigitte Gauvin
9h – Thomas Penguilly (Académie de Normandie)
« L’inspiration grecque dans les Epigrammata de Martial Monier (1573) »
9h30 – John Nassichuk (University of Western Ontario)
« Martial Monier et l’élégie érotique latine : les poèmes à Corinne et à soi-même »
10h – Discussion et pause
Présidence : Nathalie Dauvois
10h45 – Sylvie Laigneau-Fontaine (Université de Dijon) « Un Ovide écossais en Aquitaine : Mark Alexander Boyd »
11h15 – Virginie Leroux (École Pratique des Hautes Études
– PSL) « Jules-César Scaliger et les rêves : théorie et poétique oniriques »
11h45 Discussion
du mercredi 13 au samedi 16 mars 2024
Université Toulouse – Jean Jaurès
Médio, Néo-latin et enseignement
Téléchargez l’appel à communication
Les corpus latins nés au Moyen Âge, à l’époque moderne, voire ultérieurement, ont pour beaucoup partie liée avec l’enseignement. De nombreuses œuvres latines, après l’Antiquité, sont nées dans un contexte de transmission de la culture lettrée. Certaines concernent directement des activités liées à l’enseignement : la transmission de la langue latine ou grecque, la lecture et le commentaire des œuvres classiques, l’élaboration d’œuvres didactiques destinées à former de jeunes esprits, notamment par la grammaire et par la rhétorique. D’autres portent la marque de cette culture scolaire ou universitaire, tout en explorant des voies plus autonomes, voire en s’en démarquant ouvertement, par l’humour ou la parodie.
En quoi cet arrière-plan d’enseignement peut-il éclairer les œuvres médio et néo- latines : leurs genres littéraires, leurs aspects linguistiques et stylistiques, leurs formes matérielles, leur conservation ou au contraire leur disparition, leurs modes de diffusion, leurs thèmes privilégiés, les relations humaines qui unissent leurs auteurs, et en définitive leurs richesses et leurs limites ? Produire une œuvre écrite en latin, pour ces auteurs-pédagogues, est-ce une activité en pleine continuité avec l’enseignement, un espace d’exploration et de liberté, la quête d’une consécration ?
Ouvrages pédagogiques, créations littéraires, productions savantes : faut-il distinguer et catégoriser, ou au contraire rendre compte de croisements, d’ambivalences, de jeux sur la pluralité possible des destinataires et des fonctionnements ?
La problématique pourra également être traitée d’un point de vue historiographique et réflexif : quel rôle ce fort enracinement scolaire et universitaire a-t-il joué dans l’histoire des études médio et néo-latines, dans l’image que la communauté savante a pu se faire de ces corpus, dans leur intégration ou au contraire leur marginalisation dans l’enseignement des « humanités », variable selon les pays et les traditions scolaires ?
Le congrès pourra enfin s’ouvrir sur des questions d’ordre pédagogique contemporaines : quelles contributions propres les études médio et néo-latines peuvent-elles apporter à l’enseignement des lettres classiques et de la tradition classique, de l’histoire médiévale ou moderne, et finalement des « humanités », dont la transmission constitue un défi tout aussi critique qu’à l’époque médiévale ou à l’âge de l’humanisme ? À quels projets pédagogiques et scientifiques stimulants peuvent-elles donner lieu, pour assurer une forme de « réception de l’Antiquité » audible par nos contemporains ? En quoi les méthodes actives d’enseignement des langues anciennes s’inscrivent-elles dans l’histoire du néo-latin sur le long terme et quelle peut être leur part pour faire vivre aujourd’hui les humanités ? Une présentation réflexive de projets pédagogiques effectifs, pour l’enseignement secondaire ou l’enseignement supérieur, sera bienvenue.
Les propositions de communication (25 minutes) donneront un aperçu de la contribution envisagée (200-300 mots), accompagnées d’un titre et d’une brève présentation biographique. Elles sont à faire parvenir d’ici le lundi 15 mai 2023 à l’adresse de la SEMEN- L, en indiquant comme objet du message « Congrès 2024 Toulouse » :
La participation au congrès est conditionnée à l’adhésion à la SEMEN-L.
Philippe Chométy, Université Toulouse – Jean Jaurès Lucie Claire, Université de Picardie – Jules Verne
Jean-Christophe Courtil, Université Toulouse – Jean Jaurès / Institut universitaire de France Mathieu Ferrand, Université Grenoble – Alpes
Anne-Hélène Klinger-Dollé, Université Toulouse – Jean Jaurès / Institut universitaire de France
Alice Lamy, Classes préparatoires, Lycée Montesquieu du Mans François Ploton-Nicollet, École nationale des Chartes
Le congrès devrait commencer le mercredi 13 mars 2024 après-midi et se clôturer, pour sa partie scientifique, le vendredi 15 mars 2024 soir. Le samedi 16 mars devrait être une journée de visite touristique.
Les déjeuners et le dîner de gala seront offerts. Chaque congressiste doit prendre en charge financièrement son déplacement et son hébergement. Une aide pourra être apportée aux doctorants qui ne seraient pas pris en charge par leur laboratoire pour l’un ou l’autre de ces postes de dépense.
Appel à communication congrès SEMEN-L 2024