Le dialogue de l’Antiquité à l’âge humaniste, péripéties d’un genre dramatique et philosophique, sous la direction d’Alice Bonandini, Laurence Boulègue et Giorgio Ieranò, Classiques Garnier, Paris, 2023

Le dialogue de l’Antiquité à l’âge humaniste, péripéties d’un genre dramatique et philosophique, sous la direction d’Alice Bonandini, Laurence Boulègue et Giorgio Ieranò, Classiques Garnier, Paris, 2023, n° 565, 508 p. ; broché, ISBN 978-2-406-14338-3 ; 54 €.

Cet ouvrage collectif propose d’étudier les péripéties du genre dialogique, entre théâtre et philosophie, en trois volets consacrés à son écriture dans l’Antiquité grecque et romaine et à ses mutations au Moyen Âge et à l’âge humaniste. C’est aux XVe et XVIe siècles que le dialogue est constitué en tant que genre autonome, à la fois distinct du théâtre et de la philosophie traditionnelle universitaire, tout en conservant les particularités et ambivalences de sa double genèse depuis l’Antiquité grecque. Issu de deux colloques internationaux organisés à l’université de Picardie – Jules-Verne et à l’université de Trente, le présent ouvrage propose d’étudier les péripéties du dialogue de l’Antiquité à la Renaissance, où s’élabore tardivement chez les humanistes la réflexion théorique sur ce genre hybride, dramatique et philosophique.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44).

Matilde Icardi, Voci di donne umaniste, Dialoghi di Laura Cereta e Olimpia Fulvia Morata, Edizioni dell’Orso, coll. Ciceronianus, Scrittori latini per l’Europa, Alessandria, 2022

Matilde Icardi, Voci di donne umaniste, Dialoghi di Laura Cereta e Olimpia Fulvia Morata, Edizioni dell’Orso, coll. Ciceronianus, Scrittori latini per l’Europa, Alessandria, 2022. ISBN : 978-88-3613-319- 2 ; 20 €.

Cette nouvelle traduction – la première en Italie – d’un choix de dialogues de Laura Cereta (1469-1499) et Olimpia Morata (1526-1555) nous permet de comprendre comment se répondent les œuvres de deux humanistes éloignées à bien des égards, mais unies par leur passion pour l’étude des classiques et leur revendication de la citoyenneté à part entière, pour les femmes, au sein de la République des Lettres.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44).

Alain de Lille, Anticlaudianus, éd. et trad. par F. Rouillé, Genève, Droz, 2023 (Pascale Bourgain)

Alain de Lille, Anticlaudianus, édité et traduit par Florent Rouillé, Genève, Droz, 2023. In-8°, 828 p. ISBN : 978-2-600-06335-7

 Ce compte-rendu de Pascale Bourgain a été publié dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44-46).

« S’attaquer à l’Anticlaudianus demande un certain courage, tant l’auteur reste secret, son style complexe et ses intentions bien masquées. Les anglosaxons s’y sont déjà essayés à trois reprises, sans réduire toutes les perplexités qui grèvent sa compréhension, mais ceci est la première traduction française. L’édition est celle de Bossuat, avec quelques retouches notamment pour la ponctuation, mais il faut se reporter à celle- ci pour tout détail sur la tradition du texte, les retouches étant généralement celles suggérées par l’édition de Sheridan.

Indubitablement, l’ouvrage est le résultat de longues années de recherche, illustrées par des articles antérieurs. De cette longue maturation, il reste quelque chose, qui ne rend pas l’exploitation de cet ouvrage plus facile. Sans parler du décalage du compte des vers au prologue du livre I, apparemment inclus dans la numérotation des vers tardivement, cette rectification n’ayant pas toujours été répercutée, un manque de coordination entre les différentes parties fait que le texte est traduit et donc commenté différemment en différents endroits, introduction, édition et notes, dénotant des changements de parti en cours de rédaction. Par exemple, l. IX, v. 411, le texte porte ad hoc comme l’édition Bossuat, la traduction choisit adhuc d’une partie des manuscrits, la n. 202 affirmant qu’est retenue la version adhuc, qui n’est pas reportée dans le texte. Généralement la traduction du corps de l’ouvrage semble plus mûrie que celle de l’introduction (comparer p. 192 et 514). C’est pourtant celle-ci qui est commentée. Et il est troublant de trouver fréquemment des interprétations divergentes dans l’introduction et dans les notes, ou même un texte latin différent (197 et 573).

Comme il se doit, l’introduction commence par mettre en place la personnalité de l’auteur, ce qui n’est pas chose facile. Il y a plusieurs Alain de Lille, le théologien, le philosophe et le poète, mais de plus, pour les biographes acharnés à trouver son état civil, celui qui est né à Lille et a été connu comme enseignant à Paris et un moment à Montpellier, l’anglais qui a fait carrière auprès de Thomas Becket qui a été écarté après sa mort (Alain de Tewkesbury), dernièrement un autre né en Bretagne. Enterré à Cîteaux en 1203, c’est la seule chose à peu près sûre. Fl. Rouillé tente de débrouiller cet écheveau en présentant les hypothèses successives et leurs inconvénients, sans vouloir exclure totalement aucune possibilité. (Remarquons que, si Alain se désigne comme magister Alanus, cela signifie qu’il est au moins maître ès arts, qu’il est donc obligatoirement clerc, ayant reçu les ordres mineurs, et que l’expression « entrer dans les ordres », pour un clerc qui entre au monastère, est impropre. La carrure sociale d’un grand clerc capable d’enseigner, de prêcher, d’écrire des ouvrages théologiques, même s’il n’est pas inscrit parmi les maîtres en théologie tenant chaire, lui ouvre nombre de fonctions et de positions.)

Le titre lui-même du poème est volontairement une énigme, même pour les premiers lecteurs et commentateurs. Anticlaudianus peut faire référence au Contra Rufinum du poète Claudien, mais Fl. Rouillé montre qu’Alain connaît fort bien aussi Claudien Mamert, auteur au Ve siècle d’un De statu animae, et qu’il a pris (silencieusement) le thème de l’un (le concile des Vices, qu’il transforme en concile des Vertus) et le sujet de l’autre. Il montre ensuite l’influence de l’Ars versificatoria de Mathieu de Vendôme, seul art poétique médiéval antérieur à l’Anticlaudianus, notamment pour les descriptions et l’allégorie ; l’écho de la Cosmographia de Bernard Silvestre et celui de Martianus Capella ; l’influence stylistique de Sidoine Apollinaire ; le souvenir, qu’il juge conflictuel, de la Psychomachia de Prudence ; le tout en pleine liberté, car l’imitation est le nom que donnent les médiévaux à leur (re)création poétique. Bon lecteur de Genette, Fl. Rouillé appelle palimpseste cette façon de s’approprier et de réécrire, et détaille les divers hypotextes pour conclure qu’en cherchant à combiner les doctrines chartraines à tendance platoniciennes avec la théologie, dans une épopée combinant « les formes apparentes de la littérature païenne et la profondeur des dogmes chrétiens » (p. 207), il a renouvelé la démarche intellectuelle de Claudien Mamert et son intégration d’idées platoniciennes à la doctrine chrétienne.

Je voudrais, parce que cela a une conséquence sur l’interprétation générale, revenir sur un passage de la préface. Bien que la traduction de celle-ci ait fait l’objet de plusieurs versions, l’une en introduction, l’autre dans le corps de l’ouvrage, elles ne me satisfont toujours pas, et j’en reviens en la précisant à la version que j’en avais donnée en 2005 (Le latin médiéval, Atelier du médiéviste, p. 518). Reprenons le texte :

Quae ad hoc opus non nauseantis animi fastidio ductus, non indignationis tumore percussus, sed delectatione novitatis illectus, lector accedat, ut, quamvis liber vernantis eloquii purpuramento non floreat et fulgurantis sententie sydere non clarescat, tamen in fragilis calami tenuitate mellis possit suavitas inveniri, et arescentis rivuli modicitate sitis ariditas temperari ; in hoc tamen nulla vilitate plebescat, nullos reprehensionis morsus sustineat, quod modernorum redolet ruditatem, qui et ingenii preferunt florem et diligentie efferunt dignitatem, cum pigmea humilitas excessui superposita giganteo, altitudine gigantem preveniat et rivus a fonte scaturiens in torrentem multiplicatus excrescat.

Il est évident que c’est le livre, dernier cité, et non le lecteur, qui est le sujet des verbes plebescat et sustineat, comme dans les deux traductions proposées (p. 107 et 248), parce que la phrase a été tournée de façon que le lecteur devienne aussi le sujet des tournures passives suavitas inveniri et ariditas temperari. Or, puisque le livre est le sujet de plebescat et sustineat (ce qui évite d’avoir à torturer la traduction de sustineat, ‘que le lecteur ne retienne aucune critique mordante’, et d’interpréter in hoc comme ‘dans ce livre’, alors que c’est simplement l’annonce de quod), il est aussi le sujet de redolet, à l’indicatif, qui est traduit par un conditionnel, ‘parce qu’elle sentirait’, p. 108, et par une tournure verbale, ‘contre le grossier parfum des modernes’, p. 248. Mais c’est bien le livre d’Alain qui est moderne (comme l’indique l’indicatif), et le vocabulaire de la description des modernes peut aussi bien être pris en bonne part qu’en mauvaise. De ce fait l’allusion topique aux nains sur les épaules des géants est entièrement positive, elle ne fait que continuer, très naturellement, le topos de modestie par l’espoir d’aller plus loin encore que les prédécesseurs, en valorisant la nouveauté, sans qu’il soit besoin de considérer qu’Alain la déconstruit ou la renverse. Je propose :

Que (sans dégoût ni indignation…), mais charmé par le plaisir de la nouveauté, le lecteur aborde cet ouvrage en sorte que, bien que ce livre ne soit pas fleuri des couleurs d’un langage printanier et ne brille pas de l’éclat d’une pensée fulgurante, la douceur du miel cependant se puisse rencontrer dans la minceur de mon fragile roseau, et l’aridité de la soif se tempérer dans le peu d’eau de mon faiblissant ruisseau ; que [ce livre] cependant ne soit avili par aucune dépréciation, qu’il ne supporte aucuns reproches mordants du fait qu’il respire la rude simplicité des modernes : ceux-ci montrent la fine fleur de leur talent et démontrent la haute valeur de leur recherche, puisque la petite taille d’un pygmée, ajoutée à la taille démesurée d’un géant, dépasse celle-ci, et que le ruisseau jaillissant de la source grossit, transformé en torrent (ce qui est exprimer sa confiance dans les capacités futures du ruisseau au faible débit, arescentis rivuli, de son inspiration).

Voir dans ces termes une condamnation méprisante des poètes modernes oblige en sus à expliquer pourquoi la comparaison des nains sur les épaules des géants est ici dévalorisante, et à conclure qu’Alain la détourne avec malice (p. 108). Mais c’est lire le texte avec des parti pris d’interprétation. L’expression modernorum ruditatem a été rapprochée des mauvais poètes, identifiables avec Joseph d’Exeter et Gautier de Châtillon, vilipendés en I, 174-179. Mais ils n’y sont aucunement appelés poètes modernes, au contraire, il découle de la préface, lue selon la syntaxe, que la modernité est celle de l’Anticlaudianus, qui se réclame en tout cas à plusieurs reprises de sa nouveauté de conception : les deux mots (novitas, modernitas) sont une variation lexicale. Les anciens, ce sont ses concurrents qui reprennent des sujets antiques. Alain identifie la nouveauté qu’il revendique et la modernité. On pourrait même voir dans le vers 1 du prologue (Autoris mendico stilum) sa compréhension de l’apologue des nains et des géants et de l’appropriation qu’il fait de l’héritage littéraire : il demande à l’auteur reconnu (Claudien) son stilet, au poète (Claudien, Prudence ?) ses ornements stylistiques (et en conséquence, le passage au statut d’auteur, mais avec l’humilité requise), pour les renouveler par la joyeuse nouveauté de l’écriture (scribendi novitate gaudet, v. 9).

Ainsi les considérations, souvent reprises, sur le dédain d’Alain envers « la facilité des poetæ moderni à produire leurs textes, dont le clinquant n’est que superficiel, sans profondeur de sens » (p. 781), sont des extrapolations. L’utilisation d’une junctura horacienne pour qualifier Ennius/Joseph d’Exeter ne suffit pas non plus à conclure qu’il lui reproche son incorrection métrique, alors qu’il lui reproche clairement son sujet. Malgré les ‘manifestement’, les ‘on en déduira’, les ‘semble donc’, les interprétations qui fondent l’analyse littéraire sont à prendre avec la plus grande prudence, y compris celles qui portent sur d’autres auteurs, comme un passage de Mathieu de Vendôme, Ars versificatoria, p. 106, où un contresens sur un mot (l’adverbe metrice, pris pour un nominatif pluriel ; voir une traduction différente p. 140) transforme une condamnation des exercices scolaires de réécriture en vers en retour à des formes métriques classiques. On ne s’attardera pas sur d’autres traductions inexactes, étant donné la difficulté et la longueur du texte ; certaines n’ont d’ailleurs guère d’importance pour l’interprétation, mais il faut se rappeler le risque de construire sur du sable en se fiant trop à une traduction. Les nombreuses références à la malice ou à l’ironie d’Alain, qui constamment ‘déconstruit’ ou ‘renverse’, devraient nous rappeler que bien souvent nous supposons de l’ironie lorsque nous avons du mal à comprendre.

On se méfiera de même de certaines interprétations qui, à force d’être reprises, finissent par gagner une vraisemblance que leur origine ne justifie pas. L’opposition aux Plantagenêts est de ce nombre. Elle ne repose que sur l’identification de Néron, Midas, Ajax, Pâris et Davus à Henri II et à ses quatre fils (I, v. 180- 192), pourtant présentée avec réticence (p. 305), ce qui n’empêche pas de parler de l’allégorie politique que représente ce passage comme évidente (p. 110, n. 339), et de le prendre en considération comme renforçant l’identification avec Alain de Tewkesbury, protégé de Becket et opposé à Henri II. (Il est possible que l’identification de l’Homo novus avec Philippe Auguste, qui a été tentée par des historiens, joue aussi, bien qu’elle ne puisse être prise au sérieux en regard de l’orientation philosophique de l’allégorie.) Mais si l’identification des mauvais poètes avec ses rivaux littéraires est claire et bien inscrite dans le texte, celle avec des princes détestés serait bien peu perceptible : il est plus probable qu’Alain a tout simplement eu besoin, pour figurer la dégénérescence qu’il déplore, de figures négatives, traditionnellement représentant par antonomase tyrannie, avidité, brutalité, luxure et laideur, à opposer aux modèles positifs qu’il vient d’énumérer. Il faudrait des intentions politiques contemporaines plus nettes (et justement Alain de Lille ne dédicace son œuvre à personne, joue de l’intemporalité, se tient en dehors apparemment de tout réseau) pour en conclure à une prise de position anti-Plantagenêt.

Malgré la prudence nécessaire, l’ouvrage rendra les plus grands services, notamment pour la mise en place des sources et leur combinatoire. S’être donné la peine de comparer avec les autres œuvres d’Alain de Lille et notamment la Summa Quoniam homines, permet de se faire une idée bien documentée de ses conceptions et de son usage des mots, en donnant à sa personnalité une cohérence autrement difficile à percevoir. La partie de l’introduction qui montre que le titre renvoie sans doute aux deux Claudiens, connus et utilisés par Alain, et l’analyse des différents éléments de réécriture et de renouvellement fournis par cet ouvrage complexe et d’une richesse stylistique et conceptuelle exceptionnelles, est d’un très grand intérêt. Fl. Rouillé donne des clés qui fournissent une voie d’accès pour ne pas se noyer en plongeant dans l’univers fourmillant d’Alain de Lille, et même si les intentions de ce dernier ne sont pas encore toutes fermement établies, la grille de lecture est assurément fort enrichie ».

Pascale Bourgain

Portraits d’hommes et de femmes illustres de l’Antiquité au XVIIe siècle

La SEMEN-L a le plaisir de vous informer de la tenue prochaine d’un colloque international faisant intervenir plusieurs de nos adhérents :

Colloque international organisé par Émilie Séris

Portraits  d’hommes et de femmes illustres de l’Antiquité au XVIIe siècle

10, 11, 12 octobre 2023

Cliquez sur cette image pour télécharger le programme en .pdf.

Programme

MARDI 10 OCTOBRE 2023

INHA, Salle Giorgio Vasari

13h30            Accueil des participants

13h45      Ouverture du colloque

TRADITIONS ROMAINES

14h00            Marjolaine Benaïch (Sorbonne Université). « Le rôle des galeries de summi uiri dans la construction de l’identité municipale : L’exemple de Tusculum sous la République et aux débuts de l’Empire »

14h30            Emmanuelle Rosso (Sorbonne Université). « Histoires croisées, mémoires partagées : les portraits sculptés d’hommes illustres et leurs inscriptions en Gaule romaine »

15h00            Discussion et pause

15h30            Ida Mastrorosa (Université de Florence). « Femmes illustres et femmes ordinaires chez Suétone : entre modèles institutionnels et paradigmes éthiques »

16h00            Clémence Pelletier (Sorbonne Université). « Une étude du Περὶ ἐπισήμων πορνῶν perdu de Suétone : la question de la tradition antique des biographies de femmes et de courtisanes »

16h30            Carlos Levy (Académie des Inscriptions et des Belles Lettres). « La folie en représentation. Caligula vu par Suétone et Philon d’Alexandrie »

17h00            Discussion

MERCREDI 11 OCTOBRE 2023

Sorbonne, Salle des Actes

CATALOGUES MÉDIÉVAUX

9h00              Christian Förstel (Bibliothèque Nationale de France). « Le manuscrit parisien des Sacra Parallela : simple anthologie illustrée ou manifeste iconodoule ? »

9h30              Susanna Gambino-Longo (Université Lyon 3). « L’illustration des passions dans le De uiris de Pétrarque »

10h00            Discussion et pause

10h30            Adrian Faure (Sorbonne Université). « Les tituli de Scipion l’Africain dans les programmes iconographiques du Quattrocento »

11h00            Anne Raffarin (Université Paris Est Créteil). « Homines clari et inuentores : le traitement de la rubrique “ hommes illustres ” dans les sommes encyclopédiques à la fin du Quattrocento »

11h30            Catherine Gaullier-Bougassas (Université de Lille, ERC AGRELITA). « Biographies masculines et portraits féminins : deux modes d’écriture différents dans l’Histoire de la première destruction de Troie ? »

12h00            Discussion et déjeuner

CONSTRUCTIONS HUMANISTES

14h00            Sandrine Hériché-Pradeau (Sorbonne Université). « Portraits de la reine Zénobie : de Boccace à Jean Bouchet »

14h30            Laurence Boulègue (Université de Picardie Jules Verne-IUF). « Les héroïnes de Mario Equicola : des femmes illustres pro mulieribus »

15h00            Discussion et pause

15h30            Thomas Baier (Université de Würzburg). « Eobanus Hessus présenté par Camerarius »

16h00            David Amherdt (Université de Fribourg). « La Prosopographia heroum Germaniae de Heinrich Pantaleon : l’exemple des notices sur les humanistes suisses »

16h30            Frank Lestringant (Sorbonne Université). « Hommes illustres d’Amérique d’André Thevet : d’un codex aztèque au portrait des Indiens d’Amérique dans leur totalité »

17h00            Discussion

JEUDI 12 OCTOBRE 2023

Sorbonne, Salle des Actes

RECUEILS ET COLLECTIONS (XVIe-XVIIe SIÈCLES)

9h00              Hartmut Wulfram (Université de Vienne). « Une histoire littéraire collective. Les Elogia uirorum litteris illustrium de Paolo Giovio et leurs modèles antiques »

9h30              Virginie Leroux (École Pratique des Hautes Études). « Heroes, Heroinae, Caesares et Icones : typologie des catalogues de héros dans les recueils épigrammatiques néo-latins »

10h00            Lorène Bellanger (Sorbonne Université). « Les portraits d’hommes illustres dans les Carmina de Jean Commire (1678) »

10h30            Discussion et pause

11h00            Diane Bodart (Université de Columbia). « Femmes illustres en habit de nonne dans l’Empire espagnol »

11h30            Patricia Eichel-Lojkine (Université du Maine). « Sur Le Jeu des Reynes Renommées de Desmarets de Saint-Sorlin (1644) »

12h00            Discussion et conclusion

IVes journées des jeunes chercheurs et chercheuses de la SEMEN-L – seconde rencontre

PROGRAMME DES IVES JOURNÉES DOCTORALES

DES JEUNES CHERCHEUSES ET JEUNES CHERCHEURS DE LA SEMEN-L

Seconde rencontre : samedi 23 septembre 2023
Salle Gaston Paris, escalier E, 1er étage, EPHE
– Sorbonne Université – 17 rue de la Sorbonne, 75 005 Paris

9h-9h30 – Accueil

SESSION 1.TOMBEAUX POÉTIQUES
Président de session : Jérémie Pinguet

9h30-10h — Caroline SUPPLY : « Représenter un deuil familial en poésie néo-latine : le Tumulus, II, 2 et
la Deploratio Luciae filiae de l’Urania de Giovanni Pontano »
10h-10h30 — Hannelore PIERRE : « Quelques réflexions sur le tombeau poétique d’Élie Vinet (Bordeaux,
1590) »

10h30-11h00 – Pause

SESSION 2. QUESTIONS D’ÉDITION
Président de session : François Ploton-Nicollet
11h-11h30 — Julien DE RIDDER : « Vers une nouvelle édition des carmina varia de Marbode de Rennes :
étude critique et philologique de l’editio princeps de Rennes (1524) »
11h30-12h — Lucas FONSECA : « La tradition manuscrite du Parthenopeus sive Amores de Giovanni
Pontano : enjeux d’édition, de génétique et de réception »

12h-14h – Déjeuner-buffet

SESSION 3. LITTÉRATURE ET RELIGION
Président de session : Julien Maudoux
14h-14h30 — Marie JEANNOT-TIROLE : « L’ode de lege et euangelio de Ioannes Sapidus (1490-1561) :
problèmes et enjeux de datation »
14h30-15h — Farah MERCIER : « Denis Petau (Dionysius Petavius s.j., 1583-1652) et son temps :
présentation et aperçu du réseau relationnel d’un jésuite français »
15h-15h30 – Pause

SESSION 4. RÉCEPTION DE L’HÉRITAGE ANTIQUE
Président de session : Virginie Leroux
15h30-16h — Nicolas MAZEL : « La signature ovidienne dans l’Historia de duobus amantibus d’Enea
Silvio Piccolomini (1444) »
16h-16h30 — Stéphanie DUBARRY : « Du Syntagma à l’Historia : les trois versions du Traité des Muses
de Giraldi »

16h30 – Fin de la journée doctorale

 

Les personnes intéressées sont priées d’envoyer un courriel aux organisateur.rice.s le 20 septembre au plus tard pour leur faire part de leur présence, car une liste des participant.e.s doit être présentée à l’Université.

Contacts : julien.maudoux@aliceadsl.fr • priscilla.mourgues@gmail.com • jeremie.pinguet@yahoo.f

IVe journée des jeunes chercheurs et chercheuses de la SEMEN-L – première rencontre

Programme des IVe journées doctorales
des jeunes chercheuses et jeunes chercheurs de la SEMEN-
L

 Première rencontre : samedi 15 avril 2023

Maison de la Recherche – Sorbonne Université – 28, rue Serpente, 75 006 Paris

Salle D323

programme-IVe-journées-doctorales-semenl

9h-9h15 – Accueil

I – Philologie et corpus complexes

Président de session : François Ploton-Nicollet

9h15-9h45 — Giandomenico TRIPODI : « Les recollecte des Géorgiques de Benvenuto da Imola : typologie textuelle et questions philologiques »

9h45-10h15 — Nicolas SOUHAIT : « Éditer les contributions imprimées de Jean Dorat (1541-1560) : enjeux et perspectives »

 

10h15-10h45 – Pause

II – Stylistique et analyse de données textuelles

Présidente de session : Sylvie Laigneau-Fontaine

10h45-11h15 — Valérie THON : « Stylistique et textométrie : le rythme des Lettres de Pierre Damien (xie siècle) »

11h15-11h45 — Elena GHIRINGHELLI : « Ovide et Morisot, l’analyse stylométrique de deux styles en comparaison »

11h45-13h45 – Déjeuner-buffet

 

 III – Tradition et modernités néo-latines (1) : xve-xvie siècles

Présidente de session : Virginie Leroux

13h45-14h15 — Rita DI PASQUALE : « Réflexions sur des thèmes et des genres présents dans la production poétique de Pietro Bembo »

14h15-14h45 — Alexia DEDIEU : « Lire et traduire la Médée d’Euripide en latin au xvie siècle : l’élaboration d’un canon tragique entre transmission textuelle et conventions culturelles »

 

14h45-15h – Pause

IV – Tradition et modernités néo-latines (2) : xviiesiècle

Présidente de session : Émilie Séris

15h-15h30 — Lorène BELLANGER : « L’imitation dans les Carmina de Jean Commire, entre humanisme et classicisme »

15h30-16h — Théo GIBERT : « La querelle de l’épopée en France au xviie siècle : une affaire de Jésuites »

 

16h-16h30 – Pause

V – Foi et création poétique

Présidente de session : Danièle James-Raoul

16h30-17h — Thomas VON KAENEL : « Musas cum pietate iungere : foi chrétienne et poésie classique dans les poèmes bibliques de Rudolf Gwalther (1519-1586) »

17h-17h30 — Clément ZAJAC : « Les anagrammes de Jacob Masen (1606-1681) : un vates au service de la “vitis vera” »

Contact : julien.maudoux@aliceadsl.fr • priscilla.mourgues@gmail.comjeremie.pinguet@yahoo.fr

Archives : appel à communication

IVe journée doctorale de la SEMEN-L

La IVe journée des jeunes chercheurs et chercheuses se tiendra le samedi 15 avril 2023 à Paris, à l’initiative de la Société d’Études Médio- et Néo-Latines (SEMEN-L).

Si vos domaines de recherche sont en lien avec le médio-latin et/ou le néo-latin, vous êtes chaleureusement invité·es à participer à cette journée d’échanges intellectuels qui nous réjouissent par avance. À cette occasion, la SEMEN-L espère vous entendre parler d’un sujet laissé à votre entière appréciation : il peut s’agir de la présentation de votre thèse, d’un chapitre ou d’un aspect de cette thèse ou encore d’un travail de recherche indépendant.

D’un point de vue pratique, le déjeuner sera offert par la SEMEN-L et les frais de transports seront pris en charge pour les participant·es, sur présentation d’un justificatif. Une nuit d’hôtel pourra également être prise en charge pour les personnes ne résidant pas à Paris. Information complémentaire : les participant·es à cette journée d’études devront être à jour de leur cotisation à la SEMEN-L pour l’année civile en cours (24 euros pour le tarif normal, 12 euros pour les étudiant·es, voir le site http://www.semen-l.org).

Si vous êtes intéressé·es et souhaitez participer à cette journée, nous vous prions de nous le faire savoir (à nos trois adresses courriel) avant le 20 janvier 2023 et de nous indiquer le titre de votre communication (même provisoire), accompagné de quelques lignes de résumé et d’un bref curriculum vitae. Chaque communication durera 20 minutes et sera suivie d’un temps de questions et d’échanges.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Julien Maudoux, Priscilla Mourgues et Jérémie Pinguet

julien.maudoux@aliceadsl.fr
priscilla.mourgues@gmail.com
jeremie.pinguet@yahoo.fr

Aquitaniae Latinae – La Renaissance latine en Aquitaine – 2-3 mars 2023, Bordeaux

Nous avons le plaisir de vous annoncer la tenue du colloque Aquitaniae Latinae – La Renaissance latine en Aquitaine le 2-3 mars 2023, à Bordeaux, au Musée d’Aquitaine. Il est organisé par A. Bouscharain et V. Giacomotto, Centre Montaigne / Projet HumanA.

Affiche

Affiche Aquitaniae latinae

Programme (cliquez ici pour le télécharger)

Programme Aquitaniae latinae

JEUDI 2 MARS
8h45 – Accueil
9h – Introduction

Présidence: Sylvie Laigneau

9h15 – Nathalie Dauvois et Béatrice Hautefeuille (Université Sorbonne Nouvelle) « Robert Breton et le collège de Guyenne d’après sa correspondance »

9h45 – Mathieu Ferrand (Université Grenoble Alpes) « ‘Burdegalenses uisamus !’ Le collège de Guyenne et le théâtre comique dans les années 1530 »

10h15 – Discussion et pause

Présidence : Géraldine Cazals

11h – Nicolas Souhait (Sorbonne Université) « Jean Dorat et les Aquitains : une fenêtre parisienne sur un humanisme régional ? »

11h30 – Carine Ferradou, (Aix-Marseille Université) « Garonne, Aquitaine et Camènes dans le recueil de poèmes latins de George Buchanan publié par Mamert Patisson à Paris en 1579 »

12h – Discussion

Présidence : John Nassichuk

14h30 – Sophie Conte (Univ. de Reims Champagne-Ardenne) « Présence du contemporain dans la Rhetorice de Pierre Josset »

15h – Haude Morvan (Université Bordeaux Montaigne) « Un témoignage sur l’église dominicaine de Bordeaux : le Memoriale burdegalense ad annales fratrum praedicatorum (vers 1690, Archives
générales de l’Ordre des Prêcheurs, Rome) »

15h30 – Discussion et pause

Présidence : Virginie Leroux

16h15 – Brigitte Gauvin (Université de Caen Normandie)
« Mers, fleuves et poissons aux pieds de Charles IX : L’Aquitania d’Étienne de Cruseau »

16h45 – Denis Bjaï (Université d’Orléans)
« La Gallia gemens de Geoffroy de Malvyn : une Franciade néolatine bordelaise ? »

17h15 – Hannelore Pierre (Université Bordeaux Montaigne)
« Bordeaux dans l’œuvre de Maurice de Marcis, avocat, poète et
antiquaire »

17h45 – Discussion et fin de la première journée

VENDREDI 3 MARS

Présidence : Brigitte Gauvin

9h – Thomas Penguilly (Académie de Normandie)
« L’inspiration grecque dans les Epigrammata de Martial Monier (1573) »

9h30 – John Nassichuk (University of Western Ontario)
« Martial Monier et l’élégie érotique latine : les poèmes à Corinne et à soi-même »

10h – Discussion et pause

Présidence : Nathalie Dauvois

10h45 – Sylvie Laigneau-Fontaine (Université de Dijon) « Un Ovide écossais en Aquitaine : Mark Alexander Boyd »

11h15 – Virginie Leroux (École Pratique des Hautes Études
– PSL) « Jules-César Scaliger et les rêves : théorie et poétique oniriques »

11h45 Discussion

VIIe Congrès de la SEMEN-L (2024) – Médio, Néo-latin et enseignement – Appel à communication

VIIe Congrès de la Semen-L (image pour l'appel à communication)VIIe Congrès de la SEMEN-L

du mercredi 13 au samedi 16 mars 2024

Université Toulouse – Jean Jaurès

Médio, Néo-latin et enseignement

Téléchargez l’appel à communication

Les corpus latins nés au Moyen Âge, à l’époque moderne, voire ultérieurement, ont pour beaucoup partie liée avec l’enseignement. De nombreuses œuvres latines, après l’Antiquité, sont nées dans un contexte de transmission de la culture lettrée. Certaines concernent directement des activités liées à l’enseignement : la transmission de la langue latine ou grecque, la lecture et le commentaire des œuvres classiques, l’élaboration d’œuvres didactiques destinées à former de jeunes esprits, notamment par la grammaire et par la rhétorique. D’autres portent la marque de cette culture scolaire ou universitaire, tout en explorant des voies plus autonomes, voire en s’en démarquant ouvertement, par l’humour ou la parodie.

En quoi cet arrière-plan d’enseignement peut-il éclairer les œuvres médio et néo- latines : leurs genres littéraires, leurs aspects linguistiques et stylistiques, leurs formes matérielles, leur conservation ou au contraire leur disparition, leurs modes de diffusion, leurs thèmes privilégiés, les relations humaines qui unissent leurs auteurs, et en définitive leurs richesses et leurs limites ? Produire une œuvre écrite en latin, pour ces auteurs-pédagogues, est-ce une activité en pleine continuité avec l’enseignement, un espace d’exploration et de liberté, la quête d’une consécration ?

Ouvrages pédagogiques, créations littéraires, productions savantes : faut-il distinguer et catégoriser, ou au contraire rendre compte de croisements, d’ambivalences, de jeux sur la pluralité possible des destinataires et des fonctionnements ?

La problématique pourra également être traitée d’un point de vue historiographique et réflexif : quel rôle ce fort enracinement scolaire et universitaire a-t-il joué dans l’histoire des études médio et néo-latines, dans l’image que la communauté savante a pu se faire de ces corpus, dans leur intégration ou au contraire leur marginalisation dans l’enseignement des « humanités », variable selon les pays et les traditions scolaires ?

Le congrès pourra enfin s’ouvrir sur des questions d’ordre pédagogique contemporaines : quelles contributions propres les études médio et néo-latines peuvent-elles apporter à l’enseignement des lettres classiques et de la tradition classique, de l’histoire médiévale ou moderne, et finalement des « humanités », dont la transmission constitue un défi tout aussi critique qu’à l’époque médiévale ou à l’âge de l’humanisme ? À quels projets pédagogiques et scientifiques stimulants peuvent-elles donner lieu, pour assurer une forme de « réception de l’Antiquité » audible par nos contemporains ? En quoi les méthodes actives d’enseignement des langues anciennes s’inscrivent-elles dans l’histoire du néo-latin sur le long terme et quelle peut être leur part pour faire vivre aujourd’hui les humanités ? Une présentation réflexive de projets pédagogiques effectifs, pour l’enseignement secondaire ou l’enseignement supérieur, sera bienvenue.

Soumission d’une communication pour le congrès

Les propositions de communication (25 minutes) donneront un aperçu de la contribution envisagée (200-300 mots), accompagnées d’un titre et d’une brève présentation biographique. Elles sont à faire parvenir d’ici le lundi 15 mai 2023 à l’adresse de la SEMEN- L, en indiquant comme objet du message « Congrès 2024 Toulouse » :

semen-l at outlook.com

La participation au congrès est conditionnée à l’adhésion à la SEMEN-L.

Comité scientifique et organisation

Philippe Chométy, Université Toulouse – Jean Jaurès Lucie Claire, Université de Picardie – Jules Verne

Jean-Christophe Courtil, Université Toulouse – Jean Jaurès / Institut universitaire de France Mathieu Ferrand, Université Grenoble – Alpes

Anne-Hélène Klinger-Dollé, Université Toulouse – Jean Jaurès / Institut universitaire de France

Alice Lamy, Classes préparatoires, Lycée Montesquieu du Mans François Ploton-Nicollet, École nationale des Chartes

Détails pratiques

Le congrès devrait commencer le mercredi 13 mars 2024 après-midi et se clôturer, pour sa partie scientifique, le vendredi 15 mars 2024 soir. Le samedi 16 mars devrait être une journée de visite touristique.

Les déjeuners et le dîner de gala seront offerts. Chaque congressiste doit prendre en charge financièrement son déplacement et son hébergement. Une aide pourra être apportée aux doctorants qui ne seraient pas pris en charge par leur laboratoire pour l’un ou l’autre de ces postes de dépense.

Appel à communication congrès SEMEN-L 2024

Thèses en cours – 2022-2023

Cette liste des thèses en cours en médio-latin et néo-latin est extraite du Bulletin de liaison n°20 paru en décembre 2022 ; elle est complétée, lorsque c’est possible, par le résumé de la thèse tel qu’indiqué sur theses.fr.

École nationale des chartes

Cointet, Hildemar deLonge a peccatoribus salus : Riccoldo da Monte Croce – lire le Coran et écrire sur l’erreur religieuse en Orient au début du XIVe s. », dir. Fr. Ploton-Nicollet (thèse d’École des chartes)

Guignard, Nicolas, La pensée politique d’Hélinand de Froidmont au travers du Cronicon, co-dir. Fr. Ploton- Nicollet et P. Arabeyre.

Le but de cette thèse est de montrer et d’analyser la portée politique, juridique et littéraire de l’œuvre du cistercien Hélinand de Froidmont (1160-1230 ca.). Ce travail inclura l’édition critique, traduite et commentée, du De bono regimine principis, traité en forme de miroir du prince qui constitue le long chapitre 38 du livre XI de la Chronique universelle. Ce traité nous est parvenu au travers d’un tout petit nombre de manuscrits et a été notamment compilé par le dominicain Vincent de Beauvais. Afin de réaliser l’édition scientifique De bono regimine principis, les différentes sources de ce texte devront faire l’objet d’un examen systématique. Les différents emprunts à la tradition biblique et à la littérature latine qui sont convoqués dans le traité d’Hélinand de Froidmont seront également analysés. Il sera montré en quoi ces outils rhétoriques participent à façonner un véritable portrait du roi et à donner du pouvoir royal un visage idéal. Enfin, les différentes formes du pouvoir princier seront approchées par le prisme du genre littéraire qu’est le miroir des princes.

Lemaître, Gwendoline : Paganisme et christianisme dans la première tradition hagiographique irlandaise, dir. Fr. Ploton-Nicollet (thèse d’École des chartes)

Mottais, FrançoisL’héritage de Stace dans la poésie latine tardive : permanences et innovations (IVe-VIe s. apr. J.-C.), co-dir. Fr. Ploton-Nicollet et É. Wolff

Étude de la réception de l’ensemble de l’œuvre de Stace (Silves, Achilléide, Thébaïde) par les poètes de la latinité tardive, sur une période s’étendant du IVe au VIe siècle ap. Jésus-Christ.

Székely-Calma, IuliaLe succès médiéval d’un pseudo-Aristote. Édition et étude de la diffusion du Liber de causis (XIIIe-XVIe siècles), co-dir. Fr. Ploton-Nicollet et D. Poirel (EPHE).

Le présent doctorat se propose de réaliser une nouvelle édition latine du Liber de causis et d’étudier sa diffusion durant la période médiévale à partir de tous les témoins manuscrits connus. En dépit des diverses attributions dont il a fait l’objet au Moyen Âge, l’origine du Liber remonte à l’école grecque néoplatonicienne en passant ensuite par le monde arabe islamique. Inspiré par l’Elementatio theologica de Proclus (412-485), un texte écrit sous forme de 211 propositions axiomatiques portant sur les premiers principes de l’univers, il fut abrégé et retravaillé à Bagdad, vers le milieu du IXe siècle, dans l’entourage du philosophe Al-Kindi. Le Liber de causis fut souvent attribué à Aristote et considéré comme le complément de sa Métaphysique ; de ce fait, les deux traités furent introduits dans le curriculum de la faculté des arts de Paris, afin d’être lus et enseignés ensemble, puis interdits à plusieurs reprises à l’occasion des censures successives visant l’enseignement de certains textes d’Aristote en 1210, 1215 et 1231. L’opuscule fut commenté tout au long du XIIIe siècle par des théologiens et maîtres ès arts de grande renommée comme Roger Bacon, Albert le Grand, Thomas d’Aquin, Gilles de Rome, Pierre d’Auvergne, Siger de Brabant etc., mais la tradition des commentaires continua de se déployer aussi dans les XIVe et XVe siècles. Cette réception tardive est moins connue et, bien qu’elle continuât d’exister en Occident, elle commença à se déplacer vers l’Europe centrale, au sein des nouvelles universités fondées dans le Saint-Empire romain germanique. Le nombre des manuscrits qui transmettent le texte latin du De causis dépasse actuellement 260 et l’on dénombre également 91 commentaires (38 commentaires continus, 37 ensembles de gloses, 16 questions quodlibétiques). Pour l’édition latine, nous nous proposons de consulter l’ensemble des manuscrits comprenant le texte et les commentaires où ont été transcrites des portions plus amples de l’opuscule. Par cet examen poussé des témoins, nous donnerons une édition plus complète (l’ancienne édition s’est appuyée sur la collation de dix manuscrits seulement, ici et là complétée par la consultation ponctuelle de 80 manuscrits : A. Pattin, ‘Le Liber de causis. Édition établie à l’aide de 90 manuscrits avec introduction et notes’, Tijdschrift Voor Filosofie 28 (1966), p. 90-203) et chercherons à retracer la diffusion de l’ensemble de ce corpus en Europe occidentale aussi bien que centrale et, en conséquence, à réévaluer l’impact de ce traité pseudo-aristotélicien au Moyen Âge.

Zajac, Clément, Édition, traduction et commentaire de la Lyrica poesis praeceptionibus et exemplis illustrata de Jacob Masen (1654), dir. Fr. Ploton-Nicollet.

Il s’agira dans un premier temps d’établir une version numérique du texte sous la forme d’une édition critique, qui prendra en compte, en apparat, la collation des trois éditions parues du vivant de l’auteur ou juste après sa mort. Ce travail préliminaire permettra d’aboutir à un texte qui puisse faire référence, facile à lire comme à manipuler, y compris dans sa version numérique qui pourrait trouver une place légitime dans une base de données de textes néo-latins. Dans un second temps, et toujours en s’inscrivant dans cette perspective d’accessibilité du document, une grande partie du travail sera consacrée à la traduction de celui-ci en français. Il conviendra ensuite d’expliciter le texte en le munissant d’un appareil d’annotations comportant les nécessaires élucidations, les renvois internes au corpus, la confrontation des odes au propos théorique de leur auteur, enfin, un relevé systématique des allusions et loci similes replaçant l’œuvre dans son contexte culturel, recherche qui s’appuiera sur les bases de données textuelles disponibles. En dernier lieu, une introduction, sous forme dissertative, cherchera à cerner l’esthétique de Masen, en lien notamment avec les caractéristiques que prend le mouvement baroque dans les arts figurés, auxquels l’auteur fait de nombreuses allusions.

École Pratique des Hautes Études (EPHE)

Delplanque, FabriceÉdition, traduction et commentaire du Livre V du De poeta d’Antonio Sebastiano Minturno (1559), dir. V. Leroux.

La traduction et l’édition du cinquième livre de la poétique néo-latine de l’humaniste Antonio Sebastiano Minturno, consacré à la poésie lyrique, permettra de comprendre la façon dont s’est constitutée à la Renaissance une théorie de la poésie lyrique reposant sur les concepts aristotéliciens qui fonderont notre modernité, et comment s’est établi un genre, reconnu et légitimé, qui jouera un rôle décisif dans l’essor des littératures nationales en Europe.

Dietrich, MarcUn dialogue humaniste satirique : le Grunnius Sophista d’Othmar Luscinius  (1522). Édition, traduction et commentaire, dir. V. Leroux avec D. Brancher, Université de Bâle.

Publié en décembre 1522 à Strasbourg par l’humaniste Othmar Luscinius (v. 1480-1537), le « Grunnius Sophista » est un dialogue néo-latin animé, nourri de références antiques, aux prises avec des questions variées, d’ordre culturel, littéraire, philosophique ou religieux. Né de la rencontre incongrue entre Misobarbarus, défenseur des lettres et de la culture, et Grunnius, un sophiste transformé en cochon qui pourfend l’érudition, ce dialogue se présente comme une satire de la « barbarie » des ignorants qui entendent « déchiqueter » les savants. Reflet des préoccupations humanistes de son temps, cet opus original semble avoir reçu un accueil favorable dans l’Europe humaniste du XVIe siècle. Or, malgré l’intérêt indéniable que présente cette œuvre, ni édition critique ni traduction française n’en ont été réalisées à ce jour. Nous nous proposons donc de combler cette lacune, en accompagnant notre édition d’un commentaire détaillé. Dans un premier temps, il s’agira d’évaluer l’originalité de l’œuvre au sein du genre du dialogue, fondateur des pratiques humanistes : la singularité du « Grunnius » devrait apparaître grâce à une étude intertextuelle de ce que Luscinius doit à Lucien, l’un de ses modèles favoris, et à Érasme, son brillant contemporain. Dans un deuxième temps, il nous faudra mettre au jour les cibles implicites de ce dialogue satirique : nous tâcherons ainsi de le situer dans le contexte social et culturel de l’humanisme européen, en général, et strasbourgeois, en particulier. En outre, nous mettrons en évidence les stratégies de promotion de la langue et de la littérature grecques que met en œuvre Luscinius. Enfin, nous interrogerons le choix de la figure du cochon comme incarnation de l’ignorance : loin d’être anodine, celle-ci revêt en effet, depuis l’Antiquité, des connotations ambivalentes dont nous devrons comprendre les implications dans l’œuvre.

Dubarry, Stéphanie, Les figures de l’inspiration dans le De Deis gentium…historia de Lilio Gregorio Giraldi (1548), dir. V. Leroux.

Lilio Gregorio Giraldi (1479-1552) est un humaniste ferrarais, réputé pour son érudition. L’étude de sa première œuvre, le Syntagma de Musis, a permis de mettre en évidence des spécificités de l’écriture de Giraldi à partir d’un sujet peu présent chez les autres mythographes. Nous entendons donc élargir le corpus afin de déterminer si, dans le cas de dieux qui ont été plus massivement traités, Giraldi apporte de nouveau une voix originale. Notre thèse portera donc sur les chapitres 7 (De Apolline, Aesculapio, Musis, Aurora) et 8 (De Baccho, Priapo, aliis) du De Deis gentium, publié en 1548, dont nous proposerons une traduction annotée et un commentaire. Il s’agira de confronter le texte déjà étudié, Syntagma de Musis, avec sa version du De Deis gentium, dans le chapitre 7 de comprendre son travail sur les sources. L’identification des sources utilisées par l’humaniste ferrarais sera, en effet, éclairante sur sa manière de travailler, mais aussi sur la circulation des œuvres à la Renaissance.

Fichant, OmbelineZoologie et exégèse c. 1200 : étude et édition critique de l’Opusculum de naturis animalium excerptum de dictis sanctorum et plurimum magistrorum, entre bestiaire moralisé et encyclopédie zoologique », contrat de thèse EPHE, dir. I. Draelants (IRHT).

Le manuscrit II 1143 (début du 13e s.), conservé à la Bibliothèque Royale Albert 1er à Bruxelles, contient un texte singulier, resté inexploré jusqu’ici : l »Opusculum de naturis animalium excerptum de dictis sanctorum et plurimum magistrorum’. Peut-être rédigée au début du XIIIe siècle dans le diocèse de Liège, cette œuvre inédite propose une série de notices consacrées aux animaux, où se trouvent mêlées connaissances zoologiques et médicales, commentaires exégétiques, anecdotes, extraits de fables ou de récits antiques et considérations morales ; elle se place ainsi à la croisée des genres médiévaux des bestiaires, des encyclopédies et des recueils de distinctions. Ce texte original, dont l’auteur et le milieu de rédaction restent à découvrir, mérite d’être étudié en rapport avec les œuvres qui l’ont inspiré, pour mettre en lumière les liens entre progrès de la zoologie et exégèse, l’évolution des genres narratifs au Moyen Âge, l’organisation et la transmission des savoirs à l’époque de sa rédaction. Une étude historique détaillée et une édition critique provisoire, objets de ce travail de thèse, devraient permettre de comprendre la nature de cet ‘Opusculum’ original et d’en reconstituer le contenu, les sources d’inspiration (‘auctoritates’), la portée et le contexte de composition.

Franzoni, Silverio« Ricerche sul Florilegium Gallicum (verso un’edizione critica) », doctorat et contrat doctoral de la Scuola normale Superiore di Pisa, sous la direction de Giulia Ammannati, en co-dir. avec A.- M. Turcan-Verkerk.

Mon projet de recherche porte sur le « Florilegium Gallicum », une anthologie de classiques latins (en poésie et en prose) qui compte sans doute parmi les florilèges médiévaux les plus riches et variés. Malgré l’intérêt qu’il a su attirer, aucune étude complète lui a été consacrée: des problèmes fondamentaux restent ainsi toujours sans solutions, tels que le lieu ou l’époque d’origine, les ressources qui en ont permis la compilation, la physionomie de l’auteur anonyme et ses motivations. À ces questions, d’ailleurs, on ne peut pas répondre sans une base textuelle fiable et, surtout, complète; et elle devra se fonder sur un nouvel examen de la diffusion du florilège et de ses transformations. À tout cela mon projet voudrait donner une solution: c’est pourquoi, l’étude des origines et des motivations du florilège va avancer de pair avec la préparation d’une édition critique finalement complète.

Gibert, Theo, Le théâtre de Pierre Corneille et la culture jésuite, co-direction V. Leroux (EPHE) et O. Leplâtre, dans le cadre de l’École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon).

Harter, Marie-OdileLes amours de Cupidon au 16eme siècle de N. Brizard à F. Habert d’Issoudun, dir. V. Leroux.

L’origine de ce projet de thèse réside dans la découverte et l’envie de traduire l’œuvre poétique d’un auteur ardennais du XVIème siècle, Nicolas Brizard,écrite en néo-latin et intitulée « Metamorphoses Amoris quibus adjectae sunt elegiae amatoriae: omnia ad imitationem Ovidii (quoad licuit) conscripta et elaborata ». Cet auteur, certes, s’inspire du principe de la métamorphose longuement développée par Ovide et puise dans son modèle de nombreuses allusions mythologiques.Mais il s’en éloigne beaucoup en choisissant comme protagoniste Cupidon, le dieu de l’amour, qui prend de nombreuses apparences surprenantes pour se mêler aux amours des mortels dont il fait le récit. En cela, Nicolas Brizard se rapproche donc davantage des œuvres érotiques de son maître,s’inscrivant ainsi dans le renouveau de la poésie élégiaque à la Renaissance et dans une nouvelle réception d’Ovide. Cette « mode » littéraire explique sans doute l’intérêt d’un autre poète français de la même époque, François Habert d’Issoudun, pour l’œuvre de Nicolas Brizard et la réécriture partielle qu’il en fit en moyen français sous le titre: »Les Métamorfoses de Cupido, fils de la Déesse Cythérée, qui se mua en diverses formes, contenues en la page suivante.Il nous semble donc intéressant de confronter ces deux textes.

Lonati, ÉlisaÉdition, étude des sources et de la réception du Chronicon d’Hélinand de Froidmont », doctorat et contrat doctoral de l’EPHE, dir. A.-M. Turcan-Verkerk, en co-dir. avec G. Ammannati, Scuola Normale Superiore di Pisa.

Le sujet de ma thèse est le Chronicon du cistercien Hélinand de Froidmont (1160-1230 ca.), une chronique universelle qui parcourt en 49 livres toute l’histoire hébraïque, grecque et latine de la Création jusqu’à l’année 1204, en s’appuyant sur des dizaines de sources classiques et médiévales et en complétant l’exposition des faits avec des digressions littéraires, scientifiques et exégétiques. Cette oeuvre a rencontré au fil des siècles un succès inégal : elle a disparu en partie déjà du vivant de l’auteur ou peu après, alors que la moitié qui en survit n’est attestée que par trois témoins directs et quelques-uns indirects, dont le plus important est le Speculum Maius, l’encyclopédie compilée par le dominicain Vincent de Beauvais entre 1240 et 1260. Mon projet vise à une étude globale de cet ouvrage encore presque complètement inconnu. Les étapes fondamentales seront : 1) éditer pour la première fois d’une façon scientifique le texte de certains des livres survécus et clarifier les rapports entre leurs témoins directs et indirects ; 2) analyser les sources utilisées par Hélinand tant du point de vue de leur transmission que de la façon dont elles ont été réemployées par le Chronicon ; 3) nourrir avec ces enquêtes ponctuelles une étude de l’architecture intellectuelle qui soutient l’ouvrage entier ; 4) définir la contribution du Chronicon aux différentes sections du Speculum Maius et évaluer quelles sources ont été connues par Vincent seulement à travers l’ouvrage d’Hélinand. Les résultats de cette recherche sont susceptibles d’être diffusés par des articles, une édition critique, une monographie et une édition électronique en TEI, qui permettrait de reconstruire autour de notre ouvrage la constellation de ses sources et de ses réutilisateurs, en rendant de cette façon concrètement visible la complexité des relations qui ont permi la naissance du Chronicon.

Nitti, Valeria GiovannaEdizione della Summa Cognito e analisi dei rapporti tra ars dictaminis francese e italiana nella metà del secolo XII, doctorat et contrat doctoral de l’Università degli Studi di Siena, dir. F. Stella, en co-dir. avec A.-M. Turcan-Verkerk.

À la fin du XI siècle on développe en Italie une nouvelle discipline connue comme ars dictaminis qui a pour sujet la rédaction d’une composition écrite, en particulier des lettres. Elle connait ses origines dans l’abbaye de Montcassin et se perfectionne grâce aux contributions des premières grands dictatores du Studium de Bologne. À partir de la moitié du XII siècle, elle va se propager dans toute Europe grâce aux manuels, les artes dictandi, écrits par les maitres italiens les plus célèbres. Ce projet de recherche porte sur l’édition critique de la Summa Cognito, un texte fondamental pour pouvoir reconstruire l’histoire de l’introduction de l’ars dictaminis en France. A’ travers la comparaison de la Summa Cognito avec les autres premières artes dictandi française, on essayera de comprendre la nature du dictamen français, le rapport entre le dictamen italien et celui nè au-delà des Alpes et la circulation de artes dictandi dans la région ligerienne, éblouissant centre culturel au XIIs.

Rizo, Tomy, La place de l’Antiquité dans les institutions européennes (diplôme de l’EPHE), dir. V. Leroux.

Tripodi, GiandomenicoLe commentaire de Benvenuto da Imola aux Géorgiques et la tradition exégétique médiévale du poème virgiliendoctorat et contrat doctoral de l’Università degli Studi di Siena, dir. F. Stella, Université de Sienne, en co-direction avec V. Leroux.

Le commentaire de Benvenuto da Imola aux Géorgiques constitue la plus ample exégèse au poème virgilien que le Moyen Âge connaisse. Écrit en 1378, le commentaire rassemble les caractéristiques d’une exégèse encore médiévale, mais contaminée par une sensibilité et par des éléments caractéristiques de la future critique humaniste. Il se trouve dans dix manuscrits, tous du XVeme siècle, sous la forme de trois différentes recollectiones, notes tirées d’un cours tenu à Ferrare en 1378. La recollectio «A» apparaît comme la meilleure, par l’exhaustivité et la cohérence (Cremona, Biblioteca Statale, Fondo Governativo 109; London, British Library, Additional 10095; Modena, Biblioteca Estense Universitaria, Campori Appendice 263); la recollectio «B», bien que de bonne qualité et bien qu’elle présente quelques différences et ajouts par rapport à «A», semble moins complète surtout dans les deux derniers livres (Oxford, Bodleian Library, Lat. class. C. 9; Firenze, Museo Horne, 2924; Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Ott. Lat. 1262); la recollectio «C» montre plusieurs omissions, lacunes et problèmes textuels (Assisi, Biblioteca francescana, Fondo antico 302; Basel, Öffentliche Bibliothek der Universität, F V 49); deux manuscrits restent à évaluer (Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Chigi H VIII 267; Sevilla, Biblioteca Capitular y Colombina, 05-7-03). La présente thèse proposera l’édition critique du commentaire sur la base de tous les manuscrits, surtout ceux de la recollectio «A» et présentera en annexe les plus intéressantes gloses des deux autres recollectiones. Le projet a un double objectif. En premier lieu (1), sur le plan diachronique, il veut fournir les lignes générales de l’exégèse sur les Géorgiques au Moyen Âge, avec une attention à la fin du Moyen Âge (XIIeme-XIVeme siècles). Il analysera notamment le commentaire d’Ilario d’Orléans (France: XIIeme-XIIIeme siècles) et de Zono de Magnalis (Florence: XIVeme siècle) pour étudier une exégèse inconnue, en mettant en évidence les traits communs, les divergences et les sources utilisées. Deuxièmement (2), sur le plan synchronique, il propose une réévaluation de la figure de Benvenuto da Imola, homme de culture entre Moyen Âge et Humanisme, ami et interlocuteur de Giovanni Boccaccio et de Coluccio Salutati, grande autorité, commentateur des classiques latins, de la Commedia de Dante et du Bucolicum Carmen de Pétrarque. Il s’agira, en particulier, de retrouver dans ses œuvres exégétiques (commentaires à Valerius Maximus, à Lucain, à Virgile, à Pétrarque et à Dante) des matériaux glossographiques communs et d’étudier la dynamique d’utilisation des sources.

Université Bordeaux Montaigne

Bey, Carine, La naissance de la sorcière dans la littérature du Moyen Âge (XIIe-XVe siècles), dir. Danièle James-Raoul.

Gall, MarieÂmeimagination et nouveaux systèmes cosmo-biologiques dans les fictions scientifiques du XVIIe siècle, dir. Violaine Giacomotto-Charra.

Un ensemble de textes sur la pluralité des mondes et les voyages cosmiques voit le jour au XVIIe. A la frontière de plusieurs discours, ils sont considérés aujourd’hui comme autant littéraires que scientifiques, puisqu’ils exposent de nouveaux systèmes cosmo-biologiques par le biais de la fiction. Cette thèse propose de les mettre en regard avec les textes théoriques sur l’âme et l’imagination, afin de saisir le rôle décisif de la fiction dans les transformations des théories cosmo-biologiques à la charnière du XVIe et du XVIIe siècle. De nombreux systèmes et théories pour expliquer le monde co-existent en effet à cette période : différentes hypothèses sont émises sur la nature de la matière des cieux, la conception de l’univers, son caractère fini ou infini, la possibilité qu’il soit vivant et l’existence d’une potentielle âme du monde. Ces hypothèses s’accompagnent par ailleurs d’un renouvellement des théories des sensations, de la vue, de l’intellect et de l’imagination, qui convoquent toutes l’âme humaine. Or l’imagination, faculté de l’âme essentielle aux processus intellectuels, permet de créer de nouvelles images et peut représenter le premier ressort de l’hypothèse scientifique, jouant un rôle crucial quand il s’agit d’imaginer le monde autrement. Les théories de l’âme semblent alors constituer le nœud théorique où se rejoignent ces transformations, au carrefour de la construction de nouvelles hypothèses sur le cosmos, la nature humaine, et les théories de la connaissance. Il s’agira de comprendre comment des remises en question du système cosmologique, physique, médical et physiologique créent un contexte favorable à la multiplication d’hypothèses scientifiques fondées sur l’imagination, en analysant la façon dont les auteurs de fictions scientifiques mobilisent l’imagination dans le discours de la connaissance et donnent à voir, par la fiction, de nouveaux systèmes cosmo-biologiques, au sein desquels les notions d’âme et d’esprit(s) jouent un rôle crucial.

Labarrière, RaphaëlleStyle de genre, styles d’auteurs : le fabliau en question(s), dir. Danièle James-Raoul.

Maudoux, JulienLa vieille femme dans la littérature du Moyen Âge, co-dir. Danièle James-Raoul et Géraldine Puccini. Thèse soutenue le 4 mars 2022.

Au Moyen Âge, les vieilles femmes concentrent plusieurs formes de marginalité et des caractéristiques sociales et existentielles problématiques. Ce travail propose d’étudier les représentations littéraires qui en sont faites en Occident en utilisant un corpus large constitué d’œuvres vernaculaires et latines, littéraires mais aussi médicales et religieuses, de l’Antiquité jusqu’au début de la Renaissance. La production majoritairement masculine est marquée par une certaine misogynie dans le contexte de discours religieux, savants et populaires qui, généralement négatifs envers la vieillesse au féminin, l’utilisent préférentiellement pour aborder la laideur, la déchéance et la monstruosité esthétiques et morales. Cependant, les personnages de vieilles femmes sont rares et leurs emplois ne se limitent ni à un unique rôle stéréotypé d’adversaire dévalorisé, ni au type monolithique de l’entremetteuse ou de la sorcière. Tantôt épisodique, tantôt obsédante ; insignifiante ici, là chargée de significations symboliques complexes et parfois ambivalentes ; tour à tour pure utilité narrative et personnage au sens plein du terme, la vetula interroge les normes médiévales, entre conformisme moral, transgression sexuelle, subversion idéologique et menace de l’ordre masculin. Mais il s’agit aussi d’une figure proprement littéraire, située au croisement stratégique d’enjeux stylistiques, rhétoriques et de querelles de clercs à la portée considérable, tant à propos des pratiques d’écriture qu’en ce qui concerne la question de la misogynie. Profondément orienté dès le plan lexical, cet imaginaire a été analysé sous l’aspect thématique, qui a permis de singulariser les problèmes posés par le corps féminin sénile et la question du contrôle des dames de grand âge soupçonnées de déviance, mais aussi sous l’angle des rôles actantiels et symboliques. Cet examen permet de constater que la vieille femme est ambivalente, à la fois périphérique et étonnamment incontournable, malgré le silence et sa relégation dans les marges, dès lors qu’on s’attache à comprendre les ressorts des discours sur les femmes au Moyen Âge et à sonder l’histoire littéraire, qui a réservé à la figure une place inattendue dans la fabrique des textes.

Mourgues, Priscilla, La poétique du cheminement dans le Livre des Merveilles du monde, dir. Danièle James-Raoul. Thèse soutenue le 2 décembre 2022.

Université de Bourgogne-Franche Comté

Ghiringhelli, ElenaLe 7e livre des Fastes d’Ovide, dans la continuation de Claude-Barthélemy Morisot, co-dir. Sylvie Laigneau-Fontaine et Valérie Wampfler (U. Reims). Contrat doctoral Région.

Dans le cadre de l’essor important que connaît en France, depuis quelques dizaines d’années, l’étude des littératures latine et grecque de la Renaissance, même si un mouvement d’édition de poètes plus « mineurs » a vu le jour, certains restent encore dans l’ombre. Or, l’œuvre de ceux qui ne sont pas parvenus à un renom national, qui n’ont pas fréquenté la Cour et les Grands de leur époque, se révèle d’un grand intérêt, en particulier pour l’histoire des sociétés et des mentalités : elle permet de se faire une idée de ce que pouvait être, dans un milieu donné, les goûts, les lectures, les connaissances, la formation, la culture… de tous ces « intellectuels de province », parfois décriés, mais en raison, le plus souvent, de la méconnaissance que l’on a d’eux. Il se trouve que la Bourgogne – entendue au sens historique large – est un terrain particulièrement fertile pour des recherches de cet ordre. La ville de Dijon, pour ne parler que d’elle, connaît en effet une activité éditoriale en latin et grec très forte durant les XVIe et XVIIe siècles. Les causes en sont multiples : nombreuses institutions religieuses dans la ville, forte présence de parlementaires (ou d’aristocratie « tombée dans la robe »), goût des élites pour le passage d’une langue à l’autre, présence de nombreux vestiges et « lieux de mémoire » antiques sur le territoire… Dans le cadre d’une valorisation patrimoniale, il est donc utile de permettre au public de mieux connaître ces auteurs, leurs œuvres, leurs idées, bref, leur personne. Parmi ces auteurs, Claude-Barthélemy Morisot (1592-1661) est tout particulièrement intéressant. Argumentaire scientifique : problématique, enjeux, méthodologie Avocat au Parlement de Dijon, Morisot est aussi un érudit qui connut un grand succès au sein de la République des Lettres de son temps. La traduction et l’étude de plusieurs de ses œuvres (Morisot écrit en latin) ont été entreprises par Valérie Wampfler, la co-directrice de cette thèse : sont éditées ou en cours d’édition la Porticus Medicaea (1626), la Peruviana (1644) et sa Conclusio et interpretatio (1646), ainsi que plusieurs extraits de la correspondance de Morisot avec les érudits de son temps, réunie dans les Epistularum centuriae prima et secunda (1656) ; la traduction d’un ouvrage de jeunesse de Morisot, l’Alitophili veritatis lacrymae (1624), a été amorcée, et un projet de travail d’équipe consacré aux inédits de Morisot est en cours d’élaboration à l’Université de Reims Champagne Ardenne, associée au projet Burgundia Humanistica (voir infra). Font partie de ce projet les curieux P. O. Nasonis Fastorum libri XII, quorum sex posteriores a C.-B. Morisoto Divione substituti sunt (Dijon, P. Guyot, 1649) : il s’agit d’une continuation de l’œuvre inachevée d’Ovide. Morisot édite en effet les six chants des Fastes écrits par le poète de Sulmone, mais affirme avoir « l’audace » de continuer le calendrier des fêtes romaines en écrivant lui-même les six derniers chants. Une étude approfondie de cette œuvre qui mêle éléments d’histoire, de civilisation, de religion romaines jette une lumière considérable sur les connaissances et les centres d’intérêts d’un parlementaire bourguignon du XVIIe siècle. Le travail consistera à faire le point sur les connaissances actuelles à propos des Fastes d’Ovide, afin de juger de la réussite (en termes d’érudition et de style) de cette continuation, qu’il faudra réinscrire dans le cadre plus large de la réception des œuvres du poète de Sulmone aux XVIe et XVIIe siècles et dans celui du « genre » de la continuation. Enfin, il conviendra de choisir un des six chants écrits par Morisot et d’en présenter une traduction annotée.

Jacob, BarbaraAudacem faciebat amor : Thisbé, une héroïne ovidienne dans la littérature européenne de l’Antiquité au Moyen-Age (XIe-XVe siècles), co-dir. S. Laigneau-Fontaine et J.-M. Fritz.

Au Moyen Âge, la fable de Pyrame et Thisbé offre au lecteur un éventail de représentations variées aux enjeux différents: elle est traduite, remaniée, transposée pour servir des objectifs littéraires, allégoriques et moraux. Histoire d’amour atemporelle, elle a subi un transfert culturel aux multiples facettes, des textes mythographiques à la poésie, en passant par une inscription dans l’imaginaire collectif littéraire et pictural. Nous explorons donc la réception multiforme de cette fable pour retracer son évolution diachronique depuis ses origines, afin de filtrer les mythèmes qui persistent malgré les changements de forme et déterminer leurs variations et leurs constances; il s’agira ainsi de comprendre comment les auteurs s’approprient le mythe et en livrent leur propre interprétation en fonction du contexte. Notre corpus s’étend de l’Antiquité au XVe siècle et contient des textes en langue latine, grecque et vernaculaire. Dans ces textes, il n’est pas rare que l’auteur ou un personnage se compare à Pyrame ou à Thisbé: quel sens prend cette comparaison, de quelle manière devient-elle une figure topique de l’amour menant à la mort, de l’amour contrant la mort, un exemple ou un contre-exemple ? Et plus particulièrement, comment Thisbé, dont l’audace et la libération de la parole amoureuse semblent ouvrir la voie à d’autres personnages féminins après elle, devient-elle, de personnage ovidien, une figure courtoise, vertueuse, mariale, mais surtout une héroïne forte et indépendante ?

Pinguet, JérémieLes Nénies de Jean Salmon Macrin, édition, traduction commentaire, dir. Sylvie Laigneau-Fontaine et Virginie Leroux (EPHE). Contrat doctoral ENS.

Ma thèse consiste en l’édition, la traduction et le commentaire littéraire des « Nénies », parues en 1550 et composées par le poète et humaniste français néolatin Jean Salmon Macrin au sujet de la mort de sa femme, Guillonne Boursault, surnommée Gélonis.

Saunier-Letercq, ValérieLa traduction latine de l’Iphigénie à Aulis d’Euripide par Erasme, dir. Sylvie Laigneau-Fontaine et Estelle Oudot (U. Bourgogne).

Erasme a choisi de traduire en latin la tragédie d’Euripide : Iphigénie à Aulis. Il s’agit d’en proposer une traduction française et conjointement d’étudier en quoi la version d’Erasme permet de saisir les enjeux majeurs du projet humaniste de ce philologue chrétien.

Université de Caen-Normandie

Université de Genève

Defaÿsse, EveEntre cloître et université : la bibliothèque de l’abbaye de Saint-Victor de Paris aux XIIIe-XIVe siècles, co-dir. Cédric Giraud et Caby (Université de Lumière Lyon II).

De Ridder, JulienHumanisme et révolution poétique au onzième siècle : recherches sur les carmina varia de Marbode de Rennes, dir. Cédric Giraud, co-tutelle internationale B. Van Den Abeele (Université de Louvain-la-Neuve).

Germay, Blandine deFormer l’intériorité au XIVe siècle : l’Orationarium du célestin Pierre Poquet. Édition critique et commentaire, dir. Cédric Giraud.

Mazel, NicolasFortune des Héroïdes d’Ovide au Moyen Âge (XIe-XVe) : domaine français, latin et italien, co-dir. Cédric Giraud et M. Possamaï (Université Lumière Lyon II).

Mérieux, Anne-ClaudePenser l’éducation du roi dans les romans des XIIe et XIIIe siècles : Alexandre, Arthur et Josaphat, dir. Cédric Giraud, co-tutelle internationale avec V. Fasseur (Université de Montpellier).

Auteur du premier traité de philosophie politique, le « Policraticus » (1159), Jean de Salisbury théorise et dessine l’image du bon prince. Dans la littérature épique et romanesque des XIIe et XIIIe siècles trois rois se distinguent : Alexandre, Arthur et Josaphat. L’un est un roi païen, les deux autres sont chrétiens. Ces rois suivent un apprentissage différent grâce à leurs maîtres respectifs, Aristote, Merlin et Barlaam. Les auteurs de l' »Historia de Preliis Alexandri Magn »i, Thomas de Kent, Alexandre de Paris et Gautier de Châtillon s’attachent à retranscrire le parcours d’Alexandre. Geoffroy de Monmouth et Robert de Boron se concentrent sur l’éducation d’Uter et d’Arthur. L’auteur de la vulgate latine du « Barlaam et Iosaphat », Gui de Cambrai et deux anonymes racontent, quant à eux, l’avancée de Josaphat et d’Avenir sur la voie de la chrétienté. Récits médio-latins et romans mettent en avant la construction d’un idéal royal que conduiraient Jean de Salisbury et la réforme grégorienne. L’étude des représentations d’Alexandre, d’Arthur et de Josaphat met en lumière le retentissement des réformes politiques en cours dans les littératures épiques et romanesques des XIIe et XIIIe siècles.

Université de Grenoble Alpes

Dedieu, Alexia : Lire Euripide au XVIe. Étude sur la réception savante d’Euripide dans les éditions et traductions latines de ses tragédies (1495-1605), co-dir. M. Bastin-Hamou et Simone Beta (Sienne) (thèse soutenue le 13 décembre 2022).

Cette thèse étudie la réception d’Euripide dans ses éditions et traductions et paratextes en latin en Europe au XVIe siècle. Ce corpus hétéroclite, écrit en latin, langue de communication savante de l’époque, et éparpillé dans les diverses bibliothèques d’Europe, a longtemps été laissé de côté par la critique. Pourtant, ces écrits, essentiels pour étudier la réception d’Euripide, sont également un pilier de l’histoire littéraire européenne. En effet, à une époque où la théorie littéraire ne constitue pas encore une discipline à part entière, c’est dans les paratextes que se développent les débats théoriques qui agitent le monde littéraire et artistique. En marge des textes d’Euripide s’élaborent ainsi les discours théoriques sur l’acte de traduction et sa mise en pratique, de même que les réflexions sur le genre de la tragédie qui ont par la suite façonné le théâtre classique du XVIIe siècle. Mais la portée de ces travaux dépasse le champ littéraire. Les savants qui en sont les auteurs sont des penseurs proches du pouvoir politique et religieux, et entre leurs mains, les tragédies d’Euripide deviennent un instrument pédagogique, religieux et politique. Ce projet de recherche en deux temps consiste d’abord à rendre accessible un patrimoine littéraire méconnu. L’étude de ce corpus, dans un second temps, vise à éclairer un pan oublié de l’histoire de la littérature. Elle tend à illustrer les différentes lectures que les humanistes font d’Euripide, qui constituent une étape cruciale dans construction du théâtre moderne. Leur réception d’Euripide se fait le miroir des préoccupations morales, politiques et littéraires de l’époque et les représentations qui en découlent se sont attachées au poète de façon durable, et ont constitué un héritage pour le théâtre des siècles suivants qui s’en est trouvé transformé.

Université de Louvain-la-Neuve

Aydin, Elisabeth, Poésie et philosophie grecques dans l’humanisme français et néerlandais entre la seconde moitié du XVIe et la première moitié du XVIIe siècle, dir. Aline Smeesters.

Supply, Caroline, La veine poétique néo-latine du deuil familial au tournant du XIVe et XVe siècles en Italie. Étude de la construction du discours poétique et des représentations, dir. Aline Smeesters.

Mercier, Farah, Autour de Denis Petau (Dionysius Petavius S.J., 1583-1652) : étude du réseau relationnel d’un jésuite français, dir. Aline Smeesters.

Université Paris II Panthéon-Assas

Robaglia, Baptiste, La pensée juridique d’Étienne Pasquier (1529-1615), co-dir. Philippe Cocatre-Zilgien et Xavier Prévost (U. Bordeaux). Contrat doctoral, université Paris II Panthéon-Assas.

Étienne Pasquier (1529-1615) est généralement connu pour ses Recherches de la France dont le premier livre parut en 1560. Une riche historiographie existe déjà sur les conceptions historiques de Pasquier. Cependant, l’étude de la pensée juridique de Pasquier n’est quasiment pas abordée. Il m’est apparu opportun de devoir réaliser une étude sur sa pensée juridique. Pour mieux la comprendre, il s’agira tout d’abord de contextualiser ses œuvres, sa vie et son idéologie tant d’un point de vue historique que juridique. Notre auteur connut le bouleversement des études de Droit provoqué par l’humanisme juridique. Il en prit notamment l’ensemble des bénéfices en suivant les leçons d’Hotman et de Baudoin à Paris. Avant de poursuivre son cursus à Toulouse où il rencontra le maître de l’humanisme historiciste Cujas. Puis, il termina ses études en Italie où il put écouter les derniers enseignements d’Alciat, père fondateur de l’humanisme juridique en France. Il devint ensuite avocat au Parlement de Paris où il se mêla au milieu parlementaire. Au sein de ce milieu, Pasquier devint un membre des Politiques, mouvement cherchant à préserver l’unité du royaume de France troublé par les luttes confessionnelles. Par ailleurs, Pasquier, en tant qu’humaniste praticien, a cherché à mettre en exergue un droit national par l’utilisation de l’histoire, des traditions, des coutumes et de la langue. Pour mieux appréhender la pensée de Pasquier, nous concentrerons notre étude, tant d’un point de vue publiciste que privatiste, sur la manière dont notre auteur perçoit le droit.

Ravoniarison, Gaëtan, La pensée juridique de Claude de Seyssel (v.1450-1520) : la tradition à l’épreuve de l’humanisme, co-dir. Bernard d’Alteroche et Xavier Prévost (U. Bordeaux). Contrat doctoral université Paris II Panthéon-Assas.

Claude de Seyssel (v.1450-1520) est connu pour être l’un des principaux conseillers de Louis XII entre 1498 et 1515, et pour son ouvrage La Monarchie de France. Œuvre à prédominance politique, cette dernière a fait l’objet de toutes les attentions des historiens. Or, le conseiller savoyard est avant tout un juriste, formé au droit civil, au droit féodal et au droit canonique à Pavie et Turin. Son cours de droit civil – consistant en un commentaire du Digeste et du Code de Justinien –, enseigné lorsqu’il occupait la chaire de droit civil à la faculté piémontaise entre 1492 et 1497, a été publié en 1508. Toutefois, sa pensée juridique n’a fait l’objet d’aucune étude d’envergure. Pourtant, Claude de Seyssel s’inscrit dans une période de renouveau de l’étude du droit. Peu à peu les humanistes remettent en cause les travaux des bartolistes au début du XVIe siècle. Au cours de cette période charnière, il occupe des rôles centraux : conseiller ducal du duc de Savoie, conseiller royal de Louis XII, ambassadeur et député au sénat de Milan, évêque de Marseille puis archevêque de Turin. Ses travaux mêlent enseignement des textes antiques – il fût le premier à traduire en français des textes d’auteurs antiques grecs –, œuvres historiographiques, et théologiques. D’un point de vue juridique, sa vision pragmatique nous donne un aperçu d’une période encore sous-estimée en France que sont les règnes de Charles VIII et Louis XII. Tout l’objet de cette étude sera de démontrer comment Claude de Seyssel a absorbé et associé les méthodes bartolistes et humanistes pour en ressortir un enseignement et une vision du droit et des institutions qui lui sont propres.

Université Paris III

Hue-Haynez, Catherine, La question du mariage chez Érasme : des Annotations de Paul à l’Institutio matrimonii : élaboration conceptuelle et formes discursives », co-dir. Nathalie Dauvois et Anne-Hélène Klinger-Dollé (U. Toulouse). Thèse soutenue le 18 février 2022.

La pensée matrimoniale d’Érasme a souvent été appréhendée au prisme des polémiques. Celles-ci ont pu occulter l’importance de la question du mariage dans la philosophia Christi. L’objet de cette étude est de comprendre comment la mise en œuvre de formes discursives variées, au sein d’œuvres de genres différents, permet l’élaboration d’une nouvelle conception de l’institution matrimoniale. Les textes latins sont présentés dans leur contexte et une traduction en français des passages les plus significatifs est proposée. La première partie est consacrée à la réflexion doctrinale. Érasme met en évidence les tensions entre les modèles proposés par l’Église et les usages contemporains. Les complexités et les contradictions du droit canon, le défaut de formalisation des rites, font l’objet de vives critiques. Il développe une conception du sacrement comme image de l’amour divin, qui permet d’envisager dissolution et remariage. Les éléments constitutifs d’une rhétorique du mariage sont ensuite étudiés : invention de propositions et d’exemples à partir de lieux délibératifs, adaptation du vocabulaire latin aux realia, recours au raisonnement inductif et aux cas, polyphonie et dialogues. La notion rhétorique de decorum ouvre à une démarche qui privilégie le particulier, les circonstances de temps et de lieu, y compris dans les domaines de l’herméneutique biblique et de l’éthique. Le troisième volet de l’étude s’attache à caractériser l’éthique matrimoniale érasmienne à partir de situations de la vie quotidienne. Les époux sont invités à exercer leur libre arbitre, au lieu de se conformer à des normes morales, et à imiter l’exemple d’un mariage idéal cimenté par l’amour mutuel.

Université Paris Est Créteil

Brisbois, Nicolas : Les traductions latines des dialogues apocryphes de Platon par l’humaniste allemand Willibald Pirckheimer, co-dir. A. Raffarin et J. Hirstein (Strasbourg)

Pommier, Mathilde : Admirabilia, miracula, mira exempla : rêves, présages, fantasmes dans la littérature humaniste : les Geniales Dies d’Alessandro Alessandri (1522), dir. A. Raffarin

Demiror quis sit ille Alexander ab Alexandro. Ainsi Erasme s’interroge-t-il au sujet d’Alessandro Alessandri dans une lettre du 14 mai 1533. Sur cet auteur nous ne disposons que de peu d’informations et surtout d’aucune étude récente consacrée à l’ensemble de son œuvre. Juriste et écrivain, il a écrit les Geniales Dies, œuvre composée de six livres et parue en 1522. Cet ouvrage a fait l’objet de trois éditions en 1522, par Giacomo Mazzocchi, en 1532 et 1539. André Tiraqueau rédige en 1614 un commentaire intitulé Semestria. Plus récemment Mauro di Nichilo a publié Giorni di Festa. Dispute umanistiche e strane storie di sogni, presagi e fantasmi, sélection de chapitres tirés des Geniales Dies et traitant de mirabilia (2014). En raison de leur structure et de la variété des thèmes abordés, il n’est pas évident de rattacher les GD à un genre littéraire. Cette œuvre a été considérée comme encyclopédique, paraencyclopédique mais aussi comme une miscellanée ou encore un manuel de savoir antique. Si les sujets traités dans les GD sont variés, les mirabilia, les rêves, présages et fantasmes y ont aussi leur place. Signes divins, miracles, merveilles de la nature, du monde ou encore de Rome, le merveilleux fascine dès l’Antiquité. Cet attrait pour les mirabilia est encore vivace au Moyen Age et ne faiblit pas par la suite. Les mirabilia surgissent en plusieurs endroits des GD et l’auteur s’efforce de citer ses sources et de traiter ce sujet avec la même rigueur que les autres thématiques. Loin de rejeter ces passages comme naïfs et crédules, nous nous demanderons comment le surnaturel s’articule au rationnel dans cette œuvre. Nous chercherons à comprendre l’intérêt des mirabilia dans un ouvrage abondamment documenté et pensé en vue de transmettre le savoir antique. Le choix des modèles et des sources d’Alessandro Alessandri pour produire ses récits merveilleux sera étudié. En tenant compte du contexte dans lequel écrit cet auteur humaniste, nous tâcherons de comprendre le regard qu’il porte sur les mirabilia rapportés par les Anciens. Nous nous questionnerons sur le contraste entre l’apparente légèreté du sujet et les chapitres d’érudition de l’ouvrage. La composition de l’ouvrage sera aussi analysée pour faire apparaître les choix opérés par Alessandro Alessandri d’insérer des mirabilia à différents endroits de son œuvre. Pour ce faire, tous les chapitres traitant du merveilleux seront traduits et commentés.

Schoentgen, Ben : Rome triomphante : les enjeux d’une restauration, dir. A. Raffarin (inscription prévue 2023)

Université de Paris-Sorbonne

Bellanger, Lorène, Les Carmina de Jean Commire (1678) : édition, traduction et commentaire, dir. Émilie Séris.

Casellato, Nicolas, Traduction et commentaire des Quattior libri Amorum siue quattuor latera Germaniae (1502) de Conrad Celtis, dir. Hélène Casanova-Robin.

Cissé, Bernadette, L’argumentation polémique dans la crise politique et religieuse au XVIe siècle : Ronsard et les protestants, dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Faure, Adrian : La figure de Scipion l’Africain entre Antiquité et Renaissance : réélaboration morale, politique et poétique d’une figure littéraire et artistique, co-dir. H. Casanova-Robin et E. Rosso.

Fayard, Emma, Une muse diserte. Copia et pertinence dans les Œuvres de Ronsard, dir. A.-P. Pouey- Mounou.

Fonseca, Lucas : Édition, traduction et commentaire du recueil Parthenopeus sive Amores de Giovanni Pontano, co-tutelle H. Casanova-Robin et A. Iacono.

Leidi, Giulia, Tibulle dans la poésie et les études des Humanistes sur l’élégie antique, co-tutelle H. Casanova-Robin et D. Coppini (U. Florence).

Lemerre-Louerat, Anne, La Poésie des météores de l’Humanisme latin à la Pléiade, co-direction H. Casanova-Robin et A.-P. Pouey-Mounou.

Mauffrais, Paméla : Édition, traduction et commentaire de l’Isottaeus Liber (1449) – recueil élégiaque en trois livres composé par Basinio de Parme, dir. H. Casanova-Robin.

Cette thèse porte sur la traduction et le commentaire de l’Isottaeus Liber du poète humaniste Basinio de Parme (1425-1457). L’Isottaeus est un poème épistolaire en distiques élégiaques qui met en scène le souverain de Rimini, Sigismond Malatesta, sa bien-aimée, Isotta degli Atti, et le Poète, qui se ménage des interventions directes dans leurs échanges. L’œuvre s’inscrit dans la tradition des Héroïdes d’Ovide et, si elle a été éditée par F. Ferrucci en 1922, elle n’a jamais bénéficié jusqu’à ce jour de traduction intégrale en langue moderne. Nous voudrions étudier la façon dont cette œuvre renouvelle la forme élégiaque augustéenne et témoigne de l’histoire politique et culturelle de Rimini.

Meng, Yao, La discrétion dans la poésie amoureuse de la Pléiade : approche énonciative et figurale d’une rhétorique de l’implicite, dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Payen de La Garanderie, Adèle, La Pléiade légère : innovations stylistiques dans les genres poétiques mineurs à la Renaissance (1552-1585), dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Ruciak, Astrée, La rhétorique du surnaturel : choix de langue et choix de style dans la rhétorique démonologique en langue française au tournant des XVIe et XVIIe siècles, dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Souhait, Nicolas, Dorat pédagogue de la langue française. De la poétique trilingue à l’illustration du français dans la poésie de la jeune Pléiade (1549-1556), dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Wippermann, Jonas, Die Ambivalenz der Form. Das Werk Pierre de Ronsards zwischen politischem Interesse und künstlerischer Form, dir. A.-P. Pouey-Mounou, co-encadrement avec K. Westerwelle (dir. principale) et U. Langer, Münster.

Yvert-Hamon, Sophie, Ethos, représentation de l’autre et argumentation dans le discours de controverse religieuse de Philippe Duplessis-Mornay, dir. A.-P. Pouey-Mounou, co-dir. avec B. Novén, Stockholm.

Université Paris XII

Anne Raffarin signale deux projets de thèse sous sa direction : Claire-Marie Mourgues sur les Jours de fête d’Alessandro d’Alessandro et Nicolas Brisbois sur « Les traductions latines par Willibald Pirckheimer des traités du Pseudo-Platon ».

Université de Picardie Jules Verne

Bruni, Vincent : Le De imitatione (1541) de Bartolomeo Ricci : édition, traduction et commentaire (pédagogie et humanisme au seizième siècle italien), dir. Laurence Boulègue.

Comme le laisse entendre le titre, nous souhaitons proposer la première édition scientifique complète du traité sur l’imitation de Bartolomeo Ricci, le De imitatione. Cette édition proposera une courte introduction, une transcription du texte basée sur l’édition aldine de 1557, une traduction en français, annotée, suivie d’un commentaire. Bartolomeo Ricci, humaniste italien né à Lugo en 1490 et mort à Ferrare en 1569, a consacré sa vie à l’enseignement, tout d’abord dans des écoles publiques puis au service de la famille d’Este, à Ferrare. Il devient le précepteur des deux fils d’Ercole II d’Este, Alfonso et Luigi. C’est à Alfonso qu’il dédie ses trois livres sur l’imitation, qui se présente comme des lettres adressées à son élève. Ce traité revêt donc une double dimension: dimension théorique en ce qu’il participe au débat littéraire intense de l’époque autour de la notion d’imitation; dimension pédagogique, puisque ce texte met en jeu la relation entre le professeur et l’élève et apporte à ce dernier des conseils pour progresser. Ce traité, connu des spécialistes, n’a pour le moment, en France comme à l’étranger, jamais été édité de manière scientifique et complète. Cette thèse se propose de répondre à ce manque.

Biacchesi, Arrigo : L’Apologeticon (1515) de Mercurius Vipera : édition, traduction, commentaire, dir. Laurence Boulègue.

Je me propose d’étudier l’œuvre et la personnalité intellectuelle de Mercurius Vipera et, dans l’ensemble de sa production, d’examiner plus particulièrement son Apologeticon, traité théologique inédit du XVIe siècle, en latin, dont il s’agira d’établir le texte et de donner une traduction française en vue d’une édition.

Maroye, Florentin :   Les   traductions   latines   de   trois   comédies   d’Aristophane   (Les   Guêpes, La paix, Lysistrata) par Florent Chrestien (1541-1596), dir. Laurence Boulègue et Nathalie Catellani (U. Picardie).

Il s’agira, dans cette thèse, de décrire et de montrer comment les traductions d’Aristophane par Florent Chrestien et les apparats qui les accompagnent sont à la fois l’œuvre d’un érudit humaniste, helléniste et latiniste, et celle d’un acteur de son époque. L’analyse, dont la première approche sera donc philologique, se propose aussi d’étudier les possibles implications des engagements et positions de Florent Chrestien non seulement dans les paratextes, mais aussi dans ses choix même de traduction et dans ses commentaires. Notre travail se veut novateur en ce que les traductions de Florent Chrestien, mis à part quelques articles très utiles mais peu nombreux, n’ont pas fait l’objet d’une étude systématique. Florent Chrestien, néanmoins, du fait de la figure de protestant affirmé qui est la sienne et du fait de la place centrale qu’il occupe dans les débats de son temps est une figure centrale du XVIᵉ siècle français. C’est la raison pour laquelle notre sujet de thèse se propose d’observer la porosité qui existe entre les deux aspects de son activité. C’est grâce au trilinguisme de Florent Chrestien (français – latin – grec), sans doute la caractéristique la plus marquante de son œuvre, que nous comptons pénétrer la pensée de l’auteur, pour comprendre qu’elle ne doit pas être limitée à un exercice d’érudition ou de talent de philologue.

Université de Rennes 2

Université de Strasbourg

Jeannot-Tirole, Marie, Un poème humaniste né de l’héritage antique : la Sylua epistolaris seu Barba de Johann Sapidus (1490-1561), dir. James Hirstein (contrat doctoral)

Kinosky, Nicolas, « Les Métamorphoses d’Apulée et l’Hypnerotomachia Poliphili de Francesco Colonna, imitatio, aemulatio, renovatio d’un roman initiatique », co-direction avec Gilles Polizzi, Litt. fran., Univ. de Haute-Alsace.

Marchand, Chantal, Les voix féminines dans les Colloques d’Érasme de Rotterdam, dir. James Histein. Thèse soutenue le 8 décembre 2022.

Dans les Colloques, Érasme pose un regard critique sur la société en général, mais fait preuve d’une certaine bienveillance envers les femmes. Ses personnages féminins se distinguent le plus souvent par le respect qu’ils inspirent. Érasme combat en effet la misogynie ordinaire qui s’aggrave à la Renaissance et il reconnaît aux femmes une certaine égalité avec les hommes. Mais comment vérifier au plus près ce que l’on admet traditionnellement comme une évidence, à savoir la sympathie d’Érasme pour la cause des femmes, et sa volonté de leur légitimation sociale et religieuse ? L’analyse des voix féminines dans les colloques choisis, précédée d’une étude du dialogue et de la construction des personnages depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque d’Érasme, permet de répondre à ces questions. L’examen des cinq colloques met en lumière un certain nombre de stéréotypes misogynes (du point de vue de notre époque), des réticences ou des jugements qui limitent le rôle des femmes dans la sphère privée ou publique. Sans remettre en question l’idéal féminin d’Érasme et sa promotion d’une nouvelle dignité pour « le deuxième sexe », ces jugements, qui sont aussi le reflet de la société de son époque, nuancent en profondeur des personnages parfois déroutants, peu chrétiens, loin de ce que l’on a pu en dire.

Melo, Marcos, Le prince et les pauvres dans la rhétorique délibérative relative à l’Etat chez Erasme de Rotterdam, dir. James Hirstein.

Pérez, Elena, La poésie de la naissance en France (1457-1572), co-direction James Hirstein et Jean-Charles Monferran (U. Paris-Sorbonne).

Cours et séminaires 2022-2023

MÉDIO-LATIN

ÉCOLE NATIONALE DES CHARTES

François Ploton-Nicollet

https://www.chartes.psl.eu/fr/recherche/bundle/cours/sm_field_enseignant_lie/profile2%3A335

  • « Latin des textes littéraires, approche linguistique », lundi, 30-12.30, 7 nov.-12 déc.
  • « Latin des textes littéraires, approche stylistique », lundi, 30-1230, 26 sept.-31 oct.
  • « Histoire des textes : l’épopée de Virgile à l’Arioste », lundi, 30-17.30, 26 sept.-31 oct.
  • « Histoire des textes : les grands courants littéraires du 3e au 12e s. », mercredi, 13.30-15.30, 26 sept.-31
  • « Codicologie théorique » : lundi 8h30-10.30-12.30, 26 -31 oct.
  • « Latin des documents de la pratique » (avec Guyotjeannin), le lundi, 14h30-15h30, 16 janv.- 21 avril.
  • « Histoire des textes : Bible et culture biblique », lundi, 30-11.30, 16 janv.- 21 avr. 65 rue de Richelieu (auditeurs libres sur inscription etudes@enc-sorbonne.fr)

 

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ULM)

Cécile Lanéry (IRHT)

« Lecture et critique des manuscrits latins. Cours d’initiation ». Inscrit au programme du master de recherche

« Études médiévales : littérature, textes, savoirs » (Paris-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle, ENS, ENC), mais ouvert à tous sans inscription préalable. Outre la formation de base nécessaire à l’édition des textes anciens (paléographie, codicologie, ecdotique, histoire des textes), le séminaire inclura des visites de bibliothèques et des conférences faites par des intervenants extérieurs. Les mardis de 18h00 à 20h00, du 28 septembre 2022 à juin 2023, salle Beckett, ENS, 45 rue d’Ulm (Rez-de-Chaussée), 75005 Paris.

Contact : cecile.lanery@irht.cnrs.fr

 

 

Benoît Grévin (CNRS-CRH) et Clémence Revest (CNRS-Centre Roland Mousnier).

« Latin médiéval et renaissant pour les historiens » : « L’ouverture de l’humanisme latin, du grec à l’arabe ».

Sous-cycle 1 (automne 2022, 10 séances). Byzantins et humanistes dans les universités, au début de la Renaissance : défense et institutionnalisation de l’enseignement du grec (coord. C. Revest : première séance 30 septembre 2022)

Sous-cycle 2 (hiver-début printemps 2023, 10 séances). Les humanistes face à l’arabe et aux cultures musulmanes. Travailler en latin sur le Coran au quinzième siècle (coord. B. Grévin, première séance 27 janvier 2023).

Les vendredis de 14H00 à 16H00, salle d’histoire, École normale supérieure d’Ulm-Sèvres, 45 rue d’Ulm. Ouvert à tous, mais préinscriptions obligatoires

Contact benoit.grevin@orange.fr, et cl.revest@gmail.com

 

 

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (LSH-LYON)

Marie-Céline Isaïa, Caroline Chevalier-Royet et Frédéric Duplessis

« Atelier d’édition et de traduction des Miracula sancti Germani d’Heiric d’Auxerre ». Le mercredi de 13h30 à 15h30, Séance inaugurale le 21 septembre 2021 puis sur un rythme bimensuel. Sources chrétiennes, salle de séminaire (22 rue Sala, Lyon 69002 1er étage à droite) ; https://sourceschretiennes.org/seminaire/heiric- auxerre-miracles-saint-germain-bhl-3462-0

 

 

ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES

Cédric Giraud avec Christophe Grellard

« Exégèse et théologie au XIIe siècle: autour des sermons de Pierre Abélard ». Sorbonne, vendredi tous les 15 jours, à partir de novembre 2022, voir programme en ligne

 

Virginie Leroux – Anne-Marie Turcan-Verkerk, ILARA (Institut des langues rares)

« S’exprimer en latin du VIᵉ au XVIᵉ siècle : 1000 ans de littérature méconnue »

Initiation en 12 heures : mardis 27 septembre, 11 octobre, 8 novembre, 6 décembre, 10 janvier et 7 février, de 18h00 à 20h00, site Raspail, présentiel et visioconférence

https://ilara.hypotheses.org/formations/cours-de-lilara/europe/latin-du-vi-au-xvi-s

 

 

Jean-Marc Mandosio

« Latin technique du XIIe au XVIIIe siècle »

  1. Les dialogues philosophiques de Jacques Lefèvre d’Etaples (1494)
  2. Textes magiques et alchimiques

Sorbonne, escalier E, salle d’Égyptologie (D054) ; les jeudis de 14 à 16 h, à partir du 20 octobre Contact : jean-marc.mandosio@ephe.psl.eu

 

 

Anne-Marie Turcan-Verkerk

Atelier néolatin

Trois samedis par an de 9h30-13h : 19 nov. 2022, 4 mars et 10 juin 2023

EPHE-PSL, salle d’Histoire (alias D 52), Sorbonne, escalier E, 1er étage (à confirmer), et en visioconférence Contact : anne-marie.turcan-verkerk@ephe.psl.eu

 

 

Anne-Marie Turcan-Verkerk (EPHE-PSL) et J. Delmulle, chargé de conférences (IRHT)

Langue et littérature latines du Moyen Âge : Létald de Micy, un auteur et une œuvre à reconstruire : définition, édition, traduction et commentaire des Opera omnia (suite).

Chargé des conférences : J. Delmulle, « Bibliothèques augustiniennes : florilèges patristiques et collections de livres anciennes (III). Lectures du Liber epigrammatum de Prosper d’Aquitaine (VIe-XVe s.) ». Les mercredis de 10h00 à 12h00 ; date de reprise : mercredi 9 novembre 2022

Contact : anne-marie.turcan-verkerk@ephe.sorbonne.fr

 

 

INSTITUT DE RECHERCHE ET D’HISTOIRE DES TEXTES (sauf indication contraire : Campus Condorcet, Bâtiment Nord, 15 rue Waldeck Rochet ou 14 cours des Humanités, Aubervilliers, métro Front Populaire)

 

Le livre médiéval au regard des méthodes quantitatives (Ecole d’été), org. E. COTTEREAU (univ. Paris 1),

  1. JULIEN (univ. Paris 1), C. KIKUCHI (UVSQ) et D. STUTZMANN (IRHT), 19-23 juin 2023 de 9h à 18h, Campus Condorcet, École nationale des Chartes, Sorbonne

 

 

Stage d’initiation au manuscrit médiéval : octobre-novembre 2023

 

 

  1. Albiero (IRHT), F. Sedda (Centre d’études Santa Rosa de Viterbe)

« Laboratorio per l’edizione delle fonti liturgiche »

Une fois par mois à partir du 27 octobre de 17h à 19h30, visio-conférence

 

 

  1. P. Barone (IRHT) et A. Perrot (CESR)

« Éditer et commenter les paratextes de la Bible : méthodes et enjeux » (manuscrits grecs et latins, manuscrits orientaux)

Un jeudi par mois à partir du 6 octobre de 10h à 12h

 

 

Sébastien Barret

 

  • Approches professionnelles des archives, niveau 2 : les 26 octobre et les 16 et 23 novembre, de 14h à 17h à l’université d’Orléans, Collegium LLSH
  • « Problèmes d’ecdotique des documents diplomatiques médiévaux. Établir les textes, éditer les chartes 2e et 4e jeudi à partir du 13 octobre, 10h-12h. Contact : barret@irht.cnrs.fr

 

 

Monica Brînzei (IRHT), Irène Caiazzo (LEM), Christophe Grellard (EPHE) et C. König-Pralong

(EHESS)

« La philosophie médiévale à Condorcet » ; une fois par mois à partir du 20 octobre de 17h à 19h

 

 

Jean-Charles Coulon (IRHT) et Julien Véronèse (univ. Orléans, IRHT)

« Le monde et ses merveilles. Cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident » ; un vendredi par mois à partir du 21 octobre de 10h à 12h, Centre Augustin-Thierry (Orléans)

 

 

Jeremy Delmulle et Claudia Rabel

« Histoires des bibliothèques anciennes. Fragments et bibliothèques » ; un jeudi par mois à partir du 13 octobre de 10h à 12h

Contact : jeremy.delmulle@cnrs.fr

 

 

Isabelle Draelants

« Atelier de traduction de textes scientifiques latin médiévaux : Minuta, vermes, annulosa, reptilia : insectes et vermine dans les textes médiévaux sur la nature ».

2e et 4e jeudi du mois à partir du 27 octobre de 10h à 12h, 2e étage et visioconférence Programme des séances et informations sur https://ateliervdb.hypotheses.org/693

Contact : isabelle.draelants@irht.cnrs.fr

 

 

J.-Fr. Goudesenne (IRHT) et S. Zapke (Wien Universität)

« Musicologie, philologie et médiévistique face aux mythes et croyances. L’historiographie du Cantus (590- 1071) »

Tous les deux mois à partir du jeudi 29 septembre de 10h à 16h, Bibliothèque Sainte-Geneviève / Campus Condorcet

 

 

E. Kuhry et J. Delmulle

Les p’tits déj’ « Humanités numériques » de l’IRHT

Un vendredi par mois à partir du 14 octobre de 9h30 à 12h30

 

 

Claudia Rabel

« Les Ymagiers. Conférences sur l’iconographie médiévale ».

École du Louvre, lundi à partir du 10 octobre, 17 h 30-19h30. Contact : claudia.rabel@irht.cnrs.fr

 

 

UNIVERSITÉ BORDEAUX MONTAIGNE

Danièle James-Raoul

Séminaire de M2 (3MDRM21) Littérature et arts du monde, semestre 1 : « Questions de style dans la littérature du Moyen Âge (XIIe-XIIIe siècles) », mercredi 15h30-17h30, Semestre 1, salle I 307.

 

UNIVERSITÉ DE GENÈVE

C. Giraud

semestre d’automne « Les genres de la littérature médiolatine »; semestre de printemps : Le Dolopathos latin, un roman d’aventures du XIIIe siècle ».

 

mardi, 8h-10h: contact cedricgiraud@gmail.com

 

 

UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN (Louvain-la-Neuve, Belgique)

« Cultures latine et française du Moyen-Âge et des Temps modernes », dans le master 120 en Langues et Lettres anciennes et modernes: https://uclouvain.be/prog-2022-lafr2m-programme

 

 

UNIVERSITÉ D’ORLÉANS ET IRHT

  1. Véronèse (Univ. Orléans) et J.-Ch. Coulon (IRHT)

« Le monde et ses merveilles : cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident ». Le séminaire propose d’explorer la question des représentations du monde et de ses merveilles au sens large dans les différentes traditions du bassin méditerranéen.

Programme de l’année : https://www.irht.cnrs.fr/fr/agenda/seminaire/le-monde-et-ses-merveilles- cosmologie-geographie-et-nature-au-moyen-age-entre

IRHT, Centre Augustin-Thierry (Orléans). Un vendredi par mois (10h-12h) à partir du 21 octobre 2022. Entrée libre, contacts : jean-charles.coulon@irht.cnrs.fr, julien.veronese@univ-orleans.fr

 

 

 

NÉO-LATIN

 

 

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ULM)

Benoît Grévin (CNRS-CRH) et Clémence Revest (CNRS-centre Roland Mousnier) Vendredi 14h-16 heures (Salle d’histoire).

Le séminaire est constitué de deux modules de dix séances chacune visant à approfondir la connaissance du latin pratiqué aux XIIe-XVe siècles par l’étude commentée de textes dans une optique interdisciplinaire (traductions, problèmes d’analyse linguistique et stylistique, aspects historiques, aspects rhétoriques), mais dans une perspective avant tout historique.

L’alternance entre un semestre consacré à des formes d’écriture proprement médiévales, et un autre à des formes d’écriture renaissantes en partie néo-classiques donne une vue complémentaire sur les différentes pratiques du latin au bas Moyen Âge.

Les deux modules de dix séances peuvent être suivis ensemble ou séparément. Les enseignants assurent à la demande un suivi des problèmes de traduction et d’interprétation des sources latines utilisées par les étudiants dans leurs propres travaux.

Contacts : benoit.grevin@orange.fr et cl.revest@gmail.com

 

ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES

 

Virginie Leroux

Séminaire de langue et littératures néo-latines : poésie, mythographie, poétique, le vendredi de 16h00 à 18h00, en présence (17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris – Salle D054) ou à distance (ID de réunion : 352 132 805 329

Code secret : spBBTz). Projets en cours :

Edition des Poemata de Théocrène, poète de François Ier (en collaboration avec Sylvie Laigneau-Fontaine) Edition collective du livre I de L’Histoire des dieux païens de Lilio Gregorio Giraldi (1551)

Un témoignage inédit sur le camp du drap d’or (en collaboration avec John Nassichuk)

La bibliothèque des mythographes, en partenariat avec les projets IPhiS/CIRIS et Mythologia

Traduire du vernaculaire au latin

 

Virginie Leroux – Anne-Marie Turcan-Verkerk, ILARA (Institut des langues rares)

« S’exprimer en latin du VIᵉ au XVIᵉ siècle : 1000 ans de littérature méconnue »

Initiation en 12 heures : mardis 27 septembre, 11 octobre, 8 novembre, 6 décembre, 10 janvier et 7 février, de 18h00 à 20h00, site Raspail, présentiel et visioconférence

https://ilara.hypotheses.org/formations/cours-de-lilara/europe/latin-du-vi-au-xvi-s

 

AIX-MARSEILLE UNIVERSITÉ

Béatrice Charlet et Carine Ferradou

Option « Latin normé et littérature humaniste », S1 : 3 séances de 3 heures hebdomadaires, sur 3 niveaux de langue (débutants, intermédiaires, avancés, thèmes respectifs : « À l’école des humanistes », « Genres populaires en latin : collection de Facéties », « Réception et évolution des genres poétiques antiques à partir de la Renaissance).

  • Option « Culture et littérature humaniste », S2 : 3 séances de 3 heures hebdomadaires, sur 3 niveaux de langue  (débutants,        intermédiaires,        avancés,        thèmes        respectifs :        «        Les humanistes   à   la   découverte   du   monde   »,   «   Émergence   de   l’individu   dans    les    genres littéraires   humanistes   »,    «    Réflexion    sur    la    langue    et    les    langues    de    Dante    à    la période moderne »).
  • Option « La révolution humaniste et l’humanisme en Provence : de Pétrarque à Gassendi », S2, 3h
  • Séminaire de Master sur les voyages : « Homo viator » : 4 séances de 3 heures (« Les voyages dans l’Antiquité ; le mythe d’Ulysse et ses avatars jusqu’à nos jours » ; « Le voyage au Moyen-Âge », « Voyages de  découverte       à       la        Renaissance        »,        «        Pétrarque        et        Nostradamus        : deux figures de l’humanisme en Provence »).

 

 

Carine Ferradou

  • stage de 12h en Histoire des idées politiques : « Le pouvoir d’un seul ? Pouvoir et contre-pouvoirs ; partisans et détracteurs de la monarchie absolue dans l’Europe de la Renaissance » (Université du Temps Libre).

 

 

UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE

Sylvie Laigneau-Fontaine

Séminaire M1-M2, 1er semestre : « Une littérature de langue latine en Europe au XVIe siècle »

Ce séminaire propose, en textes originaux et en textes traduits, un panorama de la littérature néo-latine dans différents pays d’Europe, à travers la figure de plusieurs grands humanistes et par le biais de plusieurs genres littéraires.

 

 

UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN (Louvain-la-Neuve, Belgique) Aline Smeesters

Finalité spécialisée en « Cultures latine et française du Moyen Âge et des Temps modernes » dans le master 120 en Langues et Lettres anciennes et modernes : https://uclouvain.be/prog-2022-lafr2m-programme

 

 

UNIVERSITÉ PARIS EST CRÉTEIL (UPEC)

Anne Raffarin

Séminaire second semestre : « Arts et Lettres à l’âge de l’humanisme : héritage antique et création ».

 

 

UNIVERSITÉ PARIS SORBONNE

Lorène Bellanger

TD de L3 (1h00), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », S2 : « La poésie néo-latine du XVIIe siècle : les Carmina de Jean Commire »

 

Hélène Casanova-Robin (helene.casanova-robin@sorbonne-universite.fr)

Séminaire : Littérature latine de la Renaissance, jeudi 15h-17h Maison de la recherche (salle D 42)

  • Semestre 1 (M1/M3 LC26LA) : « Mythe et poésie : le ciel, les hommes et les dieux, dans la poésie latine de la Renaissance- étude des constellations et des mythes afférents »

Dans le sillage de Lucrèce, de Virgile, d’Ovide et de Manilius, les humanistes élaborent une poésie latine destinée à représenter la nature dans sa dimension universelle. Ils réfléchissent aussi bien sur les phénomènes

 

terrestres et célestes que sur la dynamique du vivant et la condition humaine, partant du principe que le monde est un tout dont il s’agit d’exposer la cohésion.

Grâce à une subtile articulation entre merveilleux et rationalité, le mythe occupe dans cette démonstration une place de choix, constituant bien plus qu’un ornement du discours. La poésie didactique jubilatoire ainsi élaborée renouvelle les formes littéraires antiques et, nourrie des savants débats contemporains, elle inspire programmes décoratifs et œuvres en langue moderne.

On étudiera, notamment à partir de l’Urania de Giovanni Pontano – et des Hymni Naturales de Marulle-, comment la science des astres et de l’univers bénéficie de ce langage poétique raffiné et participe d’un ample questionnement sur l’origine de l’humanité et le destin des hommes. La poésie du ciel n’est en effet jamais dissociée d’une réflexion sur l’anthropologie ni des questions éthiques. Les mythes antiques sont revisités, au gré des interprétations qui leur ont été associées au cours des siècles et de nouveaux mythes sont élaborés. (N.B. S’il s’agit des mêmes auteurs que ceux indiqués en 2021, les extraits étudiés en 2022 seront différents).

  • Semestre 2 (M2/M4 LC26LA : « Commenter les textes antiques à l’âge de l’humanisme et à la Renaissance »

Le commentaire des textes antiques acquiert une forme nouvelle à l’âge de l’humanisme et de la renaissance. Des textes « oubliés » au cours du Moyen Âge sont alors redécouverts et la forme même du commentaire se diversifie. Si la tradition des scholies antiques perdure, apparaissent aussi des dialogues qui mettent en débat les écrits de l’antiquité, les doctrines et les modes de pensée ; plus encore, ce sont aussi des œuvres de fiction, en prose ou en poésie, romanesques ou dramatiques qui portent également une visée exégétique. La mythologie demeure un objet de prédilection de ces commentaires, matériau qui s’est si bien prêté à véhiculer toutes sortes de symbolismes. Les grandes œuvres de l’antiquité, Virgile, Platon, Cicéron, donnent ainsi lieu à des analyses précises qui témoignent d’un nouvel éclairage, porteur des préoccupations contemporaines de leurs auteurs, qu’elles soient d’ordre politique, religieux, moral ou esthétique et bien sûr, philologiques.

Nous étudierons quelques exemples de cette diversité des discours exégétiques dans les corpus latins du XVe siècle italien.

 

Adrian Faure

TD de L3 (1h00), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », S1 : « Qu’est-ce qu’un homme illustre ? L’exemple de Scipion à la Renaissance »

 

Émilie Séris

-CM/TD de L1 et L2 (2h00), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », (S1 et S2) : « Le nu dans la littérature et les arts de la Renaissance ».

-CM/TD de L2 (3h00), bi-cursus Lettres (Sorbonne) /Sciences sociales (Sciences Po), S2 : « Prolongements de l’Antiquité à l’âge de l’humanisme ».

-CM de L3 (1h00), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », S1 : « Portraits d’hommes illustres de la Renaissance » ; S2 : « Les Muses néo-latines : de l’humanisme au classicisme »

-Agrégation d’Italien, épreuve orale de latin sur auteur : « Pétrarque, Affrica, V ».

 

 

UNIVERSITÉ DE PICARDIE JULES VERNE (UPJV)

Laurence Boulègue

  • CM de L3 : « La littérature latine au Moyen Âge et à la Renaissance »

Ce cours se propose d’étudier les principaux courants et les grands auteurs de la littérature latine de la Renaissance dans ses liens avec les sources classiques et médiévales, qu’il s’agisse des permanences ou des points de rupture, dans le contexte de la reconfiguration des enseignements des cursus universitaires et des académies humanistes, de la valorisation des artes que sont la rhétorique et la poésie et des nouvelles approches de la philosophie de l’Antiquité. Un corpus de textes sera fourni aux étudiants.

  • Séminaire littérature latine de la Renaissance : « Les Héroïdes d’Ovide et leurs variations dans la littérature médio- et néolatine »

Dans les Héroïdes, Ovide donne pour la première fois la parole aux grandes héroïnes de l’épopée et de la tragédie anciennes dans un genre inédit au 1er siècle av. J.-C., celui des lettres fictives qu’il rédigea en distiques élégiaques. Nous étudierons dans ce séminaire certaines de ces lettres ainsi que leurs prolongements et variations dans la littérature médio- et néolatine. À partir de la captation ovidienne dans le champ élégiaque des grandes thématiques de l’héroïsme, ce séminaire s’intéressera plus particulièrement à la

 

complexité de cette écriture au féminin sous la plume d’un auteur le plus souvent masculin, qu’il s’agisse des Héroïdes, de la correspondance d’Abélard et Héloïse, des Lettres portugaises ou encore de l’Histoire des deux amants d’A. Piccolomini.

 

 

Séminaire de recherche, UR UPJV 4284 TrAme : « Les figures féminines dans la littérature et la pensée humanistes – pour une anthologie » (à partir de février 2023).

Dans le cadre du programme de recherche Littératures, philosophie et histoire à l’Âge humaniste. Regards croisés sur les questions culturelles et sociales (XVe-XVIIe siècles), dir. L. Boulègue et I. G. Mastrorosa, Accord de collaboration culturelle et scientifique entre l’Université de Florence et l’Université de Picardie Jules Verne.