Colloques 2010

Liste des colloques organisés à propos du latin médiéval et du néo-latin en 2010.

Pétrarque et la géographie du pétrarquisme (trois manifestations, organisées à Zurich, à Gênes et à Paris, sous la direction de J. Bartuschat, E. Fenzi, Y. Hersant) :

– Pétrarque en Europe, Zurich, février-mars 2010. Colloque organisé par l’Universität Zürich (Romanisches Seminar e Centre for Renaissance Studies) et l’Istituto italioano di cultura de Zurich, sous la responsabilité de J. Bartuschat.

– Pétrarque politique, Gênes, juin-juillet 2010. Colloque organisé par l’Università degli studi de Gênes et l’Accademia ligure di Scienze e Lettere sous la responsabilité de A. Beniscelli, E. Fenzi, I. Peloso et S. Pittaluga.

– Pétrarque entre la France et l’Italie, Paris, octobre-novembre 2010. Colloque organisé par l’École des Hautes Etudes en Sciences sociales et le C.N.R.S. (Centre de Recherche sur les Arts et le Langage) sous la responsabilité d’Y. Hersant et F. Furlan

« La variatio : l’aventure d’un principe d’écriture, de l’Antiquité au XXIe siècle », Clermont-Ferrand, 25-27 mars 2010. Colloque international organisé par Hélène Vial.

Venise : Congrès Renaissance Society, 8-10 avril 2010. Session Raphaële Mouren (ENSSIB) sur la Référence. Session sur Interférences des écoles de pensées antiques sur les textes de la Renaissance, Edward Tilson et Bruce Hayes (Univ of Kansas), Alexander Roose (Gand) et Perrine Galand (EPHE).
Session Philip Ford pour l’IANLS.
André Alciat (1492-1550), un humaniste européen au confluent des savoirs. Colloque international, CESR de Tours, 30 novembre-02 décembre 2010, organisation Anne Rolet (U. de Nantes/ IUF) et Stéphane Rolet (U. de Paris 8), avec la collaboration de Perrine Galand (EPHE).

IIe Congrès de la SEMEN-L. Poésie, histoire, politique, Amiens, 15-16-17 octobre 2010. Organisateurs Michel Perrin et Hélène Casanova-Robin.

Les Apollons de Collège, Paris IV, automne 2010. Organisateurs : N. Istasse (Bruxelles), Mathieu Ferrand (EPHE) et Perrine Galand (EPHE).

Jean Flori, Chroniqueurs et propagandistes. Introduction critique aux sources de la première croisade, Genève, Droz, 2010

Jean Flori, Chroniqueurs et propagandistes. Introduction critique aux sources de la première croisade, Genève, Droz, 2010.

La première croisade (1095-1099) fut sans aucun doute l’un des faits majeurs du Moyen Age. Elle ouvrit une nouvelle ère dans les relations entre la chrétienté occidentale et le Proche-Orient musulman et chrétien. Aucun événement n’a donné lieu a autant de récits, en particulier les chroniques étudiées ici, qui constituent la source principale de ce que nous savons du déroulement de la première croisade, de ses origines et de ses intentions. Or, ces chroniqueurs n’étaient pas neutres. Tous furent des témoins ou des « spectateurs engagés ». Ils avaient leurs propres préoccupations et leur propre idéologie, que révèlent l’analyse quantitative de leur vocabulaire et l’étude qualitative de leurs thèmes de prédilection. Ce sont dans une large mesure des œuvres de propagande qui interprètent à leur manière les faits que chaque chroniqueur choisit de relater. L’étude de Jean Flori est le fruit d’un quart de siècle de recherche consacré à ces sources. Il remet en cause la datation jusqu’ici admise de ces chroniques, leurs relations d’interdépendance et la hiérarchie de leur fiabilité relative. Cette véritable révolution historiographique rend possible et même nécessaire une nouvelle approche du phénomène de la croisade (notice du site des éditions Droz).

Cette recension est extraite du Bulletin n°6 de septembre 2010 (p. 13).

Hystoria de via et recuperatione Antiochiae atque Ierusolymarum (olim Tudebodus imitatus et continuatus), éd. Edoardo D’Angelo, préf. Jean Flori, Firenze, SISMEL / del Galluzzo, 2009

Hystoria de via et recuperatione Antiochiae atque Ierusolymarum (olim Tudebodus imitatus et continuatus), éd. Edoardo D’Angelo, préf. Jean Flori, Firenze, SISMEL / del Galluzzo, 2009.

Le corpus des chroniques latines de la première croisade (1095-1099) est constitué d’une douzaine de textes, presque tous composés en Terre sainte ou bien en France. Parmi ceux-ci fait exception l’Hystoria de via et recuperatione Antiochiae atque Ierusolymarum, dont est ici proposée la première édition critique. Même si le texte consiste pour une grande partie en la compilation de trois sources bien connues, et de ce fait est resté négligé par les historiens, des comparaisons précises ont permis de mettre en évidence dans l’Hystoria de nombreuses sections « originales », dont une part pourrait remonter à une strate antérieure (et actuellement perdue) du texte, à partir de laquelle se seraient développées les chroniques « jumelles » des Gesta Francorum et de Pierre Tudebode (d’après la notice du site des éditions SISMEL / del Galluzzo).

Cette recension est extraite du Bulletin n°6 de septembre 2010 (p. 13).

Vie d’Isarn, abbé de Saint-Victor de Marseille (XIe siècle) , présentation, édition, traduction et notes par Cécile Caby et alii, Paris, Les Belles Lettres (« Classiques de l’histoire du Moyen Age »), 2010

Vie d’Isarn, abbé de Saint-Victor de Marseille ( XIe siècle) , présentation, édition, traduction et notes par Cécile Caby et alii, Paris, Les Belles Lettres (« Classiques de l’histoire du Moyen Age »), 2010.

Rédigée en latin dans les années 1070, la Vie d’Isarn (mort en 1047), l’un des très rares textes narratifs provençaux de cette époque, met en scène un jeune aristocrate originaire du Languedoc, devenu moine à Saint-Victor de Marseille vers l’an mil. Le récit fait le portrait d’un religieux exemplaire, devenu prieur, puis abbé, dont l’ascèse étonnait ses contemporains, comme Odilon de Cluny. Il campe également un grand seigneur monastique, préoccupé par la défense des droits, des terres et des prieurés de la maison marseillaise, chevauchant à travers la Provence pour protéger ses religieux et les paysans des méfaits de potentats locaux (d’après la notice du site des Belles Lettres).

Cette recension est extraite du Bulletin n°6 de septembre 2010 (p. 12-13).

Julius Valère, Roman d’Alexandre, traduit et commenté par J.-P. Callu, Turnhout, Brepols, 2010

Julius Valère, Roman d’Alexandre, traduit et commenté par J.-P. Callu, Turnhout, Brepols, 2010.

De tout temps, et particulièrement au Moyen Age, la geste d’Alexandre le Grand a séduit par son panache, son exotisme, et suscité des réflexions sur le sens de l’histoire et sur l’exercice du pouvoir. De cette mémoire culturelle, le présent ouvrage offre un large pan, sous la forme d’un corpus complet et cohérent, centré sur le monde romain du IVe siècle après J.-C. Il contient l’Histoire d’Alexandre de Macédoine de Julius Valère, en trois livres, et quatre opuscules supplémentaires, également consacrés à Alexandre. Ces textes, qui n’avaient jamais été traduits, sont donnés en latin et en français, avec un commentaire (d’après la notice du site des éditions Brepols).

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°6 de septembre 2010 (p. 12).

Evrard Delbey, Venance Fortunat ou l’enchantement du monde, Presses Universitaires de Rennes, 2009

Evrard Delbey, Venance Fortunat ou l’enchantement du monde, Presses Universitaires de Rennes, 2009.

Cette étude des Poèmes de Venance Fortunat s’inscrit dans la problématique de la « conversion » d’un genre littéraire profane, en l’occurrence l’élégie érotique romaine. Ce choix du style élégiaque est celui d’un style ni sublime ni bas, à l’image de l’être humain, et qui convient à la représentation du Christ incarné. Venance Fortunat, parcourant la Gaule mérovingienne, compare sa parole à celle des évêques dont la mission déclarée est la conversion des cœurs (d’après la notice du site des PUR).

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°6 de septembre 2010 (p. 12).

Jean de Salisbury, Metalogicon, présentation, traduction, chronologie, index et notes par F. Lejeune, Paris, Presses de l’Université Laval / Vrin, 2009.

Jean de Salisbury, Metalogicon, présentation, traduction, chronologie, index et notes par F. Lejeune, Paris, Presses de l’Université Laval / Vrin, 2009.

Jean de Salisbury, l’un des plus éminents représentants de la Renaissance du XIIe siècle, propose dans le Metalogicon (1159) une vigoureuse défense du trivium, qui s’appuie notamment sur Aristote (le traité offrant la première présentation médiévale de l’ensemble de l’Organon). F. Lejeune en donne ici la première traduction intégrale en français (table des matières sur le site www.pulaval.com).

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°5 (décembre 2009) de la SEMEN-L (p. 12).

François d’Assise vu par les compagnons, trad. J. Dalarun et F. Delmas-Goyon, Paris, Editions franciscaines / Editions du Cerf, 2009.

François d’Assise vu par les compagnons, trad. J. Dalarun et F. Delmas-Goyon, Paris, Editions franciscaines / Editions du Cerf, 2009.

Après A l’origine des Fioretti. Les Actes du bienheureux François et de ses compagnons (2008) et Les Vies de saint François d’Assise de Thomas de Celano (2009), la collection « Sources franciscaines » continue son remarquable travail, visant à « offrir de nouvelles traductions françaises d’un corpus élargi des sources les plus anciennes informant du Poverello ». Dans François d’Assise vu par les compagnons sont ainsi présentés en traduction française, accompagnés d’une introduction de J. Dalarun, deux textes composés dans les années 1240, Du commencement de l’Ordre et la Légende des trois compagnons, qui constituent un utile pendant à la production plus « officielle » de Thomas de Celano.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°5 (décembre 2009) de la SEMEN-L (p. 12).

Chroniques latines du Mont Saint-Michel ( IXe-XIIe siècle), éd. et trad. P. Bouet et O. Desbordes, Presses universitaires de Caen / Scriptorial – Ville d’Avranches, 2009.

Chroniques latines du Mont Saint-Michel ( IXe-XIIe siècle), éd. et trad. P. Bouet et O. Desbordes, Presses universitaires de Caen / Scriptorial – Ville d’Avranches, 2009.

Cet ouvrage – que complète un second volume, conjointement paru, consacré au Roman du Mont Saint-Michel de Guillaume de Saint-Pair – présente un ensemble de textes latins, avec traduction et commentaires, concernant l’histoire des origines du Mont Saint-Michel. Fruit d’une collaboration entre l’Université de Caen, la ville d’Avranches (dont la bibliothèque municipale conserve l’essentiel des sources ici éditées) et la région de Basse-Normandie, le résultat en est remarquable : non seulement les volumes sont superbes (mise en page, qualité des reproductions, pour ne rien dire du travail éditorial en lui-même), et vendus à un prix plus qu’abordable en regard de leur qualité, mais en plus les textes édités sont également accessibles en ligne, « afin de permettre l’accès d’un public élargi aux sources médiévales de l’histoire du Mont Saint-Michel », dixit le site unicaen.fr, intention louable s’il en est !

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°5 (décembre 2009) de la SEMEN-L (p. 12).