Éditer le théâtre médiéval et humaniste dans l’espace roman
Journée d’études organisée par Béatrice Charlet le lundi 12 mars à l’Université d’Aix-Marseille
Affiche : Affiche 3-Editer le théâtre médiéval
Programme détaillé : ‘études120318
Éditer le théâtre médiéval et humaniste de l’Espace roman
lundi 12 mars 2018, MDR ALLSH, T 1, Salle 1
9 h – Accueil
9 h 30 – 9 h 45 ouverture de la journée par les autorités
9 h 45 – 10 h
Corinne Flicker, Chargée de Mission « Maison du Théâtre d’AMU », AMU, CIELAM
- Présentation de la Maison du Théâtre d’AMU et des projets associés
10 h – 10 h 30
Stefano Pittaluga
- Les deux redactions de la Philodoxeos Fabula de Leon Battista Alberti
La Philodoxeos fabula est une comédie allégorique latine composée par Leon Battista Alberti en 1424 et reprise par lui-même une dizaine d’années plus tard. Cette seconde rédaction présente de profondes modifications, innovations, corrections et variantes d’auteur. La première rédaction est transmise par 19 manuscrits qui remontent à un archétype « évolutif » que l’auteur a remanié sans cesse; en revanche, la seconde rédaction est transmise par deux manuscrits seulement. La double rédaction pose d’importants problèmes ecdotiques, auxquels s’ajoute la difficulté d’opérer la distinction entre variantes d’auteur et innovations dues à la tradition textuelle.
10 h 30 – 10 h 45 discussion
10 h 45 – 11 h 15
Clara Fossati, Univ. Gênes
- Les comédies de Tito Livio Frulovisi : problèmes ecdoticques
La communication vise à présenter brièvement le profil biographique de l’humaniste ferrarais Tito Livio Frulovisi et la genèse de son corpus de comédies ; elle met en particulier l’accent sur les problèmes ecdotiques qui découlent surtout de ce que l’éditeur n’a à sa disposition qu’un codex unicus comportant un nombre de fautes non négligeable.
11 h 15 – 11h 30 discussion
11h 30 – 12 h
Bernard Darbord, Univ. Paris X Nanterre
- Gil Vicente, O pranto de Maria Parda (Lisbonne, 1522) : réflexion sur le texte
Cette courte pièce de Gil Vicente a été éditée, traduite et présentée par Paul Teyssier (Paris, Chandeigne, 1995). Ce remarquable travail d’édition nous a permis de réfléchir sur certains caractères du théâtre de Gil Vicente : langue (bilinguisme), lexique, métrique, esthétique théâtrale. Le nom du personnage principal et l’incipit de la pièce sont l’objet d’une analyse particulière.
12h – 12 h 15 discussion
12 h 15 – 14 h 30 Pause repas
14 h 30 – 15 h
Théa Picquet, AMU, CAER-EA 854 / UMR TELEMME
- L’Erofilomachia de Sforza d’Oddi (1572) et sa traduction française
Dans les pages « Au lecteur » qui ouvrent sa comédie, Clarice ou l’Amour constant, Jean Rotrou (1609-1650) se présente comme le traducteur de Sforza Oddi en ces termes : « Je ferois tort à l’Autheur Italien Sforza d’Oddi, si je dérobois à sa reputation la gloire de cet ouvrage ; je n’en suis que le Traducteur… », écrit-il.
Notre propos se donne pour objectif d’analyser cette édition française pour déterminer la part de fidélité à l’œuvre originelle, L’Erofilomachia, et celle de son originalité.
16 h 45 – 17 h Discussion
15 h – 15 h 15 discussion
15 h 15 – 15h 45
Carine Ferradou, AMU, CAER-EA 854
- Éditer le théâtre humaniste : le cas des tragédies sacrées de Buchanan
Les deux tragédies sacrées latines de l’humaniste écossais, George Buchanan, Jephthes sive Votum (Paris, 1554) et Baptistes sive Calumnia (Londres, 1577) ont fait l’objet de nombreuses publications entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle, dans toute l’Europe ; leurs traductions en langues vernaculaires également. Le projet actuel contracté avec les Classiques Garnier a comme originalité de remettre en perspective les œuvres de Buchanan avec leurs traductions françaises humanistes en se composant de deux volumes, le premier consacré à Jephthes et Baptistes (édition critique et traduction française contemporaine), le second aux traductions françaises du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle. Le but est de mettre en lumière le rôle de relai joué par le théâtre latin de Buchanan entre le modèle de la tragédie antique et la dramaturgie française de la Renaissance.
15 h 45 – 16 h discussion
16 h – 16 h 15 Pause : thé ou café
16 h 15 – 16 h 45
Raffaele Ruggiero, AMU, CAER- EA 854
- la Clizia de Machiavel (1525) entre lecture et mise en scène
Les deux manuscrits principaux de la tradition textuelle de la Clizia, le ms. Colchester et le Boncompagni- Vatican, semblent avoir deux origines différentes : le premier, manifestement conçu pour servir de base à l’édition imprimée, présente tous les caractères d’une révision linguistique menée dans le but de la publication (et donc de la « lecture » du texte), l’autre – le Boncompagni- apparaît plutôt comme un canovaccio (canevas) réalisé par une compagnie d’acteurs en vue d’une représentation de la comédie en dehors du milieu florentin.
17 h – 17 h 30 clôture
Quelques références bibliographiques :
Alciato Andrea, Filargiro, texte latin et traduction italienne de R. Ruggiero, introduction de G. Rossi, Torino, Nino Aragno 2016.
Frulovisi Tito Livio, Peregrinatio, Edizione critica, traduzione e commento a c. di Clara Fossati, Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, 2012.
Frulovisi Tito Livio, Emporia, Edizione critica, traduzione e commento a c. di Clara Fossati, Firenze, Edizioni del Galluzzo, 2014.
Machiavel Nicolas, La Clizia (1525), édition bilingue de Fanélie Viallon, Chemins de Tr@verse, coll. « Chemins it@liques », 2013 (EAN13 :9782313004142).
Vicente Gil, Auto de la Sibille Cassandre (1513), Paul Teyssier ed. & trad., in Robert Marrast dir., Le Théâtre espagnol au XVIe siècle, Paris, Gallimard, « La Pleiade », 1983.
Vicente Gil, Auto de la Barque du Paradis (1519), Paul Teyssier ed. & trad., in Robert Marrast dir., Le Théâtre espagnol au XVIe siècle, Paris, Gallimard, « La Pleiade », 1983
Vicente Gil, Tragi-comédie de D Duardos (1525), Paul Teyssier ed. & trad., in Robert Marrast dir., Le Théâtre espagnol au XVIe siècle, Paris, Gallimard, « La Pleiade », 1983.
Vicente Gil, La Plainte de Maria La Noiraude (1522), édition critique et traduction de Paul Teyssier, Paris, Chandeigne, 1995.
Vicente Gil, La Barque de l’Enfer (1517), édition critique et traduction de Paul Teyssier, Paris, Chandeigne, 2000.