L’Europe « en désastré visage » ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance

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L’Europe « en désastré visage » ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance

7 NOVEMBRE 2024 | 9h-17h30

8 NOVEMBRE 2024 | 9H-18H

Sorbonne, salle des Actes

C O L L O Q U E

Organisation

Julien Goeury, professeur (Littérature française)

Nicolas Le Roux, professeur (Histoire)

Emmanuel Lurin, maître de conférences (Histoire de l’art)

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Version en texte clair du programme :

JEUDI 7 NOVEMBRE 2024

 Ouverture

par la Doyenne Béatrice Perez

9h00              Accueil des participants 9h15            Introduction

Julien Goeury (CELLF), Nicolas Le Roux (CRM/IRCOM) et Emmanuel Lurin (Centre André Chastel)

SESSION 1 | Des maux ordinaires aux fins ultimes, la mort comme horizon

9h30              Alicia Viaud (Université de Montréal)

“Trois fléaux ordinaires” : guerre, “cherté” et “pestilence” sous la plume d’Achille Gamon

10h00            Stéphane Gal (Université Grenoble Alpes, LARHRA)

Traverser les Alpes : une catastrophe ?

10h30            Pause

11h00            Sophia Buehrer (New York University)

“Plus tost mourir que de vivre” : l’océan et la peur de l’effacement dans l’Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil

11h30            Louis-Patrick Bergot (Université de Strasbourg)

Eschatologie des catastrophes extrêmes à la Renaissance

12h00            Discussion

12h30            Déjeuner

 SESSION 2 | Dérèglements du monde : les calamités naturelles et leur interprétation

14h30            Hélène Casanova-Robin (Sorbonne Université, Littérature latine)

Les séismes en Campanie : quelques témoignages littéraires des humanistes du Quattrocento (de G. Manetti à G. Pontano)

15h00            Anne Lemerre-Louerat (Sorbonne Université, CELLF)

Quand la terre tremble : dire le séisme, de Jean-Antoine de Baïf à Scévole de Sainte-Marthe

15h30            Florian Métral (Sorbonne Université, Centre Chastel)

La preuve par l’image. Des catastrophes célestes dans les tracts de la Renaissance

16h00            Pause

16h30            Pauline Goul (Université de Chicago) et Jérémie Foa (Aix-Marseille Université)

“Une grande froydure” : penser le dérèglement climatique entre histoire et fiction

17h00            Elisabeth Rothmund (Sorbonne Université, REIGENN)

L’éruption du Vésuve (1631) au prisme de la guerre de Trente Ans – Vesuvius. Poema Germanicum de Martin Opitz (1633)

17h30            Discussion

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VENDREDI 8 NOVEMBRE 2024 

SESSION 3 | Drames politiques et catastrophes en histoire

9h00              Pamela Mauffrais (Sorbonne Université, Rome et ses renaissances)

La mise en scène d’une catastrophe : la mort d’Isotta degli Atti, maîtresse de Sigismond Malatesta, dans l’Isottaeus liber de Basinio de Parme

9h30              Emilie Séris (Sorbonne Université, Rome et ses renaissances)

Le fléau de la guerre civile. Récits de conjuration au Quattrocento

10h00            Pause

10h30            Matteo Gianeselli (Musée national de la Renaissance, château d’Ecouen) Représenter “les sanglantes & plus qu’inhumaines executions…”. Calamités, désastres et catastrophes chez Antoine Caron

11h00            Marie-Catherine Souleyreau (Sorbonne Université, IRCOM/Centre Roland Mousnier)

Le désastre dans la correspondance du cardinal de Richelieu : approche pluridisciplinaire pour l’espace lorrain et l’espace lotharingien

11h30            Discussion

12h00            Déjeuner

 SESSION 4 | Le fléau des guerres

13h30            Pauline Lafille (Université de Limoges)

La galerie de Pharsale du château d’Ancy-le-Franc : une guerre catastrophique ?

14h00            Kathleen Long (Cornell University)

Les Paysans face à l’Apocalypse : la souveraineté, la souffrance et le souci des autres dans la littérature des guerres de religion

14h30            Xavier Le Person (Sorbonne Université, Centre Roland Mousnier)

L’Année de Corbie (1636)

15h00            Discussion

SESSION 5 | Anticiper, administrer, surmonter collectivement les désastres

15h30            Marie Bouhaïk-Gironès (CNRS / EHESS)

Le mystère comme réponse à la catastrophe sanitaire ou climatique

16h00            Pause

16h30          Aurélien Roulet (Université Sorbonne Paris Nord)

De la catastrophe à l’action politique, les autorités municipales face à leur environnement

17h00         Véronique Montagne (Université Côte d’Azur, CNRS BCL)

Réglementer et légiférer sur la peste à la Renaissance : notes sur quelques discours prescriptifs des années 1560-1580

17h30            Renaud Malavialle (Sorbonne Université, Institut Hispanique)

La catastrophe en temps d’incertitudes : diagnostics et remèdes ? Quelques réflexions d’humanistes et chroniqueurs de la Monarchie hispanique (XVIe et début du XVIIe siècle).

18h00            Discussion

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Faculté des Lettres Sorbonne Université

1, rue Victor Cousin 75230 Paris Cedex 05

Tél. 33 (0) 1 40 46 22 11

lettres.sorbonne-universite.fr

Les institutions romaines dans la culture antiquaire et historiographique des XVe et XVIe siècles : représentations et interprétations.

Colloque

Les institutions romaines dans la culture antiquaire et historiographique des XVe et XVIe siècles : représentations et interprétations.

Organisé par Anne Raffarin (Université Paris-Est Créteil-LIS) et Ida Gilda Mastrorosa (Université de Florence-SAGAS)

Université Paris-Est Créteil 21 / 11 / 2024 > UPEC Campus André Boulle – Salle 213 A 22 / 11 / 2024 > UPEC Campus Centre – Salle BM001

Pour en savoir plus : lis.u-pec.fr

Flyer Programme colloque institutions romaines

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PROGRAMME

Télécharger le programme 

Si le Moyen Âge a été généreux dans sa profusion d’écrits juridiques, les modalités de transmission et d’appropriation des sources antiques relatives aux structures institutionnelles de la Rome antique restent à établir. Dès le début du Quattrocento, la réapparition des textes historiques, lexicographiques, épigraphiques, en même temps que des sources archéologiques, et bien entendu juridiques, favorisent la production de textes antiquaires traitant en profondeur du fonctionnement institutionnel de la Rome antique. Par institutions, nous entendons à la fois les structures politiques (magistratures, corpus de lois, pouvoirs et régimes imperium ou res publica) et les institutions publiques qui fixent les cadres de la vie romaine. Ce colloque a pour objet l’étude de la réappropriation des structures politiques et publiques romaines par les humanistes des XVe et XVIe s.

Jeudi 21 novembre

09h45 accueil

 10h15 : Introduction – Ida Gilda Mastrorosa et Anne Raffarin

   Session 1

Les antiquaires et les institutions de la Rome ancienne

Présidence Géraldine Cazals

10h30 : Anne RAFFARIN (UPEC-LIS)

« Cursus honorum: l’analyse des magistratures publiques dans la Roma triumphans de Flavio Biondo (1459) »

11h : Frances MUECKE (Université de Sydney)

« Renaissance Antiquarians’ interpretations of Roman dictatorship) »

11h45 : discussion et pause

 14h30 : Ida Gilda MASTROROSA (Université de Florence – SAGAS)

« La législation sur le mariage et les relations familiales dans la Rome archaïque selon François Baudouin (Balduinus) »

15h : discussion et pause

   Session 2

Littératures emblématiques et épigraphiques (XVIe s.)

Présidence Ida Gilda Mastrorosa

15h30 : Anne ROLET (Université de Rennes)

« Cerner les contours du crimen maiestatis à Bologne au XVIe siècle : le Ptolemaeus manuscrit d’Achille Bocchi »

16h : Thomas PENGUILLY (Académie de Normandie)

« Suorum ipse magistratuum quidam quasi nomenclator : André Alciat et le dossier épigraphique de Pline le Jeune »

16h15 : discussion et pause

 17h : Claude LA CHARITÉ (Université du Québec à Rimousky)

« SPQR : Rabelais et les institutions romaines »

Vendredi 22 novembre

Session 3

Éclairages juridiques

Présidence Anne Raffarin

10h : Alarico BARBAGLI (Université Magna Graecia de Catanzaro)

« Diritto pubblico e istituzioni politiche di Roma antica negli umanisti dell’Italia meridionale tra Quattro e Cinquecento ».

10h30 : Giovanni ROSSI (Université de Vérone)

« Il diritto pubblico romano nelle opere antiquarie di Carlo Sigonio »

11h : discussion et pause

 11h45 : Shingo AKIMOTO (CNRS, Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet, Paris 2)

« Jean Bodin et les études antiquaires : sa compréhension des magistrats romains. »

12h15 : discussion

 Présidence Thomas Penguilly

14h30 : Geraldine CAZALS (Université de Toulouse Jean Jaurès)

« La place prise par les institutions romaines dans la constitution d’un corpus historiographique municipal à Toulouse dans la première moitié du XVIe siècle. »

15h : discussion

   Conclusions

Stéphane BENOIST (Université de Lille)

Réception et reconstitution du fonctionnement de la res publica et «du» politique, du modèle polybien à sa lecture impériale, par les auteurs des XVe et XVIe s.

Thèses en cours – 2022-2023

Cette liste des thèses en cours en médio-latin et néo-latin est extraite du Bulletin de liaison n°20 paru en décembre 2022 ; elle est complétée, lorsque c’est possible, par le résumé de la thèse tel qu’indiqué sur theses.fr.

École nationale des chartes

Cointet, Hildemar deLonge a peccatoribus salus : Riccoldo da Monte Croce – lire le Coran et écrire sur l’erreur religieuse en Orient au début du XIVe s. », dir. Fr. Ploton-Nicollet (thèse d’École des chartes)

Guignard, Nicolas, La pensée politique d’Hélinand de Froidmont au travers du Cronicon, co-dir. Fr. Ploton- Nicollet et P. Arabeyre.

Le but de cette thèse est de montrer et d’analyser la portée politique, juridique et littéraire de l’œuvre du cistercien Hélinand de Froidmont (1160-1230 ca.). Ce travail inclura l’édition critique, traduite et commentée, du De bono regimine principis, traité en forme de miroir du prince qui constitue le long chapitre 38 du livre XI de la Chronique universelle. Ce traité nous est parvenu au travers d’un tout petit nombre de manuscrits et a été notamment compilé par le dominicain Vincent de Beauvais. Afin de réaliser l’édition scientifique De bono regimine principis, les différentes sources de ce texte devront faire l’objet d’un examen systématique. Les différents emprunts à la tradition biblique et à la littérature latine qui sont convoqués dans le traité d’Hélinand de Froidmont seront également analysés. Il sera montré en quoi ces outils rhétoriques participent à façonner un véritable portrait du roi et à donner du pouvoir royal un visage idéal. Enfin, les différentes formes du pouvoir princier seront approchées par le prisme du genre littéraire qu’est le miroir des princes.

Lemaître, Gwendoline : Paganisme et christianisme dans la première tradition hagiographique irlandaise, dir. Fr. Ploton-Nicollet (thèse d’École des chartes)

Mottais, FrançoisL’héritage de Stace dans la poésie latine tardive : permanences et innovations (IVe-VIe s. apr. J.-C.), co-dir. Fr. Ploton-Nicollet et É. Wolff

Étude de la réception de l’ensemble de l’œuvre de Stace (Silves, Achilléide, Thébaïde) par les poètes de la latinité tardive, sur une période s’étendant du IVe au VIe siècle ap. Jésus-Christ.

Székely-Calma, IuliaLe succès médiéval d’un pseudo-Aristote. Édition et étude de la diffusion du Liber de causis (XIIIe-XVIe siècles), co-dir. Fr. Ploton-Nicollet et D. Poirel (EPHE).

Le présent doctorat se propose de réaliser une nouvelle édition latine du Liber de causis et d’étudier sa diffusion durant la période médiévale à partir de tous les témoins manuscrits connus. En dépit des diverses attributions dont il a fait l’objet au Moyen Âge, l’origine du Liber remonte à l’école grecque néoplatonicienne en passant ensuite par le monde arabe islamique. Inspiré par l’Elementatio theologica de Proclus (412-485), un texte écrit sous forme de 211 propositions axiomatiques portant sur les premiers principes de l’univers, il fut abrégé et retravaillé à Bagdad, vers le milieu du IXe siècle, dans l’entourage du philosophe Al-Kindi. Le Liber de causis fut souvent attribué à Aristote et considéré comme le complément de sa Métaphysique ; de ce fait, les deux traités furent introduits dans le curriculum de la faculté des arts de Paris, afin d’être lus et enseignés ensemble, puis interdits à plusieurs reprises à l’occasion des censures successives visant l’enseignement de certains textes d’Aristote en 1210, 1215 et 1231. L’opuscule fut commenté tout au long du XIIIe siècle par des théologiens et maîtres ès arts de grande renommée comme Roger Bacon, Albert le Grand, Thomas d’Aquin, Gilles de Rome, Pierre d’Auvergne, Siger de Brabant etc., mais la tradition des commentaires continua de se déployer aussi dans les XIVe et XVe siècles. Cette réception tardive est moins connue et, bien qu’elle continuât d’exister en Occident, elle commença à se déplacer vers l’Europe centrale, au sein des nouvelles universités fondées dans le Saint-Empire romain germanique. Le nombre des manuscrits qui transmettent le texte latin du De causis dépasse actuellement 260 et l’on dénombre également 91 commentaires (38 commentaires continus, 37 ensembles de gloses, 16 questions quodlibétiques). Pour l’édition latine, nous nous proposons de consulter l’ensemble des manuscrits comprenant le texte et les commentaires où ont été transcrites des portions plus amples de l’opuscule. Par cet examen poussé des témoins, nous donnerons une édition plus complète (l’ancienne édition s’est appuyée sur la collation de dix manuscrits seulement, ici et là complétée par la consultation ponctuelle de 80 manuscrits : A. Pattin, ‘Le Liber de causis. Édition établie à l’aide de 90 manuscrits avec introduction et notes’, Tijdschrift Voor Filosofie 28 (1966), p. 90-203) et chercherons à retracer la diffusion de l’ensemble de ce corpus en Europe occidentale aussi bien que centrale et, en conséquence, à réévaluer l’impact de ce traité pseudo-aristotélicien au Moyen Âge.

Zajac, Clément, Édition, traduction et commentaire de la Lyrica poesis praeceptionibus et exemplis illustrata de Jacob Masen (1654), dir. Fr. Ploton-Nicollet.

Il s’agira dans un premier temps d’établir une version numérique du texte sous la forme d’une édition critique, qui prendra en compte, en apparat, la collation des trois éditions parues du vivant de l’auteur ou juste après sa mort. Ce travail préliminaire permettra d’aboutir à un texte qui puisse faire référence, facile à lire comme à manipuler, y compris dans sa version numérique qui pourrait trouver une place légitime dans une base de données de textes néo-latins. Dans un second temps, et toujours en s’inscrivant dans cette perspective d’accessibilité du document, une grande partie du travail sera consacrée à la traduction de celui-ci en français. Il conviendra ensuite d’expliciter le texte en le munissant d’un appareil d’annotations comportant les nécessaires élucidations, les renvois internes au corpus, la confrontation des odes au propos théorique de leur auteur, enfin, un relevé systématique des allusions et loci similes replaçant l’œuvre dans son contexte culturel, recherche qui s’appuiera sur les bases de données textuelles disponibles. En dernier lieu, une introduction, sous forme dissertative, cherchera à cerner l’esthétique de Masen, en lien notamment avec les caractéristiques que prend le mouvement baroque dans les arts figurés, auxquels l’auteur fait de nombreuses allusions.

École Pratique des Hautes Études (EPHE)

Delplanque, FabriceÉdition, traduction et commentaire du Livre V du De poeta d’Antonio Sebastiano Minturno (1559), dir. V. Leroux.

La traduction et l’édition du cinquième livre de la poétique néo-latine de l’humaniste Antonio Sebastiano Minturno, consacré à la poésie lyrique, permettra de comprendre la façon dont s’est constitutée à la Renaissance une théorie de la poésie lyrique reposant sur les concepts aristotéliciens qui fonderont notre modernité, et comment s’est établi un genre, reconnu et légitimé, qui jouera un rôle décisif dans l’essor des littératures nationales en Europe.

Dietrich, MarcUn dialogue humaniste satirique : le Grunnius Sophista d’Othmar Luscinius  (1522). Édition, traduction et commentaire, dir. V. Leroux avec D. Brancher, Université de Bâle.

Publié en décembre 1522 à Strasbourg par l’humaniste Othmar Luscinius (v. 1480-1537), le « Grunnius Sophista » est un dialogue néo-latin animé, nourri de références antiques, aux prises avec des questions variées, d’ordre culturel, littéraire, philosophique ou religieux. Né de la rencontre incongrue entre Misobarbarus, défenseur des lettres et de la culture, et Grunnius, un sophiste transformé en cochon qui pourfend l’érudition, ce dialogue se présente comme une satire de la « barbarie » des ignorants qui entendent « déchiqueter » les savants. Reflet des préoccupations humanistes de son temps, cet opus original semble avoir reçu un accueil favorable dans l’Europe humaniste du XVIe siècle. Or, malgré l’intérêt indéniable que présente cette œuvre, ni édition critique ni traduction française n’en ont été réalisées à ce jour. Nous nous proposons donc de combler cette lacune, en accompagnant notre édition d’un commentaire détaillé. Dans un premier temps, il s’agira d’évaluer l’originalité de l’œuvre au sein du genre du dialogue, fondateur des pratiques humanistes : la singularité du « Grunnius » devrait apparaître grâce à une étude intertextuelle de ce que Luscinius doit à Lucien, l’un de ses modèles favoris, et à Érasme, son brillant contemporain. Dans un deuxième temps, il nous faudra mettre au jour les cibles implicites de ce dialogue satirique : nous tâcherons ainsi de le situer dans le contexte social et culturel de l’humanisme européen, en général, et strasbourgeois, en particulier. En outre, nous mettrons en évidence les stratégies de promotion de la langue et de la littérature grecques que met en œuvre Luscinius. Enfin, nous interrogerons le choix de la figure du cochon comme incarnation de l’ignorance : loin d’être anodine, celle-ci revêt en effet, depuis l’Antiquité, des connotations ambivalentes dont nous devrons comprendre les implications dans l’œuvre.

Dubarry, Stéphanie, Les figures de l’inspiration dans le De Deis gentium…historia de Lilio Gregorio Giraldi (1548), dir. V. Leroux.

Lilio Gregorio Giraldi (1479-1552) est un humaniste ferrarais, réputé pour son érudition. L’étude de sa première œuvre, le Syntagma de Musis, a permis de mettre en évidence des spécificités de l’écriture de Giraldi à partir d’un sujet peu présent chez les autres mythographes. Nous entendons donc élargir le corpus afin de déterminer si, dans le cas de dieux qui ont été plus massivement traités, Giraldi apporte de nouveau une voix originale. Notre thèse portera donc sur les chapitres 7 (De Apolline, Aesculapio, Musis, Aurora) et 8 (De Baccho, Priapo, aliis) du De Deis gentium, publié en 1548, dont nous proposerons une traduction annotée et un commentaire. Il s’agira de confronter le texte déjà étudié, Syntagma de Musis, avec sa version du De Deis gentium, dans le chapitre 7 de comprendre son travail sur les sources. L’identification des sources utilisées par l’humaniste ferrarais sera, en effet, éclairante sur sa manière de travailler, mais aussi sur la circulation des œuvres à la Renaissance.

Fichant, OmbelineZoologie et exégèse c. 1200 : étude et édition critique de l’Opusculum de naturis animalium excerptum de dictis sanctorum et plurimum magistrorum, entre bestiaire moralisé et encyclopédie zoologique », contrat de thèse EPHE, dir. I. Draelants (IRHT).

Le manuscrit II 1143 (début du 13e s.), conservé à la Bibliothèque Royale Albert 1er à Bruxelles, contient un texte singulier, resté inexploré jusqu’ici : l »Opusculum de naturis animalium excerptum de dictis sanctorum et plurimum magistrorum’. Peut-être rédigée au début du XIIIe siècle dans le diocèse de Liège, cette œuvre inédite propose une série de notices consacrées aux animaux, où se trouvent mêlées connaissances zoologiques et médicales, commentaires exégétiques, anecdotes, extraits de fables ou de récits antiques et considérations morales ; elle se place ainsi à la croisée des genres médiévaux des bestiaires, des encyclopédies et des recueils de distinctions. Ce texte original, dont l’auteur et le milieu de rédaction restent à découvrir, mérite d’être étudié en rapport avec les œuvres qui l’ont inspiré, pour mettre en lumière les liens entre progrès de la zoologie et exégèse, l’évolution des genres narratifs au Moyen Âge, l’organisation et la transmission des savoirs à l’époque de sa rédaction. Une étude historique détaillée et une édition critique provisoire, objets de ce travail de thèse, devraient permettre de comprendre la nature de cet ‘Opusculum’ original et d’en reconstituer le contenu, les sources d’inspiration (‘auctoritates’), la portée et le contexte de composition.

Franzoni, Silverio« Ricerche sul Florilegium Gallicum (verso un’edizione critica) », doctorat et contrat doctoral de la Scuola normale Superiore di Pisa, sous la direction de Giulia Ammannati, en co-dir. avec A.- M. Turcan-Verkerk.

Mon projet de recherche porte sur le « Florilegium Gallicum », une anthologie de classiques latins (en poésie et en prose) qui compte sans doute parmi les florilèges médiévaux les plus riches et variés. Malgré l’intérêt qu’il a su attirer, aucune étude complète lui a été consacrée: des problèmes fondamentaux restent ainsi toujours sans solutions, tels que le lieu ou l’époque d’origine, les ressources qui en ont permis la compilation, la physionomie de l’auteur anonyme et ses motivations. À ces questions, d’ailleurs, on ne peut pas répondre sans une base textuelle fiable et, surtout, complète; et elle devra se fonder sur un nouvel examen de la diffusion du florilège et de ses transformations. À tout cela mon projet voudrait donner une solution: c’est pourquoi, l’étude des origines et des motivations du florilège va avancer de pair avec la préparation d’une édition critique finalement complète.

Gibert, Theo, Le théâtre de Pierre Corneille et la culture jésuite, co-direction V. Leroux (EPHE) et O. Leplâtre, dans le cadre de l’École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon).

Harter, Marie-OdileLes amours de Cupidon au 16eme siècle de N. Brizard à F. Habert d’Issoudun, dir. V. Leroux.

L’origine de ce projet de thèse réside dans la découverte et l’envie de traduire l’œuvre poétique d’un auteur ardennais du XVIème siècle, Nicolas Brizard,écrite en néo-latin et intitulée « Metamorphoses Amoris quibus adjectae sunt elegiae amatoriae: omnia ad imitationem Ovidii (quoad licuit) conscripta et elaborata ». Cet auteur, certes, s’inspire du principe de la métamorphose longuement développée par Ovide et puise dans son modèle de nombreuses allusions mythologiques.Mais il s’en éloigne beaucoup en choisissant comme protagoniste Cupidon, le dieu de l’amour, qui prend de nombreuses apparences surprenantes pour se mêler aux amours des mortels dont il fait le récit. En cela, Nicolas Brizard se rapproche donc davantage des œuvres érotiques de son maître,s’inscrivant ainsi dans le renouveau de la poésie élégiaque à la Renaissance et dans une nouvelle réception d’Ovide. Cette « mode » littéraire explique sans doute l’intérêt d’un autre poète français de la même époque, François Habert d’Issoudun, pour l’œuvre de Nicolas Brizard et la réécriture partielle qu’il en fit en moyen français sous le titre: »Les Métamorfoses de Cupido, fils de la Déesse Cythérée, qui se mua en diverses formes, contenues en la page suivante.Il nous semble donc intéressant de confronter ces deux textes.

Lonati, ÉlisaÉdition, étude des sources et de la réception du Chronicon d’Hélinand de Froidmont », doctorat et contrat doctoral de l’EPHE, dir. A.-M. Turcan-Verkerk, en co-dir. avec G. Ammannati, Scuola Normale Superiore di Pisa.

Le sujet de ma thèse est le Chronicon du cistercien Hélinand de Froidmont (1160-1230 ca.), une chronique universelle qui parcourt en 49 livres toute l’histoire hébraïque, grecque et latine de la Création jusqu’à l’année 1204, en s’appuyant sur des dizaines de sources classiques et médiévales et en complétant l’exposition des faits avec des digressions littéraires, scientifiques et exégétiques. Cette oeuvre a rencontré au fil des siècles un succès inégal : elle a disparu en partie déjà du vivant de l’auteur ou peu après, alors que la moitié qui en survit n’est attestée que par trois témoins directs et quelques-uns indirects, dont le plus important est le Speculum Maius, l’encyclopédie compilée par le dominicain Vincent de Beauvais entre 1240 et 1260. Mon projet vise à une étude globale de cet ouvrage encore presque complètement inconnu. Les étapes fondamentales seront : 1) éditer pour la première fois d’une façon scientifique le texte de certains des livres survécus et clarifier les rapports entre leurs témoins directs et indirects ; 2) analyser les sources utilisées par Hélinand tant du point de vue de leur transmission que de la façon dont elles ont été réemployées par le Chronicon ; 3) nourrir avec ces enquêtes ponctuelles une étude de l’architecture intellectuelle qui soutient l’ouvrage entier ; 4) définir la contribution du Chronicon aux différentes sections du Speculum Maius et évaluer quelles sources ont été connues par Vincent seulement à travers l’ouvrage d’Hélinand. Les résultats de cette recherche sont susceptibles d’être diffusés par des articles, une édition critique, une monographie et une édition électronique en TEI, qui permettrait de reconstruire autour de notre ouvrage la constellation de ses sources et de ses réutilisateurs, en rendant de cette façon concrètement visible la complexité des relations qui ont permi la naissance du Chronicon.

Nitti, Valeria GiovannaEdizione della Summa Cognito e analisi dei rapporti tra ars dictaminis francese e italiana nella metà del secolo XII, doctorat et contrat doctoral de l’Università degli Studi di Siena, dir. F. Stella, en co-dir. avec A.-M. Turcan-Verkerk.

À la fin du XI siècle on développe en Italie une nouvelle discipline connue comme ars dictaminis qui a pour sujet la rédaction d’une composition écrite, en particulier des lettres. Elle connait ses origines dans l’abbaye de Montcassin et se perfectionne grâce aux contributions des premières grands dictatores du Studium de Bologne. À partir de la moitié du XII siècle, elle va se propager dans toute Europe grâce aux manuels, les artes dictandi, écrits par les maitres italiens les plus célèbres. Ce projet de recherche porte sur l’édition critique de la Summa Cognito, un texte fondamental pour pouvoir reconstruire l’histoire de l’introduction de l’ars dictaminis en France. A’ travers la comparaison de la Summa Cognito avec les autres premières artes dictandi française, on essayera de comprendre la nature du dictamen français, le rapport entre le dictamen italien et celui nè au-delà des Alpes et la circulation de artes dictandi dans la région ligerienne, éblouissant centre culturel au XIIs.

Rizo, Tomy, La place de l’Antiquité dans les institutions européennes (diplôme de l’EPHE), dir. V. Leroux.

Tripodi, GiandomenicoLe commentaire de Benvenuto da Imola aux Géorgiques et la tradition exégétique médiévale du poème virgiliendoctorat et contrat doctoral de l’Università degli Studi di Siena, dir. F. Stella, Université de Sienne, en co-direction avec V. Leroux.

Le commentaire de Benvenuto da Imola aux Géorgiques constitue la plus ample exégèse au poème virgilien que le Moyen Âge connaisse. Écrit en 1378, le commentaire rassemble les caractéristiques d’une exégèse encore médiévale, mais contaminée par une sensibilité et par des éléments caractéristiques de la future critique humaniste. Il se trouve dans dix manuscrits, tous du XVeme siècle, sous la forme de trois différentes recollectiones, notes tirées d’un cours tenu à Ferrare en 1378. La recollectio «A» apparaît comme la meilleure, par l’exhaustivité et la cohérence (Cremona, Biblioteca Statale, Fondo Governativo 109; London, British Library, Additional 10095; Modena, Biblioteca Estense Universitaria, Campori Appendice 263); la recollectio «B», bien que de bonne qualité et bien qu’elle présente quelques différences et ajouts par rapport à «A», semble moins complète surtout dans les deux derniers livres (Oxford, Bodleian Library, Lat. class. C. 9; Firenze, Museo Horne, 2924; Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Ott. Lat. 1262); la recollectio «C» montre plusieurs omissions, lacunes et problèmes textuels (Assisi, Biblioteca francescana, Fondo antico 302; Basel, Öffentliche Bibliothek der Universität, F V 49); deux manuscrits restent à évaluer (Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Chigi H VIII 267; Sevilla, Biblioteca Capitular y Colombina, 05-7-03). La présente thèse proposera l’édition critique du commentaire sur la base de tous les manuscrits, surtout ceux de la recollectio «A» et présentera en annexe les plus intéressantes gloses des deux autres recollectiones. Le projet a un double objectif. En premier lieu (1), sur le plan diachronique, il veut fournir les lignes générales de l’exégèse sur les Géorgiques au Moyen Âge, avec une attention à la fin du Moyen Âge (XIIeme-XIVeme siècles). Il analysera notamment le commentaire d’Ilario d’Orléans (France: XIIeme-XIIIeme siècles) et de Zono de Magnalis (Florence: XIVeme siècle) pour étudier une exégèse inconnue, en mettant en évidence les traits communs, les divergences et les sources utilisées. Deuxièmement (2), sur le plan synchronique, il propose une réévaluation de la figure de Benvenuto da Imola, homme de culture entre Moyen Âge et Humanisme, ami et interlocuteur de Giovanni Boccaccio et de Coluccio Salutati, grande autorité, commentateur des classiques latins, de la Commedia de Dante et du Bucolicum Carmen de Pétrarque. Il s’agira, en particulier, de retrouver dans ses œuvres exégétiques (commentaires à Valerius Maximus, à Lucain, à Virgile, à Pétrarque et à Dante) des matériaux glossographiques communs et d’étudier la dynamique d’utilisation des sources.

Université Bordeaux Montaigne

Bey, Carine, La naissance de la sorcière dans la littérature du Moyen Âge (XIIe-XVe siècles), dir. Danièle James-Raoul.

Gall, MarieÂmeimagination et nouveaux systèmes cosmo-biologiques dans les fictions scientifiques du XVIIe siècle, dir. Violaine Giacomotto-Charra.

Un ensemble de textes sur la pluralité des mondes et les voyages cosmiques voit le jour au XVIIe. A la frontière de plusieurs discours, ils sont considérés aujourd’hui comme autant littéraires que scientifiques, puisqu’ils exposent de nouveaux systèmes cosmo-biologiques par le biais de la fiction. Cette thèse propose de les mettre en regard avec les textes théoriques sur l’âme et l’imagination, afin de saisir le rôle décisif de la fiction dans les transformations des théories cosmo-biologiques à la charnière du XVIe et du XVIIe siècle. De nombreux systèmes et théories pour expliquer le monde co-existent en effet à cette période : différentes hypothèses sont émises sur la nature de la matière des cieux, la conception de l’univers, son caractère fini ou infini, la possibilité qu’il soit vivant et l’existence d’une potentielle âme du monde. Ces hypothèses s’accompagnent par ailleurs d’un renouvellement des théories des sensations, de la vue, de l’intellect et de l’imagination, qui convoquent toutes l’âme humaine. Or l’imagination, faculté de l’âme essentielle aux processus intellectuels, permet de créer de nouvelles images et peut représenter le premier ressort de l’hypothèse scientifique, jouant un rôle crucial quand il s’agit d’imaginer le monde autrement. Les théories de l’âme semblent alors constituer le nœud théorique où se rejoignent ces transformations, au carrefour de la construction de nouvelles hypothèses sur le cosmos, la nature humaine, et les théories de la connaissance. Il s’agira de comprendre comment des remises en question du système cosmologique, physique, médical et physiologique créent un contexte favorable à la multiplication d’hypothèses scientifiques fondées sur l’imagination, en analysant la façon dont les auteurs de fictions scientifiques mobilisent l’imagination dans le discours de la connaissance et donnent à voir, par la fiction, de nouveaux systèmes cosmo-biologiques, au sein desquels les notions d’âme et d’esprit(s) jouent un rôle crucial.

Labarrière, RaphaëlleStyle de genre, styles d’auteurs : le fabliau en question(s), dir. Danièle James-Raoul.

Maudoux, JulienLa vieille femme dans la littérature du Moyen Âge, co-dir. Danièle James-Raoul et Géraldine Puccini. Thèse soutenue le 4 mars 2022.

Au Moyen Âge, les vieilles femmes concentrent plusieurs formes de marginalité et des caractéristiques sociales et existentielles problématiques. Ce travail propose d’étudier les représentations littéraires qui en sont faites en Occident en utilisant un corpus large constitué d’œuvres vernaculaires et latines, littéraires mais aussi médicales et religieuses, de l’Antiquité jusqu’au début de la Renaissance. La production majoritairement masculine est marquée par une certaine misogynie dans le contexte de discours religieux, savants et populaires qui, généralement négatifs envers la vieillesse au féminin, l’utilisent préférentiellement pour aborder la laideur, la déchéance et la monstruosité esthétiques et morales. Cependant, les personnages de vieilles femmes sont rares et leurs emplois ne se limitent ni à un unique rôle stéréotypé d’adversaire dévalorisé, ni au type monolithique de l’entremetteuse ou de la sorcière. Tantôt épisodique, tantôt obsédante ; insignifiante ici, là chargée de significations symboliques complexes et parfois ambivalentes ; tour à tour pure utilité narrative et personnage au sens plein du terme, la vetula interroge les normes médiévales, entre conformisme moral, transgression sexuelle, subversion idéologique et menace de l’ordre masculin. Mais il s’agit aussi d’une figure proprement littéraire, située au croisement stratégique d’enjeux stylistiques, rhétoriques et de querelles de clercs à la portée considérable, tant à propos des pratiques d’écriture qu’en ce qui concerne la question de la misogynie. Profondément orienté dès le plan lexical, cet imaginaire a été analysé sous l’aspect thématique, qui a permis de singulariser les problèmes posés par le corps féminin sénile et la question du contrôle des dames de grand âge soupçonnées de déviance, mais aussi sous l’angle des rôles actantiels et symboliques. Cet examen permet de constater que la vieille femme est ambivalente, à la fois périphérique et étonnamment incontournable, malgré le silence et sa relégation dans les marges, dès lors qu’on s’attache à comprendre les ressorts des discours sur les femmes au Moyen Âge et à sonder l’histoire littéraire, qui a réservé à la figure une place inattendue dans la fabrique des textes.

Mourgues, Priscilla, La poétique du cheminement dans le Livre des Merveilles du monde, dir. Danièle James-Raoul. Thèse soutenue le 2 décembre 2022.

Université de Bourgogne-Franche Comté

Ghiringhelli, ElenaLe 7e livre des Fastes d’Ovide, dans la continuation de Claude-Barthélemy Morisot, co-dir. Sylvie Laigneau-Fontaine et Valérie Wampfler (U. Reims). Contrat doctoral Région.

Dans le cadre de l’essor important que connaît en France, depuis quelques dizaines d’années, l’étude des littératures latine et grecque de la Renaissance, même si un mouvement d’édition de poètes plus « mineurs » a vu le jour, certains restent encore dans l’ombre. Or, l’œuvre de ceux qui ne sont pas parvenus à un renom national, qui n’ont pas fréquenté la Cour et les Grands de leur époque, se révèle d’un grand intérêt, en particulier pour l’histoire des sociétés et des mentalités : elle permet de se faire une idée de ce que pouvait être, dans un milieu donné, les goûts, les lectures, les connaissances, la formation, la culture… de tous ces « intellectuels de province », parfois décriés, mais en raison, le plus souvent, de la méconnaissance que l’on a d’eux. Il se trouve que la Bourgogne – entendue au sens historique large – est un terrain particulièrement fertile pour des recherches de cet ordre. La ville de Dijon, pour ne parler que d’elle, connaît en effet une activité éditoriale en latin et grec très forte durant les XVIe et XVIIe siècles. Les causes en sont multiples : nombreuses institutions religieuses dans la ville, forte présence de parlementaires (ou d’aristocratie « tombée dans la robe »), goût des élites pour le passage d’une langue à l’autre, présence de nombreux vestiges et « lieux de mémoire » antiques sur le territoire… Dans le cadre d’une valorisation patrimoniale, il est donc utile de permettre au public de mieux connaître ces auteurs, leurs œuvres, leurs idées, bref, leur personne. Parmi ces auteurs, Claude-Barthélemy Morisot (1592-1661) est tout particulièrement intéressant. Argumentaire scientifique : problématique, enjeux, méthodologie Avocat au Parlement de Dijon, Morisot est aussi un érudit qui connut un grand succès au sein de la République des Lettres de son temps. La traduction et l’étude de plusieurs de ses œuvres (Morisot écrit en latin) ont été entreprises par Valérie Wampfler, la co-directrice de cette thèse : sont éditées ou en cours d’édition la Porticus Medicaea (1626), la Peruviana (1644) et sa Conclusio et interpretatio (1646), ainsi que plusieurs extraits de la correspondance de Morisot avec les érudits de son temps, réunie dans les Epistularum centuriae prima et secunda (1656) ; la traduction d’un ouvrage de jeunesse de Morisot, l’Alitophili veritatis lacrymae (1624), a été amorcée, et un projet de travail d’équipe consacré aux inédits de Morisot est en cours d’élaboration à l’Université de Reims Champagne Ardenne, associée au projet Burgundia Humanistica (voir infra). Font partie de ce projet les curieux P. O. Nasonis Fastorum libri XII, quorum sex posteriores a C.-B. Morisoto Divione substituti sunt (Dijon, P. Guyot, 1649) : il s’agit d’une continuation de l’œuvre inachevée d’Ovide. Morisot édite en effet les six chants des Fastes écrits par le poète de Sulmone, mais affirme avoir « l’audace » de continuer le calendrier des fêtes romaines en écrivant lui-même les six derniers chants. Une étude approfondie de cette œuvre qui mêle éléments d’histoire, de civilisation, de religion romaines jette une lumière considérable sur les connaissances et les centres d’intérêts d’un parlementaire bourguignon du XVIIe siècle. Le travail consistera à faire le point sur les connaissances actuelles à propos des Fastes d’Ovide, afin de juger de la réussite (en termes d’érudition et de style) de cette continuation, qu’il faudra réinscrire dans le cadre plus large de la réception des œuvres du poète de Sulmone aux XVIe et XVIIe siècles et dans celui du « genre » de la continuation. Enfin, il conviendra de choisir un des six chants écrits par Morisot et d’en présenter une traduction annotée.

Jacob, BarbaraAudacem faciebat amor : Thisbé, une héroïne ovidienne dans la littérature européenne de l’Antiquité au Moyen-Age (XIe-XVe siècles), co-dir. S. Laigneau-Fontaine et J.-M. Fritz.

Au Moyen Âge, la fable de Pyrame et Thisbé offre au lecteur un éventail de représentations variées aux enjeux différents: elle est traduite, remaniée, transposée pour servir des objectifs littéraires, allégoriques et moraux. Histoire d’amour atemporelle, elle a subi un transfert culturel aux multiples facettes, des textes mythographiques à la poésie, en passant par une inscription dans l’imaginaire collectif littéraire et pictural. Nous explorons donc la réception multiforme de cette fable pour retracer son évolution diachronique depuis ses origines, afin de filtrer les mythèmes qui persistent malgré les changements de forme et déterminer leurs variations et leurs constances; il s’agira ainsi de comprendre comment les auteurs s’approprient le mythe et en livrent leur propre interprétation en fonction du contexte. Notre corpus s’étend de l’Antiquité au XVe siècle et contient des textes en langue latine, grecque et vernaculaire. Dans ces textes, il n’est pas rare que l’auteur ou un personnage se compare à Pyrame ou à Thisbé: quel sens prend cette comparaison, de quelle manière devient-elle une figure topique de l’amour menant à la mort, de l’amour contrant la mort, un exemple ou un contre-exemple ? Et plus particulièrement, comment Thisbé, dont l’audace et la libération de la parole amoureuse semblent ouvrir la voie à d’autres personnages féminins après elle, devient-elle, de personnage ovidien, une figure courtoise, vertueuse, mariale, mais surtout une héroïne forte et indépendante ?

Pinguet, JérémieLes Nénies de Jean Salmon Macrin, édition, traduction commentaire, dir. Sylvie Laigneau-Fontaine et Virginie Leroux (EPHE). Contrat doctoral ENS.

Ma thèse consiste en l’édition, la traduction et le commentaire littéraire des « Nénies », parues en 1550 et composées par le poète et humaniste français néolatin Jean Salmon Macrin au sujet de la mort de sa femme, Guillonne Boursault, surnommée Gélonis.

Saunier-Letercq, ValérieLa traduction latine de l’Iphigénie à Aulis d’Euripide par Erasme, dir. Sylvie Laigneau-Fontaine et Estelle Oudot (U. Bourgogne).

Erasme a choisi de traduire en latin la tragédie d’Euripide : Iphigénie à Aulis. Il s’agit d’en proposer une traduction française et conjointement d’étudier en quoi la version d’Erasme permet de saisir les enjeux majeurs du projet humaniste de ce philologue chrétien.

Université de Caen-Normandie

Université de Genève

Defaÿsse, EveEntre cloître et université : la bibliothèque de l’abbaye de Saint-Victor de Paris aux XIIIe-XIVe siècles, co-dir. Cédric Giraud et Caby (Université de Lumière Lyon II).

De Ridder, JulienHumanisme et révolution poétique au onzième siècle : recherches sur les carmina varia de Marbode de Rennes, dir. Cédric Giraud, co-tutelle internationale B. Van Den Abeele (Université de Louvain-la-Neuve).

Germay, Blandine deFormer l’intériorité au XIVe siècle : l’Orationarium du célestin Pierre Poquet. Édition critique et commentaire, dir. Cédric Giraud.

Mazel, NicolasFortune des Héroïdes d’Ovide au Moyen Âge (XIe-XVe) : domaine français, latin et italien, co-dir. Cédric Giraud et M. Possamaï (Université Lumière Lyon II).

Mérieux, Anne-ClaudePenser l’éducation du roi dans les romans des XIIe et XIIIe siècles : Alexandre, Arthur et Josaphat, dir. Cédric Giraud, co-tutelle internationale avec V. Fasseur (Université de Montpellier).

Auteur du premier traité de philosophie politique, le « Policraticus » (1159), Jean de Salisbury théorise et dessine l’image du bon prince. Dans la littérature épique et romanesque des XIIe et XIIIe siècles trois rois se distinguent : Alexandre, Arthur et Josaphat. L’un est un roi païen, les deux autres sont chrétiens. Ces rois suivent un apprentissage différent grâce à leurs maîtres respectifs, Aristote, Merlin et Barlaam. Les auteurs de l' »Historia de Preliis Alexandri Magn »i, Thomas de Kent, Alexandre de Paris et Gautier de Châtillon s’attachent à retranscrire le parcours d’Alexandre. Geoffroy de Monmouth et Robert de Boron se concentrent sur l’éducation d’Uter et d’Arthur. L’auteur de la vulgate latine du « Barlaam et Iosaphat », Gui de Cambrai et deux anonymes racontent, quant à eux, l’avancée de Josaphat et d’Avenir sur la voie de la chrétienté. Récits médio-latins et romans mettent en avant la construction d’un idéal royal que conduiraient Jean de Salisbury et la réforme grégorienne. L’étude des représentations d’Alexandre, d’Arthur et de Josaphat met en lumière le retentissement des réformes politiques en cours dans les littératures épiques et romanesques des XIIe et XIIIe siècles.

Université de Grenoble Alpes

Dedieu, Alexia : Lire Euripide au XVIe. Étude sur la réception savante d’Euripide dans les éditions et traductions latines de ses tragédies (1495-1605), co-dir. M. Bastin-Hamou et Simone Beta (Sienne) (thèse soutenue le 13 décembre 2022).

Cette thèse étudie la réception d’Euripide dans ses éditions et traductions et paratextes en latin en Europe au XVIe siècle. Ce corpus hétéroclite, écrit en latin, langue de communication savante de l’époque, et éparpillé dans les diverses bibliothèques d’Europe, a longtemps été laissé de côté par la critique. Pourtant, ces écrits, essentiels pour étudier la réception d’Euripide, sont également un pilier de l’histoire littéraire européenne. En effet, à une époque où la théorie littéraire ne constitue pas encore une discipline à part entière, c’est dans les paratextes que se développent les débats théoriques qui agitent le monde littéraire et artistique. En marge des textes d’Euripide s’élaborent ainsi les discours théoriques sur l’acte de traduction et sa mise en pratique, de même que les réflexions sur le genre de la tragédie qui ont par la suite façonné le théâtre classique du XVIIe siècle. Mais la portée de ces travaux dépasse le champ littéraire. Les savants qui en sont les auteurs sont des penseurs proches du pouvoir politique et religieux, et entre leurs mains, les tragédies d’Euripide deviennent un instrument pédagogique, religieux et politique. Ce projet de recherche en deux temps consiste d’abord à rendre accessible un patrimoine littéraire méconnu. L’étude de ce corpus, dans un second temps, vise à éclairer un pan oublié de l’histoire de la littérature. Elle tend à illustrer les différentes lectures que les humanistes font d’Euripide, qui constituent une étape cruciale dans construction du théâtre moderne. Leur réception d’Euripide se fait le miroir des préoccupations morales, politiques et littéraires de l’époque et les représentations qui en découlent se sont attachées au poète de façon durable, et ont constitué un héritage pour le théâtre des siècles suivants qui s’en est trouvé transformé.

Université de Louvain-la-Neuve

Aydin, Elisabeth, Poésie et philosophie grecques dans l’humanisme français et néerlandais entre la seconde moitié du XVIe et la première moitié du XVIIe siècle, dir. Aline Smeesters.

Supply, Caroline, La veine poétique néo-latine du deuil familial au tournant du XIVe et XVe siècles en Italie. Étude de la construction du discours poétique et des représentations, dir. Aline Smeesters.

Mercier, Farah, Autour de Denis Petau (Dionysius Petavius S.J., 1583-1652) : étude du réseau relationnel d’un jésuite français, dir. Aline Smeesters.

Université Paris II Panthéon-Assas

Robaglia, Baptiste, La pensée juridique d’Étienne Pasquier (1529-1615), co-dir. Philippe Cocatre-Zilgien et Xavier Prévost (U. Bordeaux). Contrat doctoral, université Paris II Panthéon-Assas.

Étienne Pasquier (1529-1615) est généralement connu pour ses Recherches de la France dont le premier livre parut en 1560. Une riche historiographie existe déjà sur les conceptions historiques de Pasquier. Cependant, l’étude de la pensée juridique de Pasquier n’est quasiment pas abordée. Il m’est apparu opportun de devoir réaliser une étude sur sa pensée juridique. Pour mieux la comprendre, il s’agira tout d’abord de contextualiser ses œuvres, sa vie et son idéologie tant d’un point de vue historique que juridique. Notre auteur connut le bouleversement des études de Droit provoqué par l’humanisme juridique. Il en prit notamment l’ensemble des bénéfices en suivant les leçons d’Hotman et de Baudoin à Paris. Avant de poursuivre son cursus à Toulouse où il rencontra le maître de l’humanisme historiciste Cujas. Puis, il termina ses études en Italie où il put écouter les derniers enseignements d’Alciat, père fondateur de l’humanisme juridique en France. Il devint ensuite avocat au Parlement de Paris où il se mêla au milieu parlementaire. Au sein de ce milieu, Pasquier devint un membre des Politiques, mouvement cherchant à préserver l’unité du royaume de France troublé par les luttes confessionnelles. Par ailleurs, Pasquier, en tant qu’humaniste praticien, a cherché à mettre en exergue un droit national par l’utilisation de l’histoire, des traditions, des coutumes et de la langue. Pour mieux appréhender la pensée de Pasquier, nous concentrerons notre étude, tant d’un point de vue publiciste que privatiste, sur la manière dont notre auteur perçoit le droit.

Ravoniarison, Gaëtan, La pensée juridique de Claude de Seyssel (v.1450-1520) : la tradition à l’épreuve de l’humanisme, co-dir. Bernard d’Alteroche et Xavier Prévost (U. Bordeaux). Contrat doctoral université Paris II Panthéon-Assas.

Claude de Seyssel (v.1450-1520) est connu pour être l’un des principaux conseillers de Louis XII entre 1498 et 1515, et pour son ouvrage La Monarchie de France. Œuvre à prédominance politique, cette dernière a fait l’objet de toutes les attentions des historiens. Or, le conseiller savoyard est avant tout un juriste, formé au droit civil, au droit féodal et au droit canonique à Pavie et Turin. Son cours de droit civil – consistant en un commentaire du Digeste et du Code de Justinien –, enseigné lorsqu’il occupait la chaire de droit civil à la faculté piémontaise entre 1492 et 1497, a été publié en 1508. Toutefois, sa pensée juridique n’a fait l’objet d’aucune étude d’envergure. Pourtant, Claude de Seyssel s’inscrit dans une période de renouveau de l’étude du droit. Peu à peu les humanistes remettent en cause les travaux des bartolistes au début du XVIe siècle. Au cours de cette période charnière, il occupe des rôles centraux : conseiller ducal du duc de Savoie, conseiller royal de Louis XII, ambassadeur et député au sénat de Milan, évêque de Marseille puis archevêque de Turin. Ses travaux mêlent enseignement des textes antiques – il fût le premier à traduire en français des textes d’auteurs antiques grecs –, œuvres historiographiques, et théologiques. D’un point de vue juridique, sa vision pragmatique nous donne un aperçu d’une période encore sous-estimée en France que sont les règnes de Charles VIII et Louis XII. Tout l’objet de cette étude sera de démontrer comment Claude de Seyssel a absorbé et associé les méthodes bartolistes et humanistes pour en ressortir un enseignement et une vision du droit et des institutions qui lui sont propres.

Université Paris III

Hue-Haynez, Catherine, La question du mariage chez Érasme : des Annotations de Paul à l’Institutio matrimonii : élaboration conceptuelle et formes discursives », co-dir. Nathalie Dauvois et Anne-Hélène Klinger-Dollé (U. Toulouse). Thèse soutenue le 18 février 2022.

La pensée matrimoniale d’Érasme a souvent été appréhendée au prisme des polémiques. Celles-ci ont pu occulter l’importance de la question du mariage dans la philosophia Christi. L’objet de cette étude est de comprendre comment la mise en œuvre de formes discursives variées, au sein d’œuvres de genres différents, permet l’élaboration d’une nouvelle conception de l’institution matrimoniale. Les textes latins sont présentés dans leur contexte et une traduction en français des passages les plus significatifs est proposée. La première partie est consacrée à la réflexion doctrinale. Érasme met en évidence les tensions entre les modèles proposés par l’Église et les usages contemporains. Les complexités et les contradictions du droit canon, le défaut de formalisation des rites, font l’objet de vives critiques. Il développe une conception du sacrement comme image de l’amour divin, qui permet d’envisager dissolution et remariage. Les éléments constitutifs d’une rhétorique du mariage sont ensuite étudiés : invention de propositions et d’exemples à partir de lieux délibératifs, adaptation du vocabulaire latin aux realia, recours au raisonnement inductif et aux cas, polyphonie et dialogues. La notion rhétorique de decorum ouvre à une démarche qui privilégie le particulier, les circonstances de temps et de lieu, y compris dans les domaines de l’herméneutique biblique et de l’éthique. Le troisième volet de l’étude s’attache à caractériser l’éthique matrimoniale érasmienne à partir de situations de la vie quotidienne. Les époux sont invités à exercer leur libre arbitre, au lieu de se conformer à des normes morales, et à imiter l’exemple d’un mariage idéal cimenté par l’amour mutuel.

Université Paris Est Créteil

Brisbois, Nicolas : Les traductions latines des dialogues apocryphes de Platon par l’humaniste allemand Willibald Pirckheimer, co-dir. A. Raffarin et J. Hirstein (Strasbourg)

Pommier, Mathilde : Admirabilia, miracula, mira exempla : rêves, présages, fantasmes dans la littérature humaniste : les Geniales Dies d’Alessandro Alessandri (1522), dir. A. Raffarin

Demiror quis sit ille Alexander ab Alexandro. Ainsi Erasme s’interroge-t-il au sujet d’Alessandro Alessandri dans une lettre du 14 mai 1533. Sur cet auteur nous ne disposons que de peu d’informations et surtout d’aucune étude récente consacrée à l’ensemble de son œuvre. Juriste et écrivain, il a écrit les Geniales Dies, œuvre composée de six livres et parue en 1522. Cet ouvrage a fait l’objet de trois éditions en 1522, par Giacomo Mazzocchi, en 1532 et 1539. André Tiraqueau rédige en 1614 un commentaire intitulé Semestria. Plus récemment Mauro di Nichilo a publié Giorni di Festa. Dispute umanistiche e strane storie di sogni, presagi e fantasmi, sélection de chapitres tirés des Geniales Dies et traitant de mirabilia (2014). En raison de leur structure et de la variété des thèmes abordés, il n’est pas évident de rattacher les GD à un genre littéraire. Cette œuvre a été considérée comme encyclopédique, paraencyclopédique mais aussi comme une miscellanée ou encore un manuel de savoir antique. Si les sujets traités dans les GD sont variés, les mirabilia, les rêves, présages et fantasmes y ont aussi leur place. Signes divins, miracles, merveilles de la nature, du monde ou encore de Rome, le merveilleux fascine dès l’Antiquité. Cet attrait pour les mirabilia est encore vivace au Moyen Age et ne faiblit pas par la suite. Les mirabilia surgissent en plusieurs endroits des GD et l’auteur s’efforce de citer ses sources et de traiter ce sujet avec la même rigueur que les autres thématiques. Loin de rejeter ces passages comme naïfs et crédules, nous nous demanderons comment le surnaturel s’articule au rationnel dans cette œuvre. Nous chercherons à comprendre l’intérêt des mirabilia dans un ouvrage abondamment documenté et pensé en vue de transmettre le savoir antique. Le choix des modèles et des sources d’Alessandro Alessandri pour produire ses récits merveilleux sera étudié. En tenant compte du contexte dans lequel écrit cet auteur humaniste, nous tâcherons de comprendre le regard qu’il porte sur les mirabilia rapportés par les Anciens. Nous nous questionnerons sur le contraste entre l’apparente légèreté du sujet et les chapitres d’érudition de l’ouvrage. La composition de l’ouvrage sera aussi analysée pour faire apparaître les choix opérés par Alessandro Alessandri d’insérer des mirabilia à différents endroits de son œuvre. Pour ce faire, tous les chapitres traitant du merveilleux seront traduits et commentés.

Schoentgen, Ben : Rome triomphante : les enjeux d’une restauration, dir. A. Raffarin (inscription prévue 2023)

Université de Paris-Sorbonne

Bellanger, Lorène, Les Carmina de Jean Commire (1678) : édition, traduction et commentaire, dir. Émilie Séris.

Casellato, Nicolas, Traduction et commentaire des Quattior libri Amorum siue quattuor latera Germaniae (1502) de Conrad Celtis, dir. Hélène Casanova-Robin.

Cissé, Bernadette, L’argumentation polémique dans la crise politique et religieuse au XVIe siècle : Ronsard et les protestants, dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Faure, Adrian : La figure de Scipion l’Africain entre Antiquité et Renaissance : réélaboration morale, politique et poétique d’une figure littéraire et artistique, co-dir. H. Casanova-Robin et E. Rosso.

Fayard, Emma, Une muse diserte. Copia et pertinence dans les Œuvres de Ronsard, dir. A.-P. Pouey- Mounou.

Fonseca, Lucas : Édition, traduction et commentaire du recueil Parthenopeus sive Amores de Giovanni Pontano, co-tutelle H. Casanova-Robin et A. Iacono.

Leidi, Giulia, Tibulle dans la poésie et les études des Humanistes sur l’élégie antique, co-tutelle H. Casanova-Robin et D. Coppini (U. Florence).

Lemerre-Louerat, Anne, La Poésie des météores de l’Humanisme latin à la Pléiade, co-direction H. Casanova-Robin et A.-P. Pouey-Mounou.

Mauffrais, Paméla : Édition, traduction et commentaire de l’Isottaeus Liber (1449) – recueil élégiaque en trois livres composé par Basinio de Parme, dir. H. Casanova-Robin.

Cette thèse porte sur la traduction et le commentaire de l’Isottaeus Liber du poète humaniste Basinio de Parme (1425-1457). L’Isottaeus est un poème épistolaire en distiques élégiaques qui met en scène le souverain de Rimini, Sigismond Malatesta, sa bien-aimée, Isotta degli Atti, et le Poète, qui se ménage des interventions directes dans leurs échanges. L’œuvre s’inscrit dans la tradition des Héroïdes d’Ovide et, si elle a été éditée par F. Ferrucci en 1922, elle n’a jamais bénéficié jusqu’à ce jour de traduction intégrale en langue moderne. Nous voudrions étudier la façon dont cette œuvre renouvelle la forme élégiaque augustéenne et témoigne de l’histoire politique et culturelle de Rimini.

Meng, Yao, La discrétion dans la poésie amoureuse de la Pléiade : approche énonciative et figurale d’une rhétorique de l’implicite, dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Payen de La Garanderie, Adèle, La Pléiade légère : innovations stylistiques dans les genres poétiques mineurs à la Renaissance (1552-1585), dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Ruciak, Astrée, La rhétorique du surnaturel : choix de langue et choix de style dans la rhétorique démonologique en langue française au tournant des XVIe et XVIIe siècles, dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Souhait, Nicolas, Dorat pédagogue de la langue française. De la poétique trilingue à l’illustration du français dans la poésie de la jeune Pléiade (1549-1556), dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Wippermann, Jonas, Die Ambivalenz der Form. Das Werk Pierre de Ronsards zwischen politischem Interesse und künstlerischer Form, dir. A.-P. Pouey-Mounou, co-encadrement avec K. Westerwelle (dir. principale) et U. Langer, Münster.

Yvert-Hamon, Sophie, Ethos, représentation de l’autre et argumentation dans le discours de controverse religieuse de Philippe Duplessis-Mornay, dir. A.-P. Pouey-Mounou, co-dir. avec B. Novén, Stockholm.

Université Paris XII

Anne Raffarin signale deux projets de thèse sous sa direction : Claire-Marie Mourgues sur les Jours de fête d’Alessandro d’Alessandro et Nicolas Brisbois sur « Les traductions latines par Willibald Pirckheimer des traités du Pseudo-Platon ».

Université de Picardie Jules Verne

Bruni, Vincent : Le De imitatione (1541) de Bartolomeo Ricci : édition, traduction et commentaire (pédagogie et humanisme au seizième siècle italien), dir. Laurence Boulègue.

Comme le laisse entendre le titre, nous souhaitons proposer la première édition scientifique complète du traité sur l’imitation de Bartolomeo Ricci, le De imitatione. Cette édition proposera une courte introduction, une transcription du texte basée sur l’édition aldine de 1557, une traduction en français, annotée, suivie d’un commentaire. Bartolomeo Ricci, humaniste italien né à Lugo en 1490 et mort à Ferrare en 1569, a consacré sa vie à l’enseignement, tout d’abord dans des écoles publiques puis au service de la famille d’Este, à Ferrare. Il devient le précepteur des deux fils d’Ercole II d’Este, Alfonso et Luigi. C’est à Alfonso qu’il dédie ses trois livres sur l’imitation, qui se présente comme des lettres adressées à son élève. Ce traité revêt donc une double dimension: dimension théorique en ce qu’il participe au débat littéraire intense de l’époque autour de la notion d’imitation; dimension pédagogique, puisque ce texte met en jeu la relation entre le professeur et l’élève et apporte à ce dernier des conseils pour progresser. Ce traité, connu des spécialistes, n’a pour le moment, en France comme à l’étranger, jamais été édité de manière scientifique et complète. Cette thèse se propose de répondre à ce manque.

Biacchesi, Arrigo : L’Apologeticon (1515) de Mercurius Vipera : édition, traduction, commentaire, dir. Laurence Boulègue.

Je me propose d’étudier l’œuvre et la personnalité intellectuelle de Mercurius Vipera et, dans l’ensemble de sa production, d’examiner plus particulièrement son Apologeticon, traité théologique inédit du XVIe siècle, en latin, dont il s’agira d’établir le texte et de donner une traduction française en vue d’une édition.

Maroye, Florentin :   Les   traductions   latines   de   trois   comédies   d’Aristophane   (Les   Guêpes, La paix, Lysistrata) par Florent Chrestien (1541-1596), dir. Laurence Boulègue et Nathalie Catellani (U. Picardie).

Il s’agira, dans cette thèse, de décrire et de montrer comment les traductions d’Aristophane par Florent Chrestien et les apparats qui les accompagnent sont à la fois l’œuvre d’un érudit humaniste, helléniste et latiniste, et celle d’un acteur de son époque. L’analyse, dont la première approche sera donc philologique, se propose aussi d’étudier les possibles implications des engagements et positions de Florent Chrestien non seulement dans les paratextes, mais aussi dans ses choix même de traduction et dans ses commentaires. Notre travail se veut novateur en ce que les traductions de Florent Chrestien, mis à part quelques articles très utiles mais peu nombreux, n’ont pas fait l’objet d’une étude systématique. Florent Chrestien, néanmoins, du fait de la figure de protestant affirmé qui est la sienne et du fait de la place centrale qu’il occupe dans les débats de son temps est une figure centrale du XVIᵉ siècle français. C’est la raison pour laquelle notre sujet de thèse se propose d’observer la porosité qui existe entre les deux aspects de son activité. C’est grâce au trilinguisme de Florent Chrestien (français – latin – grec), sans doute la caractéristique la plus marquante de son œuvre, que nous comptons pénétrer la pensée de l’auteur, pour comprendre qu’elle ne doit pas être limitée à un exercice d’érudition ou de talent de philologue.

Université de Rennes 2

Université de Strasbourg

Jeannot-Tirole, Marie, Un poème humaniste né de l’héritage antique : la Sylua epistolaris seu Barba de Johann Sapidus (1490-1561), dir. James Hirstein (contrat doctoral)

Kinosky, Nicolas, « Les Métamorphoses d’Apulée et l’Hypnerotomachia Poliphili de Francesco Colonna, imitatio, aemulatio, renovatio d’un roman initiatique », co-direction avec Gilles Polizzi, Litt. fran., Univ. de Haute-Alsace.

Marchand, Chantal, Les voix féminines dans les Colloques d’Érasme de Rotterdam, dir. James Histein. Thèse soutenue le 8 décembre 2022.

Dans les Colloques, Érasme pose un regard critique sur la société en général, mais fait preuve d’une certaine bienveillance envers les femmes. Ses personnages féminins se distinguent le plus souvent par le respect qu’ils inspirent. Érasme combat en effet la misogynie ordinaire qui s’aggrave à la Renaissance et il reconnaît aux femmes une certaine égalité avec les hommes. Mais comment vérifier au plus près ce que l’on admet traditionnellement comme une évidence, à savoir la sympathie d’Érasme pour la cause des femmes, et sa volonté de leur légitimation sociale et religieuse ? L’analyse des voix féminines dans les colloques choisis, précédée d’une étude du dialogue et de la construction des personnages depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque d’Érasme, permet de répondre à ces questions. L’examen des cinq colloques met en lumière un certain nombre de stéréotypes misogynes (du point de vue de notre époque), des réticences ou des jugements qui limitent le rôle des femmes dans la sphère privée ou publique. Sans remettre en question l’idéal féminin d’Érasme et sa promotion d’une nouvelle dignité pour « le deuxième sexe », ces jugements, qui sont aussi le reflet de la société de son époque, nuancent en profondeur des personnages parfois déroutants, peu chrétiens, loin de ce que l’on a pu en dire.

Melo, Marcos, Le prince et les pauvres dans la rhétorique délibérative relative à l’Etat chez Erasme de Rotterdam, dir. James Hirstein.

Pérez, Elena, La poésie de la naissance en France (1457-1572), co-direction James Hirstein et Jean-Charles Monferran (U. Paris-Sorbonne).

Dignité des Artes : promotion et évolution des arts libéraux de l’Antiquité à la   Renaissance. Sous la direction de Alice Lamy, Anne Raffarin et Émilie Séris, Editions Honoré Champion, collection Colloques, congrès et conférences – le Moyen Âge, n° 30, Paris, 2022, 380 p., 1 vol., broché, 15,5 x 23,5 cm. ISBN 978-2-7453-5750-2.

Dignité des Artes : promotion et évolution des arts libéraux de l’Antiquité à la   Renaissance. Sous la direction de Alice Lamy, Anne Raffarin et Émilie Séris, Editions Honoré Champion, collection Colloques, congrès et conférences – le Moyen Âge, n° 30, Paris, 2022, 380 p., 1 vol., broché, 15,5 x 23,5 cm. ISBN 978-2-7453-5750-2.

Les interrogations actuelles sur la place des Humanités dans l’enseignement et dans la recherche invitent à réfléchir sur leur origine et sur leur histoire. L’objet des rencontres qui se sont tenues en mars et octobre 2019 au château d’Écouen et à la Sorbonne était de retracer quelques grandes étapes de la promotion et de l’évolution des artes de l’Antiquité à la Renaissance. En effet, la notion d’ars émerge progressivement dès l’époque hellénistique pour aboutir au système des sept arts libéraux à la fin de l’Antiquité. Régulièrement repensé au cours du Moyen Âge, le cycle des sept arts se voit bouleversé : la philosophie dispute à la théologie son ancien primat, comme élément unificateur des disciplines. À côté d’elles, la médecine et le droit se constituent au cœur du débat sur la classification des sciences et sur leur utilité. L’Humanisme, en affirmant la place centrale de l’Homme dans l’univers, a encore enrichi les artes d’une dignité nouvelle, reflet de la dignitas hominis, et a valorisé des disciplines spéculatives comme la philosophie, rationnelles comme la grammaire, la rhétorique et la poésie, ou pratiques comme l’architecture, la peinture et la sculpture.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 44).

Bénévent, Christine, Menini Romain et Sanchi Luigi-Alberto (dir.), Les noces de Philologie et de Guillaume Budé. Un humaniste et son œuvre à la Renaissance, Paris, Ecole des Chartes, 2021

Bénévent, Christine, Menini Romain et Sanchi Luigi-Alberto (dir.), Les noces de Philologie et de Guillaume Budé. Un humaniste et son œuvre à la Renaissance, Paris, Ecole des Chartes, 2021, 592 p.

Au cours de son existence bien remplie, Guillaume Budé (1468- 1540) a conçu, publié, augmenté nombre d’œuvres dont la valeur littéraire et la portée scientifique ont profondément marqué son époque et la postérité, à l’égal de son contemporain Érasme. Or les productions de Budé restent aujourd’hui relativement méconnues, malgré un regain d’intérêt depuis le siècle dernier. Le présent volume a pour ambition de revenir, à la lumière des recherches les plus récentes, sur les différentes facettes d’une œuvre polycentrique, allant de l’essai historique novateur qu’est le De Asse et partibus ejus à la défense et illustration du grec, de l’exégèse des sources du droit romain aux recommandations politiques de l’Institution du prince, en passant par des considérations morales et religieuses disséminées dans les lettres, des digressions et des traités. À la convergence de plusieurs disciplines, il se propose d’identifier les parcours que Guillaume Budé a tracés, de cerner les passerelles entre les différents noyaux de son écriture, de reconstituer l’unité intellectuelle de son œuvre, à une époque où la diffusion du patrimoine écrit de l’Antiquité achevait sa première grande saison et ouvrait l’époque des études philologiques spécialisées.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 73).

Colloques 2020-2021

Voici la liste des colloques et journées d’étude recensés par la SEMEN-L pour l’année 2020-2021 : vous pouvez la télécharger ici.

Colloques 2020-2021

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Rubrique colloque 2020-2021

– 5-6 octobre 2020, Journée d’études : « Remembratio codicum. Manuscrits fragmentaires de chant reconstruits », org. J. Delmulle (IRHT) et H. Morvan (Institut Ausonius), Université Bordeaux Montaigne

– 15 oct. 2020, Amiens (Logis du Roy), UPJV-UR 4284 TrAme, Journée « Écrire en poète au temps des conflits confessionnels », org. A. Duru (audrey.duru@u-picardie.fr).

– 23 octobre 2020. Atelier Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit, org. Lucie Claire, Martine Furno, Anne-Hélène Klinger-Dollé et Laurent Naas, Villeurbanne, enssib,

– 16-18 novembre 2020, Université de Louvain-la-Neuve, colloque « Penser autrement les lettres et les arts : la voie/voix de la scolastique (1500-1700) », org. R. Dekoninck – A. Guiderdoni – A. Smeesters, contact aline.smeesters@uclouvain.be

– 21 novembre 2020, Atelier XVIe siècle : « Le grec à la Renaissance », Amphithéâtre Chasles, 10h-17h.

– 12 février 2021, Colloque inaugural de l’Association canadienne d’études néo-latines/Canadian Association of Neo-Latin studies, org. P. Cohen (University of Toronto), M. McShane (University of Toronto), J. Nassichuk (University of Western Ontario), L. Roman (Memorial University), F. Rouget (Queen’s University).

– 23-24 février 2021, Colloque Histoire et transmission de la Passio imaginis Salvatoris, org. Nick Thate, Aubervilliers, Campus Condorcet.

– 1er et 2 avril 2021, « La vie du livre » et « Les bibliothèques et collections » en Aquitaine à l’époque de Montaigne. (à préciser)

– 7-10 avril 2021, Dublin (en visio-conférences), Renaissance Society of America 67th Annual Meeting.

– 7-10 avril 2021, Dublin (en visio-conférence), Session double « The women’s issue among Italian and French humanists : I. Debates / II. Representations », org. L. Boulègue (UR UPJV 4284 TrAme) – S. Gambino Longo (U. Lyon), RSA 67th Annual Meeting.

– 7-10 avril 2021, Dublin (en visio-conférence), Table ronde « Les Opera omnia de Jean Second (1511-1536) », org. M. Laureys (U. Bonn) – V. Leroux (EPHE, PSL), RSA 67th Annual Meeting.

– 20 mai 2021, Journée thématique : « Les « révélations » comme support de transmission d’un savoir cosmologique », org. I. Draelants, J.-Ch. Coulon et E. Abate, Aubervilliers, Campus Condorcet.

– juin 2021 (dates à préciser), Dijon, Université de Bourgogne, Congrès de la Semen-L « Latin et grec au Moyen Âge et à la Renaissance », org. S. Laigneau-Fontaine (sylvie.laigneau-fontaine@sfr.fr) et E. Oudot

– 4 juin 2021, Université de Picardie Jules Verne – Amiens, Journée scientifique du Congrès de l’Aplaès,  » Imitation des modèles et intertextualité(s) de la Grèce ancienne à la Renaissance humaniste », org. L. Boulègue, M. Brouillet, N. Catellani, L. Claire, contact laurence.boulegue@u-picardie.fr

– 15-16 juin 2021, « Remembratio codicum. Manuscrits fragmentaires de chant reconstruits », org. J.-Fr. Goudesenne, G. Kagan(IRHT) et M.-É. Gautier (Bibliothèque municipale, Angers), Archives départementales, Angers et Tours.

– 21-23 octobre 2021, Colloque Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit, org. Lucie Claire, Martine Furno, Anne-Hélène Klinger-Dollé et Laurent Naas, Sélestat, Bibliothèque humaniste.

Projets

– ARC Schol’Art : Les théories modernes des lettres et des arts à la lumière de la seconde scolastique (France-Italie, 1500-1700). Université de Louvain-la-Neuve – Gemca. Promoteurs : A. Guiderdoni, R. Dekoninck, A. Smeesters.

Projet Bordeaux

Burgundia humanistica : Les écrivains bourguignons qui écrivent en latin et/ou en grec aux XVIe et XVIIe siècles. Promotrice : S. Laigneau-Fontaine (Université de Dijon). Ce projet a reçu le soutien du Conseil Régional de Bourgogne, qui lui a attribué un financement et un contrat doctoral : Elena Ghiringhelli travaillera sous la direction de S. Laigneau-Fontaine et celle de Valérie Wampfler sur la Continuation des Fastes d’Ovide par le Dijonnais Claude-Barthélemy Morisot (1649). Plusieurs travaux actuellement en cours appartiennent par ailleurs à ce projet, par exemple l’édition, traduction, commentaire de la Gigantomachie de l’Autunois Jacques Guijon (1658). Le corpus est immense et varié (textes de droit, de médecine, tumuli, éloges, correspondances, poésies diverses…) et toutes les bonnes volontés désirant participer au projet sont les bienvenues !

– projet CREAMYTHALEX : La réception de l’Antiquité grecque en Europe. Promotrice Catherine Gaullier-Bougassas Le projet a d’abord porté sur la figure d’Alexandre le Grand et les travaux permis par un financement ANR ont été publiés dans la collection « Alexander redivivus » créée durant ce projet chez Brepols (http://www.brepols.net/Pages/BrowseBySeries.aspx?TreeSeries=AR). Il s’est ensuite élargi à la réception de l’Antiquité grecque d’avant Alexandre. Une nouvelle collection a ainsi été créée chez Brepols: « Recherches sur les Réceptions de l’Antiquité », direction Catherine Gaullier-Bougassas

http://www.brepols.net/Pages/BrowseBySeries.aspx?TreeSeries=RRA&fbclid=IwAR0MNaU1ZLctpVqzbXIpFzeYEz0c_mIwGFpe1WpVLK7vDUMGOZCVMnYlflQ

Deux journées d’étude sont prévues en 2021, l’une sur les représentations de l’espace grec antique, l’autre sur les écritures mythologiques. Les dates ne sont pas encore fixées en raison de la crise. Contact pour les collègues intéressés par le projet : catherine-bougassas@orange.fr)..fr

Florence Vuilleumier Laurens, L’Université, la robe et la librairie à Paris. Claude Mignault et le Syntagma de symbolis (1571-1602), Genève, Droz, « Travaux d’Humanisme et Renaissance », 2017 (Laurence Boulègue)

Florence Vuilleumier Laurens, L’Université, la robe et la librairie à Paris. Claude Mignault et le Syntagma de symbolis (1571-1602), Genève, Droz, « Travaux d’Humanisme et Renaissance », 2017, 329 p., 49 €.

Consacré au Traité des symboles de Claude Mignault, l’ouvrage de Florence Vuilleumier Laurens comble une lacune importante à la fois dans le champ des études consacrées à l’œuvre de l’auteur lui-même et dans celui consacré aux Emblèmes d’Alciat, dont le brillant commentaire de Mignault est pourtant bien connu, sans que la célèbre préface Syntagma de symbolis ait pourtant fait l’objet d’une traduction française et d’une véritable histoire. C’est chose faite désormais grâce à la première édition et traduction en langue française de ce texte, préface des éditions des Emblemata depuis 1571, mais plusieurs fois remis sur l’ouvrage et augmenté par le commentateur. Le travail sur le texte est fondé sur l’édition aboutie et définitive de 1602, mais aussi sur la consultation des quatre éditions précédentes (1571, 1573, 1577, 1581), des deux versions de 1584 (version compendiosa et version latino- française abrégée) et des modifications ou ajouts apportés par les éditons de 1577 et 1621. C’est ce minutieux travail philologique – accompagné d’une élégante traduction en regard du texte latin – qui a permis d’approfondir l’histoire du texte et de sa composition, de 1571 à 1602, étudiée dans la vaste étude introductive (p. 7-152). L’ouvrage est complété par un Index nominum très complet et diverses annexes présentant notamment les autres pièces liminaires de l’auteur.

L’étude de Florence Vuilleumier Laurens montre le lien étroit, chez Mignault, entre la théorie de l’emblème et de l’allégorie, son enseignement académique et son parcours dans les milieux de l’édition et des juristes en développant quatre aspects de la carrière de l’auteur et du développement d’un genre autour et à partir de l’emblème. La première partie est consacrée au parcours de formation de Mignault jusqu’à son entrée à l’Université qui coïncide avec la première version des commentaires et du Syntagma de symbolis. La deuxième partie étudie l’évolution de la théorie et de la pratique du commentaire humaniste de Landino, Politien, Juste Lipse, jusqu’à Pierre de la Ramée, éclairant la conception exposée dans le Syntagma de symbolis, en particulier celle de l’allégorie, précédant et préparant ainsi, dans un troisième temps, l’analyse de la préface elle-même et de ses différentes strates de composition, nœud et résultat de l’enquête philologique ici menée avec rigueur, qui éclaire la collaboration entre Mignault et Plantin de 1573 à 1581 et l’évolution de la simple préface initiale en un traité fondateur pour toute l’Europe de la fin du XVIe siècle et du XVIIe siècle, séduite par le symbole, l’emblème, l’énigme. La quatrième partie offre une analyse des « enjeux théoriques du Syntagma » et de la création par l’auteur d’un genre réunissant les diverses formes, antiques et modernes, qui dessinent le champ du symbolique, fondé sur le modèle pythagoricien pour aboutir aux premières devises royales.

La lecture du traité de Mignault et la remarquable étude qu’en fait Florence Vuilleumier Laurens entraînent le lecteur dans un monde à la fois connu – celui du commentaire humaniste au sens large – et énigmatique – celui- là même qui fascine aussi Mignault et l’emmène à définir un nouveau champ philologique.

Laurence Boulègue (UPJV)

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°17 (2019) de la SEMEN-L (p. 42-43).

Colloques 2017-2018

– 20-22 septembre 2017, IRHT (Centre Félix-Grat) et École nationale des chartes, colloque « Le manuscrit franciscain retrouvé », Organisation : BnF et IRHT, avec le soutien du LabEx Hastec, du Centre de recherches historiques (EHESS-CNRS), d’APICES, de la Fondation André Vauchez (Balzan) et de la galerie Les Enluminures

– 26-28 septembre 2017, Paris, Université Paris 7, La fureur dans tous ses états, org. laure_westphal@hotmail.fr (Laboratoire CRPMS, UFR d’Etudes Psychanalytiques), annegrondeux@gmail.com (Laboratoire HTL, UMR 7597) dubreuil.marthe@orange.fr (Laboratoire CRPMS, UFR d’Etudes Psychanalytiques)
– 12-13 octobre 2017, IRHT (Centre Félix-Grat), BnF (site François-Mitterrand), colloque « Census. Recenser et identifier les manuscrits par langue et par pays », Organisation : F. Bougard, M. Cassin (IRHT), A. Postec (BnF)

-13 octobre, Florence, journée d’études Attualizzare il passato. Percorsi della cultura europea moderna fra storiografia e saperi degli antichi, org. Ida Gilda Mastrorosa, Università degli Studi di Firenze.

– 19 octobre 2017, Paris, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Luigi-Alberto Sanchi, « La Renaissance du grec et ses conséquences ».

– 26-27 octobre 2017, Nanterre, La réception d’Ausone dans les littératures européennes, Université Paris Nanterre, Bâtiment Max Weber, org. E. Wolff, Équipe THEMAM, UMR 7041 ArScAn, contact : ewolff@parisnanterre.fr

– 16 novembre 2017, Paris, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Gilles Couffignal, La Renaissance des langues.

– 17 novembre 2017, 10 h-18 h. Chartres, Médiathèque l’Apostrophe. Journée d’étude « Les rescapés du feu : l’imagerie scientifique au service des manuscrits de Chartres ». Organisation Médiathèque l’Apostrophe de Chartres, CRCC, IRHT

– 23-24 novembre, École française de Rome, colloque : « ‘Tocco di’. Chansonniers aux mains des humanistes italiens et français ». Organisation : Maria Careri (IRHT, Univ. Chieti Pescara), École française de Rome (LAMOP)

– 1er décembre 2017, Louvain, Université de Louvain-la-Neuve, Journée d’études du projet Schol’Art, 1er décembre 2017, org. A. Smeesters, A. Guiderdoni et R. Dekoninck.

– 4-5 décembre 2017, Paris, La Bible et sa réception dans les arts, Moyen-Age, Renaissance, Epoque moderne, 2e colloque MEODE, org. C. Cosme, E. Ingrand, F. Ploton, OT Venard et V. Zarini.

– 13 décembre 2017, Amiens, journée d’études mastériale Écritures et pratiques du commentaire de l’Antiquité à la Renaissance, org. L. Boulègue et L. Claire, Université de Picardie Jules Verne, Logis du Roy.
– 14 décembre 2017, Paris, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Michela Malpangotto, Peut-on parler d’un « Humanisme arabo-latin » ? Le cas de l’astronomie.

– 18 janvier 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Clémence Revest, Les lieux de mémoire de l’Humanisme.

– 25-27 janvier 2018, Université de Strasbourg, Poésie, Bible et théologie de l’Antiquité tardive au Moyen Âge (IVe-XVe siècle), org. Gianfranco Agosti, Frédéric Chapot, Michele Cutino, Patricio de Navascués, François Ploton-Nicollet, Vincent Zarini.

– 1-3 février 2018, Aix-en-Provence, MMSH, salle Duby, Colloque international sur les Pratiques artistiques et littéraires des architectures et décors fictifs de l’Antiquité au XVIIIe siècle : entre fiction, illusion et réalité, org. Pedro Duarte (pedro.duarte@univ-amu.fr), Cécile Durvye (durvye@mmsh.univ-aix.fr), G. Herbert de la Portbarré-Viard (gaelle.viard@dbmail.com), Renaud Robert (renaud.robert@u-bordeaux3.fr)

– 8 février 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Adeline Lionetto et Nahéma Khattabi, Les fêtes de Fontainebleau (1564) : musique et poésie au temps des Valois.

– 14-17 mars 2018, Würzburg, Formen der Selbstthematisierung in der vormodernen Lyrik (bis 1650), org. T. Baier (thomas.baier@uni-wuerzburg.de), B. Burrichte (brigitte.burrichte@uni-wurzburg.de), M. Erler (michael.erler@wuerzburg.de), I. Karreman (isabelle.karremann@uni-wuerzburg.de) et D. Klein (dorothea.klein@germanistik.uni-wuerburg.de).

– 22 mars 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Gaëlle Demelemestre : Philosophie et droit chez les humanistes.

– 22-24 mars 2018, Hilton New Orleans Riverside, RSA 2018, Conference hashtag: #RenSA18

– 23-25 mars 2018, Université de Dijon, L’imperfection de l’Antiquité à la Renaissance, org. S. Laigneau-Fontaine et X. Bonnier.

– 26-28 mars 2018, 10h-17h, IRHT (Centre Augustin-Thierry, Orléans), Médiathèque d’Orléans, Journée d’étude « Mémoires musicales et notations millénaires dans les sources antiques et médiévales », Organisation : D. Delattre, J.-F. Goudesenne (IRHT) et M. Pérès (Cerimm, Moissac)

– 19 avril 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Luisa Brunori, Banques et finances à la Renaissance.

– 3-5 mai 2018, Les Noces de Philologie et de Guillaume Budé, Paris, 3-5 mai 2017, org. C. Benevent, R. Memini et L.-A. Sanchi.

– 4 mai, 10 h-17 h, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Journée thématique « 80 ans de recherche à l’IRHT », Organisation : IRHT

– 15-16 mai 2018, Trento, Le dialogue dramatique de l’Antiquité à la Renaissance : théories et pratiques, org. Giorgio Ierano, U. Trento et Laurence Boulègue, UPJV/ EA 4284 TrAme.

– 17 mai 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Pascale Dubus, Le retour à l’antique dans la peinture italienne de la Renaissance

– 25 mai 2018, Journée d’étude en hommage à Pierre Courcelle, org. Olga Vassilieva-Codognet et Vincent Zarini.

– 30 mai – 1er juin 2018, Université de Caen, Congrès de la SEMEN-L – « Rire et sourire dans la littérature latine, au Moyen Âge et à la Renaissance », org. B. Gauvin.

– 14, 15 et 16 juin 2018, Université de Göttingen, Colloque international et interdisciplinaire Mollesses de la Renaissance : Défaillances et assouplissement du masculin, org. Daniele Maira, contact : daniele.maira@phil.uni-goettingen.de

– 2-5 juillet 2018, CESR- Université de Tours, Les femmes illustres de l’Antiquité grecque au miroir des Modernes (XVe-XVIe siècles), org. D. Cuny, S. Ferrara et B. Pouderon.

– 29 juillet- 7 août 2018, Albacete, XVIIe Congrès de l’Association Internationale d’Etudes Néo-Latines. Site web : http://eventos.uclm.es/6255.html

Publications récentes (septembre 2016)

Pour accéder à une bibliographie indicative des ouvrages parus au cours de l’année universitaire 2015-2016 dans les domaines médio- et néo-latins, veuillez cliquer sur le lien suivant : Publications récentes (septembre 2016).
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