John Leland, De Viris Illustribus / On Famous Men, éd. et trad. James P. Carley, avec la collab. de Caroline Brett, Oxford, Bodleian Library / Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies, 2010.
Après s’être attaqué au Leland poète, J.P. Carley, le grand spécialiste de cet auteur, donne une édition de référence de son volumineux De Viris Illustribus, préparée par
plusieurs années de recherches sur ce monument, dictionnaire chronologique des
lumières de l’Angleterre, en lui restituant son véritable titre auquel Anthony Hall avait
substitué celui de Commentarii de scriptoribus Britannicis en 1709. Venu en France dans son jeune temps où il a notamment côtoyé François Dubois, Leland est devenu
l’historiographe de Henry VIII et un spécialiste de l’exhumation des manuscrits oubliés
dans les bibliothèques des monastères anglais. J. Carley met bien en avant l’ambiguïté du regard de Leland sur le Moyen âge anglais, époque barbare de son propre aveu mais qui, en même temps, correspond à l’émergence de l’identité de l’Angleterre.
Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°8 de novembre 2011 (p. 10).