François Mottais, Éloges de Matthias Corvin, roi de Hongrie, en guerrier (Laudes bellicae d’Alessandro Cortesi, suivies de deux épigrammes de Girolamo Balbi). Introduction, édition et traduction, éd. Chemins de tr@verse, coll. Chartae neolatinae, 2024

François Mottais, Éloges de Matthias Corvin, roi de Hongrie, en guerrier (Laudes bellicae d’Alessandro Cortesi, suivies de deux épigrammes de Girolamo Balbi). Introduction, édition et traduction, éd. Chemins de tr@verse, coll. Chartae neolatinae, 2024, 152 p.

Cet ouvrage propose une édition et une introduction d’un groupe de poèmes néo-latins composés pour célébrer la gloire militaire de Matthias Corvin, roi de Hongrie (1458-1490). Le premier, composé par un humaniste italien proche de la papauté, Alessandro Cortesi, s’étend sur près de 1200 hexamètres d’une facture très classique et retrace les principaux faits d’armes de Matthias Corvin : lutte contre les Hussites, contre les Turcs et contre le Saint-Empire. Les deux autres poèmes, bien plus brefs, sont le fait de Girolamo Balbi, humaniste itinérant qui a parcouru presque toute l’Europe au cours de sa longue carrière. La première épigramme, dédiée à Matthias Corvin, s’apparente à une récriture miniaturisée de l’œuvre de Cortesi. Ce procédé est tout aussi net dans la seconde épigramme, Balbi ayant pratiqué l’auto-plagiat pour composer un nouveau poème à la gloire d’un destinataire différent, Maximilien de Habsbourg. Le rapprochement de ces trois œuvres éclaire les pratiques d’écriture des humanistes de la fin du XVe siècle, fondée sur une imitation libre d’une multitude d’auteurs classiques, mais aussi sur la reprise d’œuvres poétiques contemporaines.

 Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°22 (2024) de la SEMEN-L (p. 48).

Colloques, congrès et programme de recherche 2024-2025

COLLOQUES, CONGRES & PROGRAMMES DE RECHERCHE 2024-2025

Colloques et journées d’études

  • 25-28 septembre 2024, Nüremberg, Friedrich Alexander Universität : « Das Epos im lateinischen Westen (4. bis 15. Jahrhundert), 10e congrès international de latin médiéval, org. M.C. Ferrari (Friedrich Alexander Universität Erlangen-Nürnberg) et J. Ziolkowski (Harvard University) ; mittellatein.phil.fau.de/epos- 2024
  • 26 octobre 2024, Sélestat, Bibliothèque humaniste de Sélestat : « La guerre des paysans en Alsace au printemps 1525 », journée d’études, org. G. Braeuner et J. Hirstein ; hirstein@unistra.fr
  • 7-8 novembre 2024, Paris, Sorbonne Université Lettres : « L’Europe “en désastré visage” ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance », 1er colloque du Pôle Europe et Renaissance en Sorbonne, org. J. Goeury, N. Leroux et E. Lurin ; goeury@sorbonne-universite.fr
  • 14-15 novembre 2014, Amiens, Université de Picardie Jules Verne : « L’éloquence académique en Europe de l’humanisme aux Lumières (XVe-XVIIIe siècle) », colloque international, org. L. Claire et I. Walser- Bürgler ; claire@u-picardie.fr
  • 14-15 novembre 2024, Athènes, École Française d’Athènes : « Les nouvelles vies des divinités grecques en Europe du XIVe au XXe siècle », colloque international, org. C. Gaullier-Bougassas (Université de Caen- Normandie, CRAHAM-CNRS, UMR 6273) dans le cadre du projet ERC Agrelita) ; gaullier- bougassas@unicaen.fr
  • 15-16 novembre 2024, Royaumont, Abbaye de Royaumont : « Ils y perdront leur latin » (Camille Saint- Saëns) : enjeux polémiques de la prononciation du latin chanté en France (1880-1914) », org. V. Leroux (EPHE, PSL), C. Reynaud (EPHE, PSL), T. Vernet (Responsable du Département des Bibliothèques et ressources de l’Abbaye de Royaumont) et F. Schaffenrath (Directeur du Boltzman Institut d’Innsbrück)
  • 16 novembre 2024, Paris, Sorbonne Université : « Inscriptions : des textes aux musées », journée d’étude, org. S. Hériché-Pradeau, S. Lefèvre et G. Parussa ; heriche_pradeau@orange.fr
  • 21-22 novembre 2024, Créteil, Université Paris Est Créteil : « Les institutions romaines dans la culture antiquaire et historiographique des XVe et XVIe siècles : représentations et interprétations », colloque, I.G. Mastrorosa (Université de Florence) et A. Raffarin (UPEC ; anne.raffarin@gmail.com
  • 25 novembre 2024, Paris, Sorbonne Université (Maison de la Recherche) : « “Voyager, c’est traduire”. Découvrir, désigner et décrire l’œuvre d’art dans la littérature viatique entre France et Italie (XVIe– XVIIe siècles) », journée d’étude, J. Castiglione (Sorbonne Nouvelle), A. Lionetto (Sorbonne Université) et A. Sconza (Sorbonne Nouvelle) ; arterm.paris@gmail.com
  • 5-6 décembre 2024, Paris, Institut catholique (Institut d’Études Médiévales) : « À quoi sert d’étudier le Moyen Âge aujourd’hui ? », colloque, org. P. Bermon (LEM/CNRS-PSL, IEM) et D. Poirel (CNRS/IRHT, IEM) ; bermon@icp.fr
  • 11-12 décembre 2024, Reims, Université de Reims Champagne-Ardenne : « Poésie et prophétie : conversation inspirée ? », colloque international, X. Lafontaine (U. Reims Champagne-Ardenne) et Morvan (U. de Nantes) ; xavier.lafontaine@univ-reims.fr
  • 21-22 janvier 2025, Turin, Université de Turin : « Letters, Communities of Ideas and Cultural Exchanges from the late Middle Ages to the Renaissance », colloque international, org. S. Iaria et E. Ardissino dans le cadre du projet « Cultural exchanges, network and community in early humanist Europe. The case of Aeneas Silvius Piccolomini (EuroCult) » ; iaria@unito.it
  • 28-29 janvier 2025, Dijon, Université de Bourgogne : « Présentation des auteurs bourguignons », journées d’étude dans le cadre du projet Burgundia Humanistica, S. Laigneau ; Sylvie.Laigneau-Fontaine@u- bourgogne.fr
  • 6 mars 2025, 14h-18h, salle Mariette, INHA, « Écritures mythographiques », F. Prescendi (EPHE-PSL) et G. Pironti (EPHE-PSL) en collaboration avec V. Leroux (EPHE-PSL) et C. Bonhert (Université de Reims Champagne-Ardenne) ; pour le lien Zoom, écrire à francesca.prescendi-morresi@ephe.psl.eu
  • 7-8 mars 2025, Créteil, Université Paris Est Créteil : « Dialogue sur l’Antiquité et ses prolongements », collaboration entre les universités de Créteil, Barcelone et Neuchâtel ; anne.raffarin@gmail.com
  • 14 mars 2025, Nantes, Université de Nantes : « Ve journée des jeunes chercheurs de la SEMEN-L », Boijoux, A. Dedieu et A. Morvan ; deborah.boijoux@univ-nantes.fr
  • 20-22 mars 2025, Boston, Marriot Copley space – Westin Copley space – Sheraton Boston : « 71st Annual Meeting of the Renaissance Society of America », org. Renaissance Society of America et Shakespeare Association of America ; https://www.rsa.org/general/custom.asp?page=RSABoston2025
  • 6-7 mai 2025, Louvain-la-Neuve, Université Catholique de Louvain-la-Neuve : « Nouvelles perspectives sur les correspondances néo-latines de la première modernité », journées d’étude internationales, org. F. Mercier et A. Smesteers ; mercier@uclouvain.be
  • 14-16 mai 2025, Lyon, ENS Lyon-EnnsiB : « Imprimeurs et libraires en réseaux : communautés d’idées, parentèles et dynasties dans la production du livre en Europe, 1500-1650 », colloque international, org. Furno (IHRIM, Ens Lyon), M. Jourde (Ens Lyon, IHRIM) et M. Walsby (Centre Gabriel Naudé, Enssib) pour le 50e anniversaire de l’association et de la revue Renaissance, Humanisme et Réforme (1975- 2025) ; martine.furno@ens-lyon.fr
  • 24 mai 2025, Londres, Warburg Institute : « Carmina nunc mutanda : confessionalizing tendencies in Neo- Latin poetry of the Reformation period », colloque international, org. N. Hess et L. Nicholas ; hess@sas.ac.uk
  • 4-6 juin 2025, Tours, CESR : « Lecturae Boccaccii. Lectures du De casibus virorum illustrium », colloque international, org. S. Ferrara (Université de Tours/CESR), F. Meier (Georg-August Universität, Göttingen), M. Monti (Università cattolica del Sacro Cuore, Milano), G. Frosini (Università di Siena, Presidente dell’Ente nazionale Giovanni Boccaccio) et E. Filosa (Vanderbilt University, Présidente de l’American Boccaccio Association) ; sabrina.ferrara@univ-tours.fr

-12-13 juin 2025, Paris : Colloque organisé par l’IEHM (universitat de les Illes Balears), l’IHD Jean Gaudemet (université Paris-Panthéon-Assas) et l’IRM (université de Bordeaux), avec le soutien de l’IUF, sous la direction de X. Prévost, R. Ramis Barceló et L.-A. Sanchi : Qu’est-ce que l’humanisme juridique ? What is Legal Humanism? ¿Qué es el humanismo jurídico? Che cos’è l’umanesimo giuridico?

  • 14-20 juillet 2025, Aix-en-Provence, Aix Marseille Université : « Neo-Latin, Language and Languages », 19e congrès de l’IANLS, C. Pieper (Université de Leyde) et B. Charlet-Mesdjian (Aix Marseille Université) ; c.pieper@hum.leidenuniv.nl
  • 18 juillet 2025, Aix-en-Provence, Aix Marseille Université : concert-conférence, V. Leroux dans le cadre du congrès de l’IANLS

Projets de recherche

  • « AGRELITA » : ERC dirigée sur la réception de l’Antiquité grecque en Europe occidentale pré-moderne par C. Gaullier-Bougassas (https://agrelita.hypotheses.org/a-propos). Se situant aux frontières des études littéraires, de l’histoire du livre et de l’histoire de l’art, l’ambition d’AGRELITA est d’explorer la question de la réception par une entrée nouvelle : l’étude des appropriations littéraires et artistiques de la Grèce ancienne par des auteurs qui, des années 1320 à 1550, n’ont pas été en contact direct avec les œuvres grecques, ont accès à des sources latines diverses et, dans un processus de réception active qui relève avant tout de la création littéraire et artistique, choisissent l’écriture et l’illustration d’œuvres en langues vernaculaires. AGRELITA étudiera leur création de l’objet « Grèce ancienne » : comment ils élaborent leurs représentations de la Grèce ancienne en tant que telle, dans ses spécificités et son altérité, et en même temps inventent des liens entre elle et leur propre univers spatio-temporel, pour l’ériger en héritage. Contact : catherine-bougassas@orange.fr
  • « Burgundia Humanistica » : programme dirigé par S. Laigneau-Fontaine, sur les humanistes bourguignons (XVIe et XVIIe siècles). Projet soutenu par le Conseil Régional de Bourgogne, par un financement et un contrat doctoral (E. Ghiringhelli, la Continuation des Fastes d’Ovide par le Dijonnais Claude-Barthélemy Morisot (1649), édition, traduction, commentaire du livre VII, sous la de S. Laigneau-Fontaine, u. Dijon, et Wampfler, u. Reims). Plusieurs travaux terminés ou actuellement en cours appartiennent à ce programme, par exemple la publication par N. Istasse de Joannes Ravisius Textor, un régent humaniste à l’aube de la Renaissance française (Genève, Droz,  2020)  ou l’édition,  traduction,  commentaire  en  cours  de la Gigantomachie de l’Autunois Jacques Guijon (1658). Le corpus est immense et varié (textes de droit, de médecine, tumuli, éloges, correspondances, poésies diverses). Contact : sylvie.laigneau-fontaine@u- bourgogne.fr.
  • « HumanA, Humanismes Aquitains / Humanisme Aujourd’hui en Nouvelle Aquitaine », programme de l’Université Bordeaux-Montaigne, Centre Montaigne, direction V. Giacomotto-Charra (https://centre- huma-num.fr/projets-du-drmt/humana.html). Le projet HumanA s’est donné pour but de renouveler l’étude des milieux intellectuels aquitains entre la fin du XVe siècle et le premier tiers du XVIIe siècle, en dressant un panorama des grandes figures d’érudits et de savants qui y fleurirent à la Renaissance, mais demeurent aujourd’hui dans l’ombre d’auteurs plus célèbres. Il souhaite également faire mieux connaître, au- delà de Bordeaux ou Poitiers, les différents foyers de l’humanisme dans ce qui constitue aujourd’hui la grande Aquitaine. Plusieurs travaux et journées d’étude ont d’ores et déjà permis d’éclairer la richesse et la variété de la culture humaniste régionale et ses réseaux lettrés, que ce soit dans le milieu des parlementaires et juristes, des médecins ou encore des pédagogues, en particulier au collège de Guyenne, et ce quelle que soit la langue d’expression choisie par ces érudits. Contact : violaine.giacomotto@u-bordeaux-montaigne.fr
  • « Humanistica Helvetica », projet de recherche dirigé par Amherdt (Université de Fribourg) et financé par le Fonds National Suisse (2020-2028), a pour but de faire connaître la littérature latine humaniste du XVIe et de la première partie du XVIIe siècle en Suisse par le biais d’un portail Internet bilingue français-allemand (https://humanistica-helvetica.unifr.ch). Ce portail propose une introduction générale à la littérature latine dans la Suisse de l’époque, présente les différents genres littéraires (comme le théâtre, l’autobiographie ou l’épigramme) et étudie plusieurs thématiques particulières (comme le patriotisme ou l’éducation). La vie et l’œuvre de six auteurs représentatifs (parmi lesquels Conrad Gessner et Henri Glaréan) font l’objet d’introductions spécifiques. À cela s’ajoute une liste de tous les humanistes suisses, avec de brèves indications sur leur vie et leur œuvre. Enfin, le portail publie déjà près de 150 textes sélectionnés parmi les œuvres d’une cinquantaine d’écrivains. Tous les textes édités sur le portail sont traduits en allemand et en français, commentés et accompagnés d’une reproduction du manuscrit original ou de l’édition (généralement la première) d’où ils sont tirés. De nombreux chercheurs extérieurs ont d’ores et déjà publié des contributions sur Humanistica Helvetica. Contact : david.amherdt@unifr.ch.
  • « IThAC » : projet de recherche ANR piloté par M. Bastin-Hammou (Université de Grenoble) et mené en collaboration avec l’UMR HiSoMA (Lyon III) autour d’une équipe de 15 chercheurs membres de Litt&Arts et d’HiSoMA. L’ANR IThAC a pour objectif l’étude de la réception du théâtre antique dans l’Europe du XVIe siècle à travers l’analyse du corpus des paratextes savants imprimés qui lui sont alors consacrés, et la mise à disposition de la communauté scientifique de la traduction de ce corpus en français, grâce à la construction d’une interface numérique évolutive. On fait l’hypothèse que la collecte, la traduction et l’analyse de ce corpus, longtemps négligé parce que difficilement accessible matériellement et parce que très largement rédigé en latin, voire en grec, permettront de saisir à la fois comment le théâtre antique a été reçu et compris par ses « inventeurs » dans l’Europe du XVIe , mais aussi comment les idées et les méthodes qu’ils véhiculent, à l’heure où s’inventaient aussi bien le théâtre moderne que la philologie, ont circulé et se sont développées grâce notamment à leur large diffusion rendue possible par l’imprimé (https://ithac.hypotheses.org/).
  • « LiBer » : projet de recherche ANR sur la traduction de trois Décades de Tite-Live par Pierre Bersuire († 1362), l’Université Lumière Lyon 2 et le laboratoire CIHAM (Histoire, Archéologie, Littératures des Mondes Chrétiens et Musulmans Médiévaux), UMR 5648. Promoteurs : M. Possamaï et C. Contact : cedric.giraud@unige.ch
  • « Littératures, philosophie et histoire à l’Âge Regards croisés (XVe-XVIIe siècles) », dir. L. Boulègue (UPJV-UR 4284 TrAme) et I. G. Mastrorosa (U. de Florence-SAGAS) : ce programme scientifique et pédagogique transdisciplinaire vise, à partir de l’étude des textes, à mettre en perspective le traitement humaniste de diverses questions politiques, culturelles et sociales au croisement des approches historique, littéraire, philosophique et artistique. Si le point de départ est philologique et littéraire, lato sensu, il pourra aussi susciter l’intérêt de collègues historiens et historiens de l’art autour de deux axes : les écrits philosophiques et religieux ; la question féminine dans la réflexion du premier âge moderne, du XVe au XVIIe siècle. Cette dernière thématique est l’objet d’un séminaire international (5 à 7 séances par an).
  • « Natale Conti, Mythologia (1567-1527) » : projet dirigé par C. Bonhert à l’Université de Reims- Champagne-Ardennes. Les Mythologiae libri decem de Natale Conti, publiés pour la première fois à Venise en 1567, servirent d’ouvrage de référence dans toute l’Europe pendant plus de deux siècles : les étudiants, les artistes, les poètes, les librettistes d’opéra, les médecins, les philosophes et le public lettré de l’Europe des XVIe-XVIIIe siècles y puisèrent une connaissance encyclopédique sur les cultes et les croyances de l’Antiquité. Le site Natale Conti, Mythologia, 1567-1627 (https://eman-archives.org/Mythologia/) présente l’édition numérique de quatre états de ce texte en mutation (Venise 1567, Francfort 1581, Lyon 1612 et Paris 1627) : plus qu’une œuvre, la Mythologie constitue un corpus foisonnant auquel collaborèrent éditeurs, correcteurs, traducteurs et Le projet est en cours de réalisation et accueille volontiers de nouvelles participations. Contact : celine.bohnert@univ-reims.fr
  • « Relics » : le réseau international de recherche RELICS rassemble des chercheurs intéressés par le rôle dynamique du latin en tant que langue littéraire et culturelle européenne. RELICS est l’initiateur et le coordinateur d’un réseau de recherche scientifique plus vaste appelé « Littératures sans frontières. Une étude historique – comparative de la transnationalité littéraire prémoderne ». Ce projet collaboratif se concentre sur les littératures prémodernes après l’Antiquité à caractère transnational et dans les limites géographiques englobant l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe : latin, grec byzantin, Arabe et hébreu – Yiddish –
  • « Les représentations du souverain dans les littératures de la première modernité : Pays de Bohême et France », projet de  recherche  PHC  BARRANDE  2024  dirigé  par  Leroux  (EPHE,  PSL)  et Slavíková (Prague, Institut de philosophie). Membres du projet : C. Absil (doctorante EPHE, PSL), Dubarry (doctorante EPHE, PSL), S. Péquignot (EPHE, PSL), V. Pelc (doctorant, Prague, Institut de philosophie), L. Storchová (Prague, Institut de philosophie), M. Vaculínová (Prague, Institut de philosophie). La représentation des souverains occupe une place prépondérante dans les différents genres de la littérature latine et vernaculaire des XVIe et XVIIe siècles. L’objectif de ce projet est de confronter deux aires géographiques, la France et la Bohême, mais aussi des corpus, des points de vue et des méthodes. La plupart des membres de l’équipe sont des spécialistes de l’humanisme et de la littérature néo-latine et un enjeu important sera de repérer et d’analyser des œuvres latines encore peu explorées, puis de les confronter à la littérature vernaculaire, mais aussi à des écrits liés à l’activité diplomatique, en particulier les journaux d’ambassade et les ouvrages sur l’ambassadeur, d’où la présence d’un historien de la diplomatie.
  • « Ricercar » : programme de recherche en musicologie créé par le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance avec le concours de l’Université de Tours, du CNRS, et du Ministère de la Direction Vendrix.
  • « Tacitus on line » : le projet Tacitus On Line, porté par L. Autin (SU) et I. Cogitore (UGA), propose une édition numérique native des principaux commentaires renaissants à Tacite (http://tacitus.elan-numerique.fr/), depuis les Adnotationes d’André Alciat (1517) jusqu’aux Schediasmata de Jean Gruter (1607), tels que rassemblés dans l’anthologie de Pierre Chevalier parue à Paris en En tirant profit des outils électroniques, il s’agit de réfléchir aux formes et aux spécificités du commentaire à Tacite au XVIe siècle. À une époque où la place dans le canon de l’auteur des Annales, réputé obscur et accusé d’impiété, demeure fragile, puisqu’on lui préfère le style de Tite-Live parmi les historiens et de Cicéron parmi les prosateurs, et avant le basculement dans un âge tacitéen au XVIIe siècle et l’essor du tacitisme, l’étude des commentaires du XVIe siècle permet de mesurer la prudence avec laquelle les lecteurs humanistes de Tacite tentent de montrer, dans un contexte hostile, l’actualité politique, philosophique, littéraire de l’historien. Le projet se montre sensible au rôle des citations, à l’évolution diachronique des types d’observation des humanistes, aux relations entre le genre du commentaire et celui du discours ou du traité, et, plus généralement, à la culture littéraire, intellectuelle et politique des penseurs de la première modernité. Contact : louis.autin@sorbonne-universite.fr ou isabelle.cogitore@univ-grenoble-alpes.fr

 

Latin du Moyen Âge, latin de l’époque moderne et enseignement (VIIe Congrès de la Société d’Études Médio et Néo-Latines, Toulouse)

Notre VIIe congrès va avoir lieu à Toulouse du mercredi 13 au samedi 16 mars 2024.

L’objet du congrès est d’interroger les liens étroits que les corpus latins du Moyen Âge et de l’époque moderne entretiennent avec l’enseignement. En effet, de nombreuses œuvres latines, après l’Antiquité, sont nées dans un contexte de transmission de la culture lettrée. Certaines concernent directement des activités d’enseignants : la transmission de la langue latine ou grecque, la lecture et le commentaire des œuvres classiques, l’élaboration d’œuvres didactiques destinées à former de jeunes esprits, notamment par la grammaire et par la rhétorique. D’autres portent la marque de cette culture scolaire ou universitaire, tout en explorant des voies plus autonomes, voire en s’en démarquant ouvertement, par l’humour ou la parodie.

 

Les différentes sessions du congrès aborderont ainsi l’enseignement du latin et du grec, de l’an 1000 au XVIe siècle, les pratiques de professeurs-auteurs, la place privilégiée du théâtre en latin comme moyen d’enseignement, des traités et questions pédagogiques, comme l’éducation des femmes. Elles exploreront aussi le cas fréquent d’œuvres « mixtes », où se mêlent fins pédagogiques et ambitions littéraires.

Programme :

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Programme en version texte

Mercredi 13 mars 2024, Université Toulouse – Jean Jaurès

13h45   Accueil

14h00  Ouverture du congrès

Session 1 : Enseigner le latin et le grec, de l’an 1000 au xvie siècle

14h30   Jean-Yves Tilliette (Université de Genève) : « Une salle de classe dans l’Angleterre des environs de l’An mil : les Colloques d’Aelfric Bata »

14h55 Céline Robert (Université de Caen Normandie, craham) : « L’épître V de Raoul Tortaire (xie-xiie siècle), un témoignage sur l’enseignement et sur la relation entre maître et disciple au Moyen Âge »

15h20 Discussion – Café

16h15 Kevin Bovier (Université de Fribourg) : « Latina apud omnes inoleuit : latin et enseignement dans la Suisse du xvie siècle »

16h40 Federica Rossetti (Ludwig Boltzmann Institute for Neo-Latin Studies) : « Celio Secondo Curione. L’éducation des jeunes et l’enseignement du Latin au temps de la Réforme »

17h05 Alexia Dedieu (Université Grenoble Alpes, Litt&Arts) : « Les travaux pédagogiques de Michael Neander : l’utilisation des auteurs anciens par la ‘Schola Neandrina’ »

17h30 Discussion.

Jeudi 14 mars 2024, Université Toulouse – Jean Jaurès

Session 2 : Corpus et arrière-plan pédagogique : questionnements

9h30 Astrid Quillien (Université Sorbonne Nouvelle, firl) : « Denis Lambin pédagogue dans ses éditions d’auteurs anciens, ses traductions et ses orationes »

9h55 Lorène Bellanger (Sorbonne Université) : « Les Carmina de Jean Commire (1678), un recueil néo-latin scolaire ? »

10h20 Discussion – Café

11h15 Martine Furno (Ens Lyon, ihrim) et Christiane Deloince-Louette (Université Grenoble Alpes, Litt & Arts) : « Methodo … accinctus, ou comment éclaircir les ténébrosités d’une épigramme »

11h40 Discussion

13h-13h45

« Ludus ! Quand l’école était un jeu »

Lecture-spectacle de textes des xve-xviiie siècle en traduction française par des étudiants de l’Université Toulouse – Jean Jaurès sous la direction de Ph. Chométy, M. Ferrand et A.-H. Klinger-Dollé

Gratuit et ouvert à tous.

Session 3 : Pratiques de professeurs et pratiques institutionnelles

14h30 Marie-Agnès Lucas-Avenel (Université de Caen Normandie, craham) : « Les satires de Garnier de Rouen contre des maîtres de grammaire et de musique (début du xie siècle) »

14h55 Thomas Penguilly (Académie de Normandie) : « Rhétorique, poésie et enseignement dans l’œuvre d’André Alciat »

15h20 Marie Jeannot-Tirole (Université de Strasbourg, ilbr) : « Sapidus dans la Sylua epistolaris seu Barba. La résurgence du pédagogue derrière le poète »

15h45 Discussion – Café

16h40 David Amherdt (Université de Fribourg) : « L’enseignement dans la biographie et l’autobiographie à Zurich au xvie siècle »

17h05 Hannelore Pierre (Université Bordeaux Montaigne, ausonius, Centre Montaigne) : « Éditer un poète-professeur : quelques indices de pratiques pédagogiques au collège de Guyenne d’après l’édition commentée d’Ausone par Élie Vinet (1580) »

17h30 Anne Bouscharain (Université Bordeaux Montaigne, ur 24142 Plurielles – Centre Montaigne) : « Les mathématiques au collège de Guyenne à travers l’exemple d’Élie Vinet (Ex mathematico Pselli breuiario, 1554 et Logistica, 1573) »

17h55 Discussion

Vendredi 15 mars 2024, Université Toulouse – Jean Jaurès

Session 4 : Théâtre néo-latin et enseignement

9h00 Carine Ferradou (Aix-Marseille Université, caer) : « Présences de Plaute dans la tragédie sacrée Iephthes siue Votum de George Buchanan : à la croisée des enjeux pédagogiques et littéraires »

9h25 Théo Gibert (Université Jean Moulin Lyon 3, ihrim) : « Le style de Nicolas Caussin dans les Tragoediae Sacrae (1620) »

9h50 Discussion – Café

10h45 Mathieu Ferrand (Université Grenoble Alpes, Litt&Arts) : « Voyage au ‘Pays latin’ : le choix de la langue dans les spectacles des collèges parisiens d’Ancien régime (xvii-xviiie siècles) »

11h10 Laure Hermand-Schebat (Université Jean Moulin Lyon 3) et Pascale Paré-Rey (Université Jean Moulin Lyon 3, hisoma) : « L’argument, outil didactique néo-latin, au service de la pédagogie aujourd’hui »

11h35 Discussion

12h00 Clément Bur (Université Toulouse – Jean Jaurès, plh-erasme) : « Présentation de la revue toulousaine Anabases. Traditions et réceptions de l’Antiquité »

Session 5 : Questions et réflexions éducatives

14h30 Séverine Clément-Tarantino (Université de Lille, hisoma) : « Laura Cereta (1469-1499) et l’éducation des femmes »

14h55 Émilie Séris (Sorbonne Université) : « Pédagogie et psychologie : la lettre De ira d’Ange Politien »

15h20 Discussion – Café

16h15 Béatrice Charlet-Mesdjian (Université Aix-Marseille, caer) : « Éducateurs et Éducation chez les Strozzi, père et fils »

16h40 Discussion

Samedi 16 mars 2024

Hôtel d’Assézat, Académie des Sciences et Belles Lettres de Toulouse, salle Clémence Isaure, 9h30-11h30

Accès libre

Accueil par l’Académie des Sciences et Belles Lettres

Table ronde

Les textes latins écrits « après l’Antiquité » : quels atouts pour l’enseignement et la recherche actuels en Humanités ?

Organisée par François Ploton-Nicollet (École nationale des Chartes)

Avec la participation de :

Séverine Clément-Tarantino (Université de Lille, hisoma) : Le cercle de latin vivant en ligne CLIO

Anne-Hélène Klinger-Dollé (Université Toulouse – Jean Jaurès, plh) : Construire un site internet pédagogique à partir de corpus néo-latins : Imago. Lire du latin illustré

Virginie Leroux (École Pratique des Hautes Études) : Enseigner la littérature néo-latine à l’École Pratique des Hautes Études

Marie-Agnès Lucas-Avenel (Université de Caen Normandie, craham) : Latin médiéval et Humanités numériques

Smaranda Marculescu (ENS Lyon, ihrim) : « Neolatinlyon », une école thématique au service du néo-latin.

Comité organisateur

Philippe Chométy, Université Toulouse – Jean Jaurès
Lucie Claire, Université Picardie – Jules Verne / Institut universitaire de France
Jean-Christophe Courtil, Université Toulouse – Jean Jaurès / Institut universitaire de France
Mathieu Ferrand, Université Grenoble – Alpes
Anne-Hélène Klinger-Dollé, Université Toulouse – Jean Jaurès / Institut universitaire de France
Alice Lamy, Classes préparatoires, Lycée Montesquieu du Mans
François Ploton-Nicollet, École nationale des Chartes

Archives

Pour consulter l’appel à communication du congrès : https://www.semen-l.org/?p=2638

Portraits d’hommes et de femmes illustres de l’Antiquité au XVIIe siècle

La SEMEN-L a le plaisir de vous informer de la tenue prochaine d’un colloque international faisant intervenir plusieurs de nos adhérents :

Colloque international organisé par Émilie Séris

Portraits  d’hommes et de femmes illustres de l’Antiquité au XVIIe siècle

10, 11, 12 octobre 2023

Cliquez sur cette image pour télécharger le programme en .pdf.

Programme

MARDI 10 OCTOBRE 2023

INHA, Salle Giorgio Vasari

13h30            Accueil des participants

13h45      Ouverture du colloque

TRADITIONS ROMAINES

14h00            Marjolaine Benaïch (Sorbonne Université). « Le rôle des galeries de summi uiri dans la construction de l’identité municipale : L’exemple de Tusculum sous la République et aux débuts de l’Empire »

14h30            Emmanuelle Rosso (Sorbonne Université). « Histoires croisées, mémoires partagées : les portraits sculptés d’hommes illustres et leurs inscriptions en Gaule romaine »

15h00            Discussion et pause

15h30            Ida Mastrorosa (Université de Florence). « Femmes illustres et femmes ordinaires chez Suétone : entre modèles institutionnels et paradigmes éthiques »

16h00            Clémence Pelletier (Sorbonne Université). « Une étude du Περὶ ἐπισήμων πορνῶν perdu de Suétone : la question de la tradition antique des biographies de femmes et de courtisanes »

16h30            Carlos Levy (Académie des Inscriptions et des Belles Lettres). « La folie en représentation. Caligula vu par Suétone et Philon d’Alexandrie »

17h00            Discussion

MERCREDI 11 OCTOBRE 2023

Sorbonne, Salle des Actes

CATALOGUES MÉDIÉVAUX

9h00              Christian Förstel (Bibliothèque Nationale de France). « Le manuscrit parisien des Sacra Parallela : simple anthologie illustrée ou manifeste iconodoule ? »

9h30              Susanna Gambino-Longo (Université Lyon 3). « L’illustration des passions dans le De uiris de Pétrarque »

10h00            Discussion et pause

10h30            Adrian Faure (Sorbonne Université). « Les tituli de Scipion l’Africain dans les programmes iconographiques du Quattrocento »

11h00            Anne Raffarin (Université Paris Est Créteil). « Homines clari et inuentores : le traitement de la rubrique “ hommes illustres ” dans les sommes encyclopédiques à la fin du Quattrocento »

11h30            Catherine Gaullier-Bougassas (Université de Lille, ERC AGRELITA). « Biographies masculines et portraits féminins : deux modes d’écriture différents dans l’Histoire de la première destruction de Troie ? »

12h00            Discussion et déjeuner

CONSTRUCTIONS HUMANISTES

14h00            Sandrine Hériché-Pradeau (Sorbonne Université). « Portraits de la reine Zénobie : de Boccace à Jean Bouchet »

14h30            Laurence Boulègue (Université de Picardie Jules Verne-IUF). « Les héroïnes de Mario Equicola : des femmes illustres pro mulieribus »

15h00            Discussion et pause

15h30            Thomas Baier (Université de Würzburg). « Eobanus Hessus présenté par Camerarius »

16h00            David Amherdt (Université de Fribourg). « La Prosopographia heroum Germaniae de Heinrich Pantaleon : l’exemple des notices sur les humanistes suisses »

16h30            Frank Lestringant (Sorbonne Université). « Hommes illustres d’Amérique d’André Thevet : d’un codex aztèque au portrait des Indiens d’Amérique dans leur totalité »

17h00            Discussion

JEUDI 12 OCTOBRE 2023

Sorbonne, Salle des Actes

RECUEILS ET COLLECTIONS (XVIe-XVIIe SIÈCLES)

9h00              Hartmut Wulfram (Université de Vienne). « Une histoire littéraire collective. Les Elogia uirorum litteris illustrium de Paolo Giovio et leurs modèles antiques »

9h30              Virginie Leroux (École Pratique des Hautes Études). « Heroes, Heroinae, Caesares et Icones : typologie des catalogues de héros dans les recueils épigrammatiques néo-latins »

10h00            Lorène Bellanger (Sorbonne Université). « Les portraits d’hommes illustres dans les Carmina de Jean Commire (1678) »

10h30            Discussion et pause

11h00            Diane Bodart (Université de Columbia). « Femmes illustres en habit de nonne dans l’Empire espagnol »

11h30            Patricia Eichel-Lojkine (Université du Maine). « Sur Le Jeu des Reynes Renommées de Desmarets de Saint-Sorlin (1644) »

12h00            Discussion et conclusion

Janus Pannonius, Épigrammes. Traduites et annotées, avec le texte latin en regard, par Etienne Wolff, Peeters Publishers, collection Latomus, volume 365, Bruxelles, 2021. 379 p., ISBN 978-90-429-4546-3.

Janus Pannonius, Épigrammes. Traduites et annotées, avec le texte latin en regard, par Etienne Wolff, Peeters Publishers, collection Latomus, volume 365, Bruxelles, 2021. 379 p., ISBN 978-90-429-4546-3.

Janus Pannonius (1434-1472), poète hongrois de langue latine, a été envoyé très jeune à Vérone pour étudier auprès de Guarino. C’est en Italie qu’il compose une bonne partie de sa production poétique. De retour en Hongrie, il est fait évêque puis chancelier par le roi Mathias Corvin. Ses Épigrammes sont certainement son œuvre la plus intéressante. Ces 456 pièces, dont il n’a pas organisé lui-même la publication, abordent des sujets variés ; une majorité d’entre elles est de nature satirique.

Dans cette édition, œuvre d’E. Wolff, le texte latin est emprunté, avec quelques corrections, à l’édition de Mayer (Budapest, 2006). La traduction est entièrement originale. L’annotation est conçue de telle sorte que l’ouvrage puisse être accessible à un public cultivé qui dépasse le seul cercle restreint des érudits.

Pannonius, au-delà de ses qualités littéraires, est intéressant par l’éclairage nouveau qu’il apporte sur l’Italie et la Hongrie du XVe siècle, et sur le premier humanisme.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 45).

Le nu dans la littérature de la Renaissance. Sous la direction d’Emilie Séris, Presses Universitaires François Rabelais, collection Renaissance, Tours, 2022. ISBN 978-2-86906-803-2, 21 x 28 cm, 288 p.

Le nu dans la littérature de la Renaissance. Sous la direction d’Emilie Séris, Presses Universitaires François Rabelais, collection Renaissance, Tours, 2022. ISBN 978-2-86906-803-2, 21 x 28 cm, 288 p.

Contributions de Thomas Baier, Roland Béhar, Gabriele Bucchi, Nicolas Casellato, Guillaume Cassegrain, Donatella Coppini, Évrard Delbey, Susanna Gambino Longo, Giuseppe Germano, Julien Goeury, Antonietta Iacono, Nadeije Laneyrie-Dagen, Virginie Leroux, Julien Maudoux, Francesca Mestre, Valérie Naas, John Nassichuk, Anne-Pascale Pouey-Mounou, Emmanuelle Rosso & Gilles Sauron.

À la Renaissance, le nu a connu dans les arts un développement sans précédent. Observe-t-on un phénomène analogue dans la littérature ? Ce livre, en identifiant une variété de nus dans les textes de la Renaissance et en analysant leurs modèles, leurs significations et leurs procédés d’écriture, propose une première synthèse sur le sujet. Après avoir rappelé les caractéristiques essentielles du nu depuis l’Antiquité, cet ouvrage entend revaloriser la fonction comique de la nudité, aspect minoré par la critique longtemps centrée sur le nu idéal et le mouvement néo-platonicien. En effet, dans la suite de la tradition médiévale, la dérision du corps s’exprime dans la nouvelle en langue italienne, dans l’épigramme latine, mais aussi parfois dans l’élégie ou dans les récits des grandes découvertes, mettant à nu la condition humaine. Toutefois, si le nu alimente à la Renaissance la satire des mœurs, il n’en continue pas moins de célébrer l’amour et la fécondité : littérature et arts perpétuent la fonction érotique du nu archaïque en l’adaptant aux cadres du mariage chrétien. Enfin, les nouvelles théorisations humanistes du corps, qui ont bouleversé sa figuration en art, ont aussi modifié les codes de sa description littéraire : les recherches sur la symétrie du corps humain, sur l’anatomie ou sur le mouvement n’ont pas manqué de travailler le nu dans la littérature de la Renaissance.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 45).

Ange Politien, humaniste aux sources de la modernité

Les actes du colloque sur Ange Politien, humaniste aux sources de la modernité, qui avait été organisé en 2015 par Sorbonne Université et l’Università del Salento et auquel plusieurs membres de la Semen-L avaient participé, sont parus aux éditions Classiques Garnier le 03/11/2021.

Le recueil a été dirigé par Émilie Séris et Paolo Viti.

Lien vers le site des Classiques Garnier pour plus d’informations.

Résumé

Résumé: Ange Politien a laissé une poésie raffinée, des travaux philologiques érudits, des commentaires philosophiques subtils et une riche correspondance. Des chercheurs italiens et français contribuent à mettre en lumière l’originalité d’une œuvre qui portait bien des germes de l’humanisme européen.
Nombre de pages: 337
Parution: 03/11/2021
Collection: Rencontres, n° 519
Série: Lectures de la Renaissance latine, n° 15
ISBN: 978-2-406-11986-9

Table des matières

Sommaire :

Paolo Viti : Préface 7

Émilie Séris : Introduction 17

PREMIÈRE PARTIE – POÉSIE

Pierre Laurens : Sur les épigrammes grecques de Politien 35

Donatella Coppini : L’edizione aldina nella tradizione degli Epigrammata del Poliziano 47

Thomas Baier : Quintilien, Stace et les Silves de Politien 63

Émilie Séris : L’aurore dans la poésie d’Ange Politien 77

DEUXIÈME PARTIE – PHILOLOGIE

† Roberto Ricciardi : Les Curae virgilianae d’Ange Politien 103

Luca Ruggio : Poliziano e la collazione degli Scriptores rei rusticae. Le note all’incunabolo parigino Rés. s. 439 141

David Speranzi : Due Luciani fiorentini e un antiquior postillato da Poliziano 155

Christian Förstel : Ange Politien et la grammaire dans le Parisinus gr. 3069 161

TROISIÈME PARTIE – PHILOSOPHIE

Laurence Boulègue : Orphée dans la Fabula de Politien. L’autre visage du Narcisse de Ficin ? 175

Giorgia Zollino : Aristotele nel primo decennio di magistero di Angelo Poliziano. 1480-1490 187

Florence Vuilleumier Laurens : La philologie ostiaria de la philosophie 209

Fosca Mariani Zini : La réflexion de Politien sur l’enthymème 221

QUATRIÈME PARTIE – ÉPISTOLAIRE ET FORTUNE

Paolo Viti : Il carteggio Poliziano-Pico e alcune varianti d’autore 241

Raffaella Maria Zaccaria : Le lettere di Poliziano all’Archivio di Stato di Firenze 251

Sondra Dall’Oco : Aspetti della fortuna di Poliziano in Francia 267

Antonio Lucio Giannone : La fortuna di Poliziano nella poesia italiana dell’Otto-Novecento 275

Bibliographie 293

Index nominum 323

Résumés 329

Coryciana. Livre premier. Épigrammes/Epigrammata (1524), introduction, texte, traduction et notes de Lydia Keilen, Paris, Belles Lettres, collection « Les Classiques de l’humanisme », 2020 (Laurence Boulègue)

Coryciana. Livre premier. Épigrammes/Epigrammata (1524), introduction, texte, traduction et notes de Lydia Keilen, Paris, Belles Lettres, collection « Les Classiques de l’humanisme », 2020, 122 p. (introduction) et 510 p. (texte, trad., notes), 45 €

La collection des Classiques de l’Humanisme porte à notre connaissance le premier livre des Coryciana, recueil de poèmes paru en 1524 à Rome. Ces poèmes ont vu le jour dans le contexte humaniste romain du début du XVIe siècle, autour de la personnalité de Johann Goritz (Corycius, qui donne son nom au recueil), protonotaire d’origine allemande, qui avait rassemblé autour de l’église de Sant’Agostino, située sur le Campo di Marzio, de nombreux auteurs et artistes afin de célébrer le culte de sainte Anne trinitaire. Une chapelle, consacrée à Sant’Anna Materza et adossée à une fresque de Raphaël (1511-1512), a été alors créée ainsi que l’institution d’un banquet poétique annuel, qui fut l’occasion pour ce cercle de se réunir jusqu’au Sac de Rome en 1527. Il s’agit de la première traduction française de ce livre original qui témoigne de l’intense activité du milieu poétique et artistique romain sous les pontificats de Léon X et de Jules II.

Lydia Keilen, en s’appuyant sur l’édition moderne des 372 poèmes qui composent le premier livre des Coryciana réalisée en 1997 par J. IJsewijn à partir de l’édition princeps de 1524, propose un texte qu’elle a entièrement vérifié en consultant ces deux éditions, et elle en donne la première traduction en langue vernaculaire. Ce premier livre est constitué d’une vaste épître dédicatoire de Blossius Palladius (commentée p. 251-263), riche d’enseignements sur les circonstances qui ont vu naître le volume, suivie de huit poèmes qui, dans la même veine, saluent la réalisation du volume et célèbrent la figure tutélaire de Goritz, et de trois-cent-soixante-trois poèmes (Icones), consacrés à sainte Marie trinitaire, à ses représentations artistiques dans l’église Sant’Agostino et à son culte. La traduction, vers à vers, n’est pas exempte de quelques lourdeurs, mais elle est fidèle et les notes qui l’accompagnent éclairent utilement non seulement les allusions culturelles et cultuelles, mais aussi les auteurs, leurs sources et références, ainsi que les jeux poétiques d’intertextualité et d’émulation auxquels ils se livrent dans leur propre cercle et avec leurs contemporains.

La vaste étude introductive (p. IX-CXXXI) présente le contexte culturel et religieux dans lequel le projet a pris naissance et les circonstances de la genèse du volume dont la parution fut, semble-t-il, retardée par l’instigateur lui-même. La personnalité et le rôle de Johann Goritz au sein du milieu pontifical romain fait également l’objet d’un point nécessaire. L’étude présente ensuite le personnage de sainte Anne, son culte et ses représentations, ainsi que le lieu même du culte auquel l’ouvrage est intimement lié, à savoir l’église de Sant’Agostino, ses chapelles et ses œuvres d’art : la sculpture d’Andrea Sansovino, sujets de nombreux poèmes du recueil, et l’Isaïe de Raphaël, fresque qui se trouve au-dessus de la sculpture. Dans un troisième temps, sont étudiés le recueil de poèmes lui-même et sa composition, Lydia Keilen formulant des hypothèses argumentées sur la façon dont les textes qui le composent ont été retenus. Il s’agit d’un travail rigoureux qui révèle les attraits et l’originalité de son sujet.

Les Coryciana sont un ouvrage singulier, en tant qu’objet littéraire et en tant qu’objet culturel, qui saura surprendre le lecteur érudit ou simplement curieux.

Laurence Boulègue UPJV-UR 4284 TrAme

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°18 (2020) de la SEMEN-L (p. 58-59).

Publication des actes du dernier congrès de la Semen-l

Les Actes du Vème Congrès de la SEMEN-L qui a eu lieu à Caen en 2018 sont parus aux Editions Universitaires de Dijon

Couverture et sommaire

Et pour acheter le volume : ici.

Sommaire

B. Gauvin, C. Jacquemard ; Introduction Le sens du rire

Nicolas Casellato (Sorbonne Université Lettres) – O qualis facies et quae mutatio Romae :

formes et aspects de la satire anticléricale dans les Amores de Conrad Celtis (1502)

Luca Core (Université de Padoue) – Les ambitions du rire de l’âne Brunellus

Marie-Geneviève Grossel (Université de Valenciennes) – « Nugae curialium », humour et dérision dans l’oeuvre de Gautier Map

Alice Lamy (EA 4081 Rome et ses renaissances) – Les affres du rire dans le Roman de la Rose

 

Les formes du rire

Pascale Bourgain (École Nationale des Chartes) – Rire d’inversion, rire de subversion dans la poésie lyrique médiévale.


Lucilla Spetia (Université dell’Aquila (Italie)) – La pastourelle médio-latine : parodie ou ironie ?

Sylvie Laigneau-Fontaine (Université de Bourgogne) – Le rire du sodalitium Lugdunense Déborah Boijoux (Université de Nantes, EA 4276 L’AMo) – « Ahahe ! » ou l’éclat de rire miroitant et diffracté d’Antonio Urceo Codro, poète philologue à la cour des Bentivoglio (Bologne, fin du XVe siècle).

Emilie Séris (Sorbonne Université Lettres) – Mi ioca, mi risus, placuit mihi uterque Cupido : les épigrammes latines d’Ange Politien, entre rire et sourire.

 

Présence du rire des Anciens

Samuel Molin (Université Bordeaux Montaigne, EA 4593 CLARE) – Ovide travesti. Stylistique de la materia iocosa dans la branche I de l’Ysengrimus : lecture de quelques comparaisons et métaphores

Mathieu Ferrand (Université Grenoble Alpes, UMR 5316 Litt&Arts) – Quand les cochons parlaient latin : L’Advocatus, comédie de collège (Paris, 1533)

Thomas Penguilly (EA 7289 CECJI) – Huiusmodi, hercle, Aristophanes si cerneret… : La première traduction latine des Nuées d’Aristophane par André Alciat

 

Théoriser le rire

Christiane Deloince-Louette (Université de Grenoble-Alpes, UMR 5316 Litt&Arts) Térence fait-il rire Mélanchthon ?

Lucie Claire (UPJV, EA 4284 TrAme) – Les commentaires humanistes au chapitre sur le rire de Quintilien : de Lorenzo Valla à Adrien Turnèbe

Virginie Leroux (EPHE) – Rire et sourire dans les poétiques néo-latines de la Renaissance

Colloque « Peintures et figures de nus dans la littérature »

Cliquez sur l'image pour télécharger le programme.

JEUDI 22 NOVEMBRE 2018

 

14h00       Accueil des participants

 

MODÈLES FIGURÉS, MODÈLES LITTÉRAIRES

14h30       Valérie Naas (Sorbonne Université Lettres), « Approches sur le nu dans l’Antiquité »

15h00       Gilles Sauron (Sorbonne Université Lettres), « Le nu dans la grande fresque dionysiaque de la villa des Mystères à Pompéi »

15h30       Emmanuelle Rosso (Sorbonne Université Lettres – IUF), « Portrait et nudité à Rome : le nu féminin dans la statuaire d’époque impériale »

Discussion et pause

16h30 Francesca Mestre (Université de Barcelone), « Tableaux et statues : le corps humain dans les textes grecs de l’époque impériale (Lucien, les Philostrate, Callistrate) ».

17h00       Julien Maudoux (Université Bordeaux Montaigne) : « Naturae desipientis opus : le corps usé des vieilles femmes dans la littérature médiévale »

Discussion

 
  

 

VENDREDI 23 NOVEMBRE 2018

 

MISÈRE ET DIGNITÉ DE L’HOMME

9h00         Evrard Delbey (Université de Nice) : « La nudité dans Le Décaméron : questions d’éthique et de rhétorique? »

9h30         Donatella Coppini (Université de Florence) : « Il nudo comico-epigrammatico nella letteratura umanistica »

10h00 Nicolas Casellato (Sorbonne Université Lettres), « ‘Nu comme un vers’: mise en scène de soi et réélaboration parodique de la nudité dans les Amores de Conrad Celtis (1502) »

Discussion et pause

11h00       Guillaume Cassegrain (Université de Grenoble), « Le nu à la renverse. Regard indiscret sur le corps dans les images de la première modernité »

11h30       Susanna Gambino Longo (Université Lyon III-Jean Moulin), « Primitivisme et nudité : l’homme demi-nu aux origines de la civilisation »

12h00       Marc Deramaix (Université de Rouen), « Nu vulgaire et nu latin : le nu et son vêtement chez Sannazar ».

Discussion et déjeuner

 

DÉVOILEMENTS ÉROTIQUES ET SYMBOLIQUES

14h30      Giuseppe Germano (Université de Naples), « Rappresentazione della nudità tra vita familiare e gioco amoroso nella poesia di Giovanni Pontano »

15h00      Roland Béhar (ENS Paris), « Nuda agitans choros… : valeurs du nu féminin dans la poésie de Garcilaso de la Vega »

15h30      John Nassichuk (Université de l’Ontario) : « La nudité de Suzanne dans une tragédie latine de Charles Godran (1571) »

Discussion et pause

16h30      Nadeije Laneyrie-Dagen (ENS Paris), « Symbolique érotique et gestuelle : le topos de la femme au bras levé »

17h00 Virginie Leroux (EPHE), « Sommeil et nudité »

Discussion

 
  

 

SAMEDI 24 NOVEMBRE 2018

 

LA FABRIQUE DU NU

9h00 Thomas Baier (Université de Würzburg),

« Conspectu ut primo stupuit… Le portrait féminin chez Cristoforo Landino »

9h30  Antonietta Iacono (Université de Naples),

« Il corpo di Adone nel De hortis Hesperidum

di Giovanni Pontano »

10h00 Gabriele Bucchi (Université de Lausanne),

« Le corps contemplé et le corps rêvé : le nu dans le Roland Furieux »

Discussion et pause

11h00 Anne-Pascale Pouey-Mounou (Sorbonne Université Lettres – IUF), « Portraits de nus dans la poésie de la Pléiade »

11h30 Julien Goeury (Université de Picardie),

« Parlons aussi des membres seulement / Que l’on peut voir sans honte découverts » : La question du corps dénudé dans les recueils de Blasons anatomiques.