Les institutions romaines dans la culture antiquaire et historiographique des XVe et XVIe siècles : représentations et interprétations.

Colloque

Les institutions romaines dans la culture antiquaire et historiographique des XVe et XVIe siècles : représentations et interprétations.

Organisé par Anne Raffarin (Université Paris-Est Créteil-LIS) et Ida Gilda Mastrorosa (Université de Florence-SAGAS)

Université Paris-Est Créteil 21 / 11 / 2024 > UPEC Campus André Boulle – Salle 213 A 22 / 11 / 2024 > UPEC Campus Centre – Salle BM001

Pour en savoir plus : lis.u-pec.fr

Flyer Programme colloque institutions romaines

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PROGRAMME

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Si le Moyen Âge a été généreux dans sa profusion d’écrits juridiques, les modalités de transmission et d’appropriation des sources antiques relatives aux structures institutionnelles de la Rome antique restent à établir. Dès le début du Quattrocento, la réapparition des textes historiques, lexicographiques, épigraphiques, en même temps que des sources archéologiques, et bien entendu juridiques, favorisent la production de textes antiquaires traitant en profondeur du fonctionnement institutionnel de la Rome antique. Par institutions, nous entendons à la fois les structures politiques (magistratures, corpus de lois, pouvoirs et régimes imperium ou res publica) et les institutions publiques qui fixent les cadres de la vie romaine. Ce colloque a pour objet l’étude de la réappropriation des structures politiques et publiques romaines par les humanistes des XVe et XVIe s.

Jeudi 21 novembre

09h45 accueil

 10h15 : Introduction – Ida Gilda Mastrorosa et Anne Raffarin

   Session 1

Les antiquaires et les institutions de la Rome ancienne

Présidence Géraldine Cazals

10h30 : Anne RAFFARIN (UPEC-LIS)

« Cursus honorum: l’analyse des magistratures publiques dans la Roma triumphans de Flavio Biondo (1459) »

11h : Frances MUECKE (Université de Sydney)

« Renaissance Antiquarians’ interpretations of Roman dictatorship) »

11h45 : discussion et pause

 14h30 : Ida Gilda MASTROROSA (Université de Florence – SAGAS)

« La législation sur le mariage et les relations familiales dans la Rome archaïque selon François Baudouin (Balduinus) »

15h : discussion et pause

   Session 2

Littératures emblématiques et épigraphiques (XVIe s.)

Présidence Ida Gilda Mastrorosa

15h30 : Anne ROLET (Université de Rennes)

« Cerner les contours du crimen maiestatis à Bologne au XVIe siècle : le Ptolemaeus manuscrit d’Achille Bocchi »

16h : Thomas PENGUILLY (Académie de Normandie)

« Suorum ipse magistratuum quidam quasi nomenclator : André Alciat et le dossier épigraphique de Pline le Jeune »

16h15 : discussion et pause

 17h : Claude LA CHARITÉ (Université du Québec à Rimousky)

« SPQR : Rabelais et les institutions romaines »

Vendredi 22 novembre

Session 3

Éclairages juridiques

Présidence Anne Raffarin

10h : Alarico BARBAGLI (Université Magna Graecia de Catanzaro)

« Diritto pubblico e istituzioni politiche di Roma antica negli umanisti dell’Italia meridionale tra Quattro e Cinquecento ».

10h30 : Giovanni ROSSI (Université de Vérone)

« Il diritto pubblico romano nelle opere antiquarie di Carlo Sigonio »

11h : discussion et pause

 11h45 : Shingo AKIMOTO (CNRS, Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet, Paris 2)

« Jean Bodin et les études antiquaires : sa compréhension des magistrats romains. »

12h15 : discussion

 Présidence Thomas Penguilly

14h30 : Geraldine CAZALS (Université de Toulouse Jean Jaurès)

« La place prise par les institutions romaines dans la constitution d’un corpus historiographique municipal à Toulouse dans la première moitié du XVIe siècle. »

15h : discussion

   Conclusions

Stéphane BENOIST (Université de Lille)

Réception et reconstitution du fonctionnement de la res publica et «du» politique, du modèle polybien à sa lecture impériale, par les auteurs des XVe et XVIe s.

La Fabrique de Vésale et autres textes, par Jacqueline Vons et Stéphane Velut

La Fabrique de Vésale et autres textes, par Jacqueline Vons et Stéphane Velut : https://www.biusante.parisdescartes.fr/vesale

Le livre II, consacré à la myologie, vient s’ajouter aux livres déjà parus et aux préfaces des autres ouvrages. Particulièrement long et complexe, il s’adresse aussi bien aux anatomistes (avec les protocoles de dissections) qu’aux artistes de son temps, intéressés par la compréhension et la représentation du mouvement. Il constitue également un outil indispensable pour l’étude du vocabulaire anatomique en latin au XVIe siècle.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44).

Giacomotto-Charra Violaine, Marrache-Gouraud Myriam (dir.) : La Science prise aux mots. Enquête sur le lexique scientifique de la Renaissance, Paris, Classiques Garnier, collection Rencontres, n°499, Série Colloques, congrès et conférences sur la renaissance européenne, 2021

Giacomotto-Charra Violaine, Marrache-Gouraud Myriam (dir.) : La Science prise aux mots. Enquête sur le lexique scientifique de la Renaissance, Paris, Classiques Garnier, collection Rencontres, n°499, Série Colloques, congrès et conférences sur la renaissance européenne, 2021, 460 p.

Interroger le lexique scientifique par ses termes les plus usuels comme curiosité, observation ou expérience, tant en médecine, zoologie que géographie, permet d’ouvrir une réflexion de fond sur la conception des savoirs à la Renaissance, en prenant au mot la science telle qu’elle s’écrit.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 76).

Les noces de Philologie et de Guillaume Budé. Un humaniste et son œuvre à la Renaissance

Vous pourrez trouver ci-dessous la présentation du volume d’actes du colloque de 2018 sur l’œuvre de Guillaume Budé et sa réception, paru aux presses de l’École Nationale des Chartes en septembre 2021 : Les noces de Philologie et de Guillaume Budé. Un humaniste et son œuvre à la Renaissance.

Il a été conçu sous la direction de Christine Bénévent, Romain Menini et Luigi-Alberto Sanchi.

592 pages. — Livre broché (16 x 23,5 cm). Prix France : 57 €. — ISBN : 978-2-35723-160-3. — Mise en vente : septembre 2021.

Au cours de son existence bien remplie, Guillaume Budé (1468-1540) a conçu, publié, augmenté nombre d’œuvres dont la valeur littéraire et la portée scientifique ont profondément marqué son époque et la postérité, à l’égal de son contemporain Erasme. Or les productions de Budé restent aujourd’hui relativement méconnues, malgré un regain d’intérêt qui s’est déployé tout au long du XXe siècle comme en ce début du XXIe siècle.

Ce volume a pour ambition de revenir, à la lumière des recherches les plus récentes, sur les différentes facettes d’une œuvre polycentrique, allant de l’essai historique novateur qu’est le De Asse et partibus eius à la défense et illustration du grec, de l’exégèse des sources du droit romain aux recommandations politiques de l’«Institution du prince », en passant par des considérations morales et religieuses disséminées dans les lettres, des digressions et des traités.

À la convergence de plusieurs disciplines, ce volume se propose d’identifier les parcours que Guillaume Budé a tracés, de cerner les passerelles entre les différents noyaux de son écriture, de reconstituer l’unité intellectuelle de son œuvre à une période où la diffusion du patrimoine écrit de l’Antiquité achevait sa première grande saison et ouvrait l’époque des études philologiques spécialisées. Il a pour ambition de remettre en lumière cette grande figure de l’humanisme français, reconnue entre autres pour son rôle dans la fondation du Collège de France.

Table des matières de l'ouvrage

Préface. Chorus disciplinarum, ou l’art de lire comme principe d’hospitalité : note sur Guillaume Budé et le Collège de France, par Patrick Boucheron — Introduction, par Luigi-Alberto Sanchi, Christine Bénévent et Romain Menini.

Première partie. L’auteur en son temps.
— Guillaume Budé, lumière française, par Mireille Huchon.
— Guillaume Budé et la galerie François Ier à Fontainebleau : une Institution du prince en images, par Edwige Krob.
— Guillaume Budé entre « ma maistresse Philologie » et le « cryme de flatterie , par Richard Cooper.
— Définitions et fonctions de la philosophie dans l’Institution du prince, par Marie-Dominique Couzinet.
— « Revisit et propria manu emendavit ipse Budæus ». L’exemplaire du De Contemptu rerum fortuitarum de la bibliothèque Sainte-Geneviève, par Claude La Charité.
— « Exegi monu… mendum! » Guillaume Budé correcteur de son De Transitu, par Romain Menini.

Deuxième partie. Le lecteur des Anciens et des Modernes.

— Guillaume Budé et la mémoire d’Homère. Hellénisme, tradition et mémoire culturelle au siècle de Janus Lascaris, par Patrick Morantin.
Guillaume Budé and the diversity of Greek, par Raf Van Rooy

— Guillaume Budé et l’architecture, par Francesca Mattei et Francesca Salatin.
— « Le Père de l’Église le plus cher à Budé » : Grégoire de Nazianze. À propos d’un exemplaire annoté par l’humaniste, par Romain Menini — Guillaume Budé, lecteur de Martianus Capella, par Virginie Leroux.
— Guillaume Budé, lecteur du Voyage de Ludovico di Varthema, par Tristan Vigliano.
— Le rôle de Guillaume Budé dans la diffusion de l’Utopie de Thomas More, par Michel Magnien.

Catalogue. Guillaume Budé en ses livres.

Troisième partie. Le juriste et l’antiquaire : des Annotations au De Asse

— Un humaniste au travail : les Annotationes in Pandectas, par Jean Céard

— Guillaume Budé and Roman coins, par Andrew Burnett
— Guillaume Budé, témoin des monnaies et des finances de son temps, par Marc Bompaire
Italian Precursors to the Scholarship of Guillaume Budé’s De Asse, par W. Scott Blanchard
— Éditions de l’Epitome du De Asse publiées du vivant de Budé : les leçons des exemplaires conservés à Paris, par Christine Bénévent et al.

Quatrième partie. Réceptions de l’œuvre

— Les Bartolistes ont-ils lu Budé? De l’influence de l’humanisme juridique sur les travaux des juristes français de la première moitié du xvie siècle, par Patrick Arabeyre.
— Charles Fontaine, passeur du De Asse? par Élise Rajchenbach.
— Robert et Henri Estienne, lexicographes, lecteurs de Guillaume Budé, lexicographe, par Martine Furno.
— Défense et illustration de l’hellénisme. Henri II Estienne (1531-1598), fils de Robert Estienne (1503-1559), héritier de Guillaume Budé (1468-1540), par Hélène Cazes.
— L’édition des Opera omnia de Budé (1556-1557) dans le programme éditorial bâlois, par Olivier Millet.
— Guillaume Budé, un mal rasé de la foi. La réception de Budé dans le monde réformé, de Jean Calvin à Pierre Bayle, par Max Engammare

— Budé dans les dictionnaires historiques de l’Ancien Régime : entre homme illustre et bourreau de travail, par Lyse Roy.
— Conclusion, par Romain Menini, Christine Bénévent et Luigi-Alberto Sanchi.

Résumés — Index des noms de personnes et de lieux — Table des œuvres et écrits littéraires de Guillaume Budé cités dans cet ouvrage.

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La correspondance philologique de Niccolò Perotti, édition critique, traduction et commentaire par J.- L. Charlet, Neuville-sur-Saône, Chemins de tr@verse, « Chartae neolatinae », 2018 (Anne Bouscharain)

La correspondance philologique de Niccolò Perotti, édition critique, traduction et commentaire par J.- L. Charlet, Neuville-sur-Saône, Chemins de tr@verse, « Chartae neolatinae », 2018, 438 p., 36€

Cette édition rassemble cinq lettres philologiques tirées de la correspondance de l’humaniste Niccolò Perotti (1430-1480), auteur d’une somme érudite sur la langue latine restée inachevée, Cornu copiae seu linguae latinae commentarii (dont J.-L. Charlet a dirigé l’édition entre 1989 et 2001).

L’introduction présente l’auteur et son œuvre ; elle revient plus en détail sur son manuel de composition épistolaire afin d’en comparer la typologie avec le corpus provisoire de lettres qu’il constitua en vue d’une publication (76 ou 77 lettres selon les manuscrits). De cette comparaison ressort l’originalité des lettres philologiques rédigées autour des années 1470, la lettre à Guarnieri et les deux lettres au cardinal Ammanati, qui, toutes trois, concernent le naturaliste Pline, et la lettre à Pomponio Leto, sur Martial.

La longue Lettre à Guarnieri fait l’objet d’un premier chapitre nourri (un peu plus de 140 pages), qui contient une riche présentation, une édition du texte latin avec sa traduction française en regard et un commentaire détaillé en fin de volume, mais également la lettre de réponse qu’elle suscita de la part de Cornelio Vitelli. La présentation examine d’abord, avec une grande précision documentaire et chronologique, les épisodes de la controverse autour de l’Histoire naturelle de Pline, afin d’éclairer le contexte de l’écriture en 1470, ainsi que la polémique que provoqua cette lettre lors de sa circulation et qui est illustrée, deux ans plus tard, par la lettre de Vitelli. Elle expose ensuite les enjeux de la méthode philologique de Perotti dans cette lettre-traité qui se veut un commentaire de la préface de Pline. Enfin elle fait l’état de la tradition manuscrite et des principes d’édition suivis.

Le deuxième chapitre considère deux lettres adressées au cardinal Ammanati, entre 1470 et 1471. On quitte la polémique pour l’émulation amicale de deux humanistes férus d’érudition. Pour chacune d’elles –la première est très brève, la seconde plus développée–, la présentation qui en détaille le destinataire, la datation et les enjeux, est à nouveau suivie de l’édition avec traduction commentée. Ces lettres font revivre la tradition des banquets humanistes romains et des conversations philologiques qui les animent (ici à propos d’expressions relatives à la botanique ou aux sciences naturelles) : Perotti élucide le sens de mots rares et les réalités qu’ils désignent, sollicitant l’avis éclairé du cardinal. Ce travail novateur sur le lexique latin annonce et éclaire par sa méthode l’entreprise postérieure du Cornu copiae.

Le troisième et dernier chapitre, le plus bref, s’attache à la lettre de 1473 adressée à Pomponio Leto, qui s’inscrit dans la polémique sur Martial opposant Perotti à Domizio Calderini. Cette fois l’humaniste, sous couvert de partager une anecdote plaisante, s’en prend à la figure d’un professeur du Studio de Rome qu’il moque pour son enseignement sur les Epigrammes et son incompétence. A la raillerie succède une véritable démonstration où Perotti expose son propre commentaire sur la leçon contestée dans le texte du poète latin.

Comme cela a été indiqué, les lettres philologiques sont accompagnées d’un commentaire abondant (plus de 150 pages), à la fois précis et savant, qui permet de mesurer l’importance et l’originalité de cette correspondance. Outre une bibliographie, cette édition s’enrichit également de deux annexes : la praefatio de l’Histoire naturelle dans les premières éditions italiennes de Pline et une épigramme latine de Francesco Patrizi). Ce travail d’une remarquable érudition donne vie avec brio à un moment singulier de la philologie humaniste.

Anne Bouscharain

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°17 (2019) de la SEMEN-L (p. 45-46).

Publications récentes (septembre 2015)

Pour accéder à une bibliographie indicative des ouvrages parus au cours de l’année universitaire 2014-2015 dans les domaines médio- et néo-latins, veuillez cliquer sur le lien suivant : Publications récentes (septembre 2015).

Le Radici umanistiche dell’Europa. Lorenzo Valla. La Riforma della lingua e della logica : Atti del Convegno del Comitato Nazionale VI centenario della Nascita di Lorenzo Valla. Prato, 4-7 Giugno 2008, éd. Mariangela Regoliosi, Polistampa, 2010

Le Radici umanistiche dell’Europa. Lorenzo Valla. La Riforma della lingua e della logica : Atti del Convegno del Comitato Nazionale VI centenario della Nascita di Lorenzo Valla. Prato, 4-7 Giugno 2008, éd. Mariangela Regoliosi, Polistampa, 2010.

Les actes, publiés en deux tomes, de cet important colloque, organisé par M. Regoliosi, rassemblent des contributions sur les domaines de l’étude de la langue (linguistique, lexicographie, traduction) et de la logique (dialectique, théologie et éthique)
dans lesquels Lorenzo Valla a particulièrement marqué son temps et la postérité. Ces volumes sont à la fois des livres de référence, rassemblant et approfondissant la matière connue sur des ouvrages aussi célèbres par exemple, que les Elegantiae, et font place également, à côté de cela, à des aspects ou des opuscules plus marginaux de l’œuvre de Valla, ainsi ces Emendationes au Doctrinal de Villedieu. Les actes d’un deuxième congrès, consacré à l’influence exercée par Lorenzo Valla sur l’Europe jusqu’au XVIIIe, suivront.

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°8 de novembre 2011 (p. 11).