Thèses en cours – 2024-2025

Cette liste des thèses en cours en médio-latin et néo-latin est extraite du Bulletin de liaison n°22 paru en novembre 2024 ; elle est complétée, lorsque c’est possible, par le résumé de la thèse tel qu’indiqué sur theses.fr.

 

(Centre de Recherches Archéologiques et Historiques Anciennes et Médiévales)
Sous la direction de M.-A. Lucas-Avenel et B. Gauvin

Céline Robert, Les Épîtres de Raoul Tortaire (XIe-XIIe s.) : édition multimodale, traduction et commentaire.

(Centre de Recherches Historiques)
Sous la direction de Benoît Grévin

Sofia Santosuosso, Langages du pouvoir : forme et réception de la rhétorique papale dans la summa dictaminis de Thomas de Capoue (1213-1268) / Linguaggi del potere : forme e ricezione della retorica papale nella Summa dictaminis di Tommaso di Capua (1213-1268) ; en cotutelle EHESS-Ca’ Foscari ; 2023-

Sous la direction de François Ploton-Nicollet

Hildemar de Cointet, Longe a peccatoribus salus : Riccoldo da Monte Croce : lire le Coran et écrire sur l’erreur religieuse en Orient au début du XIVe s. (thèse d’Ecole des Chartes).

Marc Ertoran, Le codicillus du pseudo-Lulle (thèse d’Ecole des Chartes).

Paul Lescuyer, Les origines du pluriel de déférence en latin tardif (thèse d’Ecole des Chartes).

Nicolas Guignard, La pensée politique d’Hélinand de Froidmont au travers du Cronicon (co-dir. P. Arabeyre) (thèse de doctorat).

Le but de cette thèse est de montrer et d’analyser la portée politique, juridique et littéraire de l’œuvre du cistercien Hélinand de Froidmont (1160-1230 ca.). Ce travail inclura l’édition critique, traduite et commentée, du De bono regimine principis, traité en forme de miroir du prince qui constitue le long chapitre 38 du livre XI de la Chronique universelle. Ce traité nous est parvenu au travers d’un tout petit nombre de manuscrits et a été notamment compilé par le dominicain Vincent de Beauvais. Afin de réaliser l’édition scientifique De bono regimine principis, les différentes sources de ce texte devront faire l’objet d’un examen systématique. Les différents emprunts à la tradition biblique et à la littérature latine qui sont convoqués dans le traité d’Hélinand de Froidmont seront également analysés. Il sera montré en quoi ces outils rhétoriques participent à façonner un véritable portrait du roi et à donner du pouvoir royal un visage idéal. Enfin, les différentes formes du pouvoir princier seront approchées par le prisme du genre littéraire qu’est le miroir des princes.

François Mottais, L’héritage de Stace dans la poésie latine tardive : permanences et innovations (IVe-VIe siècles après J.-C.) (contrat doctoral de l’Univ. Paris-Ouest-Nanterre ; co-dir. É. Wolff) (thèse de doctorat).

Etude de la réception de l’ensemble de l’œuvre de Stace (Silves, Achilléide, Thébaïde) par les poètes de la latinité tardive, sur une période s’étendant du IVe au VIe siècle ap. Jésus-Christ.

Iulia Székely-Calma, Le succès médiéval d’un pseudo-Aristote. Édition et étude de la diffusion du Liber de causis (XIIIe-XVIe siècles), co-dir. avec D. Poirel (thèse de doctorat).

Le présent doctorat se propose de réaliser une nouvelle édition latine du Liber de causis et d’étudier sa diffusion durant la période médiévale à partir de tous les témoins manuscrits connus. En dépit des diverses attributions dont il a fait l’objet au Moyen Âge, l’origine du Liber remonte à l’école grecque néoplatonicienne en passant ensuite par le monde arabe islamique. Inspiré par l’Elementatio theologica de Proclus (412-485), un texte écrit sous forme de 211 propositions axiomatiques portant sur les premiers principes de l’univers, il fut abrégé et retravaillé à Bagdad, vers le milieu du IXe siècle, dans l’entourage du philosophe Al-Kindi. Le Liber de causis fut souvent attribué à Aristote et considéré comme le complément de sa Métaphysique ; de ce fait, les deux traités furent introduits dans le curriculum de la faculté des arts de Paris, afin d’être lus et enseignés ensemble, puis interdits à plusieurs reprises à l’occasion des censures successives visant l’enseignement de certains textes d’Aristote en 1210, 1215 et 1231. L’opuscule fut commenté tout au long du XIIIe siècle par des théologiens et maîtres ès arts de grande renommée comme Roger Bacon, Albert le Grand, Thomas d’Aquin, Gilles de Rome, Pierre d’Auvergne, Siger de Brabant etc., mais la tradition des commentaires continua de se déployer aussi dans les XIVe et XVe siècles. Cette réception tardive est moins connue et, bien qu’elle continuât d’exister en Occident, elle commença à se déplacer vers l’Europe centrale, au sein des nouvelles universités fondées dans le Saint-Empire romain germanique. Le nombre des manuscrits qui transmettent le texte latin du De causis dépasse actuellement 260 et l’on dénombre également 91 commentaires (38 commentaires continus, 37 ensembles de gloses, 16 questions quodlibétiques). Pour l’édition latine, nous nous proposons de consulter l’ensemble des manuscrits comprenant le texte et les commentaires où ont été transcrites des portions plus amples de l’opuscule. Par cet examen poussé des témoins, nous donnerons une édition plus complète (l’ancienne édition s’est appuyée sur la collation de dix manuscrits seulement, ici et là complétée par la consultation ponctuelle de 80 manuscrits : A. Pattin, ‘Le Liber de causis. Édition établie à l’aide de 90 manuscrits avec introduction et notes’, Tijdschrift Voor Filosofie 28 (1966), p. 90-203) et chercherons à retracer la diffusion de l’ensemble de ce corpus en Europe occidentale aussi bien que centrale et, en conséquence, à réévaluer l’impact de ce traité pseudo-aristotélicien au Moyen Âge.

Clément Zajac, Edition, traduction et commentaire de la Lyrica poesis praeceptionibus et exemplis illustrata de Jacob Masen (1654) (thèse de doctorat).

Il s’agira dans un premier temps d’établir une version numérique du texte sous la forme d’une édition critique, qui prendra en compte, en apparat, la collation des trois éditions parues du vivant de l’auteur ou juste après sa mort. Ce travail préliminaire permettra d’aboutir à un texte qui puisse faire référence, facile à lire comme à manipuler, y compris dans sa version numérique qui pourrait trouver une place légitime dans une base de données de textes néo-latins. Dans un second temps, et toujours en s’inscrivant dans cette perspective d’accessibilité du document, une grande partie du travail sera consacrée à la traduction de celui-ci en français. Il conviendra ensuite d’expliciter le texte en le munissant d’un appareil d’annotations comportant les nécessaires élucidations, les renvois internes au corpus, la confrontation des odes au propos théorique de leur auteur, enfin, un relevé systématique des allusions et loci similes replaçant l’œuvre dans son contexte culturel, recherche qui s’appuiera sur les bases de données textuelles disponibles. En dernier lieu, une introduction, sous forme dissertative, cherchera à cerner l’esthétique de Masen, en lien notamment avec les caractéristiques que prend le mouvement baroque dans les arts figurés, auxquels l’auteur fait de nombreuses allusions.

Sous la direction de Dominique Poirel

Gabriel de Labretoigne, Edition critique du traité de spiritualité de Richard de Saint-Victor, De exterminatione mali et promotione boni.

École Pratique des Hautes Études (EPHE)

Sous la co-direction d’Anne-Marie Turcan-Verkerk

Giorgia Puleio, Edizione critica del Directorium ad passagium faciendum (prima metà Trecento) (doctorat et CD de l’Università di Roma La Sapienza, sous la dir. de Paolo Chiesa) ; 2022-

Mon projet de recherche consiste en une édition critique, avec traduction en italien et commentaire, du Directorium ad passagium faciendum, traité de croisade adressé en 1332 par un prédicateur français anonyme à Philippe VI de Valois (1293-1350), roi de France, probablement sur les conseils du pape Jean XXII (1249-1334). Au cours de la première année de recherche, j’ai complété le repérage, la transcription et la collation des neuf manuscrits latins conservés de l’œuvre, en annotant les variantes dans un appareil critique et en réalisant une première tentative de recension. En parallèle, j’ai préparé une traduction de service et commencé l’étude sur l’auteur et les vulgarisations françaises. Cette année académique, j’ai terminé la recension, établissant un stemma codicum sûr, sur la base duquel le texte critique définitif a été élaboré. La traduction de service a été adaptée au texte latin final et améliorée stylistiquement. Enfin, j’ai commencé le commentaire détaillé de l’œuvre, en complétant environ la moitié, et approfondi davantage la question de la paternité et celle des relations philologiques et historique-littéraires entre le texte original et les traductions françaises. Activités parallèles à la recherche: Au cours de l’année académique 2023-2024, j’ai participé à plusieurs séminaires du Doctorat en « Sciences du Texte » à la Sapienza, Université de Rome, ainsi qu’aux cours du Diplôme de Perfectionnement en «Philologie et Littérature Latine Médiévale» de la SISMEL. J’ai contribué au «Laboratorio Ernesto Monaci», un projet dédié à la transcription des lettres du philologue, en m’occupant particulièrement de la correspondance avec Ambrogio Maria Amelli. Parallèlement, j’ai continué ma collaboration avec la rédaction de Medioevo Latino (MEL). Au second semestre, j’ai passé ma période de cotutelle à Paris, travaillant à l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (IRHT). Cette expérience m’a permis de consulter des microfilms et de participer à diverses rencontres, dont la Journée thématique « Manuscrits et frontières », qui s’est tenue le 12 juin 2024 et organisée par Jérémy Delmulle. J’ai également visité la Bibliothèque nationale de France pour examiner les manuscrits parisiens du Directorium et du vulgarisation de Miélot. En juin, j’ai assisté au congrès « Vite parallele dei Classici e dei Padri latini nel Medioevo » 2 », qui s’est tenu entre l’Université d’État et l’Université Catholique du 19 au 21 juin. Au cours de l’année, j’ai participé en tant que conférencière aux quelques conférences et écrit quelques articles: – «Que istarum viarum est pro rege eligenda? Il « Directorium » tra strade possibili, consigli di viaggio e pericoli del mare», in Viaggiare nel mondo medievale. Spazi, traiettorie, esperienze. VI Apprendistato dello Storico, 22-24 gennaio 2024, communication non publiée dans un colloque – «Noi e gli altri: guerra, pace, alterità nel Directorium ad passagium faciendum», in Student Conference « Il Conflitto », Università degli Studi di Messina, 7-8 maggio 2024, communication dans un colloque, en cours de publication dans la revue «Peloro» – «Lupi rapaces in ovium vestimentis: l’eresia come forma di alterità», in Contatti e conflitti: modi e forme di rappresentazione dell’altro da sé, 24-25 gennaio 2024 (Sapienza, Università di Roma), communication dans un colloque, en cours de publication par Sapienza Editrice – «Occidente, Oriente e Islam tra prossimità e distanza: Raimondo Lullo e il Directorium messi a confronto», in Prossimità e distanza. Atti del XIII Convegno dottorale. Università degli Studi di Roma « Tor Vergata » (2024), communication dans un colloque, en cours de publication par Edizioni Efeso – «Una versione inedita della Legenda sanctae Clarae virginis (BHL 1815) nel leggendario di Pietro Calò», «Hagiographica» XXXI (2024), article en cours de publication dans une revue – «Come tradurre l’ineffabile? Il caso della Visio Godeschalci». VIII Congrès de la traduction, Malaga (3-5 dicembre 2023), communication non publiée dans un colloque international – «Rec. a Daolmi, Davide, « Carmina Burana’, una doppia rivoluzione. L’invenzione medievale e la riscoperta novecentesca. Carocci editore, Roma 2024», «Scriptorium. Bulletin codicologique» (2025), recension en cours de publication dans un revue – Organisation avec le 38ème cycle doctoral du colloque doctoral Contatti e conflitti: modi e forme di rappresentazione dell’altro da sé, 24-25 gennaio 2024 (Sapienza, Università di Roma) et édition, avec autres collègues, des actes, prévues pour l’automne 2025.

Sous la direction de Virginie Leroux

Cassandre Azi, « Joyeux dans le ciel ». Les écrits consacrés à la mort d’Anne de Joyeuse. Édition et commentaire (co-dir. J. Goeury, Sorbonne Université) ; 2024-

Claire Absil, La représentation de la montagne chez les humanistes européens : Sources et renouveaux d’une symbolique au tournant du XVIe siècle (co-dir. D. Amherdt, Université de Fribourg ; contrat financé par l’ENS Lyon) ; 2023-

On a souvent coutume de considérer que c’est au XVIIIe siècle que naît une littérature montagnarde spécifique, qui n’aurait pas existé auparavant. A la suite de Burke puis de Kant , plusieurs écrivains se seraient soudainement intéressés au sentiment ambivalent que font naître les monts : une sorte de « terreur délicieuse », aussi appelée « sublime ». C’est seulement alors qu’on aurait commencé à se tourner vers les hauteurs. Pourtant, dans les faits, dès le XVIe siècle, se constitue une littérature se concentrant sur les montagnes, à plusieurs endroits en Europe, notamment en Suisse et en Italie, chez des auteurs qui écrivent principalement en latin. A travers leurs écrits, scientifiques, littéraires, historiques, s’élabore peu à peu une nouvelle conception de la montagne, vue comme nouveau terrain d’expérimentations et comme source de nouvelles inspirations. Dans un mouvement ascensionnel et conquérant, fondé à la fois sur l’expérience concrète de la montagne et sur les livres des Anciens, s’opère une véritable « révolution verticale » (Stéphane Gal). C’est à cette nouvelle représentation de la montagne que nous nous intéresserons, en accordant une importance particulière aux symboliques qui lui sont associées, et ce, dès l’Antiquité.

Fabrice Delplanque, Édition, traduction et commentaire du Livre V du De poeta d’Antonio Sebastiano Minturno (1559).

La traduction et l’édition du cinquième livre de la poétique néo-latine de l’humaniste Antonio Sebastiano Minturno, consacré à la poésie lyrique, permettra de comprendre la façon dont s’est constitutée à la Renaissance une théorie de la poésie lyrique reposant sur les concepts aristotéliciens qui fonderont notre modernité, et comment s’est établi un genre, reconnu et légitimé, qui jouera un rôle décisif dans l’essor des littératures nationales en Europe.

Stéphanie Dubarry, Les figures de l’inspiration dans le De Deis gentium… historia de Lilio Gregorio Giraldi (1548).

Lilio Gregorio Giraldi (1479-1552) est un humaniste ferrarais, réputé pour son érudition. L’étude de sa première œuvre, le Syntagma de Musis, a permis de mettre en évidence des spécificités de l’écriture de Giraldi à partir d’un sujet peu présent chez les autres mythographes. Nous entendons donc élargir le corpus afin de déterminer si, dans le cas de dieux qui ont été plus massivement traités, Giraldi apporte de nouveau une voix originale. Notre thèse portera donc sur les chapitres 7 (De Apolline, Aesculapio, Musis, Aurora) et 8 (De Baccho, Priapo, aliis) du De Deis gentium, publié en 1548, dont nous proposerons une traduction annotée et un commentaire. Il s’agira de confronter le texte déjà étudié, Syntagma de Musis, avec sa version du De Deis gentium, dans le chapitre 7 de comprendre son travail sur les sources. L’identification des sources utilisées par l’humaniste ferrarais sera, en effet, éclairante sur sa manière de travailler, mais aussi sur la circulation des œuvres à la Renaissance.

Théo Gibert (contrat financé ENS Lyon), Le théâtre de Pierre Corneille et la culture jésuite (co-dir. Olivier Leplâtre, U. Lyon III).

Sacha Orval, Édition, traduction et commentaire des deux premiers livres de l’Argénis de Jean Barclay ; 2023-

Jérémie Pinguet, Édition, traduction et commentaire des Nénies de Salmon Macrin (co-dir. Sylvie Laigneau- Fontaine U. Dijon)

Ma thèse consiste en l’édition, la traduction et le commentaire littéraire des « Nénies », parues en 1550 et composées par le poète et humaniste français néolatin Jean Salmon Macrin au sujet de la mort de sa femme, Guillonne Boursault, surnommée Gélonis.

Avignon Université

Sous la direction de Florence Bistagne

Giovanna Cascone, Penser le luxe et les arts entre Italie et Espagne au XVe siècle : le laboratoire napolitain. Anthologie de textes, édition critique et traduction (co-tutelle avec A. Iacono, Université de Naples Federico II).

Le projet LUXART renouvelle l’étude des pratiques et des théories concernant le luxe dans l’aire méditerranéenne sur laquelle la monarchie aragonaise de Naples (1442-1501) exerce son influence. La démarche se veut pluridisciplinaire, en associant études littéraires, linguistiques et artistiques tout en tirant profit de l’analyse socio-politique des pratiques de consommation ostentatoire, des rois à une population plus large en passant par les élites. L’objectif est de resituer des textes sources dans une chaine de réflexion qui court de 1440 à 1530 et de les lier intimement aux objets et œuvres plastiques qu’ils évoquent en reconstituant de nouvelles généalogies critiques. Ces textes, des XVe et XVIe siècles, composés dans le royaume de Naples et dans l’Aragon-Catalogne, sur l’usage de l’argent et sur l’esthétique du luxe, sont de nature diverse et hétérogène et leur édition critique numérique, avec de nouvelles traductions, sera réalisée en symbiose avec le repérage et l’étude des œuvres et objets qu’ils mentionnent. Le projet vise en effet à mettre en place l’exposition virtuelle pérenne d’un patrimoine artistique de nature multiple (manuscrits, médailles, peintures, sculptures, ornements domestiques) aujourd’hui dispersé dans des bibliothèques, musées et collections diverses. Seront mises en ligne, en regard de ce patrimoine, l’édition et la traduction du corpus textuel allant du latin au vulgaire napolitain, en passant par le castillan utilisé dans les actes de la chancellerie d’Alphonse V toujours en lien avec les artefacts qu’ils suggèrent ou commentent. Cette mise en relation interactive a pour but de montrer l’existence d’un discours dynamique sur le luxe, produit par la volonté d’affirmation culturelle de la monarchie aragonaise de Naples, qui unit dans les mentalités collectives l’ensemble de ces artefacts et des pratiques dans lesquelles ils sont mobilisés. Dans le cadre de ce projet est ouvert un contrat doctoral d’une durée de trois ans, rattaché au laboratoire ICTT, UPR 4277, « Identités culturelles, texte et théâtralité » et administrativement à Avignon Université, sous la direction de Florence Bistagne. La co-tutelle avec une des universités partenaires du projet est possible selon le profil de la personne doctorante retenue. La personne doctorante devra constituer une anthologie de textes centrés autour du luxe et des arts à partir de sources de nature diverse et en langues diverses, des XVe et XVIe siècle, manuscrits ou imprimés, à titre d’exemple et non exhaustif : – Actes de chancellerie, en vulgaire italique ou ibérique – Documents archivistiques (actes et inventaires notariés en particulier) en vulgaire italique ou ibérique – Récits d’ambassadeurs à Naples, en différents vulgaires – Textes littéraires prescriptifs sur l’usage de l’argent, sur le luxe, sur les manières de table, en latin ou en langue vulgaire – Textes littéraires de fiction (recueil de facetiae, etc. ) ou textes poétiques d’éloge, y compris les poèmes anonymes d’occasion, en latin le plus souvent – Dans le contexte de cette anthologie elle pourra aussi intégrer des textes déjà disponibles mais qui n’ont pas été lus à la lumière de ce que nous souhaitons pour Luxart (ex la Lepidina de Giovanni Pontano) Le doctorat comprendra, outre la collecte de ces textes en anthologie et l’édition proprement dite, une étude dont le sujet sera défini par le ou la doctorante, en accord avec la directrice de thèse et avec l’aval du comité scientifique du projet. Les domaines de recherche sont ici très ouverts, allant, sans exclusive, de l’histoire culturelle à la littérature, en passant par la rhétorique, l’histoire des textes, l’histoire de la langue.

Gianluca Del Noce, Une politique de la « grandeur » : théorisation, construction et réception de modèles culturels à Naples entre le XVe et le début du XVIe siècle (co-tutelle avec G. Cappelli, Université de Naples l’Orientale).

Université Bordeaux Montaigne

Sous la direction de Violaine Giacomotto-Charra

Hannelore Pierre : D’Ausone à Élie Vinet. La Commémoration des professeurs bordelais d’Ausone et sa réception dans les milieux humanistes bordelais de la Renaissance (codir. avec R. Robert, U. Bordeaux Montaigne)

Cette thèse s’attache à l’analyse littéraire d’un texte poétique d’Ausone [c. 310 – c. 395], poète bordelais de langue latine du IVe siècle p.C. mais également professeur et homme politique, puis à sa réception au XVIe siècle par l’humaniste polygraphe Élie Vinet [1509 – 1587], qui a été professeur et principal au Collège de Guyenne à Bordeaux, collège considéré par Montaigne comme le meilleur de France à son époque. Elle s’appuie en particulier sur la Commemoratio professorum Burdigalensis d’Ausone et sur son édition commentée par Élie Vinet en 1580. L’ouvrage poétique d’Ausone étudié est composé de vingt-quatre poèmes qui célèbrent des professeurs contemporains liés à Bordeaux. Au XVIe siècle, Vinet a été le premier à éditer ce versant de l’œuvre ausonienne grâce à la découverte d’un nouveau manuscrit. La thèse permet d’une part de mettre en exergue la spécificité et la richesse littéraires de l’œuvre d’Ausone en analysant la manière dont elle s’inscrit parmi les genres littéraires antiques, en particulier l’épitaphe, la galerie de portraits et la biographie. L’esquisse de la vie intellectuelle locale et plus largement gallo-romaine que propose le poète bordelais constitue également une partie de notre recherche. D’autre part, cette thèse nous permet de comprendre les enjeux de l’édition qu’en donne Vinet, à mesurer l’impact qu’eurent commentaires dans la vie intellectuelle locale et dans la construction d’une identité bordelaise, fondée alors sur la réinterprétation critique des modèles classiques. Il s’agit aussi de savoir s’il existait une spécificité de l’humanisme aquitain et comment il participait de la création de cette identité intellectuelle et culturelle locale. En outre, la vision de deux pédagogues peut mettre en avant la formation de la figure du professeur, du druide gaulois revendiqué par Ausone, en passant par les grammatici et rhetores latins, jusqu’aux professeurs humanistes.

Marie Gall : Âme, Imagination et nouveaux systèmes cosmobiologiques dans les fictions scientifiques du XVIIe siècle.

Un ensemble de textes sur la pluralité des mondes et les voyages cosmiques voit le jour au XVIIe. A la frontière de plusieurs discours, ils sont considérés aujourd’hui comme autant littéraires que scientifiques, puisqu’ils exposent de nouveaux systèmes cosmo-biologiques par le biais de la fiction. Cette thèse propose de les mettre en regard avec les textes théoriques sur l’âme et l’imagination, afin de saisir le rôle décisif de la fiction dans les transformations des théories cosmo-biologiques à la charnière du XVIe et du XVIIe siècle. De nombreux systèmes et théories pour expliquer le monde co-existent en effet à cette période : différentes hypothèses sont émises sur la nature de la matière des cieux, la conception de l’univers, son caractère fini ou infini, la possibilité qu’il soit vivant et l’existence d’une potentielle âme du monde. Ces hypothèses s’accompagnent par ailleurs d’un renouvellement des théories des sensations, de la vue, de l’intellect et de l’imagination, qui convoquent toutes l’âme humaine. Or l’imagination, faculté de l’âme essentielle aux processus intellectuels, permet de créer de nouvelles images et peut représenter le premier ressort de l’hypothèse scientifique, jouant un rôle crucial quand il s’agit d’imaginer le monde autrement. Les théories de l’âme semblent alors constituer le nœud théorique où se rejoignent ces transformations, au carrefour de la construction de nouvelles hypothèses sur le cosmos, la nature humaine, et les théories de la connaissance. Il s’agira de comprendre comment des remises en question du système cosmologique, physique, médical et physiologique créent un contexte favorable à la multiplication d’hypothèses scientifiques fondées sur l’imagination, en analysant la façon dont les auteurs de fictions scientifiques mobilisent l’imagination dans le discours de la connaissance et donnent à voir, par la fiction, de nouveaux systèmes cosmo-biologiques, au sein desquels les notions d’âme et d’esprit(s) jouent un rôle crucial.

Claire Varin d’Ainvelle : « Greffe, transplantation, acclimatation : transformations du végétal dans la littérature française de la Renaissance ».

Université de Bourgogne

Sous la direction de S. Laigneau-Fontaine

Elena Ghiringhelli : Le livre VII de la Continuation des Fastes d’Ovide du Dijonnais Barthélemy Morisot, édition, traduction, commentaire (codir. avec V. Wampfler, U. de Reims ; contrat doctoral)

Dans le cadre de l’essor important que connaît en France, depuis quelques dizaines d’années, l’étude des littératures latine et grecque de la Renaissance, même si un mouvement d’édition de poètes plus « mineurs » a vu le jour, certains restent encore dans l’ombre. Or, l’œuvre de ceux qui ne sont pas parvenus à un renom national, qui n’ont pas fréquenté la Cour et les Grands de leur époque, se révèle d’un grand intérêt, en particulier pour l’histoire des sociétés et des mentalités : elle permet de se faire une idée de ce que pouvait être, dans un milieu donné, les goûts, les lectures, les connaissances, la formation, la culture… de tous ces « intellectuels de province », parfois décriés, mais en raison, le plus souvent, de la méconnaissance que l’on a d’eux. Il se trouve que la Bourgogne « entendue au sens historique large » est un terrain particulièrement fertile pour des recherches de cet ordre. La ville de Dijon, pour ne parler que d’elle, connaît en effet une activité éditoriale en latin et grec très forte durant les XVIe et XVIIe siècles. Les causes en sont multiples : nombreuses institutions religieuses dans la ville, forte présence de parlementaires (ou d’aristocratie « tombée dans la robe »), goût des élites pour le passage d’une langue à l’autre, présence de nombreux vestiges et « lieux de mémoire » antiques sur le territoire… Dans le cadre d’une valorisation patrimoniale, il est donc utile de permettre au public de mieux connaître ces auteurs, leurs œuvres, leurs idées, bref, leur personne. Parmi ces auteurs, Claude-Barthélemy Morisot (1592-1661) est tout particulièrement intéressant. Argumentaire scientifique : problématique, enjeux, méthodologie Avocat au Parlement de Dijon, Morisot est aussi un érudit qui connut un grand succès au sein de la République des Lettres de son temps. La traduction et l’étude de plusieurs de ses œuvres (Morisot écrit en latin) ont été entreprises par Valérie Wampfler, la co-directrice de cette thèse : sont éditées ou en cours d’édition la Porticus Medicaea (1626), la Peruviana (1644) et sa Conclusio et interpretatio (1646), ainsi que plusieurs extraits de la correspondance de Morisot avec les érudits de son temps, réunie dans les Epistularum centuriae prima et secunda (1656) ; la traduction d’un ouvrage de jeunesse de Morisot, l’Alitophili veritatis lacrymae (1624), a été amorcée, et un projet de travail d’équipe consacré aux inédits de Morisot est en cours d’élaboration à l’Université de Reims Champagne Ardenne, associée au projet Burgundia Humanistica (voir infra). Font partie de ce projet les curieux P. O. Nasonis Fastorum libri XII, quorum sex posteriores a C.-B. Morisoto Divione substituti sunt (Dijon, P. Guyot, 1649) : il s’agit d’une continuation de l’œuvre inachevée d’Ovide. Morisot édite en effet les six chants des Fastes écrits par le poète de Sulmone, mais affirme avoir « l’audace » de continuer le calendrier des fêtes romaines en écrivant lui-même les six derniers chants. Une étude approfondie de cette œuvre qui mêle éléments d’histoire, de civilisation, de religion romaines jette une lumière considérable sur les connaissances et les centres d’intérêts d’un parlementaire bourguignon du XVIIe siècle. Le travail consistera à faire le point sur les connaissances actuelles à propos des Fastes d’Ovide, afin de juger de la réussite (en termes d’érudition et de style) de cette continuation, qu’il faudra réinscrire dans le cadre plus large de la réception des œuvres du poète de Sulmone aux XVIe et XVIIe siècles et dans celui du « genre » de la continuation. Enfin, il conviendra de choisir un des six chants écrits par Morisot et d’en présenter une traduction annotée.

Valérie Letercq : La traduction latine de l’Iphigénie à Aulis d’Érasme (codir. avec E. Oudot, U. de Bourgogne).

Erasme a choisi de traduire en latin la tragédie d’Euripide : Iphigénie à Aulis. Il s’agit d’en proposer une traduction française et conjointement d’étudier en quoi la version d’Erasme permet de saisir les enjeux majeurs du projet humaniste de ce philologue chrétien.

Jérémie Pinguet : Édition, traduction, commentaire des Nénies de Jean Salmon Macrin (co-dir. avec V. Leroux, EPHE ; contrat doctoral). [Voir plus haut.]

Université de Genève

Sous la direction de Cédric Giraud

Pierre-Olivier Beaulnes, Édition critique de la traduction latine de l’Oneirocriticon du pseudo-Achmet effectuée par Leo Tuscus. Étude de la traduction et de la réception d’un traité d’oniromancie byzantin du Xe s. ; 2024-

Blandine de Germay, Former l’intériorité au XIVe siècle : l’Orationarium du célestin Pierre Poquet. Édition critique et commentaire ; 2020-

Julien De Ridder, Humanisme et révolution poétique au onzième siècle : recherches sur les carmina varia de Marbode de Rennes (en co-tutelle avec B. Van Den Abeele, Université de Louvain-la-Neuve) ; 2021-

Nicolas Mazel, Fortune des Héroïdes d’Ovide au Moyen Âge (XIe-XVe siècles) : domaine français, latin et italien (en co-tutelle avec M. Possamaï, Université de Lyon 2) ; 2021-

Anne-Claude Mérieux, Penser l’éducation du roi dans les romans des XIIe et XIIIe siècles : Alexandre, Arthur et Josaphat (en co-tutelle avec V. Fasseur, Université de Montpellier) ; 2021-

Felix Schultze, Recherches sur les manuscrits médicaux de la bibliothèque cistercienne d’Altzelle (co-dir. avec C. Cardelle de Hartmann, Université de Zurich) ; 2021-

UNIVERSITÉ DE GRENOBLE-ALPES

Sous la direction de Malika Bastin

Louisa Laj, Penser la tragédie grecque au XVIe siècle.

La thèse a pour objet l’étude de la réception de la tragédie grecque en Europe au XVIe siècle. À travers la collecte, la traduction et l’analyse des paratextes concernant le théâtre grec, on tentera de retracer la circulation des idées savantes sur la tragédie grecque et d’en apprécier le rôle, alors que la théorie du tragique prend forme en Europe. Il s’agira d’analyser la manière dont les discours savants ont formé sinon une idée essentialisante, du moins une conception cohérente de la tragédie grecque mais également d’étudier la manière dont la réflexion sur le théâtre antique a pu nourrir la création en langue vernaculaire.

Université Jules Verne d'Amiens

Sous la direction de Laurence Boulègue.

Vincent Bruni : Le De Imitatione (1541) de Bartolomeio Ricci : édition, traduction, commentaire (pédagogie et humanisme au XVIe siècle italien).

Comme le laisse entendre le titre, nous souhaitons proposer la première édition scientifique complète du traité sur l’imitation de Bartolomeo Ricci, le . Cette édition proposera une courte introduction, une transcription du texte basée sur l’édition aldine de 1557, une traduction en français, annotée, suivie d’un commentaire. Bartolomeo Ricci, humaniste italien né à Lugo en 1490 et mort à Ferrare en 1569, a consacré sa vie à l’enseignement, tout d’abord dans des écoles publiques puis au service de la famille d’Este, à Ferrare. Il devient le précepteur des deux fils d’Ercole II d’Este, Alfonso et Luigi. C’est à Alfonso qu’il dédie ses trois livres sur l’imitation, qui se présente comme des lettres adressées à son élève. Ce traité revêt donc une double dimension: dimension théorique en ce qu’il participe au débat littéraire intense de l’époque autour de la notion d’imitation; dimension pédagogique, puisque ce texte met en jeu la relation entre le professeur et l’élève et apporte à ce dernier des conseils pour progresser. Ce traité, connu des spécialistes, n’a pour le moment, en France comme à l’étranger, jamais été édité de manière scientifique et complète. Cette thèse se propose de répondre à ce manque.

Davide Bruno : La question féminine au tournant des XVe et XVIe siècles : l’Apologia mulierum (1529) de Pompeo Colonna (cotutelle avec I. G. Mastrorosa, U. de Florence).

À cheval sur le XVème et le XVIème siècle, en Italie et en Europe a eu lieu la production et la diffusion de nombreux ouvrages dédiés à la question féminine, en latin et en langue vernaculaire. Cette thèse vise à analyser un de ces textes, aujourd’hui encore plutôt méconnu, à savoir l’Apologia mulierum écrit par Pompeo Colonna (1479-1532) entre le 1525 et le 1530. En effet, l’Apologia contient des argumentations radicales sur le rapport entre les deux sexes, surtout pour ce qui concerne la possibilité de la participation politique des femmes. Les dates de composition de l’Apologia sont encore très débattues parmi les historiens qui s’y sont intéressés, même si certains passages du texte nous permettent de définir un arc temporel allant de 1525 à 1530. Au cours de sa vie, Pompeo Colonna, né à Rome le 12 mai 1479 et mort à Naples le 28 juin 1532, s’est en effet principalement dédié à sa carrière politique et religieuse, étant devenu Cardinal le 1er juillet 1517 sous le Pape Léon X puis vice-roi de Naples à partir du 1530. Bien que n’ayant pas laissé une vaste production littéraire, on sait qu’il avait eu des relations avec plusieurs intellectuels de son époque, notamment Paul Jove, à qui l’on doit une biographie de Colonna, mais aussi Agostino Nifo, auquel Pompeo écrivit une lettre reprise dans l’introduction du De pulchro et de amore libri du philosophe de Sessa Aurunca, témoignage de l’intérêt du Cardinal pour les questions philosophiques traitées dans le texte de Nifo. L’Apologia s’inscrit dans le contexte de la « Querelle des femmes », née en France vers la fin du XIVème siècle, comme le montre en particulier la rédaction, datant de 1404-1405, de la Cité des dames par Christine de Pizan, querelle reprise ensuite pour des traités en défense de femmes apparus en Italie dans la seconde moitié du XVème siècle et la première partie du siècle suivant. L’Apologia mulierum s’ouvre avec la lettre de dédicace à Vittoria Colonna, cousine du Cardinal, qui avait inspiré la rédaction du texte. Le reste de l’ouvrage est composé de deux livres, le premier contenant une réfutation des arguments misogynes sur la base des raisons médicales, philosophiques et bibliques, tandis que le deuxième présente un catalogue de dames célèbres qui s’étaient distinguées dans différentes vertus, liées surtout au domaine publique et politique. Nombreux études modernes, dont il faudra tenir compte lors de la rédaction de cette thèse, ont été dédié à l’abondante production phylogine du XVème et XVIème siècle, avec des approches littéraires, historiques mais aussi à travers des investigations conduites dans le champ des gender studies, toutefois l’Apologia mulierum n’a pas reçu l’attention qui mérite et son étude pourrait dévoiler certains aspects qui pourraient enrichir notre connaissance du débat sur la question féminine en Italie au début du XVIème siècle. Il s’agira donc d’étudier en premier lieu le contexte culturel et social dans lequel l’Apologia a été écrit et de mettre en relation cet ouvrage avec les autres textes qui, à la même période, ont été publiés sur la question des femmes. C’est à partir de ce tissu contextuel que pourra prendre sens l’analyse indispensable de l’héritage de la culture classique, en particulier de la philosophie antique, dans l’Apologia de Colonna et, plus largement, dans la controverse sur la question féminine du début du XVIe siècle. À cet égard, nous nous proposons d’analyser l’usage des sources classiques dans ce texte, avec un accent particulier sur Aristote, Cicéron et Plutarque, souvent cités par le Cardinal aussi bien dans la coté philosophique du traité que dans la liste des femmes célèbres qui supporte les argumentations phyloginiques. Au même temps, on prendra en considération les techniques argumentatives employés par l’auteur, avec l’intention de vérifier s’il y a eu une influence de la tradition rhétorique épidictique, antique et moderne, sur la rédaction du texte.

 

Lisa Pichon, Entre poésie et philosophie : la satire dans la pensée d’Isaac Casaubon (1559-1614) (co-dir. Aubert Baillot, U. de Lille), CD ; 2024-

 

Les traités humanistes de poiétique offrent une riche réflexion qui renouvelle non seulement la traditionnelle hiérarchie médiévale des disciplines, établie par la scolastique, mais déconstruit les habituelles frontières disciplinaires. Parmi les poéticiens du XVIe siècle, Isaac Casaubon (1559-1614), grand humaniste français huguenot, né à Genève, mort près d’Oxford, reste encore peu étudié. Il est vrai qu’il a écrit relativement peu de livres, si on le compare à certains de ses contemporains : ainsi a-t-il laissé surtout des commentaires philologiques, une abondante correspondance quadrilingue et un journal, dans lequel il consignait ses études. De ses œuvres personnelles, hors commentaires, la seule complète est le De Satyrica Graecorum poesi et Romanorum Satira, divisé en deux livres, originellement conçu comme allant de pair avec son impressionnant commentaire sur les satires de Perse. Les deux ouvrages, publiés la même année, en 1605, à Paris, où Casaubon reste dix ans à la demande d’Henri IV, sont issus de ses notes de cours, donnés à Genève puis à Montpellier. La réflexion de Casaubon sur la satire est donc nourrie et occupe une place à part dans son œuvre, et, plus généralement, dans son époque. Bien que Casaubon ait été appelé « phénix des lettres » ou « triumvir des lettres » à son époque, peu nombreuses sont les monographies à son sujet. Les dernières biographies qui lui sont consacrées datent du XIXe siècle (Mark Pattison, 1875 ; Louis Jules Nazelle, 1897) ; désormais, les recherches se concentrent surtout sur son intérêt pour les langues orientales (; Alastair Hamilton, 2009 et Anthony Grafton, 2011) et ses relations avec d’autres savants, en particulier avec Jules César Scaliger. Ses positions sur l’hermétisme et l’historiographie ecclésiastique ont également été étudiées dans quelques articles. La seule exception notable est le livre d’Hélène Parenty Isaac Casaubon helléniste : des studia humanitatis à la philologie, publié chez Droz, en 2009, dans lequel la savante retrace son parcours d’helléniste à travers ses commentaires d’œuvres grecques. Quant à son œuvre elle-même, les éditions les plus récentes ont toutes été publiées au XIXe siècle, à l’exception de sa correspondance (de 1610 à 1614), parue en 2018 chez Droz par les soins de Paul Botley. À la fin des années 2000, une édition des Éphémérides, son journal, a également été envisagée et annoncée, sans toutefois jamais avoir vu le jour, à notre connaissance. La réflexion de Casaubon sur la satire, pourtant nourrie, n’a donc pas donné lieu à de véritables études (excepté, notons-le, le mémoire de maîtrise d’Adriano de Scatolin, à l’Université Université de São Paulo, en 2003, en portugais, resté non publié : voir infra, bibliographie), et son De Satyrica Graecorum poesi et Romanorum satira attend encore une édition scientifique et une traduction française, ainsi qu’un commentaire approfondi.

 

Sous la direction de Nathalie Catellani

Florentin Maroye : Les traductions latines de trois comédies d’Aristophane (Les Guêpes, La Pais, Lysistrata) par Florent Chrestien (1541-1596).

Il s’agira, dans cette thèse, de décrire et de montrer comment les traductions d’Aristophane par Florent Chrestien et les apparats qui les accompagnent sont à la fois l’œuvre d’un érudit humaniste, helléniste et latiniste, et celle d’un acteur de son époque. L’analyse, dont la première approche sera donc philologique, se propose aussi d’étudier les possibles implications des engagements et positions de Florent Chrestien non seulement dans les paratextes, mais aussi dans ses choix même de traduction et dans ses commentaires. Notre travail se veut novateur en ce que les traductions de Florent Chrestien, mis à part quelques articles très utiles mais peu nombreux, n’ont pas fait l’objet d’une étude systématique. Florent Chrestien, néanmoins, du fait de la figure de protestant affirmé qui est la sienne et du fait de la place centrale qu’il occupe dans les débats de son temps est une figure centrale du XVIᵉ siècle français. C’est la raison pour laquelle notre sujet de thèse se propose d’observer la porosité qui existe entre les deux aspects de son activité. C’est grâce au trilinguisme de Florent Chrestien (français – latin – grec), sans doute la caractéristique la plus marquante de son œuvre, que nous comptons pénétrer la pensée de l’auteur, pour comprendre qu’elle ne doit pas être limitée à un exercice d’érudition ou de talent de philologue.

Université de Louvain-la-Neuve

Sous la direction d’A. Smeesters.

Elisabeth Aydin : Poésie et philosophie grecques dans l’humanisme français et néerlandais entre la seconde moitié du XVIe et la première moitié du XVIIe siècle.

Farah Mercier, Autour de Denis Petau (Dionysius Petavius s.j., 1583-1652) : étude du réseau relationnel d’un jésuite français.

Caroline Supply : La veine poétique néo-latine du deuil familial au tournant du XVe et du XVIe siècle en Italie. Étude de la construction du discours poétique et des représentations.

Université de Lyon 3

Université de PARIS 1 - PANTHÉON SORBONNE

Sous la direction de Dominique Couzinet

Michele Merlicco, Espace et mémoire dans l’œuvre de Francesco Patrizi (CD, co-dir. avec Guidi Giglioni, Università di Macerata) ; soutenance prévue début 2025.

Leonardo Graciotti, Sensus e sensibilia. L’Expositio libelli De sensu et sensato di Pietro Pomponazzi (co-dir. avec Guidi Giglioni, Università di Macerata) ; soutenance prévue en novembre 2024.

UNIVERSITE PARIS II PANTHEON-ASSAS

Sous la direction de Xavier Prévost

Gaëtan Ravoniarison, La pensée juridique de Claude de Seyssel (v. 1450-1520) : la tradition à l’épreuve de l’humanisme ; co-direction B. d’Alteroche, contrat doctoral ; 1re inscription en 2021.

Claude de Seyssel (v.1450-1520) est connu pour être l’un des principaux conseillers de Louis XII entre 1498 et 1515, et pour son ouvrage La Monarchie de France. Œuvre à prédominance politique, cette dernière a fait l’objet de toutes les attentions des historiens. Or, le conseiller savoyard est avant tout un juriste, formé au droit civil, au droit féodal et au droit canonique à Pavie et Turin. Son cours de droit civil – consistant en un commentaire du Digeste et du Code de Justinien –, enseigné lorsqu’il occupait la chaire de droit civil à la faculté piémontaise entre 1492 et 1497, a été publié en 1508. Toutefois, sa pensée juridique n’a fait l’objet d’aucune étude d’envergure. Pourtant, Claude de Seyssel s’inscrit dans une période de renouveau de l’étude du droit. Peu à peu les humanistes remettent en cause les travaux des bartolistes au début du XVIe siècle. Au cours de cette période charnière, il occupe des rôles centraux : conseiller ducal du duc de Savoie, conseiller royal de Louis XII, ambassadeur et député au sénat de Milan, évêque de Marseille puis archevêque de Turin. Ses travaux mêlent enseignement des textes antiques – il fût le premier à traduire en français des textes d’auteurs antiques grecs –, œuvres historiographiques, et théologiques. D’un point de vue juridique, sa vision pragmatique nous donne un aperçu d’une période encore sous-estimée en France que sont les règnes de Charles VIII et Louis XII. Tout l’objet de cette étude sera de démontrer comment Claude de Seyssel a absorbé et associé les méthodes bartolistes et humanistes pour en ressortir un enseignement et une vision du droit et des institutions qui lui sont propres.

Université Paris Est-Créteil (UPEC)

Sous la direction d’Anne Raffarin.

Caroline Benoit : Pour une nouvelle écriture de l’histoire de l’humanité à la Renaissance : les historiens grecs et leurs traductions latines dans le De inuentoribus rerum de Polydore Virgile (1499) (inscription prévue 2024).

Nicolas Brisbois : Les traductions latines des dialogues apocryphes de Platon par l’humaniste allemand Willibald Pirckheimer (codir. avec J. Hirstein, U. Strasbourg).

Notre projet de recherche consiste à présenter une édition du texte latin, une traduction française et un commentaire des traductions par l’humaniste allemand Willibald Pirckheimer des dialogues platoniciens considérés comme apocryphes. Ces travaux de traductions ont été publiés en 1523 à Nuremberg dans une édition permettant véritablement l’étude du Pseudo-Platon à la Renaissance. L’absence d’une édition moderne des travaux complets de Pirckheimer motive principalement notre projet de recherche. Nous proposerons dans un premier temps une édition critique de l’ensemble des dialogues platoniciens apocryphes que Pirckheimer a traduits, afin d’étudier la réception des idées platoniciennes d’abord à Nuremberg puis dans l’Europe germanique et au nord des Alpes. Nous fournirons ensuite un commentaire et une synthèse aussi bien philologique que philosophique, axés autour de la compréhension des idées platoniciennes et de leur intérêt en rapport avec le mouvement néoplatonicien qui, à partir de Florence, rayonne dans toute l’Europe. Nous serons donc amenés à comparer, quand cela est possible, la traduction de Pirckheimer avec celle d’autres humanistes pour constater les divergences dans les termes philosophiques employés. C’est par conséquent aussi vers Cicéron que nous nous tournerons pour saisir les différentes nuances philosophiques des termes employés. Ce travail de thèse pourra finalement donner lieu à une édition bilingue qui proposera à son lecteur un aperçu du travail d’un humaniste allemand à une période charnière de la culture européenne.

Mathilde Pommier : Admirabilia, miracula, mira exempla : rêves, présages, fantasmes dans la littérature humaniste : les Geniales Dies d’Alessandro Alessandri (1522).

Demiror quis sit ille Alexander ab Alexandro. Ainsi Erasme s’interroge-t-il au sujet d’Alessandro Alessandri dans une lettre du 14 mai 1533. Sur cet auteur nous ne disposons que de peu d’informations et surtout d’aucune étude récente consacrée à l’ensemble de son œuvre. Juriste et écrivain, il a écrit les Geniales Dies, œuvre composée de six livres et parue en 1522. Cet ouvrage a fait l’objet de trois éditions en 1522, par Giacomo Mazzocchi, en 1532 et 1539. André Tiraqueau rédige en 1614 un commentaire intitulé Semestria. Plus récemment Mauro di Nichilo a publié Giorni di Festa. Dispute umanistiche e strane storie di sogni, presagi e fantasmi, sélection de chapitres tirés des Geniales Dies et traitant de mirabilia (2014). En raison de leur structure et de la variété des thèmes abordés, il n’est pas évident de rattacher les GD à un genre littéraire. Cette œuvre a été considérée comme encyclopédique, paraencyclopédique mais aussi comme une miscellanée ou encore un manuel de savoir antique. Si les sujets traités dans les GD sont variés, les mirabilia, les rêves, présages et fantasmes y ont aussi leur place. Signes divins, miracles, merveilles de la nature, du monde ou encore de Rome, le merveilleux fascine dès l’Antiquité. Cet attrait pour les mirabilia est encore vivace au Moyen Age et ne faiblit pas par la suite. Les mirabilia surgissent en plusieurs endroits des GD et l’auteur s’efforce de citer ses sources et de traiter ce sujet avec la même rigueur que les autres thématiques. Loin de rejeter ces passages comme naïfs et crédules, nous nous demanderons comment le surnaturel s’articule au rationnel dans cette œuvre. Nous chercherons à comprendre l’intérêt des mirabilia dans un ouvrage abondamment documenté et pensé en vue de transmettre le savoir antique. Le choix des modèles et des sources d’Alessandro Alessandri pour produire ses récits merveilleux sera étudié. En tenant compte du contexte dans lequel écrit cet auteur humaniste, nous tâcherons de comprendre le regard qu’il porte sur les mirabilia rapportés par les Anciens. Nous nous questionnerons sur le contraste entre l’apparente légèreté du sujet et les chapitres d’érudition de l’ouvrage. La composition de l’ouvrage sera aussi analysée pour faire apparaître les choix opérés par Alessandro Alessandri d’insérer des mirabilia à différents endroits de son œuvre. Pour ce faire, tous les chapitres traitant du merveilleux seront traduits et commentés.

Ben Schoentgen : Rome triomphante : les enjeux d’une restauration.

« Rome triomphante » (Rome triumphans, 1459) le traité antiquaire qui se trouvera au centre de notre projet de recherche se situe à mi-chemin entre une compilation de sources antiques et un tableau encyclopédique des différents aspects de la société romaine (religion, institutions politiques, système judiciaire et économique). Pourtant, loin de constituer un ouvrage d’érudition purement autotélique, Rome triomphante, qui a été rédigée dans les années qui ont suivi la chute de Constantinople, est innervée d’une idéologie politique très forte et s’inscrit parfaitement dans le programme diplomatique du pape Pie II, dont Biondo était le secrétaire apostolique. Notre analyse se développera sur trois axes, à savoir les sources, l’approche historiographique et la réception. Dans un premier temps, il s’agit d’étudier le traitement des sources antiques. Alors que Biondo peut donner l’impression de chercher à s’effacer derrière l’auctoritas des auteurs anciens qu’il cite (Cicéron, Tite-Live, Aulu-Gelle), le choix des extraits, leur agencement et la manière dont il les commente sont loin d’être anodins et relèvent, a contrario, d’un travail de compilation extrêmement soigné. En outre, nous chercherons aussi à dégager dans l’œuvre de Biondo l’influence de certaines sources contemporaines qu’il ne cite jamais explicitement, mais qui ont nécessairement dû avoir une influence sur ses conceptions politiques et historiques. Ensuite, nous nous astreindrons à replacer l’approche historiographique de Biondo, ou, pour être plus précis, la façon dont il parvient à restituer le fonctionnement de l’administration publique de la Rome antique dans le contexte historique de son temps. En effet, il ne faut jamais faire abstraction du substrat idéologique de Rome triomphante et des circonstances politiques dans lesquelles Biondo a d’abord conçu le projet de cette somme antiquaire. Enfin la lecture qu’en ont faite les antiquaires et les juristes humanistes mérite d’être étudiée de plus près afin d’élucider les modalités précises de la réception de Biondo. À bien des égards, ce dernier constituera pour les savants du Cinquecento une source indispensable, voire un modèle à imiter.

Université de Reims

Sous la direction de Sophie Conte

Léa Gariglietti, Le livre sonore des amantes sonoritatis : réception de la Seconde sophistique dans le Theatrum veterum rhetorum de Louis de Cressolles (1620) (CD URCA) ; 2023-

Le Theatrum veterum rhetorum de Louis de Cressolles (1620) contribue à la réception de la seconde sophistique par le tableau qu’il offre des rhéteurs grecs d’époque impériale. La transcription, la traduction et l’annotation des chapitres 12 à 20 du livre III de ce traité de rhétorique jésuite mettront en valeur le caractère spectaculaire de l’éloquence des sophistes, source d’inspiration pour les orateurs et les acteurs du XVIIe siècle.

Université Roma Tre, Rome

Sous la direction de L. Marcozzi et G. Crimi

Rita Pasquale, Édition complète et commentée des poèmes latins de Pietro Bembo.

Sorbonne Université

Sous la direction d’Hélène Casanova-Robin

Hélène Bufort, Édition, traduction et commentaire des Neapolitani poematum Libri de Pietro Gravina (contrat doctoral).

Notre thèse consiste à éditer, traduire et commenter les Neapolitani Poematum Libri, de Pietro Gravina, édités en 1532. Il s’agit de redécouvrir une œuvre oubliée, qui est pourtant remarquable par ses qualités poétiques et par ses enjeux tant littéraires qu’historiques, enjeux qui sont représentatifs du XVIe siècle italien en littérature. Cette poésie d’éloge et de circonstance est indissociable du lieu et de l’époque qui l’a vue naître : Naples et les guerres d’Italie. Si quelques pièces s’attachent à sublimer le paysage napolitain, la plupart d’entre elles sont adressées à des personnalités historiques, déterminantes dans l’histoire de Naples. On y trouve des vice-rois espagnols, des princes italiens, Charles Quint, deux papes, des chefs de guerre, et des membres de la famille du condottiere Prosper Colonna, tels que son fils Vespasien. Nous préciserons la relation d’amicitia, au sens antique ou de clientélisme que Pietro Gravina entretenait avec ces « patrons ». Les critères larges et complexes de l’amicitia antique permettent-ils de comprendre ce type de lien ? Quel était le degré d’intimité entre le poète et son destinataire ? Ces questions qui pourront nous éclairer sur les réseaux politico-culturels de l’époque, ainsi que sur le statut du poète moderne à la Renaissance, nous nous les poserons aussi pour une autre catégorie de destinataires : les écrivains contemporains, avec qui Gravina entretenait une relation plus familière. Nous voudrions montrer que Pietro Gravina a été une figure majeure de l’humanisme méridional, notamment à Rome et à Naples, où il a séjourné plusieurs années et intégré des académies prestigieuses. Son œuvre s’est ainsi trouvée enrichie par une continuelle interaction avec les travaux littéraires de ses contemporains, et son importance se révèle précisément au sein des réseaux culturels de l’époque, très proches des cercles de pouvoir, notamment de la cour de Naples. Pour traiter la problématique historico-littéraire, nous ne traiterons pas, de manière séparée, l’enjeu historique, puis l’enjeu littéraire. Nous citons ici l’ouvrage de Susanaa de Beer, intitulé The Poetics of patronage, la poétique de clientélisme, objet d’étude souvent négligé dans les recherches modernes sur ces poètes humanistes. La méthodologie qu’elle propose nous a aidée à comprendre l’inextricabilité des enjeux historiques et littéraires, lorsqu’il est question de clientélisme. Dédiées à des personnages historiques, les pièces de Gravina, en faisant leur éloge, doivent en effet être dotées de grandes qualités littéraires, que l’on mesure à l’époque à l’aune des sources antiques : c’est une condition nécessaire pour que le poète, Pietro Gravina, puisse célèbrer, son « patron », et en obtenir des faveurs, telle que la charge de chanoine du Duomo de Naples que le vice-roi Gonsalve de Cordoue lui accordera vers 1505. C’est ainsi que le traitement de l’héritage antique, typique des études humanistes, se trouve revivifié, dans les Neapolitani poematum libri. Ainsi, l’épigramme liminaire est un chant à la gloire de Prosper Colonna comparé aux plus grands généraux romains, tels que Fabius Maximus Cunctator, où les références à Tite-Live et à Virgile se multiplient, comme l’a souligné John Nassichuk dans son étude. En fournissant des genres, des motifs, des tournures d’éloge, les modèles de la poésie antique courtisane, Horace, Tibulle, Ovide, Properce, Martial, Stace et bien sûr Claudien, nourrissent constamment la poésie de Pietro Gravina. En les comparant aux productions poétiques contemporaines, nous voudrions montrer que les Neapolitani poematum libri constituent une oeuvre particulièrement érudite et qu’ils reprennent la veine antique pour l’infléchir avec originalité. Par ses vers, Pietro Gravina réussit à immortaliser son « patron », en le décrivant comme un héros de guerre, qui concentre les vertus antiques de différents guerriers romains que les poètes augustéens ont eux-mêmes chantés dans leurs poèmes.

Gabriele Cascini, Formes du comique dans les Dialogues latins de Giovanni Pontano : entre sources antiques et arts du spectacle (codir. avec G. Germano, U. de Naples Federico II ; contrat doctoral).

Les cinq dialogues latins de Giovanni Pontano (1429-1503), selon l’ordre traditionnel Charon, Antonius, Actius, Aegidius et Asinus, sont aujourd’hui évalués comme des chefs-d’œuvre de la littérature de la Renaissance. Cependant, la considération de la valeur littéraire des dialogues est une acquisition assez récente : à l’époque humaniste, en effet, la circulation du corpus s’arrête définitivement au milieu du XVIe siècle, lorsque l’expansion de la culture vernaculaire marque la disparition des grandes œuvres contemporaines en latin de la scène littéraire. Après les sept éditions publiées entre 1501 et 1520, il faudra attendre 1874 pour que le Charon soit publié en annexe d’une monographie savante de Carlo Maria Tallarigo. Pontano écrit ses dialogues sur une période de trente ans (1470-1503), tout en effectuant à Naples le cursus honorum standard d’un homme de lettres à l’époque des principautés. D’abord au service d’Alphonse Ier d’Aragon, puis de son fils Ferrante, il participe à l’ambiance fertile de la cour aragonaise, un lieu d’ « irripetibili incontri di linguaggi e culture, dove coesistono livelli intellettuali assai differenziati per qualità e destinazione ». Les dialogues reproduisent cette richesse à travers une pluralité de situations dramatiques: les personnages apparaissent en tant que porteurs de visions du monde, qu’ils expriment à travers un usage différent de la parole. Le groupe des sodales appartenant à l’Accademia Pontaniana est environné de types plus extravagants et populaires, comme les musiciens, les saltimbanques et les poètes improvisateurs. La figure rhétorique de l’antiphrase, qui imprègne ces dialogues , donne un sens supplémentaire à cette pratique de représentation et autoreprésentation : le renversement, stylème que Bakhtine indique comme élément fondateur du comique tout court, conduit à une confusion des rôles, et reflète les angoisses de l’intellectuel à la recherche d’une identité. Le sujet de l’antiphrase est en effet Pontano lui-même, qui joue le rôle de l’érudit, du diplomate, du poète, du héros épique Pontius, et autres encore. Le déguisement et le renversement carnavalesques sont également une transposition littéraire des pratiques qui caractérisaient les moments codifiés et circonscrits de la festa di corte. La festa, déjà topos bien représenté dans la comédie classique, constitue l’atelier artistique et littéraire qui conduira, au XVIe siècle, à la naissance du théâtre napolitain moderne. Le statut hybride du genre dialogique permet à Pontano de développer le discours à travers des modes dramatiques-performatifs qui reflètent, dans le texte écrit, les pratiques d’une culture encore fortement marquée par l’oralité. L’opération est menée par l’imitatio de Plaute, auteur qui connaît une renaissance après son oubli médiéval. Bien que Pontano n’ait pas écrit de comédie dans le sens classique du terme, l’humaniste concrétise une longue pratique de lecture du dramaturge antique, qui est élu au rang de véritable auctoritas. Outre les éléments plus génériquement structurels (situations comiques, temps comiques et scéniques, masques dramatiques, etc.), c’est la langue de Plaute qui a inspiré Pontano pour modeler sa propre langue, et qui montre une intention mimétique de l’oralité. Le résultat est un pastiche, riche en expressions vernaculaires ainsi qu’en néologismes et archaïsmes, marqué par une varietas désignée comme critère stylistique dominant. L’intérêt de Pontano pour le comique plautinien a une double fonction : d’une part, il témoigne du rôle de référence que Plaute assume pour un auteur humaniste à la recherche d’une langue qui ne soit pas purement classique, mais vivante, proche du parlée ; d’autre part, de manière apparemment paradoxale, il a une fonction « légitimante », puisque, par la marque de l’auctoritas, il institutionnalise un nouveau langage comique, caractérisé par sa matrice contemporaine.

Adrian Faure, Scipion l’Africain entre Antiquité et Renaissance : réélaboration morale, politique et poétique d’une figure littéraire et artistique (codir. Avec É. Rosso, Sorbonne Université ; contrat doctoral).

Ce travail de thèse tend à illustrer la richesse à la fois littéraire et artistique dont se revêt la figure de Scipion l’Africain sous la plume des humanistes et sous le pinceau des peintres italiens des XIVe et XVe siècles.

Lucas Fonseca, Édition, traduction et commentaire du recueil Parthenopeus siue Amores de Giovanni Pontano (CD ENS- co-tutelle A. Iacono, Università degli Studi di Napoli-Federico II) ; 2020-

Alessia Grillone, Digitalizzazione ed edizione digitale delle traduzioni latine umanistico-rinascimentali dell’Etica di Aristotele nei codici della Biblioteca Nazionale di Torino (co-dir. E. Malaspina, U. Turin), thèse financée dans le cadre du projet BINARI (La BIblioteca Nazionale per ARIstotele) de la Bibliothèque nationale de Turin ; 2023-

Édition critique et commentaire de la traduction latine de l’Éthique à Nicomaque d’Aristote par l’humaniste byzantin Giovanni Argiropulo.

Paméla Mauffrais, Édition, traduction et commentaire de l’Isottaeus Liber de Basinio de Parme (contrat doctoral).

Cette thèse porte sur la traduction et le commentaire de l’Isottaeus Liber (1449) du poète humaniste Basinio de Parme (1425-1457). L’Isottaeus est un poème épistolaire en distiques élégiaques qui met en scène le souverain de Rimini, Sigismond Malatesta, sa bien-aimée, Isotta degli Atti, et le Poète, qui se ménage des interventions directes dans leurs échanges. L’œuvre s’inscrit dans la tradition des Héroïdes d’Ovide et, si elle a été éditée par F. Ferrucci en 1922, elle n’a jamais bénéficié jusqu’à ce jour de traduction intégrale en langue moderne. Nous voudrions étudier la façon dont cette œuvre renouvelle la forme élégiaque augustéenne et témoigne de l’histoire politique et culturelle de Rimini.

Sous la direction d’Anne-Pascale Pouey-Mounou

Anne Lemerre-Louërat, La poésie des météores, de l’humanisme latin à la Pléiade (co-dir. avec H. Casanova- Robin) ; 2017-

Nicolas Souhait, Dorat pédagogue de la langue française. De la poétique trilingue à l’illustration du français dans la poésie de la jeune Pléiade (1549-1556) ; soutenance prévue le 6 décembre 2024.

Sous la direction d’Émilie Séris

Lorène Bellanger, Édition des Carmina de Jean Commire, poète néo-latin jésuite du XVIIe siècle : traduction, annotation, commentaire (contrat doctoral) ; soutenance le 30 novembre 2024.

Les Carmina de Jean Commire, poète jésuite français de la seconde moitié du XVIIe siècle, sont un recueil de poèmes de circonstances néo-latins contemporain de l’Art poétique de Nicolas Boileau et des Réflexions sur la poétique de René Rapin. Cette poésie formule en latin les mêmes idées que celles qui ont été développées par les théoriciens du classicisme dans leurs ouvrages français. Elle complète ainsi selon l’intuition de Roger Zuber dans « La singularité néo-latine du XVIIe siècle français » l’appréhension partielle et exclusivement française que l’on a de ce mouvement fondamental dans la culture et l’histoire littéraire du pays. L’édition critique des Carmina de Jean Commire présente une traduction du texte latin accompagnée d’un apparat critique, d’un apparat des sources et d’une annotation abondante qui élucide les circonstances historiques, littéraires et religieuses dont les poèmes font état. Le commentaire cherche à situer le recueil néo-latin de Jean Commire par rapport au courant littéraire du classicisme pendant la deuxième moitié du XVIIe siècle. Dans une première partie, nous étudions la dimension circonstancielle des Carmina et en particulier les différents types de destinataires de l’œuvre : le premier chapitre met en évidence les relations du poète avec la communauté de la République des lettres dans sa dimension savante européenne. Puis les pratiques de mécénat constitutives du champ littéraire au XVIIe siècle qui informent les poèmes du recueil sont ensuite évoquées : la relation de mécénat, l’art de l’éloge et l’assimilation de la compagnie de Jésus à une figure mécénique en sont autant de témoignages. Enfin, le recueil est tributaire de la politique de propagande déployée autour de la figure du monarque absolu. Louis XIV apparaît dans les Carmina comme le mécène par excellence, dont le poète relaie les images et les mythes et dont il légitime le pouvoir. Après cette première étude prosopographique, nous présentons une étude poétique des Carmina de Jean Commire : nous analysons les rapports entre le recueil et les textes qui développent les théories et les caractéristiques du mouvement classique dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Dans un premier temps est étudiée la présence de l’héritage humaniste dans le recueil : nous mettons en lumière les modèles antiques du poète, ainsi que sa position dans les débats classiques entre imitation puriste ou éclectique. Enfin, la conception de la littérature telle qu’elle apparaît dans le recueil repose sur la théorie poétique antique. Dans un deuxième temps, nous nous concentrons sur l’influence de l’esthétique mondaine, deuxième pilier du classicisme, dans les Carmina. En effet, la présence des idéaux puristes ainsi que de la poétique de la conversation dans le recueil témoigne de la part que prend la mondanité dans la pensée classique. Enfin, la mise en rapport des fables de Jean Commire avec celles de La Fontaine souligne encore une fois l’ancrage des poèmes néo-latins des Carmina dans l’esthétique de leur temps et leur apport à l’élaboration du courant du classicisme.

Colloque Mémoire et oubli dans la philosophie du Moyen Âge et de la Renaissance

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Colloque Mémoire et oubli dans la philosophie du Moyen Âge et de la Renaissance

28-29 novembre 2024

CESR, TOURS

Salle Saint-Martin et en visioconférence

Organisé par
Véronique Decaix (Université Paris I)
Fosca Mariani Zini (Université Tours, CESR)
Amalia Salvestrini (Università Statale, Milan)
Sara Taglialatela (Le Studium-Val de Loire, CESR)

Programme

JEUDI 28 NOVEMBRE
14H
Introduction

14H10
Giovanni Catapano (Université de Padoue) (en ligne)
Memoria e volontà in Agostino d’Ippona

15H
Véronique Decaix (Université Paris I)
La mémoire organique chez Raoul le Breton

— Pause

16H10
Pascale Bermon (CNRS, LEM, Paris)
Mémoire et gratitude dans la philosophie de Robert Holcot

17H
Clarisse Reynard (Université de Genève)
La mémoire et son objet
dans quelques commentaires au De memoria et reminiscentia du XVe siècle

VENDREDI 29 NOVEMBRE

9H
Amalia Salvestrini (Università Statale, Milan)
Les proportions harmoniques à la Renaissance entre mémoire et poiesis

— Pause

10H10
Saverio Ansaldi (Université de Reims)
La mémoire de l’avenir chez Giordano Bruno : La Lampas tringinta statuarum

11H
Sara Taglialatela (Le Studium-Val de Loire, CESR) The notion of memory in Melanchthon’s rhetoric works

11H50
Cecilia Muratori (Université de Pavie)
A Tactile Memory: Early Modern Physiognomists on Reading the Past

Contact

marie-laure.masquilier at univ-tours.fr

Centre d’études supérieures de la Renaissance
59, rue Néricault-Destouches, BP 12050 37020 Tours Cedex 1
Tél. 02 47 36 77 61 / www.cesr.univ-tours.fr / www.cesr.cnrs.fr

Dans le cadre de l’ANR ANTHRAME ANR-21-CE27-0014. Les pouvoirs de l’âme. Anthropologie de l’expérience (XIVe-XVIe s.)

Créer une mémoire des passés antiques : Choix, constructions et transmissions du IXe au XVIIIe siècle (ERC AGRELITA)

Nous vous informons de la tenue des journées d’étude ERC AGRELITA, sous le titre « Créer une mémoire des passés antiques : Choix, constructions et transmissions du IXe au XVIIIe siècle », organisées par Catherine Gaullier-Bougassas le jeudi 13 & vendredi 14 octobre 2022.

Elles se tiendront à l’Amphithéâtre de la Bibliothèque Sainte-Barbe, 4 rue Valette, 75005 Paris. L’inscription est obligatoire avant le 10 octobre 2022 en contactant caroline.crepiat at univ-lille.fr

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le programme ci-dessous et le site d’AGRELITA : https://agrelita.hypotheses.org/

Affiche et programme des journées

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Programme

PROGRAMME :

Jeudi 13 octobre

 -9h Accueil

-9h10 Introduction, Catherine Gaullier-Bougassas (Université de Lille, ERC AGRELITA)

-9h20-10h Keynote Speaker : Astrid Erll (Université Goethe – Francfort), « Odyssean Mnemohistories : On the Promises and Pitfalls of Studying Memory across the longue durée »

Session 1 :

-10h-10h25 Naïs Virenque (Université Catholique de Louvain), « Un art de la mémoire démocritéen ? Réécrire l’histoire antique de l’art de la mémoire »

-10h25-10h45 discussion

-10h45-11h pause

Présidence de séance : Frédérique Lemerle (CNRS-Centre d’études supérieures de la Renaissance, Tours)

-11h-11h25 Emilia Di Rocco (Sapienza Université de Rome), « Creating the Memory of the Classical Past in Medieval Biblical Exegesis : Robert Holkot and The English “Classicizing Friars” »

-11h25-11h50 Mathilde Kaisin (FNRS-Université de Liège), « Transmission et réélaboration des théories musicales antiques à travers le De modis musicis antiquorum de Girolamo Mei »

11h50-12h10 Discussion

Session 2 :

Présidence de séance : Édith Karagiannis-Mazeaud (Université de Strasbourg)

-14h45-15h10 Sandrine Hériché Pradeau (Sorbonne Université), « “Mémoire architecturale” et histoire universelle dans quelques Temples de la fin du Moyen Âge »

-15h10-15h35 Frédérique Lemerle (CNRS-Centre d’études supérieures de la Renaissance, Tours), « La Grèce de papier des lecteurs de Vitruve au XVIe siècle »

-15h35-16h Discussion

-16h-16h15 Pause

Présidence de séance :  Émilie Séris (Sorbonne Université)

-16h15-16h40 Laura Foulquier (Université Lyon 2), « “[E]lle est riche en colonnes, en sarcophages, en autels de marbres et de jaspes” – Les remplois antiques de l’abbaye Saint-Alyre (Clermont-Ferrand) »

-16h40-17h05 Marion Beaufils (Université Paris 1), « Des femmes et des vestiges : altérité, désir et affect dans la construction d’une mémoire de l’antique à la Renaissance »

-17h05-17h30 Discussion

Vendredi 14 octobre

Session 3 :

Présidence de séance : Clarisse Evrard (Université de Lille, ERC AGRELITA)

-9h-9h25 Émilie Séris (Sorbonne Université), « Portraits d’hommes illustres de l’Antiquité : le musée de Paul Jove et ses Elogia uirorum illustrium »

-9h25-9h50 Patrick Michel (Université de Lille), « Les curieux français et la construction d’une mémoire antique régionale ou nationale au XVIIIsiècle »

-9h50-10h10 Discussion

-10h10-10h25 Pause

Session 4 :

Présidence de séance : Patrick Michel (Université de Lille)

-10h25-10h50 Margriet Hoogvliet (Université de Groningen), « Le “Livre de bonnes meurs” (c. 1404) de Jacques Legrand : l’actualité de la philosophie grecque à la fin du Moyen Âge »

-10h50-11h15 Édith Karagiannis-Mazeaud (Université de Strasbourg), « Mémoire de la Grèce dans les livres d’emblèmes en français du XVIsiècle »

-11h15-11h40 Chloé Perrot (BnF), « Les personnifications iconologiques, entre conservation et instrumentation d’une tradition antique »

-11h40-12h10 Discussion et clôture

AGRELITA : The Reception of Ancient Greece in Premodern French Literature and Illustrations of Manuscripts and Printed Books (1320-1550) : how invented memories shaped the identity of European communities.

 

The AGRELITA project ERC n° 101018777 was launched on October 1st 2021. It is a 5-year project (2021-2026) financed on an ERC Advanced Grant 2020 through the European Union’s Research and Innovation Programme Horizon 2020.

 

Les noces de Philologie et de Guillaume Budé. Un humaniste et son œuvre à la Renaissance

Vous pourrez trouver ci-dessous la présentation du volume d’actes du colloque de 2018 sur l’œuvre de Guillaume Budé et sa réception, paru aux presses de l’École Nationale des Chartes en septembre 2021 : Les noces de Philologie et de Guillaume Budé. Un humaniste et son œuvre à la Renaissance.

Il a été conçu sous la direction de Christine Bénévent, Romain Menini et Luigi-Alberto Sanchi.

592 pages. — Livre broché (16 x 23,5 cm). Prix France : 57 €. — ISBN : 978-2-35723-160-3. — Mise en vente : septembre 2021.

Au cours de son existence bien remplie, Guillaume Budé (1468-1540) a conçu, publié, augmenté nombre d’œuvres dont la valeur littéraire et la portée scientifique ont profondément marqué son époque et la postérité, à l’égal de son contemporain Erasme. Or les productions de Budé restent aujourd’hui relativement méconnues, malgré un regain d’intérêt qui s’est déployé tout au long du XXe siècle comme en ce début du XXIe siècle.

Ce volume a pour ambition de revenir, à la lumière des recherches les plus récentes, sur les différentes facettes d’une œuvre polycentrique, allant de l’essai historique novateur qu’est le De Asse et partibus eius à la défense et illustration du grec, de l’exégèse des sources du droit romain aux recommandations politiques de l’«Institution du prince », en passant par des considérations morales et religieuses disséminées dans les lettres, des digressions et des traités.

À la convergence de plusieurs disciplines, ce volume se propose d’identifier les parcours que Guillaume Budé a tracés, de cerner les passerelles entre les différents noyaux de son écriture, de reconstituer l’unité intellectuelle de son œuvre à une période où la diffusion du patrimoine écrit de l’Antiquité achevait sa première grande saison et ouvrait l’époque des études philologiques spécialisées. Il a pour ambition de remettre en lumière cette grande figure de l’humanisme français, reconnue entre autres pour son rôle dans la fondation du Collège de France.

Table des matières de l'ouvrage

Préface. Chorus disciplinarum, ou l’art de lire comme principe d’hospitalité : note sur Guillaume Budé et le Collège de France, par Patrick Boucheron — Introduction, par Luigi-Alberto Sanchi, Christine Bénévent et Romain Menini.

Première partie. L’auteur en son temps.
— Guillaume Budé, lumière française, par Mireille Huchon.
— Guillaume Budé et la galerie François Ier à Fontainebleau : une Institution du prince en images, par Edwige Krob.
— Guillaume Budé entre « ma maistresse Philologie » et le « cryme de flatterie , par Richard Cooper.
— Définitions et fonctions de la philosophie dans l’Institution du prince, par Marie-Dominique Couzinet.
— « Revisit et propria manu emendavit ipse Budæus ». L’exemplaire du De Contemptu rerum fortuitarum de la bibliothèque Sainte-Geneviève, par Claude La Charité.
— « Exegi monu… mendum! » Guillaume Budé correcteur de son De Transitu, par Romain Menini.

Deuxième partie. Le lecteur des Anciens et des Modernes.

— Guillaume Budé et la mémoire d’Homère. Hellénisme, tradition et mémoire culturelle au siècle de Janus Lascaris, par Patrick Morantin.
Guillaume Budé and the diversity of Greek, par Raf Van Rooy

— Guillaume Budé et l’architecture, par Francesca Mattei et Francesca Salatin.
— « Le Père de l’Église le plus cher à Budé » : Grégoire de Nazianze. À propos d’un exemplaire annoté par l’humaniste, par Romain Menini — Guillaume Budé, lecteur de Martianus Capella, par Virginie Leroux.
— Guillaume Budé, lecteur du Voyage de Ludovico di Varthema, par Tristan Vigliano.
— Le rôle de Guillaume Budé dans la diffusion de l’Utopie de Thomas More, par Michel Magnien.

Catalogue. Guillaume Budé en ses livres.

Troisième partie. Le juriste et l’antiquaire : des Annotations au De Asse

— Un humaniste au travail : les Annotationes in Pandectas, par Jean Céard

— Guillaume Budé and Roman coins, par Andrew Burnett
— Guillaume Budé, témoin des monnaies et des finances de son temps, par Marc Bompaire
Italian Precursors to the Scholarship of Guillaume Budé’s De Asse, par W. Scott Blanchard
— Éditions de l’Epitome du De Asse publiées du vivant de Budé : les leçons des exemplaires conservés à Paris, par Christine Bénévent et al.

Quatrième partie. Réceptions de l’œuvre

— Les Bartolistes ont-ils lu Budé? De l’influence de l’humanisme juridique sur les travaux des juristes français de la première moitié du xvie siècle, par Patrick Arabeyre.
— Charles Fontaine, passeur du De Asse? par Élise Rajchenbach.
— Robert et Henri Estienne, lexicographes, lecteurs de Guillaume Budé, lexicographe, par Martine Furno.
— Défense et illustration de l’hellénisme. Henri II Estienne (1531-1598), fils de Robert Estienne (1503-1559), héritier de Guillaume Budé (1468-1540), par Hélène Cazes.
— L’édition des Opera omnia de Budé (1556-1557) dans le programme éditorial bâlois, par Olivier Millet.
— Guillaume Budé, un mal rasé de la foi. La réception de Budé dans le monde réformé, de Jean Calvin à Pierre Bayle, par Max Engammare

— Budé dans les dictionnaires historiques de l’Ancien Régime : entre homme illustre et bourreau de travail, par Lyse Roy.
— Conclusion, par Romain Menini, Christine Bénévent et Luigi-Alberto Sanchi.

Résumés — Index des noms de personnes et de lieux — Table des œuvres et écrits littéraires de Guillaume Budé cités dans cet ouvrage.

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Colloques 2017-2018

– 20-22 septembre 2017, IRHT (Centre Félix-Grat) et École nationale des chartes, colloque « Le manuscrit franciscain retrouvé », Organisation : BnF et IRHT, avec le soutien du LabEx Hastec, du Centre de recherches historiques (EHESS-CNRS), d’APICES, de la Fondation André Vauchez (Balzan) et de la galerie Les Enluminures

– 26-28 septembre 2017, Paris, Université Paris 7, La fureur dans tous ses états, org. laure_westphal@hotmail.fr (Laboratoire CRPMS, UFR d’Etudes Psychanalytiques), annegrondeux@gmail.com (Laboratoire HTL, UMR 7597) dubreuil.marthe@orange.fr (Laboratoire CRPMS, UFR d’Etudes Psychanalytiques)
– 12-13 octobre 2017, IRHT (Centre Félix-Grat), BnF (site François-Mitterrand), colloque « Census. Recenser et identifier les manuscrits par langue et par pays », Organisation : F. Bougard, M. Cassin (IRHT), A. Postec (BnF)

-13 octobre, Florence, journée d’études Attualizzare il passato. Percorsi della cultura europea moderna fra storiografia e saperi degli antichi, org. Ida Gilda Mastrorosa, Università degli Studi di Firenze.

– 19 octobre 2017, Paris, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Luigi-Alberto Sanchi, « La Renaissance du grec et ses conséquences ».

– 26-27 octobre 2017, Nanterre, La réception d’Ausone dans les littératures européennes, Université Paris Nanterre, Bâtiment Max Weber, org. E. Wolff, Équipe THEMAM, UMR 7041 ArScAn, contact : ewolff@parisnanterre.fr

– 16 novembre 2017, Paris, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Gilles Couffignal, La Renaissance des langues.

– 17 novembre 2017, 10 h-18 h. Chartres, Médiathèque l’Apostrophe. Journée d’étude « Les rescapés du feu : l’imagerie scientifique au service des manuscrits de Chartres ». Organisation Médiathèque l’Apostrophe de Chartres, CRCC, IRHT

– 23-24 novembre, École française de Rome, colloque : « ‘Tocco di’. Chansonniers aux mains des humanistes italiens et français ». Organisation : Maria Careri (IRHT, Univ. Chieti Pescara), École française de Rome (LAMOP)

– 1er décembre 2017, Louvain, Université de Louvain-la-Neuve, Journée d’études du projet Schol’Art, 1er décembre 2017, org. A. Smeesters, A. Guiderdoni et R. Dekoninck.

– 4-5 décembre 2017, Paris, La Bible et sa réception dans les arts, Moyen-Age, Renaissance, Epoque moderne, 2e colloque MEODE, org. C. Cosme, E. Ingrand, F. Ploton, OT Venard et V. Zarini.

– 13 décembre 2017, Amiens, journée d’études mastériale Écritures et pratiques du commentaire de l’Antiquité à la Renaissance, org. L. Boulègue et L. Claire, Université de Picardie Jules Verne, Logis du Roy.
– 14 décembre 2017, Paris, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Michela Malpangotto, Peut-on parler d’un « Humanisme arabo-latin » ? Le cas de l’astronomie.

– 18 janvier 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Clémence Revest, Les lieux de mémoire de l’Humanisme.

– 25-27 janvier 2018, Université de Strasbourg, Poésie, Bible et théologie de l’Antiquité tardive au Moyen Âge (IVe-XVe siècle), org. Gianfranco Agosti, Frédéric Chapot, Michele Cutino, Patricio de Navascués, François Ploton-Nicollet, Vincent Zarini.

– 1-3 février 2018, Aix-en-Provence, MMSH, salle Duby, Colloque international sur les Pratiques artistiques et littéraires des architectures et décors fictifs de l’Antiquité au XVIIIe siècle : entre fiction, illusion et réalité, org. Pedro Duarte (pedro.duarte@univ-amu.fr), Cécile Durvye (durvye@mmsh.univ-aix.fr), G. Herbert de la Portbarré-Viard (gaelle.viard@dbmail.com), Renaud Robert (renaud.robert@u-bordeaux3.fr)

– 8 février 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Adeline Lionetto et Nahéma Khattabi, Les fêtes de Fontainebleau (1564) : musique et poésie au temps des Valois.

– 14-17 mars 2018, Würzburg, Formen der Selbstthematisierung in der vormodernen Lyrik (bis 1650), org. T. Baier (thomas.baier@uni-wuerzburg.de), B. Burrichte (brigitte.burrichte@uni-wurzburg.de), M. Erler (michael.erler@wuerzburg.de), I. Karreman (isabelle.karremann@uni-wuerzburg.de) et D. Klein (dorothea.klein@germanistik.uni-wuerburg.de).

– 22 mars 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Gaëlle Demelemestre : Philosophie et droit chez les humanistes.

– 22-24 mars 2018, Hilton New Orleans Riverside, RSA 2018, Conference hashtag: #RenSA18

– 23-25 mars 2018, Université de Dijon, L’imperfection de l’Antiquité à la Renaissance, org. S. Laigneau-Fontaine et X. Bonnier.

– 26-28 mars 2018, 10h-17h, IRHT (Centre Augustin-Thierry, Orléans), Médiathèque d’Orléans, Journée d’étude « Mémoires musicales et notations millénaires dans les sources antiques et médiévales », Organisation : D. Delattre, J.-F. Goudesenne (IRHT) et M. Pérès (Cerimm, Moissac)

– 19 avril 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Luisa Brunori, Banques et finances à la Renaissance.

– 3-5 mai 2018, Les Noces de Philologie et de Guillaume Budé, Paris, 3-5 mai 2017, org. C. Benevent, R. Memini et L.-A. Sanchi.

– 4 mai, 10 h-17 h, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Journée thématique « 80 ans de recherche à l’IRHT », Organisation : IRHT

– 15-16 mai 2018, Trento, Le dialogue dramatique de l’Antiquité à la Renaissance : théories et pratiques, org. Giorgio Ierano, U. Trento et Laurence Boulègue, UPJV/ EA 4284 TrAme.

– 17 mai 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Pascale Dubus, Le retour à l’antique dans la peinture italienne de la Renaissance

– 25 mai 2018, Journée d’étude en hommage à Pierre Courcelle, org. Olga Vassilieva-Codognet et Vincent Zarini.

– 30 mai – 1er juin 2018, Université de Caen, Congrès de la SEMEN-L – « Rire et sourire dans la littérature latine, au Moyen Âge et à la Renaissance », org. B. Gauvin.

– 14, 15 et 16 juin 2018, Université de Göttingen, Colloque international et interdisciplinaire Mollesses de la Renaissance : Défaillances et assouplissement du masculin, org. Daniele Maira, contact : daniele.maira@phil.uni-goettingen.de

– 2-5 juillet 2018, CESR- Université de Tours, Les femmes illustres de l’Antiquité grecque au miroir des Modernes (XVe-XVIe siècles), org. D. Cuny, S. Ferrara et B. Pouderon.

– 29 juillet- 7 août 2018, Albacete, XVIIe Congrès de l’Association Internationale d’Etudes Néo-Latines. Site web : http://eventos.uclm.es/6255.html

Colloques 2016-2017

– 15-17 septembre 2016, Musées Gadagne, BM Part-Dieu, ENS (Lyon), colloque « Lyon dans l’Europe carolingienne. Autour d’Agobard (816-2016) », org. F. Bougard (IRHT), A. Charansonnet (univ. Lyon 2, CIHAM) et M.-C. Isaïa (univ. Lyon 3, CIHAM)

– 28-30 septembre, Mayence, Johannes Gutenberg-Universität Mainz, colloque international Traumwissen und Traumpoetik von Dante bis Calderón, org. Prof. Dr. Dietrich Scholler / PD Dr. Jing Xuan

– 29-30 septembre 2016, Paris, IRHT, Europa Humanistica : conférence plénière, org. M.-É. Boutroue (CESR, IRHT)

– 5-7 octobre 2016, Rennes II, colloque international « Francesco Robortello, org M. Bouquet, E. Buron et C. Lesage

– 7 octobre 2016, 10 h 00-17 h 30, Paris, IRHT, journée d’études « Corpus philippicum ». Organisation : É. Lalou (univ. Rouen) et X. Hélary (univ. Lyon 3)

– 14 octobre 2016, 10 h 00-17 h 00, Paris, Univ. Paris-Diderot, ICT, journée d’études « Autour du Livre de la vache du pseudo-Platon. La magie naturelle entre Orient et Occident », org. M. van der Lugt (univ. Paris-Diderot, ICT) et J.-P. Boudet (univ. Orléans)

– 18-21 octobre, Vienne, Wien Universität, colloque international « Exil und Heimatferne in der Literatur des Humanismus von Petrarca bis zum Anfang des 16. Jahrhunderts ».

– 3 novembre 2016, 9 h 00-18 h 00, Paris, IRHT, journée d’études « Écrits pragmatiques urbains et pouvoirs dans le royaume de France, XIVe et XVe s », org. C. Rager (IRHT/LAMOP), M.-É. Sterlin (LAMOP)

– 3-4 novembre 2016, Université Paris Diderot (Paris 7), colloque « Rhétorique et poétique de l’œuvre de jeunesse XVIe-XVIIIe siècles », org. Déborah Knop, Florence Lotterie, Stéphane Macé et Jean Vignes.

– 7 novembre 2016, 10 h 00-18 h 00, Paris, IRHT, journée d’études « Qu’est-ce qu’un corpus ? », org. E. Magnani (LAMOP, CBMA) et Consortium COSME

– 10-11 et 17-18 novembre 2016, Abbaye Saint-Martin (Ligugé), Cathédrale Notre-Dame (Paris), IRHT, Centre Félix-Grat, Paris, « Transcrire, éditer, chanter les liturgies pour saint Martin », org. Père Fr. Cassingena-Trévédy (Institut catholique de Paris), S. Dieudonné (N.-D. de Paris) et J.-F. Goudesenne (IRHT)

– 23-25 novembre 2016, Rome, Théories et traductions des épithètes d’Homère en Europe à la Renaissance, org. Silvia D’Amico (Univ. Savoie Mont Blanc-CNRS) et Anne-Pascale Pouey-Mounou (Univ. Paris-IV-IUF)

– 28-30 novembre 2016, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, colloque international « La mémoire en pièces : modalités d’élaboration de la mémoire dans les textes grecs et latins jusqu’à la Renaissance », org. A. Raffarin.

-14 décembre 2016, Amiens, Université de Picardie Jules Verne, journée d’études mastériale « Les modèles d’écriture de l’Antiquité à la Renaissance », org. L. Boulègue et L. Claire.

– 2-3 mars 2017, Paris, Institut de France, colloque « Pierre d’Ailly, un esprit universel du XVe siècle ». Org. M. Brînzei (IRHT), J. Verger (Institut de France), H. Millet (CNRS), J.-P. Boudet (univ. Orléans) et F. Delivré (LAMOP)

-10-11 mars 2017, Paris, Centre Roland Mousnier, colloque « Le discours académique en Europe, de la scolastique à l’humanisme. Les pratiques de la rhétorique solennelle à l’université, XIIIe-XVIIe siècle », org. C. Revest.

– 30 mars-1 avril, Chicago, Renaissance Society of America 2017, Annual general meeting, voir http://www.rsa.org/page/2017Chicago

– 27-28 avril 2017, Université Rennes 2, Colloque Philosophie et fiction, de Macrobe à la Renaissance, org. Fabienne Pomel et Sophie Van der Meeren

-18 mai 2017, 9 h 00-17 h, 00 Paris, IRHT, journée d’études « Les marges dans les manuscrits », org. J. Delmulle, M. Helias-Baron et J. Kogel (IRHT)

– 12-16 juin 2017, Paris, IRHT / LAMOP, École d’été : « Le livre médiéval au regard des méthodes quantitatives », org. M. Gurrado (IRHT), F. Foronda (LAMOP) et X. Hermand (Univ. de Namur)

-15 juin 2017, Amiens, Université de Picardie Jules Verne, journée d’études « Philologie et écriture de soi à la Renaissance », org. L. Claire.

– 3-7 juillet 2017, Nancy, Université de Lorraine, « The Society for Emblem Studies 11th International Conference », org. P. Choné.

Colloques 2014-2015

Retrouvez ci-dessous la liste des colloques pour les années 2014-2015 concernant le latin médiéval et le néo-latin, recensés par la SEMEN-L

– 10-13 septembre 2014, Lyon, Ecole normale Supérieure, « Le sens du temps », 7ème Congrès International de Latin Médiéval organisé par P. Bourgain, (Ecole des chartes, pascal.bourgain@enc.sorbonne.fr ) et J.-Y. Tilliette (Université de Genève, jean-yves.tilliette@unige.ch)
– 2-3 octobre 2014, Caen, Université de Caen, « Tacite et le tacitisme en Europe à l’époque moderne (XVIe- XVIIIe siècle). Ecriture de l’histoire et conception du pouvoir », première partie, Colloque International organisé par A. Oïffer-Bomsel (Université de Reims, alicia.oiffer-bomsel@univ-reims.fr) et A. Merle, (Université de Caen-Basse Normandie, Alexandra.merle@unicaen.fr)

– 9-10 octobre 2014, Dijon, « Savoir vivre et grossièreté à la Renaissance », organisation Sylvie Laigneau-Fontaine, CPTC (EA 4178). Contact : sylvie.laigneau-fontaine@sfr.fr

– 9-11 octobre 2014, Naples, Université Federico II, « Dulcis alebat Parthenope. Memorie dell’antico: mito e territorio nella cultura dell’Accademia Pontaniana », Colloque International organisé par G. Germano (Università degli Studi di Napoli Federico II, germano@unina.it) et Marc Deramaix (Université de Rouen, marc.deramaix@univ-rouen.fr).

-13-14 octobre 2014, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, « Morts héroïques, morts infâmes », Deuxièmes rencontres franco-catalanes sur l’Antiquité classique, Colloque international organisé par F. Prost (Paris-Sorbonne, fraprost@yahoo.fr) et F. Mestre (Université de Barcelona, fmestre@ub.edu)

– 18 octobre 2014, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, Atelier XVIe siècle, séminaire préparatoire autour des qualifications des figures de l’inspiration. Org. Mireille Huchon.

– 23- 25 octobre 2014, Bordeaux, Université Bordeaux 3, « Les architectures fictives : écriture et architecture de l’Antiquité à nos jours », colloque organisé par R. Robert (Université Bordeaux 3, renaud.robert@u-bordeaux3.fr)

– 24 octobre 2014, Paris 3, Sorbonne, Salle Max Milner, dans le cadre du projet ANR/ERHO, Pour une histoire des commentaires humanistes d’Horace : Le discours et la méthode. Contact : nathalie.dauvois@univ-paris3.fr

– 25 octobre 2014, Paris 3, Sorbonne, Salle Max Milner, Journée d’étude sur Francesco Robortello. Contact : bouquet.monique@gmail.com

-14 novembre 2014, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, « Artium scriptores : les classiques de la discipline. Étude de l’autorité dans les arts libéraux », journée d’étude organisée par J.B. Guillaumin (Université Paris IV-Sorbonne, jean-baptiste@guillaumin.eu)

– 29-30 janvier 2015, Lille 3, Journées d’études sur les qualifications des figures de l’inspiration, co-organisation M. Huchon et Anne-Pascale Pouey-Mounou.

– mars 2015, Lille 3, séminaire doctoral « Un enthousiasme communicatif : la circulation des émotions dans la pensée, les lettres et les arts en Europe, de la Renaissance aux Lumières », co-organisation Anne-Pascale Pouey-Mounou, C. Jacot-Grapa et C. Cederna

– 18-20 mars 2015, Reims, CRIMEL (EA 3311), Colloque international « Les Métamorphoses de Virgile : réception de la figure de l’auctor (Antiquité, Moyen Age, Temps modernes). Coordination Karin Ueltschi et Jean-Louis Haquette.

– 26-28 mars 2015, Berlin, 61e Congrès annuel de la Renaissance Society of America

– 9-11 avril 2015, Paris, BNF et INHA, Colloque « François Ier imaginé. 1515-1547 », co-organisé par l’association RHR et la SFDES.

– 12-13 mai 2015, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, « Angelo Poliziano. Poesia, filologia, fortuna », Colloque International organisé par H. Casanova-Robin (Université Paris IV-Sorbonne, casanova-robin@club-internet.fr) et P. Viti (Università del Salento)

– 27-29 mai 2015, Paris, EPHE, La poésie à l’âge de l’éloquence. La qualité de l’expression dans les poétiques et les poèmes latins et français entre 1549 et 1639, org. P. Galand (EPHE), C. Barbafieri (U Valenciennes/ IUF), J.Y. Vialleton (Grenoble 3) et V. Leroux (Reims/IUF).

– 4-6 juin 2015, Valence, Université de Grenoble 3, « Forme du texte latin au Moyen Age et à la Renaissance », IVe congrès de la SEMEN-L, organisé par M. Furno (Université de Grenoble 3, Martine.Furno@u-grenoble3.fr), C. Louette Université de Grenoble 3, Christiane.Louette@u-grenoble3.fr) et V. Méot-Bourquin (Université de Grenoble 3, Valerie.Meot-Bourquin@u-grenoble3.fr)

Colloques 2005

Liste des colloques organisés à propos du latin médiéval et du néo-latin en 2005.

– 19 Février 2005, Paris : La lettre comme miroir de l’amitié dans l’Antiquité, au Moyen-Âge et à la Renaissance, Journée d’études n°1 organisée par l’Equipe « Traditions romaines », resp. P. Galandhallyn et C. Lévy.

– 12 mars 2005, Paris : Le fondement de la « société des amis » dans l’Antiquité et à la Renaissance : savoir et plaisir, Journée d’études n°2 organisée par l’Equipe « Traditions romaines », resp. P. Galand-hallyn et C. Lévy.

– 25-26 mars 2005, Paris : Certitude et incertitude à la Renaissance, Sorbonne, org. Marie-Thérèse Jones-Davies, appel à communication / rens. : M.-Th. Jones-Davies.

– 6-7 avril 2005, Florence : I conti con Petrarca, voir le site: http://www.unifi.it/eventi/franciscus/index.htm .

– 12-14 avril 2005, Clermont-Ferrand : Les mythes classiques dans la littérature néo-latine, colloque de la S.F.E.N.L., en hommage à M. et Mme Guy et Geneviève Demerson. Il reste possible de proposer un sujet touchant au thème de ses propres recherches. Titres des communications à envoyer avant le 1er décembre 2004.

– 15 avril 2005 (9h-17h30), Paris : Journée d’études Éléments naturels, paysage et subjectivité dans le monde hispanique de la première modernité, École Nationale des Chartes (Grande Salle), org. Dominique de Courcelles, Centre National de la Recherche Scientifique (UMR 5037- CERPHI)- Collège International de Philosophie.

– 14 mai 2005, Paris : L’amicitia dans l’Antiquité et à la Renaissance: codes sociaux et politiques, Journée d’études n°3 organisée par l’Equipe « Traditions romaines », resp. P. Galand-hallyn et C. Lévy.

– 20-21 mai 2005, Tours : Humanisme et évangélisme entre Réforme et Contre- Réforme: Antonio Brucioli, CESR, org. E. Boillet, Rens. : http://www.cesr.univ-tours.fr .

– 26-28 mai 2005, Tours : Vie philosophique et Vies de philosophes, CESR, org. B. Clément et C. Trottmann, Rens. : http://www.cesr.univ-tours.fr .

– 10-11 juin 2005, Saluzzo (I) : Griselda : un mito per l’Europa, Castello della Manta.

– 11 juin 2005, Paris : Théories humanistes sur le lyrisme : lectures françaises et latines d’Horace à la Renaissance, Journée d’études n°4, organisée par le Centre Politien, l’équipe « Traditions romaines » de Paris IV et l’équipe « Traditions Antiques et Modernités » (TAM) de Paris VII.

– 18 juin 2005, Paris : Autour du De amicitia de Cicéron, journée d’études n°5, organisée par le Centre Pierre Boyancé (Equipe « Traditions romaines » de Paris IV).

– 24-25 juin 2005, Lyon : La dénomination des savoirs en français préclassique (1500-1650), CELL ISH, U. de Lyon II, resp. Marthe Paquant, Volker Mecking, Philippe Selosse.

– 26-29 juin 2005, Genga (I) : XVIe Seminario di alta cultura La Georgica dall’antichità all’umanesimo.

– 27 juin-1er juillet 2005, Tours : XLVIIIe Colloque International d’Etudes Humanistes Les machines à la Renaissance, CESR, org. P. Brioist.

– 29 juin-2 juillet 2005, Fabriano-Sassoferrato (I), XXVIe Congresso internazionale di studi umanistici (con la celebrazione del centenario di Gentile da Fabriano), rens. : J.-L. Charlet.

– 18-21 juillet 2005, Chianciano-Pienza : colloque sur Enea Silvio Piccolomini, Pio II umanista europeo, Istituto di Studi Umanistici Francesco Petrarca. Org. Luisa Secchi Tarugi.
– 31 août – 4 septembre 2005, Debrecen (Hongrie) : Hercules neolatinus : compita culturarum humanitatumque in mundo neolatino.

– 8, 9 et 10 Septembre 2005 (dates prévues), Lyon : L’énigmatique à la Renaissance: formes, significations, esthétique, colloque organisé par l’Association Renaissance, Humanisme, Réforme (RHR). Esquisse de la problématique : Il paraît souhaitable d’ouvrir un champ d’investigations très large, et surtout étranger aux démarcations traditionnelles entre disciplines (car la question a trait à la philosophie et à l’exégèse aussi bien qu’à la littérature et aux arts, aux savoirs et langages ésotériques aussi bien qu’aux jeux de société) mais selon une visée assez précise pour que l’objet ne devienne pas protéiforme et finalement trop flou pour donner lieu à une véritable recherche.
A cette fin, il est proposé que, par convention, le colloque ait trait non pas à ce qui est énigmatique (car tout, ou presque, peut être considéré comme tel), mais à ce qui est donné pour énigmatique dans les oeuvres littéraires, picturales, plastiques, philosophiques, théologiques ou scientifiques de la Renaissance, et dans les pratiques culturelles qui s’y rapportent. A quoi pourrait être ajouté ce qui a été notoirement tenu pour tel par le public de la même époque (du milieu du XVe au début du XVIIe siècle) dans les oeuvres qui lui étaient alors présentées.

– 9-11 septembre 2005, Cambridge : Annual Symposium of the Cambridge Society for Neo-Latin Studies: Pastoral in the novel, theatre, commentary, pedagogy, poetry, translation, court entertainments, Clare College, org. The Cambridge Society for Neo-Latin Studies.

– 23 septembre 2005, Tours : Voir et expliquer les machines à la Renaissance, CESR, org. J. Vons, Rens.: http://www.cesr.univ-tours.fr .

– 21-23 septembre 2005, Metz : Le registre sapiential, colloque international, Université de Metz., org. Jean-François P. Bonnot, Sylvie Freyermuth.

– 18 oct. 2005, Verona (Palazzo Giuliari) : Journée François Secret – Les Muses secrètes: Kabbale, alchimie et littérature à la Renaissance, organisé par le Gruppo di Studio sul Cinquecento Francese.

– 3-4 nov. 2005, Paris (Paris XII et ENS-Ulm) : deux journées d’études sur La figure de Médée de l’antiquité à l’époque moderne, organisées par C. Guérin, B. Cuny et A. Berra. La première journée aura lieu le 3 novembre à Paris XII, la seconde le 4 à l’ENS, rue d’Ulm. Rens.: http://www.eleves.ens.fr/home/chguerin/medee.html .

– 17-18 nov. 2005, Nantes (salle du Pôle étudiant de la Faculté des Lettres): Colloque La pensée scientifique de Gerolamo Cardano, Université de Nantes (Equipe « Modernité de l’Antique » ; UFR Lettres et langages ; Département de Lettres anciennes), organisé par Jean-Yves Boriaud.

– 30 novembre-3 décembre 2005, Gand : Quintilien, antique et moderne, Université de Gand, org. E. Bury, P. Galand-Hallyn, F. Goyet, F. Hallyn, C. Lévy.

– 24-26 novembre 2005, Nancy : Mémoire-Récit-Histoire dans l’Europe des XVIe et XVIIe siècles, Université de Nancy 2 (Equipe Romania), org. M. Miranda et M. Sol Ortola.

– 2-3 décembre 2005, Paris : Colloque Entre Moyen Âge et Renaissance, Regards croisés sur Jules César, Université de Paris VII (Equipe Traditions Antiques et Modernités), org. B. Méniel et B. Ribémont.

Bulletin SFENL n° 4 : 2001

Vous trouverez ci-dessous le bulletin n°4 de la SFENL, présentant les activités de l’association en 2001, la bibliographie des parutions en néo-latin, les colloques, séminaires, cours et congrès de l’année.

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Lien de téléchargement : http://www.semen-l.org/wp-content/uploads/2021/02/Bulletin-n°4_2001.pdf

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Bulletin SFENL n° 1 : 1998

Vous trouverez notamment ci-dessous la bibliographie en médiolatin et néo-latin des parutions de l’année 1998 par la Société d’Études Médio et Néo-latines.

Bulletin n°1 SFENL 1998

Lien de téléchargement : http://www.semen-l.org/wp-content/uploads/2021/02/Bulletin-n°1_1998.pdf