L’Europe « en désastré visage » ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance

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L’Europe « en désastré visage » ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance

7 NOVEMBRE 2024 | 9h-17h30

8 NOVEMBRE 2024 | 9H-18H

Sorbonne, salle des Actes

C O L L O Q U E

Organisation

Julien Goeury, professeur (Littérature française)

Nicolas Le Roux, professeur (Histoire)

Emmanuel Lurin, maître de conférences (Histoire de l’art)

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Version en texte clair du programme :

JEUDI 7 NOVEMBRE 2024

 Ouverture

par la Doyenne Béatrice Perez

9h00              Accueil des participants 9h15            Introduction

Julien Goeury (CELLF), Nicolas Le Roux (CRM/IRCOM) et Emmanuel Lurin (Centre André Chastel)

SESSION 1 | Des maux ordinaires aux fins ultimes, la mort comme horizon

9h30              Alicia Viaud (Université de Montréal)

“Trois fléaux ordinaires” : guerre, “cherté” et “pestilence” sous la plume d’Achille Gamon

10h00            Stéphane Gal (Université Grenoble Alpes, LARHRA)

Traverser les Alpes : une catastrophe ?

10h30            Pause

11h00            Sophia Buehrer (New York University)

“Plus tost mourir que de vivre” : l’océan et la peur de l’effacement dans l’Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil

11h30            Louis-Patrick Bergot (Université de Strasbourg)

Eschatologie des catastrophes extrêmes à la Renaissance

12h00            Discussion

12h30            Déjeuner

 SESSION 2 | Dérèglements du monde : les calamités naturelles et leur interprétation

14h30            Hélène Casanova-Robin (Sorbonne Université, Littérature latine)

Les séismes en Campanie : quelques témoignages littéraires des humanistes du Quattrocento (de G. Manetti à G. Pontano)

15h00            Anne Lemerre-Louerat (Sorbonne Université, CELLF)

Quand la terre tremble : dire le séisme, de Jean-Antoine de Baïf à Scévole de Sainte-Marthe

15h30            Florian Métral (Sorbonne Université, Centre Chastel)

La preuve par l’image. Des catastrophes célestes dans les tracts de la Renaissance

16h00            Pause

16h30            Pauline Goul (Université de Chicago) et Jérémie Foa (Aix-Marseille Université)

“Une grande froydure” : penser le dérèglement climatique entre histoire et fiction

17h00            Elisabeth Rothmund (Sorbonne Université, REIGENN)

L’éruption du Vésuve (1631) au prisme de la guerre de Trente Ans – Vesuvius. Poema Germanicum de Martin Opitz (1633)

17h30            Discussion

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VENDREDI 8 NOVEMBRE 2024 

SESSION 3 | Drames politiques et catastrophes en histoire

9h00              Pamela Mauffrais (Sorbonne Université, Rome et ses renaissances)

La mise en scène d’une catastrophe : la mort d’Isotta degli Atti, maîtresse de Sigismond Malatesta, dans l’Isottaeus liber de Basinio de Parme

9h30              Emilie Séris (Sorbonne Université, Rome et ses renaissances)

Le fléau de la guerre civile. Récits de conjuration au Quattrocento

10h00            Pause

10h30            Matteo Gianeselli (Musée national de la Renaissance, château d’Ecouen) Représenter “les sanglantes & plus qu’inhumaines executions…”. Calamités, désastres et catastrophes chez Antoine Caron

11h00            Marie-Catherine Souleyreau (Sorbonne Université, IRCOM/Centre Roland Mousnier)

Le désastre dans la correspondance du cardinal de Richelieu : approche pluridisciplinaire pour l’espace lorrain et l’espace lotharingien

11h30            Discussion

12h00            Déjeuner

 SESSION 4 | Le fléau des guerres

13h30            Pauline Lafille (Université de Limoges)

La galerie de Pharsale du château d’Ancy-le-Franc : une guerre catastrophique ?

14h00            Kathleen Long (Cornell University)

Les Paysans face à l’Apocalypse : la souveraineté, la souffrance et le souci des autres dans la littérature des guerres de religion

14h30            Xavier Le Person (Sorbonne Université, Centre Roland Mousnier)

L’Année de Corbie (1636)

15h00            Discussion

SESSION 5 | Anticiper, administrer, surmonter collectivement les désastres

15h30            Marie Bouhaïk-Gironès (CNRS / EHESS)

Le mystère comme réponse à la catastrophe sanitaire ou climatique

16h00            Pause

16h30          Aurélien Roulet (Université Sorbonne Paris Nord)

De la catastrophe à l’action politique, les autorités municipales face à leur environnement

17h00         Véronique Montagne (Université Côte d’Azur, CNRS BCL)

Réglementer et légiférer sur la peste à la Renaissance : notes sur quelques discours prescriptifs des années 1560-1580

17h30            Renaud Malavialle (Sorbonne Université, Institut Hispanique)

La catastrophe en temps d’incertitudes : diagnostics et remèdes ? Quelques réflexions d’humanistes et chroniqueurs de la Monarchie hispanique (XVIe et début du XVIIe siècle).

18h00            Discussion

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Faculté des Lettres Sorbonne Université

1, rue Victor Cousin 75230 Paris Cedex 05

Tél. 33 (0) 1 40 46 22 11

lettres.sorbonne-universite.fr

Jean Ursin. Elégies sur la peste, traduction, introduction et notes de Pierre Domeyne, avec la collaboration de Monique Zannetacci, Vienne, Editions 7, 2017 (Brigitte Gauvain)

Jean Ursin. Elégies sur la peste, traduction, introduction et notes de Pierre Domeyne, avec la collaboration de Monique Zannetacci, Vienne, Editions 7, 2017.

Après avoir rédigé une somme médicale sous la forme de poèmes prononcés par les animaux, dans son recueil La Prosopopée des animaux, le médecin-poète viennois Jean Ursin publia la même année, en 1541, chez Macé Bonhomme, ses Elégies sur la peste, à un moment où la peste noire, après avoir fait en Europe les ravages que l’on sait, avait quitté la région lyonnaise depuis une dizaine d’années. Les Élégies d’Ursin, qui se présentent au départ comme des poèmes directement liés à la peste (quelles en sont les causes, comment s’en prémunir, etc.) deviennent ensuite assez vite un recueil de conseils diététiques formulés en distiques élégiaques. Les poèmes, consacrés dès la cinquième élégie aux différents types d’aliments (vin, eau, légumes, viande, poisson..), constituent une documentation précise sur le rapport que les hommes du XVIe siècle entretenaient avec leur alimentation. Cette édition, qui ne revendique aucunement le statut d’un travail universitaire, nous offre cependant l’occasion de découvrir ce texte singulier accompagné de sa traduction française et de notes. Plusieurs épîtres dédicatoires et poèmes de louange précèdent et suivent le texte et sa traduction. Ceux-ci sont précédés d’une introduction de P. Domeyne qui apporte les éléments nécessaires à la mise en perspective du texte tandis que quelques pages sur l’édition de 1541 conservée à Vienne renseignent le lecteur sur le livre en tant qu’objet.

Brigitte Gauvain

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°15 (2017) de la SEMEN-L (p. 18-19).