Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du moyen âge. Les jeux d’une langue poétique

Nous avons le plaisir de vous informer de la parution, le 28 mai 2024, aux éditions Honoré Champion, d’un ouvrage de Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du Moyen Âge. Les jeux d’une langue poétique, dans la collection « Essais sur le Moyen Âge ».

Lien vers le site de Champion : https://www.honorechampion.com/fr/editions-honore-champion/13043-book-08536090-9782745360908.html

En voici la présentation :

Les seize études recueillies dans ce volume entreprennent d’explorer certaines des contrées qui composent un continent aujourd’hui oublié de notre ancienne littérature : la poésie latine du Moyen Âge. Elles entendent le faire en adoptant le point de vue de la critique littéraire tout autant que celui de l’analyse philologique et historique. Car la langue savante ne s’est pas alors cantonnée aux usages de la pratique documentaire et de la philosophie scolastique. Elle est aussi créatrice généreuse de formes et de récits. Elle a même d’autant plus vocation à s’incarner sous les espèces de la littérature qu’elle n’est plus langue naturelle. Dès lors, elle peut cultiver en toute liberté les effets du « second degré » et entretenir un dialogue fécond et souvent plein d’esprit, tantôt drôle tantôt sérieux, avec l’œuvre des grands anciens, Virgile ou Ovide, et les témoins les plus brillants des jeunes littératures vernaculaires, poèmes des troubadours ou Roman de Renart. Voilà les jeux de paroles et de sens que l’on s’efforce d’illustrer ici d’exemples variés.

Jean-Yves Tilliette, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles- Lettres, a été professeur de langue et de littérature latines du Moyen Âge à l’Université de Genève de 1990 à 2019. Ses recherches portent principalement sur la poésie latine du Moyen Âge central (XIe-XIIIe siècle) étudiée sous l’angle de son fonctionnement rhétorique et de l’adaptation des modèles classiques au contexte social et religieux du temps. C’est dans cet esprit qu’il a édité l’œuvre poétique complète de Baudri de Bourgueil (1998-2002), analysé la Pœtria nova de Geoffroy de Vinsauf (2000), et commenté et traduit l’Alexandréide de Gautier de Châtillon (2022).

TABLE DES MATIERES

https://www.honorechampion.com/fr/index.php?controller=attachment&id_attachment=2691

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Jean-Yves Tilliette est aussi l’auteur d’un ouvrage paru chez Droz plus tôt cette année, dans la collection « Recherches et rencontres » : La saveur des mots. Essais sur l’art d’écrire au Moyen Âge.

IVe journée des jeunes chercheurs et chercheuses de la SEMEN-L – première rencontre

Programme des IVe journées doctorales
des jeunes chercheuses et jeunes chercheurs de la SEMEN-
L

 Première rencontre : samedi 15 avril 2023

Maison de la Recherche – Sorbonne Université – 28, rue Serpente, 75 006 Paris

Salle D323

programme-IVe-journées-doctorales-semenl

9h-9h15 – Accueil

I – Philologie et corpus complexes

Président de session : François Ploton-Nicollet

9h15-9h45 — Giandomenico TRIPODI : « Les recollecte des Géorgiques de Benvenuto da Imola : typologie textuelle et questions philologiques »

9h45-10h15 — Nicolas SOUHAIT : « Éditer les contributions imprimées de Jean Dorat (1541-1560) : enjeux et perspectives »

 

10h15-10h45 – Pause

II – Stylistique et analyse de données textuelles

Présidente de session : Sylvie Laigneau-Fontaine

10h45-11h15 — Valérie THON : « Stylistique et textométrie : le rythme des Lettres de Pierre Damien (xie siècle) »

11h15-11h45 — Elena GHIRINGHELLI : « Ovide et Morisot, l’analyse stylométrique de deux styles en comparaison »

11h45-13h45 – Déjeuner-buffet

 

 III – Tradition et modernités néo-latines (1) : xve-xvie siècles

Présidente de session : Virginie Leroux

13h45-14h15 — Rita DI PASQUALE : « Réflexions sur des thèmes et des genres présents dans la production poétique de Pietro Bembo »

14h15-14h45 — Alexia DEDIEU : « Lire et traduire la Médée d’Euripide en latin au xvie siècle : l’élaboration d’un canon tragique entre transmission textuelle et conventions culturelles »

 

14h45-15h – Pause

IV – Tradition et modernités néo-latines (2) : xviiesiècle

Présidente de session : Émilie Séris

15h-15h30 — Lorène BELLANGER : « L’imitation dans les Carmina de Jean Commire, entre humanisme et classicisme »

15h30-16h — Théo GIBERT : « La querelle de l’épopée en France au xviie siècle : une affaire de Jésuites »

 

16h-16h30 – Pause

V – Foi et création poétique

Présidente de session : Danièle James-Raoul

16h30-17h — Thomas VON KAENEL : « Musas cum pietate iungere : foi chrétienne et poésie classique dans les poèmes bibliques de Rudolf Gwalther (1519-1586) »

17h-17h30 — Clément ZAJAC : « Les anagrammes de Jacob Masen (1606-1681) : un vates au service de la “vitis vera” »

Contact : julien.maudoux@aliceadsl.fr • priscilla.mourgues@gmail.comjeremie.pinguet@yahoo.fr

Archives : appel à communication

IVe journée doctorale de la SEMEN-L

La IVe journée des jeunes chercheurs et chercheuses se tiendra le samedi 15 avril 2023 à Paris, à l’initiative de la Société d’Études Médio- et Néo-Latines (SEMEN-L).

Si vos domaines de recherche sont en lien avec le médio-latin et/ou le néo-latin, vous êtes chaleureusement invité·es à participer à cette journée d’échanges intellectuels qui nous réjouissent par avance. À cette occasion, la SEMEN-L espère vous entendre parler d’un sujet laissé à votre entière appréciation : il peut s’agir de la présentation de votre thèse, d’un chapitre ou d’un aspect de cette thèse ou encore d’un travail de recherche indépendant.

D’un point de vue pratique, le déjeuner sera offert par la SEMEN-L et les frais de transports seront pris en charge pour les participant·es, sur présentation d’un justificatif. Une nuit d’hôtel pourra également être prise en charge pour les personnes ne résidant pas à Paris. Information complémentaire : les participant·es à cette journée d’études devront être à jour de leur cotisation à la SEMEN-L pour l’année civile en cours (24 euros pour le tarif normal, 12 euros pour les étudiant·es, voir le site http://www.semen-l.org).

Si vous êtes intéressé·es et souhaitez participer à cette journée, nous vous prions de nous le faire savoir (à nos trois adresses courriel) avant le 20 janvier 2023 et de nous indiquer le titre de votre communication (même provisoire), accompagné de quelques lignes de résumé et d’un bref curriculum vitae. Chaque communication durera 20 minutes et sera suivie d’un temps de questions et d’échanges.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Julien Maudoux, Priscilla Mourgues et Jérémie Pinguet

julien.maudoux@aliceadsl.fr
priscilla.mourgues@gmail.com
jeremie.pinguet@yahoo.fr

Publication des actes du dernier congrès de la Semen-l

Les Actes du Vème Congrès de la SEMEN-L qui a eu lieu à Caen en 2018 sont parus aux Editions Universitaires de Dijon

Couverture et sommaire

Et pour acheter le volume : ici.

Sommaire

B. Gauvin, C. Jacquemard ; Introduction Le sens du rire

Nicolas Casellato (Sorbonne Université Lettres) – O qualis facies et quae mutatio Romae :

formes et aspects de la satire anticléricale dans les Amores de Conrad Celtis (1502)

Luca Core (Université de Padoue) – Les ambitions du rire de l’âne Brunellus

Marie-Geneviève Grossel (Université de Valenciennes) – « Nugae curialium », humour et dérision dans l’oeuvre de Gautier Map

Alice Lamy (EA 4081 Rome et ses renaissances) – Les affres du rire dans le Roman de la Rose

 

Les formes du rire

Pascale Bourgain (École Nationale des Chartes) – Rire d’inversion, rire de subversion dans la poésie lyrique médiévale.


Lucilla Spetia (Université dell’Aquila (Italie)) – La pastourelle médio-latine : parodie ou ironie ?

Sylvie Laigneau-Fontaine (Université de Bourgogne) – Le rire du sodalitium Lugdunense Déborah Boijoux (Université de Nantes, EA 4276 L’AMo) – « Ahahe ! » ou l’éclat de rire miroitant et diffracté d’Antonio Urceo Codro, poète philologue à la cour des Bentivoglio (Bologne, fin du XVe siècle).

Emilie Séris (Sorbonne Université Lettres) – Mi ioca, mi risus, placuit mihi uterque Cupido : les épigrammes latines d’Ange Politien, entre rire et sourire.

 

Présence du rire des Anciens

Samuel Molin (Université Bordeaux Montaigne, EA 4593 CLARE) – Ovide travesti. Stylistique de la materia iocosa dans la branche I de l’Ysengrimus : lecture de quelques comparaisons et métaphores

Mathieu Ferrand (Université Grenoble Alpes, UMR 5316 Litt&Arts) – Quand les cochons parlaient latin : L’Advocatus, comédie de collège (Paris, 1533)

Thomas Penguilly (EA 7289 CECJI) – Huiusmodi, hercle, Aristophanes si cerneret… : La première traduction latine des Nuées d’Aristophane par André Alciat

 

Théoriser le rire

Christiane Deloince-Louette (Université de Grenoble-Alpes, UMR 5316 Litt&Arts) Térence fait-il rire Mélanchthon ?

Lucie Claire (UPJV, EA 4284 TrAme) – Les commentaires humanistes au chapitre sur le rire de Quintilien : de Lorenzo Valla à Adrien Turnèbe

Virginie Leroux (EPHE) – Rire et sourire dans les poétiques néo-latines de la Renaissance

Danièle James-Raoul et Françoise Laurent (dir.), Poétiques de l’octosyllabe, Paris, Champion (Colloques, congrès et conférences sur le Moyen Âge), 2018 (Émilie Séris)

Danièle James-Raoul et Françoise Laurent (dir.), Poétiques de l’octosyllabe, Paris, Champion (Colloques, congrès et conférences sur le Moyen Âge), 2018.

Issues de journées d’études organisées à l’Université Bordeaux Montaigne et à l’Université Clermont Auvergne en 2012 et en 2014, les vingt-deux études réunies par Danièle James-Raoul et Françoise Laurent constituent un apport important dans le domaine de la métrique médiévale. L’ouvrage est centré sur un mètre particulier, l’octosyllabe, dont l’apparition marque à plusieurs égards une véritable révolution littéraire. Il se distingue en effet à la fois des vers latins en se fondant sur l’élément de la syllabe et non plus sur la quantité et d’autres vers comme le décasyllabe ou l’alexandrin en raison de l’absence de césure fixe. De plus, sa simplicité et son évidence lui permettent de s’adapter à une grande variété de contenus didactiques ou fictionnels. Employé dans la chanson de geste comme dans le roman, ce mètre est aussi au cœur de l’opposition entre les pratiques de la psalmodie ou du chant et celles de la diction ou de la lecture, entre lyrisme et narration.

Le livre est composé de cinq parties : il retrace d’abord la genèse de l’octosyllabe des origines latines à la naissance romane, puis analyse la mise en œuvre de ce « vers à tout faire » dans des textes variés et parfois atypiques (Gormont et Isembart, le Roman de Rou de Wace, le Jardin de Plaisance, Lion de Bourges), les recherches formelles et stylistiques dont il a fait l’objet chez certains auteurs (Roman d’Eneas, Continuation du roman de Partonopeu de Blois, Registre de Gilles le Muisit, Melyador de Jean Froissard) ainsi que ses emplois au sein des formes fixes médiévales et en particulier du huitain. Il s’intéresse enfin à la fortune de l’octosyllabe du Moyen Âge jusqu’au XXe siècle dans le Roman inachevé d’Aragon ou dans la poésie espagnole contemporaine.

Les médio- et néolatinistes seront particulièrement sensibles aux questions soulevées par la première partie de l’ouvrage sur la continuité et les ruptures entre la lyrique latine et l’octosyllabe. Deux thèses s’affrontent – origine latine ou nordique– entre lesquelles les auteures se gardent de trancher. Si Antoine Foucher voit dans le dimètre ïambique de Plaute, d’Horace, de Sénèque ou d’Ambroise la matrice de l’octosyllabe, Michel Banniard établit des rapports étroits entre la versification des premiers monuments en langue d’oïl et la poésie latine rythmique des VIe-IXe siècles ainsi que la poésie germanique de la même période et Denis Hüe montre l’héritage déterminant de la métrique anglo-normande dans ce « groupe de seize syllabes comportant une rime intérieure » que forme le couplet d’octosyllabes. Elargissant la question de la poétique de l’octosyllabe au style et non seulement aux considérations sur la métrique, Florent Rouillé confirme cependant l’influence de l’art poétique horatien sur l’écriture des romans en octosyllabes adaptés du latin tel le Roman de Thèbes, une transmission dont témoignent les traités médio-latins du XIe et du XIIe siècle.

Ce recueil, par la diversité des approches et des textes étudiés, passionnera tous les spécialistes de poésie.

Émilie Séris (Sorbonne Université Lettres)

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°17 (2019) de la SEMEN-L (p. 43-44).

Publications récentes (octobre 2019)

Pour accéder à une bibliographie indicative des ouvrages parus au cours de l’année universitaire 2018-2019 dans les domaines médio- et néo-latins, veuillez cliquer sur le lien suivant : Publications récentes (octobre 2019).

Publications récentes (octobre 2019)

Conférences de métrique latine humaniste

Dans le cadre du séminaire de Thélème (E.A. Cérilac), Jean-Louis Charlet, ancien président de l’International Association for Neo-Latin Studies et professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille, assurera un cycle de conférences sur la métrique latine humaniste le jeudi de 14 à 17h. Ces conférences, destinées d’abord à des non-spécialistes, commenceront par rappeler les bases classiques (on ne peut pas comprendre la métrique néo-latine sans connaître ses modèles classiques, latins et parfois même grecs) et étudieront les vers latins humanistes (de Pétrarque au XVIe s. avec quelques incursions au-delà) d’un triple point de vue : métrique, stylistique et ethos des mètres (dans quelle mesure un mètre est associé à un genre littéraire, à une thématique, à un ton particulier…). On commencera par les mètres les mieux connus (ou les moins inconnus !) pour avancer progressivement vers les mètres plus complexes.

La première séance aura lieu le jeudi 8 décembre 2016 ; elle portera sur l’hexamètre dactylique (avec en prime un hexamètre nahuatl inséré dans un poème didactique hexamétrique néo-latin !).

Le programme des conférences suivantes (en principe, une tous les deux mois) sera établi avec les participants en fonction de leurs desiderata, étant entendu que l’objectif sera, éventuellement sur plusieurs années, de traiter de tous les mètres latins employés par les humanistes, y compris les mètres dramatiques (tragédie, comédie) et lyriques (horatiens ou non), jusqu’au galliambe ! À chaque séance, une bibliographie de base sera donnée.

Première séance : jeudi 8 décembre de 14h00 à 17h00, salle 791 au bâtiment C des Grands Moulins (Métro : Bibliothèque François Mitterand, sortie : Rue Goscinny).

Journée des jeunes chercheurs

La SEMEN-L organise le samedi 28 mai 2016 une journée consacrée à ses jeunes chercheurs :

Dépliant programme JE jeunes chercheurs
Dépliant programme JE jeunes chercheurs

Affiche JE jeunes chercheurs
Affiche JE jeunes chercheurs